Back order

Voici une bébelle dénuée d’émotion et totalement abstraite que le Père Noël déposera peut-être dans votre bas l’an prochain…

wappappapow!Voici une bébelle dénuée d’émotion et totalement abstraite que le Père Noël déposera peut-être dans votre bas l’an prochain: le Power Over Ethernet Kit, nom familier du « WAPPOE » de Linksys. Grâce à ce petit bidule, un routeur/point d’accès sans fil pourra désormais s’approvisionner en courant électrique à même le réseau Ethernet qui l’alimente. Tu tires 30 pieds de RJ-45 dans ta cour, tu y connectes le routeur et zou! tous les voisins sont branchés, sans l’ombre d’une prise électrique! On s’attendait bien à ce qu’Hydro-Québec fournisse un jour des services Internet, mais pas à ce que les opérateurs de télécoms distribuent eux-même leur électricité. Ingénieux, ces ingénieurs !

Sur ce, chères brebis égarées, joyeux temps des Fêtes… technos, tendres, gourmandes ou aérées!

Lafleur au fusil

Il semble qu’on ait les nerfs à fleur de peau, ces temps-ci, dans le milieu hospitalo-gestionnaire. Dans son édition du 15 décembre, Le Devoir publiait ainsi le maladroit réquisitoire de l’ex-directrice générale de la résidence St-Charles-Borromée dont le successeur, Léon Lafleur, s’est fait harakiri il y a quelques semaines…

Lafleur au fusilIl semble qu’on ait les nerfs à fleur de peau, ces temps-ci, dans le milieu hospitalo-gestionnaire. Dans son édition du 15 décembre, Le Devoir publiait ainsi le maladroit réquisitoire de l’ex-directrice générale de la résidence St-Charles-Borromée dont le successeur, Léon Lafleur, s’est fait harakiri il y a quelques semaines: « J’accuse, déclame-t-elle, oui j’accuse des médias d’être directement responsables du décès du directeur général de la résidence Saint-Charles-Borromée. » On se calme, Madame. Votre Lafleur n’est pas Dreyfus et n’est pas Émile Zola qui veut. Quant aux médias, ils ne sont après tout que le reflet de nous-mêmes.

Certes, la sortie de scène administrative de Léon Lafleur, le 25 novembre dernier, a pris un peu tout le monde par surprise, tant les journalistes que ses collègues, ses pensionnaires et, fort cruellement, sa propre famille. Rares, en effet, sont les êtres responsables se suicidant au premier signe d’adversité. En général, ils tentent de résister au vent mauvais autant qu’il peuvent. Ils se défendent et argumentent s’ils s’imaginent dans leur bon droit. Dans le cas contraire, ils observent le silence ou, geste plus intéressant encore, il font amende honorable en présentant quelques excuses.

Ce n’est pourtant pas la voie que Léon Lafleur a choisie. Il n’a reconnu son erreur que pour mieux se poser en victime d’une punition hors de toutes proportions qu’il s’infligeait lui-même. Il faut souligner à quel point son attitude fut triste, destructrice et déséquilibrée. Elle ne l’honore pas le moins du monde et n’en fait ni une victime, ni un héros. Reprenons les faits et, surtout, les éléments d’analyse livrés par M. Lafleur lui-même dans sa fameuse lettre posthume.

Début novembre, un enregistrement accablant se retrouve donc en la possession de médias montréalais. Il démontre, analyse-t-on, les traitements pour le moins discutables dont bénéficiait une patiente de la résidence St-Charles jusqu’à ce que sa famille l’en évacue, en août dernier. Interrogé à la radio, le directeur général de la résidence, Léon Lafleur, prend un soin scrupuleux à couvrir d’une chape de « compréhension » tendancieuse les agissements incriminés, affirmant que ses employés fautifs « s’amusaient avec la patiente », qu’ils « ne lui voulaient pas de mal », qu’ils avaient « établi avec elle une relation complice » et que, somme toute, il n’y a pas lieu d’en faire un plat. Quelques heures plus tard, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, est bien obligé, lui, de répondre aux médias effervescents qu’il ne l’entend pas de cette oreille, que les faits présentés sont suffisamment « troublants » et graves pour qu’une enquête interne soit déclenchée.

