Dilemne financier

Que faire, quand la pub de Médecins du monde se retrouve côte à côte avec celle de Placements Québec? S’occuper des autres ou de soi-même ? Soulager un peu la misère ou garantir son avenir? Répondre à l’urgence ou redoubler de prudence? Être individualiste ou planétaire? Donner ou recevoir? Pile ou face?

Deux publicités dans le journalCe matin — comme toujours, au cours des jours suivant les grandes catastrophes — la plupart des journaux du monde entier publiaient des appels d’organisations humanitaires réclamant des dons pour les sinistrés du Pakistan. Mon journal ne faisait pas exception à la règle : UNICEF, Croix-Rouge, Médecins du monde, you name it… Curieusement, la pub de Médecins du monde se retrouvait côte à côte avec celle de Placements Québec. D’un côté, on me supplie donc de verser 50 $ ou plus afin d’adoucir le destin tragique des fantômes du Cashemire. De l’autre, on m’incite à faire fructifier ma cagnotte dans les bons du Trésor québécois.

Que faire ? S’occuper des autres ou de soi-même ? Soulager un peu la misère ou garantir son avenir ? Répondre à l’urgence ou redoubler de prudence ? Être individualiste ou planétaire ? Donner ou recevoir ? Pile ou face ?

Drôle de mise en page, vraiment !

La bombe humaine

Pauvre, pauvre Humanité, nous nous en sortirons, je te le promets. Et, avec nous, sortirons aussi de ce marasme la planète Terre, les pandas, les aigles royaux, les bélugas. Et à cause de toutes ce souffrances, les gens continueront à croire en Dieu sans comprendre que Dieu n’est que l’autre face de la BOMBE HUMAINE qu’ils portent en eux et qui a pour nom—: AMOUR.

Une bombe au creux de la mainCe n’est qu’une coïncidence — une « Correspondance« , aurait écrit Beaudelaire — et je ne voudrais pas passer pour un superstitieux, moi qui me perçois, à tort ou à travers, comme un apôtre de la raison. N’empêche que, ce soir, vers 21h, lorsque les jeux de l’amour et du hasard inscrivirent sur mon écran mental les mots de BOMBE HUMAINE et que Google le Tout-Puissant eut retrouvé pour moi les paroles de cette vieille chanson du mythique groupe français Téléphone, j’ai eu un choc.

Je veux vous parler
de l’arme de demain
Enfantée du monde
elle en sera la fin
Je veux vous parler de moi,
de vous
Je vois a l’intérieur
Des images, des couleurs
Qui ne sont pas a moi
qui parfois me font peur
Sensations qui peuvent
me rendre fou
Nos sens sont nos fils
nous pauvres marionnettes
Nos sens sont le chemin
qui mène droit a nos têtes

LA BOMBE HUMAINE
tu la tiens dans ta main
Tu as l’détonateur
Juste a cote du coeur
La bombe humaine
c’est toi elle t’appartient
Si tu laisses quelqu’un
prendre en main ton destin
C’est la fin, la fin


En ces temps de totalitarisme civilisé et de terreur débridée, alors que pas une seule journée ne se passe sans qu’une bombe humaine ne ravage un poste de police, une discothèque ou un marché, ces mots à la fois puissants et hermétiques résonnent amèrement. Comme s’il était écrit, il y a déjà 30 ans, que le dangereux déséquilibre du monde nous mènerait droit à l’implosion.

Car c’est potentiellement ce qui est en train de se produire : terrorisme, épuration ethnique, ouragans, crise énergétique, revanche des intégrismes, bouleversements climatiques et naufrage des valeurs. LA BOMBE HUMAINE. Et pourtant, il faudra bien nous en sortir, comme nous nous sommes sortis d’Attila et des Huns, de la Guerre de Cent ans, du nazisme et de la Guerre froide. Il y a et il y aura toujours une lumière au bout du tunnel. Quel que soit le nombre de morts parmi nous et parmi nos enfants, quelles que soient l’étendue de nos souffrances et de nos privations, nous nous en sortirons.

Pauvre, pauvre Humanité, nous nous en sortirons, je te le promets. Et, avec nous, sortirons aussi du marasme la planète Terre, les pandas, les aigles royaux, les bélugas. À cause de toutes ces souffrances, les gens continueront à croire en Dieu sans comprendre que Dieu n’est que l’autre face de la BOMBE HUMAINE qu’ils portent en eux et qui s’appelle AMOUR. Mais qu’importe. Toi et moi le savons.

Tout va très bien, Madame la Banquise

La moyenne des températures relevées au cours des 30 dernières années à Montréal est de 15°C au mois de septembre et de 8°C au mois d’octobre. Demain, 5 octobre, on annonce pourtant une température minimale de 14°C et un maximum s’établissant à 27°C en après-midi. Mais à part ça, tout va très bien, Madame la Banquise, tout va très bien.

