Marketing psychochimique

Il fut un temps où les gommes à mâcher fleuraient bon les produits naturels. Désormais, on mâche sans broncher de la gomme au choc extrême (sic), à la fusion extrême (sacre!), voire au voltage extrême (gawd!).

Packet de gomme au Choc Extrême

Il fut un temps où les gommes à mâcher fleuraient bon les produits naturels. Bourrées de sucre et de produits chimiques, elles affichaient des saveurs rassurantes de menthe, fraise, cannelle ou citron. Puis vînt le temps de la gomme soi-disant* sans sucre et des adjectifs abstraits : menthe poivrée, citron glacé, cerise givrée ou cannelle infernale. Aujourd’hui, les fabricants n’ont plus besoin de recourir aux référents naturels car leurs clients mâchent sans broncher (ou presque) de la gomme au « choc extrême » (sic!), à la « fusion extrême » (sac’!), voire au « voltage extrême » (souc!).

Nourris de culture pétrochimique, les aventuriers de la mâchoire perdue se rassurent sans doute en lisant la liste des ingrédients : malitol*, sorbitol*, base de gomme, gomme arabique, arômes naturels et artificiels, glycérine, mannitol*, lécithine de soja, colorant, aspartame* et acesulfame-potassium*. Que de choses familières !

À quand la pizza aux gondoles vénitiennes, le potage au feu de bois et le roti de protéines extrêmes ? Patience, patience, cela ne saurait tarder.</p>


NB : Tous ces produits* sont des alternatives plus ou moins naturelles à ce bon vieux sucre !

Qui gouvernera l'Internet ?

Le chapitre québécois de l’Internet Society (ISOC Québec) avait invité ses membres à un « 5 à 7 », hier soir, afin de discuter de la gouvernance d’Internet. Finalement, ce fut un « cinq ascètes »…

Sceptre et planisphère connectée

Le chapitre québécois de l’Internet Society (ISOC Québec) avait invité ses membres à un « 5 à 7 », hier soir, afin de discuter de la gouvernance d’Internet, telle qu’elle a été abordée au Sommet mondial sur la société de l’information de Tunis, en novembre dernier, et telle qu’elle doit se définir au fil des travaux du Groupe de travail sur la gouvernance d’Internet (WGIG). Luc Faubert, le président de l’association, a présenté aux « cinq ascètes  » ayant pris la peine de venir bavarder avec lui un topo détaillé sur la question. Merci à lui et honte aux absents !

La position de Luc est assez bien résumée dans un article qu’il publiait récemment sur le blogue des ambassadeurs de l’ISOC-Monde, un groupe select dont nous sommes chanceux, internautes québécois que nous sommes, qu’il fasse partie. En gros, l’Union internationale des télécommunications (UIT) déplore la perte d’influence qu’elle subit avec la montée en puissance des réseaux IP. Afin de prolonger son règne, elle espère arriver à prendre le contrôle de l’Internet. Face à elle, des groupes disparates représentent une multitude d’intérêts, mais ils ont au moins un point commun : la décentralisation de l’Internet et ses principes de gouvernance participatifs font bien leur affaire.

Sans être exhaustif, j’ai noté quelques petites choses intéressantes :

  1. Nous devrions surveiller de près les travaux du Forum de gouvernance de l’Internet (IGF) qui rassemble tous les acteurs, y compris les gouvernements, les entreprises, les ONG et les représentants de la société civile. Même si ses recommandations n’ont pas de caractère exécutoire, elles exerceront une grande influence sur l’avenir du réseau mondial. Fait à noter : cette entité ménage une place égale à tous les acteurs et ce serait une première au niveau des instances de gouvernance mondiale.
  2. Certains pays, qui ont appris a apprécier les vertus du modèle, ne souhaitent pas de changements majeurs (USA, Canada, Australie, Japon et quelques autres), selon le vieil adage « if it’s not broken don’t fix it ». D’autres préfèreraient, au contraire, que les gouvernements exercent l’essentiel du contrôle (Chine, Brésil, Iran et Pakistan). Plusieurs pays africains favorisent la montée en puissance de l’UIT, en partie par reconnaissance pour les généreuses subventions qu’elle leur verse. Certains pays européens, enfin, se méfient des Américains par principe — notamment les irréductibles Gaulois.
  3. Si nous voulons que nos valeurs canado-québécoises (esprit d’ouverture, tolérance, respect de la diversité) soient prises en compte, nous devons nous impliquer directement dans les discussions. L’association qui, par excellence, représente notre société civile en ligne, l’ISOC-Québec, est un bon véhicule pour y arriver.