SuicideVoilà, semble-t-il, ce qui suffit à provoquer le malheureux compte à rebours vital de M. Lafleur. Dans une lettre écrite au bord d’un gouffre qu’il creuse lui-même, le gestionnaire en péril déplore que le ministre ne lui ait pas « accordé sa confiance » en lui téléphonant ou en visitant son établissement. Dans le même souffle, il pose très lucidement la bonne question: « Que m’est-il arrivé pour que j’en vienne à presque banaliser cet évènement ? »; mais il tire sa révérence en fournissant pour seule réponse : « J’ai fait une grosse erreur, je l’aurai, et les miens, payée très cher. J’espère qu’au moins on aura su en tirer des leçons pour l’avenir. » Well, c’est un peu mince.

Car quelle leçon peut-on tirer de ces évènements ? Que les médias ne devraient pas se repaitre d’une situation cruelle sans égard au sort humain qui en dépend? Allons donc! Les médias, on le sait bien, ne sont que le reflet de nous-mêmes. À ce que je sache, les publications civilisées comme Le Devoir ou Radio-Canada ont traité cette affaire avec honnêteté et précision factuelle. D’autres tribunes, plus vindicatives ou plus populaires, l’ont certes « surcommentée », mais c’est ce qu’ils font avec TOUS les débats et le nombre imposant de citoyens constituant leur auditoire démontre à l’évidence que ce genre de discours excessif plait. Alors, de grâce, ne tirons pas sur le pianiste. Regardons plutôt le public dans le blanc des yeux.

Et qu’aurait-il souhaité, le Léon, pour surseoir à son auto-autodafé? Que le ministre le « couvre », semble-t-il, le comprenne, excuse à son tour un comportement injuste et irresponsable. Que les médias détournent pudiquement les yeux d’un élément d’information lourd de sens et peinturent la grise réalité en rose bonbon. Tout le Québec il est bon, tout le Québec il est gentil. Hors ça, je suis bafoué, je me tire une balle dans la tête et vous l’avez dans le dos. Na!

Et qu’aurait-elle aimé, l’ex-directrice générale épinglée elle-même pour mauvaise gestion en 1997? Que les médias se plient à la bienséance dictée par le haut sans entendre les plaintes émanant de la base la plus vulnérable qui soit ? Voilà une prise de position que je trouve particulièrement abjecte. Pardonnez ma vision profanatoire et pas très gentille, Madame, mais je préfère infiniment l’analyse lucide et réaliste d’une certaine Francine Pelletier.

Les élections barbares

Bonnêt d'âneHier soir, Jean Charest, Premier ministre du Québec interrogé par Le Point, n’a pas cessé de marteler ce message: « Nous appliquons notre programme. C’est pour cela qu’on a été élu. Les gens ont été prévenus, ils n’ont donc pas à s’en offusquer. » Voire.

Je n’arrive pas à comprendre qu’on puisse retirer une légitimité aussi béton d’une élection dans laquelle on ne reçoit que 46 % des suffrages exprimés, soit moins du tiers (32,2 %) du corps électoral ou encore moins du quart de la population. Qu’un électeur sur trois, grosso modo, impose sa volonté sans rien concéder aux deux autres, je n’appelle pas cela de la démocratie mais de la tyrannie. Les citoyens des anciennes colonies britanniques sont bien aimables de se satisfaire d’une telle injustice qui n’aurait jamais dû perdurer si longtemps.

Il me semble qu’une réforme du mode de scrutin s’impose, au Québec comme au Canada. Il n’y a pas à tortiller : les seuls systèmes à peu près valables au plan de l’éthique sont soit la proportionnelle (partielle ou intégrale), soit le scrutin majoritaire à deux tours, lequel impose aux gagnants du premier tour de faire des concessions aux candidats malchanceux qui leurs sont les plus proches. Ainsi, le gouvernement final reflète dans le premier cas la mosaïque des opinions divergentes ou, dans le second, un consensus négocié par une nette majorité.

D’ici là, le Canada et le Québec ne peuvent pas tout à fait se gausser de prétentions démocratiques. Ce ne sont que des « tyrannies distribuées » ou des « démocraties barbares », au choix.

