Si vis pacem, para bellum

De là à asimiler l’annulation du bannissement des armes d’assaut à un acte de vengeance conjugué de Baby Bush et Charleston contre Big Mike, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement.

Alors voilà, c’est fait. La vente et la possession d’armes de guerre semi-automatiques sont de nouveau autorisées aux États-Unis, bien que la moindre graine de marijuana y soit toujours prohibée. Sous la puissante pression de la NRA, la majorité républicaine au Congrès a renversé allègrement la loi contre les armes d’assaut imposée par le gouvernement Clinton. Il parait pourtant que le président Bush était contre ce retour en arrière. Mais alors, qu’a-t-il bien pu se passer ? C’est pourtant pas compliqué à comprendre.

  • Une cible autrement plus facile.A – Vous vous souvenez probablement de ce film de Michael Moore sur la tuerie de Columbine. On y découvrait notamment les tendances fascisantes du cowboy en technicolor et grand patron de la National Rifle Association, Charlton Heston. Juste avant, la direction de Wall Mart annonçait qu’elle retirait de ses magasins les cartouches d’armes à feu qui avaient causé le décès de 15 étudiants — sans compter les blessés.
  • B – Le même Moore s’illustrait de nouveau aux Césars récemment avec son film anti-Bush, Farenheit 9/11. Or, chacun sait que Baby Bush est le champion mondial toutes catégorie de la revanche qui se mange congelée. Il aura ainsi patienté plus de dix ans avant de venger Papa Bush en faisant de l’Irak un champ de ruines et en coinçant Saddam Hussein. Il lui faudra peut-être encore dix ans pour coincer Ben Laden. Michael Moore est une cible autrement plus facile, si je puis dire.
  • A + B = C – De là à asimiler l’annulation du bannissement des armes d’assaut à un acte de vengeance conjugué de Baby Bush et Charl’Heston contre Big Mike, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement. Disons à tout le moins que le ressentiment des conservateurs américains envers Michael Moore est tel qu’il leur a facilité la tâche face à cette abolition controversée. Quels que fussent les arguments de leurs opposants démocrates et pacifistes, la face honnie du documentariste-acteur les aura balayées.

« Si vis pacem, para bellum », disaient ces fous de Romains. Si la maxime est vraie, alors la violence baissera peut-être aux États-Unis au cours des prochains mois. Entre nous et moi, j’en doute mais je me console un peu en me répétant que, de toutes manières, cette loi avait fort peu de dents.

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