Que celles et ceux qui sont sensibles à cet appel ne se le fassent pas dire deux fois. On se renseigne ici, on devient membre et on cogite tous ensemble vendredi prochain. Comme d’habitude, les absents auront tort. Plus précisément, ils n’auront pas *voix* au chapitre 🙂

Avenir énergétique et démocratie

Des chercheurs anglais viennent de réaliser un bel exercice de transparence démocratique en interrogeant leurs concitoyens sur l’avenir énergétique du pays.

Dépôt d'un bulletin de vote dans une cheminée nucléaire

Des chercheurs anglais viennent de réaliser un bel exercice de transparence démocratique en interrogeant leurs concitoyens sur l’avenir énergétique du pays. Une écrasante majorité (94 %) de Britanniques s’entend pour dire qu’il faut absolument trouver des solutions à la crise climatique entraînée par la surconsommation d’énergies polluantes. La réduction de cette consommation (69 %), l’utilisation accrue d’énergies renouvelables (68 %) et l’avènement de technologies plus efficaces au plan énergétique (54 %) figurent parmi les solutions largement plébiscitées.

En revanche, le remplacement des centrales atomiques arrivant bientôt en fin de vie oppose 34 % de pour à la même proportion de contre. Pour les chercheurs, cela signifie que les politiciens ne peuvent pas s’engager dans cette voie-là sans se préoccuper d’abord de la fracture potentielle qu’ils créeraient ainsi dans l’opinion. Il faudra obtenir, par l’information ou la mise en place de garde-fous acceptables, l’adhésion d’une plus grande frange de la population, tout en réduisant le carré des opposants au nucléaire.

Tout un défi pour les collègues de Tony Blair ! Grâce à l’étude des chercheurs de la University of East Anglia, ils ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été avertis.

Cette étude a été cofinancée par le Leverhulme Trust (un fonds philantropique de financement de la recherche), le Economic and Social Research Council (une agence publique qui fait la même chose) et le Tyndall Centre for Climate Change Research (un groupe de réflexion pluridisciplinaire sur les changements climatiques).

En attendant que Microsoft disparaisse

Ce soir, c’est décidé, je vais commettre le crime parfait de lèse-liberté. Je vais proclamer haut et fort, ici-même, que Windows XP est un excellent système, ou du moins le moins mauvais, en ce qui concerne mon usage personnel.

Le massacre des bébés pingouns

Ce soir, c’est décidé, je vais commettre le crime parfait de lèse-liberté. Je vais proclamer haut et fort, ici-même, que Windows XP est un excellent système, ou du moins le moins mauvais en ce qui concerne mon usage personnel. Un peu comme la démocratie, qui est loin d’être parfaite, était le système politique le plus acceptable au temps de Winston Churchill.

  1. Vous achetez l’ordi, vous poussez le bouton et, oh miracle! ça marche! Ceux qui disent que Windows XP n’est pas stable exagèrent, ne le connaissent pas ou l’utilisent en dépit du bon sens.
  2. Vous avez le choix entre des millions d’applications parfaitement fonctionnelles, gratuites ou payantes, libres ou propriétaires, en passant par l’intéressant concept du partagiciel.
  3. Vous pouvez brancher dessus des tonnes de périphériques qui fonctionnent immédiatement et sans nécessiter de triturer des fichiers de config ou de recompiler son noyau de pêche.