French Corruption

Une policière de Trois-Rivières a été arrêtée pour avoir vendu des renseignements confidentiels à des criminels. Cela vous étonne ?

— Une policière de Trois-Rivières a été arrêtée pour avoir vendu des renseignements confidentiels à des criminels. Est-ce que cela vous étonne ?
Au nom de l'aloi— Non, pas vraiment. La corruption est mondiale, nos voisins du sud n’en sont pas épargnés, alors ce n’est pas très étonnant qu’elle sévisse également au Québec.
— Effectivement. Cela rend d’autant plus remarquable le travail des policiers qui ont débusqué et arrêté cette poire véreuse, signe de santé de nos valeurs et de notre démocratie. Vive les flics honnêtes et consciencieux!
— Bien dit! Quoique des flics honnêtes, ça ne court pas le net !

La Syrie, terre d'horreur et d'arbitraire

Après le martyre de Zahra Kazemi, les canadiens sont-ils tenus d’encaisser ce traitement barbare infligé à un de leurs concitoyens sans broncher? Non, car cruauté physique, mentale et XXIème siècle, cela ne va pas ensemble.

Quelle histoire horrible que celle de ce citoyen canadien littéralement enlevé à New York par la police des frontières américaines, sur la base d’informations erronées fournies par la police canadienne, puis déporté vers une sorte de Goulag moyen-oriental appelé la Syrie. Incarcération. Interroratoires. Passages à tabac. Électrochocs. Séjour de dix mois et dix jours dans l’obscurité totale d’un cul-de-basse-fosse insalubre et exigu. Et quoi encore?

Après le martyre de Zahra Kazemi, les canadiens sont-ils tenus d’encaisser ce traitement barbare infligé à un de leurs concitoyens sans broncher? Non. Cruauté physique, mentale et XXIème siècle, cela ne va pas ensemble. Le Canada doit obtenir des états responsables (lui-même, les États-Unis d’Amérique et la Syrie) des excuses formelles, si possible devant l’ONU, ainsi qu’une compensation financière dissuasive qu’il verserait à des groupes humanitaires et aux victimes canadiennes.

Bons baisers de Damas!

Les pingouins pénètrent dans la cour des grand$$$

Choisissez un fauteuil, asseyez-vous et profitez du spectacle. Depuis la Caroline du Nord, Red Hat se lance à ¬a conquê´¥ du marché ¤e l’informatique lourde.

Linux dans la cour des grandsChoisissez un fauteuil, asseyez-vous et profitez du spectacle.

!!!!!! Depuis la Caroline du Nord, Red Hat se lance à la conquête du marché de l’informatique d’entreprise « lourde ». Son nouveau système serveur, Red Hat Enterprise Linux 3.0, se présente comme un pingouin géant avec un poitrail de baleine et des ailes immenses.
Il supporte pas moins de sept architectures : processeurs Intel et AMD 32-bit, Intel IA-64 et AMD 64-bit; serveurs IBM iSeries et pSeries; ordinateurs centraux 32 et 64-bit d’IBM. Rien que du solide.
Il repose sur un code sourde Linux de plus en plus mature, qui rivalise désormais sans complexe avec Solaris et la famille des serveurs Unix. Sur le marché des postes de travail, il se rapproche de plus en plus de MacOS et Windows. Jusqu’à n’être plus tout à fait gratuit.

» Remontez à la source

!!!!!! En Californie, Novell étend le bras et l’étire jusqu’en Allemagne où elle s’empare de Suse Linux moyennant 210 millions de dollars. Un champion teuton d’intelligence informatique battant pavillon d’un maître du réseau américain, voilà qui frise l’intéressant. Et voilà qui n’est pas non plus gratuit.

» Remontez à la fontaine

Puisque vous vous êtes rendu jusqu’à cette ligne, vous êtes une personne dotée d’une intelligence rare et d’une patience extraordinaire. Vous êtes donc capable de tirer de ces faits indubitables vos propres commentaires et conclusions. 🙂

Publicité n'est pas impunité

La campagne publicitaire « Au bon vieux temps » de Bell est non seulement stupide, vulgaire, injurieuse et mal venue. Elle est aussi et surtout mensongère, vantant au premier degré un service totalement inexistant.

