Détournement de mineurs

Je savais que les as du marketing prêts à tout pour embrigader les enfants dans le troupeau des esclaves de la pub dès le plus jeune âge, mais là, franchement, ils se surpassent.

La chaîne de télé pour enfants Vrak TV organise cet automne un concours d’Halloween invitant nos chères têtes blondes à « écoutez VRAK.TV entre 16h et 21h pour repérer les 4 indices qui formeront la phrase gagnante » Il doit s’agir des indices d’écoute, probablement.

Je savais les as du marketing prêts à tout pour embrigader les enfants dans le troupeau des esclaves de la pub dès le plus jeune âge, mais là, franchement, ils se surpassent. Lisez un peu ça :

« Pour une fois cette année, ne courez pas après les bonbons! VRAK.TV vous propose de rester chez vous avec vos amis pour fêter l’Halloween… et courir la chance que les bonbons viennent d’eux-mêmes. Oui, oui! Un camion bien rempli pourrait s’arrêter chez vous! Vous n’aurez donc pas à faire le tour de votre quartier, de votre ville ou de votre village pour avoir des bonbons, juste ouvrir la porte du camion! »

Méchants malades!

Ce n’est déjà pas facile en temps normal de décoller nos enfants de Vrak TV, dont le bombardement télévisuel est habilement conçu pour leur vider le cerveau tout en leur promettant une émission encore plus vide — et donc d’autant plus excitante — dans 30 minutes. Voilà qu’on veut les y coller à la Crazy Glue que représente un camion de bonbons au complet ! Comme récompense suprême, ils auront le droit de ne pas fêter Halloween au sein de leur communauté, de ne pas respirer l’air de la rue, de ne pas interagir avec les autres, mais de plutôt rester bien sagement devant la télé à s’empiffrer.

Organisé par Les Chaînes Télé Astral (CTA), ce concours ahurissant est réservé aux résidents du Québec âgés de moins de 17 ans, « à l’exception des employés, agents et/ou représentants de CTA ». Inhérente à tout concours du même genre, cette exception prend ici un sens particulier : les enfants des employés de CTA feront peut-être mieux leurs devoirs, communiqueront plus avec leurs familles et liront au lit plus longtemps que les autres.

Je ne sais pas ce que d’autres parents en pensent, mais il me semble que les concours ciblant les moins de 17 ans ne devraient jamais comporter de clause addictive les incitant, par exemple, à regarder une chaîne de télévision pendant des heures en plein début d’année scolaire. Tant qu’à y être, pouquoi ne pas installer des machines à sous dans les écoles et y vendre de la bière pour enfants à teneur réduite en alcool ?

Désolé pour les copines qui ont envoyé à ma fille une invitation à participer à ce détournement de mineurs. Le marketing viral appliqué aux enfants est une nuisance amorale que je ne prends pas. J’en ai discuté avec ma fille et elle s’est gentiment laissée convaincre de ne pas se faire avoir par un mirage sucré ayant comme objectif d’augmenter les cotes d’écoute des pros du décrochage scolaire.

De là à ce que Vrak TV soit banni de mon foyer, il n’y a qu’un pas que seules l’intelligence et la tempérance de ma fille peuvent encore arrêter. Pour l’instant, elle semble tenir le coup. Je croise les doigts.

Des cochons et des hommes

Québécois, mes amis, vous devriez peut-être songer à la mettre en veilleuse. Encore un ou deux coups fumants comme celui-là, et je vous fiche ma chronique que Baby Bush va envahir votre beau Québec sous prétexte de

Otage porcinWashington s’en prend aux porcs canadiens. Il s’agit d’une décision inique et stupide, à en croire non seulement les intéressés, mais également certaines associations de producteurs porcins américains. Elle risque en effet de se retourner contre eux qui achètent actuellement, à leurs portes et à bon prix, de jeunes porcs canadiens pour mieux les engraisser. L’obésité, après tout, c’est plus leur truc que le nôtre.