Mac OS… ah! Mac OS… Qu’y a-t-il de plus propriétaire et de plus fermé qu’un ordinateur Mac? Son système d’exploitation est très chic, certes, et très sophistiqué — pour ne pas dire élitiste. Jusqu’à maintenant, il ne fonctionnait que sur les machines fabriquées par La Pomme, sa généreuse (et pernicieuse) Maman. Vous allez me dire que ce n’est plus vrai, que Mac OS X est d’ailleurs basé sur Unix — une version proprio de Unix, bien sûr — mais tout ceci n’est-il pas, justement, le résultat d’une amère défaite face à la normalisation matérielle des PC ?

Linux… ah! Linux! Politiquement, philosophiquement, j’adore. En pratique, je n’ai jamais étudié l’informatique à l’école et, même après trois mois de cours du soir Linux, au Cégep Gérald-Godin, j’ai du mal à me satisfaire des fonctionnalités réduites de mon portable Toshiba sous Xandros OS (le Linux pour les nuls!), Mandriva ou Ubuntu.

  • Si je veux continuer à faire du montage vidéo numérique dans des conditions acceptables, mieux vaut que je conserve une partition Windows à côté.
  • Ni Nvu ni Quanta Plus ne m’offrent autant de satisfactions et d’efficacité pratique que Macromedia Dreamweaver.
  • Les tonnes d’outils de communication, de design ou de productivité, tranquillement maîtrisés sous Windows, n’ont souvent que de pâles équivalents sous Linux (chacun ses habitudes, après tout !).
  • Comment arriver à faire marcher ce @$/! de contrôleur Firewire livré avec mon Toshiba????
  • Où trouver le pilote de cette @$/!* de webcam Logitech?
  • Ai-je le temps, croyez-vous, de consacrer à ces broutilles des semaines entières de recherche, d’essai/erreurs et d’apprentissage par l’absurde?
  • Tabarnak! Même pas moyen d’installer ce pilote NTFS qui me donnerait accès, en lecture/écriture, à mes fichiers vidéos, acquis sous Windows, de plus de 4 Go! Faut que j’installe les sources du noyau, parait-il, mais C’EST DÉJÀ FAIT et ce maudit script d’installation ne le reconnait même pas!
  • Où est le soutien technique digne de ce nom qui me permettrait de ne pas regretter les 130 dollars investis dans ma licence commerciale de Xandros?
  • Où est cette communauté d’appropriation soi-disant « facile » de l’informatique libre qui devrait m’aider à échapper à cet infâme cercle vicieux? Ce n’est pas d’une « install fête » de quelques heures, dont j’ai besoin, mais d’une patiente formation à une informatique complexe, mal documentée et mal organisée.

Pourquoi suis-je membre de FACIL, pensez-vous?

  • Je l’ai écrit plus haut : politiquement, philosophiquement, j’adore. De façon cyclique, je suis prêt à souffrir pour la cause — jusqu’à ce que j’en aie assez et que je me rabatte à nouveau sur Windows.
  • Heureusement, aussi, je suis webmestre à mes heures et je n’ai aucun (hum… soyons honnête, peu de) problème à faire fonctionner mes serveurs Linux ou Unix. Mes besoins, à ce niveau, sont moins complexes et les résultats me satisfont pleinement.
  • Des tonnes de logiciels libres fonctionnent aussi sur Windows, fort heureusement, et ils me rendent d’excellents services, sans me rendre à moitié fou.
  • J’aime les gens qui ne jurent que par les logiciels libres. Ils me fascinent par leur capacité technique à maîtriser cet environnement dont la logique m’échappe. Ils stimulent mon esprit par leurs prises de position rebelles, en marge de l’establishment commercial et en phase avec une philosophie plus exigeante, plus juste et plus humaine que je pense partager avec eux.
  • Je suis convaincu que les institutions d’enseignement, de santé et toutes les administrations publiques auraient un intérêt majeur à investir dans les logiciels et plateformes libres plutôt que dans leurs concurrents propriétaires. À terme, la manne de talents et de moyens prodigués par l’État devrait d’ailleurs faire disparaître les freins affectant ma capacité à adopter ces plateformes dans ma vie informatique quotidienne.