Logo de la conférence Montréal 2005 fondant au soleilD’après Météomedia, la moyenne des températures relevées au cours des 30 dernières années à Montréal est de 15°C au mois de septembre — avec des pointes à 20°C — et de 8°C au mois d’octobre — avec des pointes à 13°C. Demain, 5 octobre, on annonce pourtant une température minimale de 14°C et un maximum de 27°C en après-midi. Mais à part ça, tout va très bien, Madame la Banquise, tout va très bien.

Autre lecture édifiante à ne pas manquer : le bilan de l’été 2005 au Québec publié par le Centre de ressources en impacts et adaptation au climat et à ses changements (CRIAC), un centre de recherche d’Environnement Canada. On y apprend que cet été s’est classé parmi les plus chauds et ensoleillés des dernières décennies, partout au Québec, à l’exception de la région de Sept-Iles — ce qui explique pourquoi j’ai été m’y rafraîchir en août. À Montréal, on a vécu le 2ème été le plus chaud et le 3ème parmi les plus pluvieux depuis 64 ans. Vous fondez à vue d’oeil, Madame la Banquise, mais à part ça, tout va très bien.

En attendant que nos jeunes réparent les pots cassés (car c’est de leur faute, après tout!), braquons nos yeux et nos oreilles sur la prochaine Conférence de Montréal, fin novembre prochain. Avec un peu de chance, on s’y promènera en ti-shirt sur la rue Sainte-Catherine.

Le « plusse pollueur » pays au monde

Seize ans et trois gouvernement libéraux plus tard, le Canada est montré du doigt par les environnementalistes du monde entier comme le pire exemple à ne pas suivre en Occident. Bienvenue au « plusse pollueur » pays du monde !!!

Illustration: castor maniant une tronçonneuseLorsque j’ai visité le Canada pour la première fois, en 1986, ce vaste et beau pays était célébré, partout dans le monde, pour ses grands espaces, son air pur, ses eaux limpides et abondantes, sa faune et sa flore généreuses. Vingt ans et trois gouvernement libéraux plus tard, il est montré du doigt comme l’exemple environnemental à *ne pas* suivre en Occident. Bienvenue au « plusse pollueur » pays au monde !

Bien sûr, en terme de pollution globale comme dans bien d’autres domaines, les États-Sunnites nous dament le pion — sans parler de la Roussie et du Ben-d’la-dèche. Par tête de pipe, cependant, le Peuple du castor est impressionnant d’incurie environnementale institutionnalisée.

Johanne Gelinas, la Commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada, en a déversé épais, la semaine dernière, dans son dernier rapport. Au lieu de réduire, d’ici à 2012, nos émissions de GES de 6 % par rapport à 1990, comme l’exige le protocole de Kyoto, nous les avons augmenté de 24 %, rappelle-t-elle. La salubrité des eaux potables n’est même plus garantie partout, surtout pas dans les réserves amères indiennes, ni dans les avions, ni même dans les édifices fédéraux! Nos magnifiques parcs à touristes nationaux accusent le coup d’une inflation de bipèdes ventripotents qui les arpentent. Quant au gouvernement fédéral, malgré de ronflantes promesses, il n’arrive pas à mettre en place les mesures de contrôle environnemental qui lui permettraient d’appliquer ses propres lois. Du coup, la machine à laver est en panne et nous sommes dans de sales draps.

Illustration - Livre de Stéphane Dion: Le pari de la franchisePensez-vous qu’une élection résoudra le problème ? Moi non plus. L’honorable ministre de la Clarté environnementale approuve le rapport pour mieux l’enfouir dans le sable de sa pensée magique. À l’entendre, tout va pour le mieux dans le « plusse meilleur » pays au monde puisqu’il a (encore) un plan. Quant à l’opposition « zooficielle », sa vision critique est pertinente, mais rien ne garantit que son propre bilan serait meilleur.

Conclusion : si l’on se fie à la Commissaire (et au gros bon sens), les gestes qui sauveront réellement la planète ne viendront ni de nos ministres, ni de nos millionnaires. Ils viendront de vous et moi, des profs d’université, des ingénieurs amérindiens et des chanteurs abitibiens. À cet égard, il faut savoir que chaque citoyen canadien dispose d’un aiguillon politique intéressant puisqu’il a le droit d’interpeller le gouvernement sur les questions environnementales par simple pétition et que celui-ci a l’obligation de lui répondre. Malheureusement, la qualité des réponses est souvent inversement proportionnelle à la masse des fonds publics engloutis dans le scandale des commandites, c’est à dire à peu près nulle.

Cet article en provenance d’Australie témoigne assez bien de l’étendue des dégâts médiatiques que ce crime contre l’avenir de l’humanité commence à causer. Ceci n’est cependant rien comparé aux vrais dégâts qui surviendront sur le terrain si nous ne prenons pas rapidement l’orignal par les cornes. Pour être bien franc, il est probablement déjà trop tard, la forêt est coupée et notre seul espoir est d’arriver à sauver les meubles.