Alors, comment expliquer une si mauvaise décision? D’après moi, c’est très simple :

  1. Le Québec exporte la moitié de sa production porcine, soit près de 40% des exportations canadiennes de viande de porc, une manne de 835 millions $ en 2002;
  2. Le Québec parle, chante, écrit, blogue et élève ses cochons en français;
  3. Ces cochons de Français sont mal vus à Washington depuis qu’ils ont mené le bal contre l’invasion américaine illégale de l’Irak;
  4. Jean Chrétien a lui aussi refusé d’envoyer ses citoyens se faire « kamikaser » en Irak. Encore un francophone — du genre vache mexicaine, mais tout de même.
  5. Comble de l’arrogance, ce cochon de quotidien La Presse serait à l’origine d’une vaste enquête d’opinion mondiale réalisée par neuf grands journaux (dont Le Monde) exprimant fort bien le rejet mondial de George Bush, de ses hommes de main et de leur politique du pire.

Après un coup bas comme celui-là, il était inévitable que la revanche soit terrible : « Ces porcs de Québécois n’entreront plus chez nous! » a dû dire Richard Pearle qui dit souvent n’importe quoi. Et Baby Bush, qui comprend tout de travers, de répéter: « Ces porcs Québécois n’entreront plus chez nous! » Et les juges américains ultra-conservateurs nommés par Baby Bush de traduire en jésuite : « Ces porcs canadiens seront interdits d’importation chez nous! » Et voilà comment on se retrouve aujourd’hui dans le purin.

Québécois, mes amis, si vous ne voulez pas finir à Guantanamo, vous devriez peut-être la mettre un peu en veilleuse. Encore un ou deux coups fumants comme celui-là, et je vous fiche ma chronique que Baby Bush va envahir votre beau Québec sous prétexte d’apporter liberté, dignité et démocratie à Kanesatake. Que l’opération ait pour objectif réel ou non de faire main basse sur vos gisements hydro-électriques et vos champs de marijuana, c’est tellement secondaire que personne n’en parlera.

Enfin, personne sauf bien sûr ces grandes gueules de Français ;->

Passage au puit réussi !

J’ai procédé à la mise à jour de WordPress en 20 minutes environ : 2’18 » pour le changement de moteur et 17’42 » secondes pour la réinstallation de la carosserie.

Matthew Mullenweg a annoncé ce matin la sortie de WordPress 1.2.1, la toute dernière version du moteur dynamique de la page Web que vous venez de télécharger. J’ai procédé ce soir à cette mise à jour de sécurité qui s’est déroulée sans problème, en 20 minutes environ : deux minutes 18 secondes pour le changement de moteur et 17 minutes 42 secondes pour la réinstallation de la carosserie (mise en page et personnalisation).

Encore un passage au puit réussi pour l’Écurie WordPress. J’en connais une, chez MT, qui va en saliver d’envie. 😉

L'in(ter)dépendance en réseau

Le paradigme des réseaux ne se limite pas qu’à la circulation de l’information numérique. Au cours du XXIème siècle, il s’appliquera à tous les aspects de notre vie sociale et matérielle.

Chaîne énergétiqueJ’ai vu un passionnant reportage au Point, ce soir (de 30 à 50 mn), sur l’autosuffisance énergétique. Il y était notamment question de « production d’énergie distribuée » au moyen de toits solaires.

Le principe est simple : chaque maison produit son électricité grâce à ses installations propres, puisant tantôt l’indispensable complément sur le réseau public, y envoyant tantôt ses surplus qui seront consommés par d’autres. Bref, c’est l’indépendance énergétique par la production décentralisée et l’échange de pair à pair en réseau.

Un ingénieur de la Ville de Montréal affirme que si chaque habitation pouvait être équipée adéquatement, la métropole serait en mesure de produire autant d’électricité qu’un grand barrage de la Baie James — sans entraîner les coûts écologiques et économiques d’un réseau de distribution s’étirant sur des milliers de kilomètres. Dans dix ans, le prix de cette technologie aura tellement baissé — et celui des sources d’énergie actuelles tellement augmenté ! — que l’opération deivendra plus que rentable : incontournable.