Quand j’entends parler, pour la 357ème fois, d’une action contre Microsoft visant à obtenir le remboursement de Windows, cependant, je décroche. Certains affirment que Linux n’est pas une religion, mais je ne vois pas d’autre explication à une telle démarche d’arrière-garde.

  1. Tout le monde sait, maintenant, que Microsoft a souvent abusé de ses positions commerciales dominantes. Il n’y a plus rien à prouver et les limites du droit, à cet égard, ont déjà été atteintes. Il y a mieux à faire.
  2. Mettre sur pied des entreprises à action positive qui renforcent l’efficacité du Libre, pour le commun des humains formatables, par exemple.
  3. Créer une permanence FACIL d’entraide, le samedi après-midi — un autre exemple — afin de dépanner les congénères aux prises avec un problème insoluble.
  4. Renforcer les équipes de développement des produits libres multiplateformes, comme Mozilla, OpenOffice ou GAIM, pour en citer trois.
  5. Documenter des solutions viables pour les besoins spécifiques (édition Web, multimédia, périphériques mal supportés, Wifi 54G, etc.).
  6. Aider Xandros (une compagnie canadienne!) à franciser et à documenter rapidement sa Debian, peu importe qu’elle soit « community », « hallal » ou « casher », peu importe qu’elle soit payante ou gratuite. C’est une distro Linux pour les nuls et c’est exactement de cela dont « la cause » a besoin.

Fin du sacrilège. Et maintenant, à quoi dois-je m’attendre ? Des bâtons ou débattons ?

Soyons pragmatiques et efficaces. Si les humains composant la vaste communauté du Libre y arrivent, leurs bases philosophiques, économiques et technologiques sont si solides que Microsoft n’existe plus.

Black to the future!

L’un de mes collègues recevait, ce midi, un message plutôt louche, sur son Blackberry. La ligne de sommaire se lisait comme suit : «12:02 Martel, G… bande pas».

12:02 Martel, G... bande pas

À l’ère des disques durs gigantesques et de l’ultra haute vitesse, les assistants numériques connectés nous ramènent parfois quinze ans en arrière. L’écran couleur du dernier Blackberry est agréable, par exemple, mais si petit qu’il tronque les noms d’expéditeurs et les sujets des messages électroniques à huit caractères, comme aux temps glorieux du système d’exploitation MS-DOS. Cela entraine parfois des méprises cocasses, comme celle (absolument véridique!) que je rapporte ici.

L’un de mes collègues recevait, hier midi, un message plutôt louche, sur son Berrichon Noir. La ligne de sommaire se lisait comme suit :

« 12:02 Martel, G… bande pas… ».

Évidemment, le collègue ne perdit pas de temps à ouvrir ce qui s’apparentait manifestement à un pourriel pour un quelconque tonifiant sexuel. Arrivé au bureau, il alluma son poste de travail et ouvrit sa boîte de réception. Dans le client de courriel full size de l’ordinateur, le même message apparaissait maintenant comme ceci :

« Germain Martel … bande passante ».

Il s’agissait en fait d’un banal courriel professionnel concernant l’augmentation de bande passante Internet demandée par un client. Nul besoin de Viagra pour ça ;->

Martel, Gaston... bande passante

Les fous du dieu Liberté

La colère des peuples musulmans s’étend maintenant de l’Europe à l’Asie, en passant par un Moyen-Orient.

Coran

Ainsi donc, la « crise des caricatures » prend des proportions titanesques. La colère des peuples musulmans s’étend maintenant de l’Europe à l’Asie, en passant par le Moyen-Orient. L’Occident oscille entre l’embarras diplomatique, la peur sécuritaire et la stigmatisation de ces « Fous de Dieu » arriérés, pétant les plombs pour une simple raillerie humoristique. Certains y voient la preuve de leur supériorité rationnelle, de leur sagesse démocratique et de la sacro-sainteté de leur chère « liberté ».