Il y a pireDès le premier visionnement, comme bon nombre de téléspectateurs, j’ai été choqué par la campagne « Le bon vieux temps » de Bell-Sympatico, aujourd’hui dénoncée par de nombreux représentants du monde agricole. La dérision douce et plaisante de Mr B. sombrait résolument, cette fois, dans la facilité et le mauvais goût. Il n’est au demeurant pas nécessaire de vivre à la campagne pour s’en rendre compte. De nombreux citadins comme moi auront probablement ressenti le même malaise, le même dégoût.

Mais il y pire. Comme le signale, dans l’article du Devoir, Mme Diane Thériault, Bell Canada est à ce jour incapable de livrer le service Internet à haute vitesse de Sympatico en-dehors des grands centres urbains. Les investissements que le géant canadien des télécommunications devra consentir afin de rendre ses milliers de kilomètres de lignes téléphoniques cuivrées compatibles avec la technologie ADSL se chiffrent par milliards. Tout citadin qui a déjà loué, pour les vacances, un chalet doté du téléphone sur un quelconque rang de campagne le sait fort bien : au fin fond de notre « Bell Province », la norme de connectivité Internet dépasse rarement les 24 kilobits par seconde.

Dans ce contexte, la campagne publicitaire de Bell-Sympatico est certes stupide, vulgaire, injurieuse et mal venue. Mais ce qui est encore plus grave, c’est que son volet sur les forfaits de connexion Internet à haute vitesse est mensonger puisqu’il vante au premier degré un service totalement inexistant. C’est donc à mon sens non seulement devant le public, mais aussi devant l’Office de protection des consommateurs et devant les tribunaux de commerce, que l’annonceur devrait répondre de cette bien triste « campagne » — au sens propre et au sens figuré.

Les prétentions humoristiques et la finalité commerciale donnent-elles aux publicitaires l’autorisation d’injurier et de tromper les consommateurs? Grâce à Bell-Sympatico, la question est posée.

À lire:
* l’article du Devoir (1er octobre 2003)
* la brève de LCN (1er octobre 2003).
* Le résumé de laterre.ca (1er octobre 2003).

Réinventer la musique

Petit à petit, le « pair-à-pair » (P2P) fait son nid. Et, petit à petit, des voix s’élèvent pour désigner la seule alternative possible à la gestion policière de la distribution musicale, c’est à dire la réinvention du modèle économique de ce secteur menacé.

Musique réinventéePetit à petit, le « pair-à-pair » (P2P) fait son nid. Et, petit à petit, des voix s’élèvent pour désigner la seule alternative possible à la gestion policière de la distribution musicale, c’est à dire la réinvention du modèle économique de ce secteur menacé.

Dernier en date de ces appels, au Québec, cet honnête résumé de la situation publié aujourd’hui par Direction Informatique.

PS – J’aimerais dire aux éditeurs de ce journal que la raison de mon désabonnement à leur bulletin électronique est simple: les «pop-ups» de pubs engendrés par leurs courriels me font tout simplement gerber. Qu’ils se trouvent, eux aussi, un autre modèle d’affaire, tanabrak !!

L'irrésistible ascension du partage de fichiers

Les tenants américains du droit à la copie numérique privée admirent beaucoup le Canada, ces temps-ci. Ils viennent en effet de se rendre compte que le partage de fichiers en ligne (file sharing) serait légal chez nous depuis 1999. D’ailleurs, peut-on arrêter un phénomène aussi complexe et irréversible que le « P2P » (peer-to-peer) et aussi imparable qu’un nuage de sauterelles?

Les tenants américains du droit à la copie numérique privée admirent beaucoup le Canada, ces temps-ci. Ils viennent en effet de se rendre compte que le partage de fichiers en ligne (file sharing) serait légal chez nous depuis 1999 du fait que des droits sont déjà perçus à cet effet dans le prix des supports. N’est-ce pas une preuve supplémentaire que le Canada est bien le «plusse meilleur» pays au monde? 😉

Ils me font marrer, les gens de la RIAA et leurs copains de la Canadian Recording Industry Association, avec leurs tentatives désepérées d’arrêter la fonte des glaciers sur lesquels reposent leurs privilèges. Peut-on arrêter un phénomène aussi complexe et irréversible que le « P2P » (peer-to-peer) et aussi imparable qu’un nuage de sauterelles? Le jour où les industriels du monde entier voudront bien se donner la main pour stopper l’effet de serre, on en reparlera !