Cette vision énergétique très séduisante fait immédiatement penser à Internet — l’information de pair à pair en réseau — et à l’informatique distribuée — Grid Computing, ou la puissance de calcul de pair à pair en réseau. Elle illustre aussi quelques principes simples qui illuminent à la fois notre époque et notre avenir.

  1. Les humains sont à la fois autonomes et interdépendants;
  2. Les ressources distribuées sont moins vulnérables et globalement plus efficaces que les ressources centralisées;
  3. La richesse devrait être, par nature comme par nécessité, un bien distribué, et non pas le privilège d’une élite restreinte;

Bref, le paradigme des réseaux est loin de se limiter à la circulation de l’information numérique. Au cours du XXIème siècle, il s’appliquera à tous les aspects de notre vie sociale et matérielle. C’est même, à mon sens, l’une des conditions essentielles de la survie de notre espèce.

Dear American People…

Nobody on Earth needs a second term of short vision, mistakes, poor thinking and disasters. We need an America at work, an America in control, an America building peace — not a lost America destroying what is left of it in this world!

Poor Liberty!As millions of men and women around the world, I watched the first Bush vs. Kerry debate at the TV two nights ago. Of course, I would not dare to command, dear American friends, where should go your vote. But some of you think, with some reason, that the United States of America are leading the world. If so, every human being on this tiny blue planet will have to live with the results of this election for the better or for the worse. So it is important for you to know how foreigners like me feel about the tremendously important decision that you are about to make.

I am a French citizen in his mid forty peacefully living in Montreal, Canada, since 1989. At that time I chose to land as an immigrant in the Province of Quebec because I admired your civilization and your way of life, but I was naturally seduced by the possibility to live, love and work in French, my mother language. After fifteen years here, I feel twice more Canadian than French, and twice more North American than European. I have several beloved friends in the US, particularly in the regions of New York and Boston. In fact, I am a very close « ami » of your people. I share most of your culture, values and dreams. I feel your pain in my flesh when horrible disasters such as 9/11 or those latest devastating storms fall on you. I stand by your side — but not at any price, hopefully.

Since November 2002, when the Bush administration began talking about invading Iraq, I knew (and I publicized it on the Internet) that it was a very, very bad move. Irak was not one of those poor Central American countries where you can ship a bunch of CIA agents, a load of heavy equipment and a battalion of well-trained troops in order to throw down a helpless, although legitimately elected socialist government. It is a large and harsh country inhabited by a very tough people who has been trained to make war (not love) almost every decade for centuries. As many Western countries’ citizens and governments told you repeatedly, I knew that it would result in a horrible and bloody mess. Unfortunately, your political leaders of the time refused to consider what almost the whole world — except a bunch of low-profile subordinates pompously called « International Coalition » — shouted loud and clear.

Stop Bush!

Two years later, you cannot close your eyes and reject the evidence again. No matter how sincere and determinate you were in those times of hurt, pain and anger. It appears clearly now that the Bush administration is not in control of the war it has started and that this war does less hurt terrorism than it boosts it by sowing millions of seeds of humiliation, hate, and anger in young Arabic souls. This in an infernal circle that our grand-children may have to live with.

Twelve thousands Iraqis have died so far — not mentioning the 1,052 Americans who joined them in grave. What do you think will be the outcome of these shattered lives? There is about no evidence that the American-Iraqi slaughter will end in the near future. In the meantime, Afghanistan is left aside of the civilized world with short American help, partly dominated again by warlords and radical Islamic rebels. Mister Ussama Bin Laden is still running at large, and Middle-Eastern Arabs would laugh out loud if they were not busy hating your spangled banner a little more everyday.

To my sympathetic foreigner’s eyes, this apocalyptic and counter-productive situation is a great proof of political failure. Fortunately, time calls for a new presidential election. I watched the two candidates on my TV last Monday and I was stunned by the difference between the two both in style and content. Bush looks like a middle class, stubborn suburban salesman talking about life, death and war as he would talk about cars, golf clubs and cigars. On the other side, Kerry looks like a distinctive leader full of spirit, wisdom and strength. The way that Bush is leaning on the same few primary messages again and again, with the same words learned by heart as magic spells, contrasts a lot with the sharpness and complexity of Kerry’s inspired speech.

