La Terre est une dure à cuire

La Terre auscultée avec un stétoscopeD’après des scientifiques britanniques qui ont analysé les bulles d’air emprisonnées dans les glaces de l’Antarctique, la teneur en méthane et en dioxyde de carbone de l’atmosphère dépasse aujourd’hui tout ce que la Terre a connu depuis 800 000 ans. Le CO2, qui s’est toujours maintenu entre 180 et 300 particules par millions, atteint maintenant 380 ppm. Quant au méthane, sa pointe protohistorique de 750 particules par milliards n’est rien comparée aux 1 780 particules par milliards actuelles. Le pire, c’est qu’au cours des 17 dernières années, le taux d’accroissement de la teneur en CO2 équivaut à ce que la nature avait déjà réalisé… en mille ans !

C’est le quotidien The Independent de Londres qui tire une fois de plus la sonnette d’alarme avec cette nouvelle, ce matin. Le plus angoissant, c’est que les scientifiques n’ont aucun repère qui leur permette de prédire avec précision ce qui va arriver. Les lecteurs du Huffington Post, le site où j’ai glâné l’information, en tirent la seule conclusion qui s’impose : la Terre finira bien par s’en remettre, mais les humains ne seront probablement plus là pour s’en réjouir.

Notre chère planète est une dure à cuire. Pas nous.

6 réflexions sur « La Terre est une dure à cuire »

  1. Précise ta pensée, mon cher Philippe. Je suis assez d’accord avec le huitième commentaire, signé Aline, qui constate que ce trait d’humour photographique est d’une « médiocrité navrante ». Sa légèreté et sa futilité tranche terriblement avec la gravité du sujet. Bien que le rire soit le propre de l’homme, cela indique à quel point la faculté de de se cacher la tête dans le sable n’est pas seulement réservée aux autruches. Bref, qu’y a-t-il de si grave ou de si dérangeant, dans la nouvelle scientifique que je rapporte ici, pour qu’il faille en détourner notre attention dans un éclat de rire grotesque?

  2. Relis le fil des commentaires dans le billet que tu as pointé. Aline y exprime son point de vue et je suis bien d’accord avec elle. Certes, on a le droit de plaisanter, mais il serait dommage qu’en conséquence, « tout le monde s’en fout[e] », comme tu dis. Est-ce que cela te satisfait ? Si oui, es-tu fier de toi ? Sinon, que comptes-tu faire de ton cerveau et de tes dix doigts pour essayer d’améliorer un tant soit peu la situation ?

    Il ne s’agit pas de religion, Philippe, mais d’exigence matérielle autant que spirituelle. Je ne brime pas ta liberté d’expression, mais je questionne sérieusement la désinvolture de ton commentaire. La nouvelle scientifique que j’ai citée plus haut n’a rien de ludique. Il y est tout simplement question de notre survie et de celle de nos enfants.

  3. Désolé si cette incursion humouristique n’a pas été du goût de tout le monde sur un sujet si grave. Je remarque que plus on utilise les mise en garde et le catastrophisme, plus les gens se désintéressent du sujet. Les campagnes pour le préservatif dans la lutte contre le sida ont eu plus de succès à l’humour que la peur. Un peu aussi de dérision quand je vois de plus en plus de Hummer dans les rues de Montréal ou des gens qui accélèrent à fond entre deux stop ou lumières.

    Voici un article pour me racheter qui illustre bien aussi les atermoiements du gouvernement. Et pourtant nous avons bien été l’hôte l’an dernier de la conférence sur les changements climatiques.

  4. La nouvelle que tu nous signales est non moins alarmante, en effet. Elle démontre que la démission du gouvernement, dans le dossier de la réduction des GES, entraîne la déresponsabilisation des industriels aux prises avec la loi du marché.

    En même temps, on y signale des pressions croissantes des actionnaires pour que les choses changent. Ça, c’est encourageant ! Si les actionnaires du gouvernement (les citoyens canadiens) avaient le goût de se mobiliser, un par un, et de se rassembler dans de grandes manifestations mensuelles pour faire pression sur le gouvernement Harper, les choses changeraient d’autant plus vite que ce gouvernement est minoritaire.

    Bref, je ne suis pas sûr que c’est l’humour qui fera avancer le bouchon. L’information, l’éducation et la politisation (dans le sens grec du terme) ont, à mon avis, plus de chance d’être efficaces.

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