Pour l’heure, dans ce pays, les individus sont en droit de partager et de copier tout ce qu’ils veulent (musique, livres, logiciels, etc) tant qu’ils n’en font pas le commerce. Il s’agit d’un droit fondamental rééquilibrant un tant soit peu les inégalités économiques ahurissantes auxquelles les peuples de la Terre sont confrontés. Sans ce droit, une famille pauvre d’ici ou d’ailleurs n’a aucun espoir d’accéder un jour à la culture intellectuelle, artistique et technologique lui permettant de grimper l’échelle sociale. C’est bizarre que les législateurs Américains, si prompts à défendre moult amendements garantissant les libertés individuelles et la mobilité sociale de leurs concitoyens n’y aient pas pensé !

Les utilisateurs d’internet, eux, ne s’y trompent pas. Ils font leurs choux gras de centaines de logiciels ouvrant la voie à ces échanges. Le « Top Downloads » des sept derniers jours de SourceForge.net en est une preuve sans équivoque:

1 – eMule (P2P)
2 – BitTorrent (P2P)
3 – DC++ (P2P)
4 – VirtualDub (capture vidéo)
5 – CDex (capture audio)
6 – eMule Plus (P2P)
7 – phpBB (Forums)
8 – ffdshow (décodage vidéo)
9 – ffdshow (capture audio/vidéo)
10- TightVNC (contrôle à distance)

Amenez-en des logiciels! Plus il y en aura, opérant sous tous les protocoles et suintant par tous les ports des réseaux, et moins les dinosaures de la dime culturelle seront en mesure de s’y opposer.

Évidemment, direz-vous, il s’agit de SourceForge, un site fédérant les efforts des développeurs de logiciels libres du monde entier qui, par définition, sont partisans du partage et de la gratuité. C’est vrai, bien sûr, mais SourceForge présente aussi des tonnes de logiciels divers (groupware, applications de bureautique, etc) qui n’ont rien à voir avec le partage de fichiers et la libre circulation des oeuvres culturelles. Or, ce sont bien elles que les utilisateurs plébiscitent en masse. Révélateur, non?

Il me semble que nos législateurs ont tout à fait raison de laisser les choses se passer ainsi. Tout le monde doit pouvoir accéder à l’éducation, à la culture et aux outils technologiques permettant de rendre celles-ci plus démocratiques. À ce que je sache, l’apparition de l’automobile, au début du XXème siècle, n’a pas vraiment fait l’affaire des maréchals ferrants et des patrons d’écuries. Aucun gouvernement ne leur a cependant permis de bloquer une avancée technologique qui allait révolutionner le cours de l’histoire humaine et propulser les économies avancées vers de nouveaux sommets.

Songeons toutefois que notre pauvre planète respirerait un peu mieux, aujourd’hui, si les maréchals ferrants avaient pu démontrer que les automobiles risquaient de bousiller le climat comme on le sait maintenant. Restons donc à l’écoute des visions objectives et à long terme qui pourraient nous mettre en garde contre de mauvais choix technologiques. En ce qui concerne la protection des privilèges et des conservatismes socio-économique, cependant, il n’y a rien à discuter.

Changez de métier, Messieurs les endisqueurs! Faîtes-vous donc webmestres ou concepteurs de services musicaux en ligne!

Ami Calmant,

Christian Aubry


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sous Linux vous est offert sous
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Mission Linux: c'est parti!

Premier cours de perfectionnement en Linux… C’est parti !