Of course, you don’t have to buy every of Kerry’s words in order to elect him as the next President of the United States. He is not God came down to Earth. As a human being, he has strengths and weaknesses. But he also has enough intelligence to listen and weight carefully every decision he may take. He looks responsible and sizeable. He is the only one, in fact, that has a chance to really protect America against new acts of Islamic terrorism for the years to come. Seen from 400 miles away, he is with absolutely no doubt your best bet in order to clean up the humanitarian and economical mess created by the Bush administration, to restore US’ credibility in the world, and to lead your usually peaceful and democratic people to a new cycle of prosperity and deserved glory.

John Kerry During the last four years, the little self-satisfied man that you have elected as President in 2000 has not shown his vision nor his strength. On the contrary, he has proven his spiritual blindness, his political stubbornness and his dramatic failure. I can certainly admit that you, a great people with great values and a great history, can make such a big mistake once. No people is elected to be perfect, whether in America, in the Middle East or anywhere else on Earth. But I sincerely cannot believe that you would do such a big mistake twice. That would be so disappointing.

Come on, guys. The stakes are too high. The timing is too tight. The world needs a great President of the United States right now — a man that stands above the crowd, that leads and truly protects his people, that deals with tact and effective results with the rest of the world. Your great country does not deserve a second presidential term of short vision, ugly mistakes, poor thinking, shaky economics and massive destruction. We all need an America at work, an America in control, an America opened for business and building peace — not a lost America destroying what is left of her dreams.

Well, folks, this is your decision — not ours. So please think about it twice.

La société des loisirs

Après la société de consommation, viendrait la société des loisirs. Vous vous souvenez? C’était vers la fin des années 80. Quinze ans après, on trime toujours comme des boeufs.

La société des loisirsAprès la société de consommation, viendrait la société des loisirs. Vous vous souvenez? C’était vers la fin des années 80. Un vent d’optimisme arborant le sourire éclatant de Ronal McReagan nous promettait des lendemains qui allaient chanter le calme, le luxe, la volupté. Quinze ans après, on trime toujours comme des boeufs. Même que cela empire, la pression taureaumachique affectant de plus en plus le troupeau.

Pourtant, je ne me plains pas. Je travaille au moins 45 heures par semaine (payé 35), mais j’aime ça. La plupart des mes loisirs sont d’ailleurs consacrés à des activités « para-laborieuses », ce qui fait qu’en fait je travaille directement ou indirectement un bon 60 heures — et plus, vous dirait ma conjointe. Il faut dire que les réseaux d’ordinateurs constituent une drogue dure et que j’en suis accroc. Je ne fais plus très bien la différence entre travail, formation et détente.

Mes « ordis » sont les planètes d’un univers virtuel dans lequel je gravite en état d’apesanteur sociale. Mon portable, par exemple, est à la fois un bureau mobile, un atelier de formation, une chaîne Hi-Fi, un laboratoire photo, une table de montage, une boîte à souvenir, un cinéma-maison, une salle de presse, un salon de thé virtuel, un téléphone, un visiophone, un bureau de poste, un journal « extime » et un raton laveur. Reste que je ne trouve pas sa voix particulièrement attrayante, que je lui parle d’ailleurs très peu et que nos rapports n’ont rien d’empathique.

J’ai bien entendu doté ma conjointe — signe hélas! trop extérieur de mon restant d’humanité — d’un fringuant « desktop » à écran plat que je bichonne comme une décapotable et grâce auquel je change à l’occasion ma tendinite de place. Les habitants des Gonaïves crèvent sous la boue, mais ma fille de 11 ans a son PC itou. Pour ces deux « femmes dans ma vie », il s’agit là, bien sûr, d’objets utiles et agréables, mais aussi — et surtout — des alibis douteux de mon évanescence.

