Partage de musique et information responsable

Il y a un parallèle intéressant � noter entre la volonté du show business de garder les citoyens captifs en luttant la libre copie des oeuvres musicales et celle de certains médias d’information de ne jamais citer leurs sources.

Le danger, sur la Toile, ce sont les chaînons manquants.

Le webzine d’affaires technologiques bénéfice.net rendait compte, ce matin, d’une intéressante étude commanditée par la Canadian Recording Industry Association (CRIA). Selon cette recherche, il semble que le P2P ait une incidence beaucoup moins néfaste au commerce de cette industrie qu’elle ne l’affirme habituellement. Petit problème : l’article ne donne aucun lien d’information complémentaire, ni vers les sites Web de la CRIA et de Pollara, le cabinet de recherche, et encore moins vers le rapport d’étude.

Résultat : comme j’étais désireux d’en savoir plus sur la méthodologie employée, les commentaires des auteurs, les autres informations révélées par cette étude, j’ai dû consacrer 20 minutes à :

J’admet que ce long et fastidieux parcours n’a pas été inutile, puisque j’y ai appris plusieurs choses intéressantes, comme l’adresse du carnet de Michael Gest et les derniers chiffres, plutôt rassurants, des ventes de disques de l’industrie musicale canadienne. Ces ventes auraient, en effet, grimpé de 16 % depuis l’an dernier, entraînant une hausse du chiffre d’affaires global de l’industrie de 9 %. Pas mal, pour une industrie en voie de disparition!

Ceci dit, il y a un parallèle intéressant à noter entre la volonté du show business de garder les citoyens captifs en luttant contre la copie des produits musicaux et celle de nombreux médias d’information de ne jamais citer leurs sources. Dans les deux cas, les citoyens vraiment décidés finissent toujours par obtenir ce qu’ils cherchent. Dans les deux cas, leurs fournisseurs de biens culturels seraient plus avisés de jouer le jeu de la transparence et de la valeur ajoutée plutôt que de lutter contre un courant irrésistible risquant de leur faire perdre toute crédibilité.

Avant de quitter Multimédium, un webzine que j’ai édité quotidiennement de 1997 à 1999, j’avais publié mon testament de cyberjournaliste. J’y affirmais que le journalisme en ligne se distingue, entre autres, par la révélation de ses sources complètes, ce qui est possible grâce aux technologies numériques et à l’abolition des limites spatiales et temporelles propre aux médias en ligne. Je le pense toujours aujourd’hui et je parie même que ce mouvement « open source » de l’information ne fait que commencer.

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