Sacro-sainteté? Aouch ! Le paradoxe s’installe. Il n’y avait rien de « raisonnable », en effet, à publier (et encore moins à republier !) ces caricatures mordantes du prophète Mahomet. Dans le contexte actuel de conflit USA/Irak, de bras de fer Occident/Al Quaeda, de duel Israël/Palestine, de tensions ethniques européennes et de paranoïa politico-sécuritaire américaine, un tel geste de défi était évidemment déplacé et dangereux.

Qui sont-ils donc, ces journalistes de France Soir, pour trainer l’idée essentielle de « liberté d’expression » dans les eaux troubles d’intentions aussi malsaines que stupides? Ne sont-ils pas les fous d’un Dieu aveugle nommé « Liberté » pris au piège d’une posture d’assiégés? Est-ce qu’un homme libre peut cracher dans la soupe de son voisin? Si oui, pourquoi alors condamner un Faurisson ou un Georges Theil du fait de leur négationnisme? Pourquoi réclamer des excuses d’un Jeff Filion pour ce qui n’était, après tout, qu’une simple caricature radiophonique?

Cette affaire démontre, par voie de conséquence, la fureur religieuse des masses musulmanes, certes, mais il ne faudrait pas oublier la causalité occidentale qui l’a provoquée. Celle-ci a un nom pluriel : religions. Religion médiatique, religion politique, religion économique, religions individualiste, productiviste, ethnocentriste. Toutes ces religions qui s’ignorent se fondent sur l’oubli de 5 000 ans d’histoire pendant lesquels nos ancêtres sont sortis des grottes où ils se mangeaient les poux sur la tête afin de bâtir des civilisations. Et quelles civilisations !

  • Civilisation esclavagiste de la Grèce antique, entrecoupée de guerres sanglantes et d’escarmouches effacées de nos mémoires par la poésie d’Homère et la sagesse de Platon.
  • Civilisation décadente de Rome, l’empire ultime aux phalanges redoutables, adulé par Napoléon et sublimé par des générations de fervents latinistes.
  • Civilisation des Croisades, cette terrible période de fureur chrétienne pendant laquelle les Maures eurent à payer très cher leur indifférence au dieu des Francs.
  • Civilisation de l’économie de plantation et de son corollaire, la violence coloniale.

Huit cent ans nous séparent de la fin de la Quatrième Croisade et on dirait que George Bush, le bouché du Capitole, se considère encore comme le rois des Francs. Seulement six cent ans séparent la mort du prophète chrétien de celle du prophète musulman. Le 26 juillet 1826, il n’y a que 180 ans, la dernière victime de l’Inquisition espagnole fut pendue à Valence. Qui sommes-nous pour donner des leçons?

L’Occident se réclame à tout bout de champ de la liberté d’expression, mais il ne se gêne pas pour s’autocensurer quand cela fait son affaire. Dans les hautes sphères du clergé économique, on signe sans broncher des Clauses de Confidentialité vertigineuses et on attaque le moindre détracteur en justice pour diffamation. En fait, nous nous pensons des siècles en avance sur l’Islam pour la simple raison que nous adorons les stigmates de la « modernité » et que cette foi nous aveugle. Il y a mille ans, les habitants de Bagdad n’étaient pas moins lucides que nous.

Arrêtons un instant de prier sans nous en rendre compte et ouvrons les yeux. La seule liberté d’expression valable est celle qui s’ouvre aux autres sans oeillères, qui dialogue en toute liberté — et en tout respect — avec l’humanité. Que ceux qui ne le savent pas encore s’instruisent en lisant le dernier ouvrage du philosophe Jean-Claude Guillebault, La force de conviction. Ils y puiseront peut-être la force de croire en un avenir viable et la sagesse de ne pas provoquer l’éruption des volcans.