Pour couronner le tout, j’élève avec passion un serveur Web multitâche (routeur, pare-feu, passerelle, boîte à lettres, engin de publication, entrepôt de données, alouette) qui me récompense chaque semaine par des heures de plaisir. Ensemble, nous partons à la pêche à la ligne de commande. Quand les programmes mordent à l’hameçon, je suis heureux comme un ourson.

Voilà donc ce qu’est pour moi la société des loisirs : un environnement de travail dont le médium est devenu le message, duquel je suis totalement dépendant et auquel j’abandonne, avec une volupté toute suicidaire, les sphères intimes de mon existence — y compris et surtout celle des loisirs. Je ne suis pas malheureux, bien au contraire. Je pourrais continuer à m’amuser ainsi jusqu’à l’épuisement.

Heureusement, tout le monde n’est pas comme moi. Nombreux sont celles et ceux qui trouvent ce genre de comportement exécrable. Je les comprend, mais je ne puis être tout à fait d’accord avec eux. Ma conjointe affirme que cette dérive artificielle n’aide pas à combattre l’érosion naturelle qui affecte sournoisement notre relation conjugale. Elle a raison. Sa propension à conjuguer celle-ci au mode passif fait cependant que je ne me sens pas trop coupable.

Et puis d’un autre côté, n’oublions pas que Dame Nature n’est pas tendre envers les humains. Elle n’a pas pour souci de nous rendre meilleurs, mais de maintenir les équilibres aveugles et cruels qui la régissent. En confondant loisir et travail, en virtualisant nos humaines passions, elle accomplit une oeuvre obscure mais salutaire. La société du travail-loisir-ordi est certes une plaie sociale, mais elle produit bien moins de surpopulation et de larmes que son ancêtre, travail-famille-patrie.

NB – Ce texte est évidemment pure fiction. Toute ressemblance avec un couple existant ou déjà séparé serait absolument fort cuite et totalement inacceptable. 😉

Mon char a tué 2000 haïtiens

Sous l’effet de l’industrialisation à outrance et de la propension des citoyens « riches » de ce monde à se déplacer en cercueils à roulette nourris au gaz à effet de serre, le climat se dérègle de plus en plus et ce sont les pauvres qui trinquent en premier.

SOS! Haïti coule!D’accord. Ce titre est un peu exagéré et j’en conviens. N’empêche que ce qu’il recouvre est vrai. Sous l’effet de l’industrialisation à outrance et de la propension des citoyens « riches » de ce monde à se payer la traite au gaz à effet de serre, le climat se dérègle bel et bien et ce sont les pauvres qui trinquent en premier.

Résultat : huit tornades psychopathes ont ravagé les Antilles en moins de deux mois et l’île la plus pauvre de la planète vient encore une fois d’en prendre pour son sans-grade.

Certes, le Sud des États-Unis a également bu la tasse. Celle-ci fut cependant beaucoup moins dure à avaler, et là encore ce sont les masures des plus pauvres qui se sont écroulées. Pendant ce temps, les « riches » pavoisaient à l’ONU, filaient pied au plancher vers le nord à bord de leurs VTT/SUV à quatre roues motrices et douze carburateurs, histoire de mieux gaspiller le pétrole acquis au prix du sang en Irak.

Bien sûr, il y a des causes locales qui expliquent l’ampleur du désastre, comme l’abattage des forêts qui ont rendu les sols d’Haïti plus vulnérables que ceux de l’Alabama. Cela n’exonère cependant pas mon char de sa responsabilité.

Ici, aujourd’hui, on faisait du vélo et du hockey sur rue. Ça doit leur faire une belle jambe, là-bas.

Erreur stratégique

Les joueurs d’échecs du Pentagone ne sont pas doués en Histoire. Ils auraient mieux fait de miser tous leurs pions sur l’Afghanistan avant de se jeter sur l’Irak, au prix du bain de sang que l’on sait. Pauvres Afghans!