Eh bien ca y est, les amis! Premier cours collegial de Linux a Gerald-Godin. Nous avons commence par un peu de theorie, puis une installation de base de RedHat 9 sur les « tiroirs » mis aimablement (mais moyennant 100 dollars de caution, tout de meme!) par le college. Installation de base veut dire: pilote automatique et interface anglaise, pour l’instant, car il s’agit de prendre en main la ligne de commande avant tout. Ce qui explique le manque d’accent 🙂

Cyberterrorisme et cordonniers

Allons bon! Voici que l’avalanche de virus de la semaine dernière relance la paranoïa du cyberterrorisme. Faisons la part des choses. Premièrement, il ne faut pas confondre terrorisme et sabotage…

Allons bon! Voici que l’avalanche de virus de la semaine dernière relance la paranoïa du cyberterrorisme. Dans Le Devoir du 22 août, par exemple, on agite le spectre d’une attaque fatale sur Hydro Québec qui mettrait le réseau électrique de la province à terre. Les systèmes informatiques d’Air Canada, du ministère des Transports du Québec, de l’Université Laval et de l’UQAM auraient d’ailleurs été affectés par Blaster.

Faisons la part des choses. Premièrement, il ne faut pas confondre terrorisme et sabotage. Semer la mort et la terreur, avec hémoglobine, corps déchiquetés et carbonisés à l’appui, c’est infiniment plus violent (et, donc, plus « rentable » d’un point de vue terroriste) que de paralyser momentanément une économie.

Deuxièmement, nous devons certes envisager les risques liés aux attaques, aux intrusions, ainsi qu’à d’éventuelles opérations de cybersabotage afin de nous en prémunir. Il y a encore trop de laxisme à cet égard. Dans chaque organisation, les responsables de la bureautique et des systèmes informatiques doivent mettre en place les mesures qui s’imposent, protèger les systèmes critiques, éduquer et informer leurs utilisateurs car ceux-ci, pour la plupart, ont d’autres chats à fouetter. Mais il n’est pas nécessaire de faire peur au monde en cédant à la panique et à l’excès.

Mon voisin, qui travaille dans un labo informatique de l’école Polytechnique de Montréal, affirme qu’au moins le tiers des ordis de son département ont contracté le fameux ver Blaster. En fait, malgré les meilleurs pare-feux (firewalls) possibles, il suffit qu’un virus entre dans l’école à partir du laptop d’un étudiant ou d’un prof, par exemple, pour qu’il circule et accomplisse ses basses oeuvres à l’intérieur du réseau local sans être inquiété.

Comme par hasard, la page du département informatique de « Poly » consacrée au virus fait singulièrement pitié. Sur le site de [url=http://www.hec.ca/]HEC Montréal[/url], en revanche, on invite les visiteurs à télécharger le correctif anti-Blaster dès la page d’accueil et l’on donne des consignes très claires à ce sujet. Ce serait intéressant de savoir quel impact ont eu les virus de la semaine passée dans cette école. Comme de raison, il est probable que les cravatiers soient mieux chaussés que les cordonniers 🙂

Car la parade est simple. Aujourd’hui, chaque poste de travail devrait être muni d’un antivirus, d’un pare-feu et d’un anti-spam correctement configurés et mis à jour. Point final. Or, la plupart des organisations installent pare-feu, antispam et antivirus sur leurs serveurs proxy et courriel et elles se pensent protégés. Il n’en est rien puisque c’est justement la spécialité des chevaux de Troie que de pénétrer au coeur des sites assiégées, qu’il s’agisse d’un ordinateur, d’un campus ou d’une entreprise.

Bien sûr, une gestion sérieuse et adéquate des risques liés aux attaques et intrusions représente beaucoup de travail d’administration, d’éducation et de contrôle. Mais c’est un prix minime à payer afin que l’informatisation de notre société ne vire pas au cauchemar. Encore une fois, il s’agit d’une question à traiter sérieusement, mais sans paniquer.

Notons enfin que l’article du Devoir se terminait par cette étrange affirmation: « Jusqu’à présent, le coût moyen de nettoyage des ordinateurs s’élève en moyenne (sic) à 6500 $US pour les infections modérées et à 55000 $US pour les plus graves. » Pardon? J’avoue ne pas très bien comprendre. En coûte-t-il 6 500 à 55 000 $US pour enlever un virus d’un seul ordi ou bien d’un parc informatique complet? En ce cas, quel type d’entreprise est pris comme référence? Est-ce que ces chiffres astronomiques comprennent le coût des heures de travail perdues ou seulement les pertes de données?

Un journaliste qui génère de l’angoisse à coup de chiffres flottant dans le vide, je regrette de le dire, cela s’apparente aussi au syndrome du cordonnier mal chaussé.

Ami Calmant,

C.A.

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