Pauvres Afghans! Il est dommage pour eux que Baby Bush, le fin stratège de la Quatrième Guerre Mondiale, n’ait pas retenu cette leçon chèrement apprise : « Si tu es invincible sur un front, assure-toi de compléter totalement ta victoire avant d’en ouvrir un second. » (Amicus Calmanus, ©2004)

  • Le second frontNapoléon était victorieux en Europe de l’Ouest lorsque, soudain, il décida de s’attaquer à l’Empereur de Russie. Mal lui en prit. Ce fut le début de sa dégringolade jusqu’à l’Ile d’Elbe. La plus puissante armée de l’histoire était vaincue.
  • Hitler avait également écrasé l’Europe de l’Ouest lorsqu’il se retourna contre l’Union Soviétique dont il espérait ne faire qu’une (grosse) bouchée. Mais en réalité, elle fut si dure à avaler que ses soldats durent reculer en rangs désordonnées jusqu’à Berlin. Ce faisant, le front occidental était tellement dégarni que les Alliés y pénétrèrent aussi facilement que dans de la cervelle d’agneau. La plus puissante armée de l’histoire était vaincue.

Rumsfeld et les joueurs d’échecs du Pentagone ne sont pas très doués en Histoire, visiblement. S’ils avaient concentré leurs pièces maîtresses en Afghanistan au lieu de les déplacer en Irak, ils auraient pu épargner aux pions afghans bien des désagréments. Ils auraient aussi remporté une victoire à long terme contre le terrorisme, qu’ils n’ont fait pour l’instant qu’empirer. Enfin, ils auraient apporté un peu plus d’espoir et de dignité à tous les musulmans, ce qui constitue probablement la clé du problème ayant mené aux événements du 11 septembre 2001.

Au lieu de cela, ils ont nourri la haine à l’étouffer. Sale histoire dont nul ne peut prévoir la fin.

Si vis pacem, para bellum

De là à asimiler l’annulation du bannissement des armes d’assaut à un acte de vengeance conjugué de Baby Bush et Charleston contre Big Mike, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement.

Alors voilà, c’est fait. La vente et la possession d’armes de guerre semi-automatiques sont de nouveau autorisées aux États-Unis, bien que la moindre graine de marijuana y soit toujours prohibée. Sous la puissante pression de la NRA, la majorité républicaine au Congrès a renversé allègrement la loi contre les armes d’assaut imposée par le gouvernement Clinton. Il parait pourtant que le président Bush était contre ce retour en arrière. Mais alors, qu’a-t-il bien pu se passer ? C’est pourtant pas compliqué à comprendre.

  • Une cible autrement plus facile.A – Vous vous souvenez probablement de ce film de Michael Moore sur la tuerie de Columbine. On y découvrait notamment les tendances fascisantes du cowboy en technicolor et grand patron de la National Rifle Association, Charlton Heston. Juste avant, la direction de Wall Mart annonçait qu’elle retirait de ses magasins les cartouches d’armes à feu qui avaient causé le décès de 15 étudiants — sans compter les blessés.
  • B – Le même Moore s’illustrait de nouveau aux Césars récemment avec son film anti-Bush, Farenheit 9/11. Or, chacun sait que Baby Bush est le champion mondial toutes catégorie de la revanche qui se mange congelée. Il aura ainsi patienté plus de dix ans avant de venger Papa Bush en faisant de l’Irak un champ de ruines et en coinçant Saddam Hussein. Il lui faudra peut-être encore dix ans pour coincer Ben Laden. Michael Moore est une cible autrement plus facile, si je puis dire.
  • A + B = C – De là à asimiler l’annulation du bannissement des armes d’assaut à un acte de vengeance conjugué de Baby Bush et Charl’Heston contre Big Mike, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement. Disons à tout le moins que le ressentiment des conservateurs américains envers Michael Moore est tel qu’il leur a facilité la tâche face à cette abolition controversée. Quels que fussent les arguments de leurs opposants démocrates et pacifistes, la face honnie du documentariste-acteur les aura balayées.

« Si vis pacem, para bellum », disaient ces fous de Romains. Si la maxime est vraie, alors la violence baissera peut-être aux États-Unis au cours des prochains mois. Entre nous et moi, j’en doute mais je me console un peu en me répétant que, de toutes manières, cette loi avait fort peu de dents.

iMac G5 : mais qu'est-ce que c'est ?

S’agit-il d’un ordinateur portable ou d’un ordinateur de bureau ? Mystère. Le nouveau iMac G5 est un objet futuriste qui tient en fait des deux.

Laptop ou desktop?Est-ce un ordinateur portable ou de bureau ? Mystère. Le nouveau iMac G5 est un objet futuriste qui tient en fait des deux. Un ordi de table complet dans un simple écran plat. Réseau sans fil, clavier sans fil, souris sans queue. Puissance extrême(ment compacte) et design épuré. Le tout sur MacOS X, une excellente version du système UNIX.

Faut-il interdire les avions américains au Canada?

C’est étrange. Le Canada et les États-Unis n’ont pas un comportement symétrique en matière de sécurité.

Dialogue de sourdsC’est étrange. Le Canada et les États-Unis n’ont pas un comportement symétrique en matière de sécurité.

1 – Crise de la vache folle
Dès que le premier cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été déclaré en Alberta en mai 2003, les États-Unis fermèrent leurs frontières aux exportations de bovins canadiens. Les choses ne s’arrangèrent pas lorsqu’une vache folle d’origine albertaine fut découverte l’hiver dernier (devinez où?) dans l’État de Washington. Vigoureusement contesté par les éleveurs canadiens, l’embargo américain sur le boeuf canadien est toujours en vigueur. Cette situation est très regrettable puisque :

  1. Il s’agissait d’incidents isolés et hors de contrôle;
  2. De vigoureuses mesures de sécurité furent prises;
  3. Il n’y eut pas de récidives connues depuis lors.

2 – Crise du 11 septembre 2001
Dès qu’un avion percuta l’une des tours jumelles du World Trade Center, ce matin-là, le Canada se mit en état d’alerte. Les choses ne s’arrangèrent pas lorsqu’un second avion atteint sa cible, puis un troisième à Washington. Quelques dizaines d’heures plus tard, le trafic aérien reprenait normalement entre les deux pays. Cette décision était très acceptable puisque :

  1. Il s’agissait d’incidents isolés et hors de contrôle;
  2. De vigoureuses mesures de sécurité furent prises;
  3. Il n’y eut pas de récidives connues depuis lors.

Si le Canada avait suivi dans cette affaire la même logique que les États-Unis dans celle de l’ESB, il aurait logiquement dû décréter un embargo sur tous les vols en provenance des États-Unis et le maintenir pendant des lustres sous prétexte que le danger n’est toujours pas totalement écarté. Après tout, nous avons un voisin à haut risque dont la politique étrangère n’est pas un modèle de tranquilité et qui en fait voir de toutes les couleurs à ses propres citoyens.

» Plus de détails sur la maladie de la vache folle au Canada.
» Plus de détails sur le terrorisme aérien aux États-Unis.
» Plus de détails sur les différents sophismes.
» Y compris ceux de nos amers amis républicains.

Dur, dur, la migration!

Pas facile de transférer ses sites Web dynamiques d’un serveur Linux à un autre quand on n’est pas expert en la matière! J’ai eu (et j’ai encore!) bien des problèmes, mais peu à peu, je crois que je vais y arriver.

Pingouin migrateur Pas facile de transférer ses sites Web dynamiques d’un serveur Linux à un autre quand on n’est pas expert en la matière! J’ai eu (et j’ai encore!) bien des problèmes, mais peu à peu, je crois que je vais y arriver.

* Mon nouveau serveur est un petit Axentra qui vient avec tout un système de gestion des applications intégré. Évidemment, je dois greffer là-dessus mes données PHP/MySQL développées sous Mandrake, ce qui n’est pas évident. Au début, je perdais toutes mes bases de données à chaque redémarrage du serveur! 🙁

* J’ai eu quelques difficultés avec Apache, dont les fichiers de configuration ont été sensiblement modifiés par Axentra. Heureusement que j’ai trouvé le convertisseur ASCII à UTF-8 de Parrallel Graphics, sinon j’aurais passé des heures à modifier le codage de tous mes posts!

Sur ce, bonne semaine et astalavista! 🙂