Cancer, pollution, même combat !

Le Devoir du weekend sonne la victoire prochaine de la médecine contre le cancer. Une citation de l’ancien ministre Sam Hamad, survivant d’une tricholeucémie, mérite même d’être méditée dans une perspective plus large : « Le cancer ne signifie pas nécessairement la mort. Le cancer veut dire : problème de santé, bataille et espoir.»

Illustration - Pensée planétaireDans un article de première page (hélas! verrouillé), Le Devoir du weekend sonne la victoire prochaine de la médecine contre le cancer. Plusieurs occurences de cette peste moderne sont déjà largement vaincues. Une citation de l’ancien ministre Sam Hamad, lui-même survivant d’une tricholeucémie, mérite même d’être méditée dans une perspective planétaire : « Le cancer ne signifie pas nécessairement la mort. Le cancer veut dire : problème de santé, bataille et espoir. »

Au-delà des nouvelles encourageantes exposées dans un second article, cette phrase de fer pourrait s’appliquer à n’importe quel fléau. J’imagine fort bien Gandalf le Gris, par exemple, sortir de son large chapeau, du haut des Monts Brumeux, un aphorisme du genre : « Le Mordor ne signifie pas nécessairement la mort. Le Mordor veut dire : problème militaire, bataille et espoir. »

La lecture de cette série d’articles fait du bien. Il est encourageant d’apprendre que la science — notre science ! — peut faire de tels miracles en quelques décennies. Cela m’a tout de suite rappelé cette autre excellente nouvelle, publiée il y a quelques jours : le piégeage du carbone, première solution technologique contre les gaz à effet de serre! Le réchauffement climatique catastrophique qui nous guette peut, lui aussi, être jugulé en quelques décennies par la science et, surtout, par la volonté humaine. Il suffit que nous nous y mettions tous; que nous joignions les gestes concrets aux pieuses paroles; que nous acceptions de serrer les dents et de payer le prix élevé de la thérapie planétaire dès maintenant, avec courage et détermination.

Les gestes à poser sont simples :

  • Consommer le moins d’énergie inutile — nous sommes actuellement de féroces gaspilleurs;
  • Appuyer, partout où c’est possible, les innovations vertes et les politiques industrielles respectueuses de l’environnement;
  • Opter autant que faire se peut pour les modes de déplacement durable, comme nos deux jambes, nos bicyclettes, les transports en commun et le covoiturage;
  • Ne pas hésiter à payer plus cher nos cercueils à quatre roues, quitte à ce que la différence de prix se rembourse d’elle-même, en quelques années, sous l’effet des économies de carburant.
  • Mettre dans ce dossier autant d’empressement et d’énergie que l’on mettrait, individuellement, à lutter contre un cancer.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Depuis 150 ans, nous inoculons à notre vaisseau spatial un terrible cancer qui est en voie de le terrasser. Les technologies énergétiques qui nous ont libérés de la misère nous entraînent maintenant dangereusement vers l’horreur.

Que faire? Réagir ou nous foutre en l’air? Sombrer dans l’insouciance criminelle ou lutter ? Réponse évidente : « L’effet de serre ne signifie pas nécessairement la mort de la Terre. L’effet de serre veut dire : problème scientifique, innovation, bataille et espoir. »

Patentes à gosses mal élevés

Le concept des brevets logiciels, chers à l’industrie américaine et aux néo-libéraux de ce monde, vient encore une fois de démontrer son incongruïté et sa nuisance.

Illustration: Dr Frankenstein et son robotCher aux barons de l’industrie et de la finance, le concept des brevets logiciels vient encore une fois de démontrer sa nuisance et son incongruïté. Pour une fois, c’est Microsoft qui en fait les frais. L’empire de Seattle se retrouve en mauvaise posture judiciaire face à la firme Eolas et à l’Université de Californie, qui prétendent détenir un brevet sur le Web interactif et les plugiciels Web. Microsoft Internet Explorer violerait donc ce brevet. À ce compte-là, Firefox aussi, tout comme un grand nombre d’applications Web.

On ne peut nier qu’un inventeur détient une certaine légitimité sur son invention. Ceci dit, quand cette légitimité en arrive à générer des compensations judiciaires de 512 millions de dollars US (excusez du peu!) sur la foi d’une preuve contenue dans une application gratuite, il y a une marge pathologique. Le système des brevets a été mis sur pied, parait-il, afin de protéger l’innovation. À y regarder de plus près, j’ai plutôt l’impression qu’il est là pour favoriser l’enrichissement extrême d’un cercle restreint d’êtres humains, quitte à freiner la diffusion de l’innovation dans les couches moins favorisées de la population mondiale.

L’autre jour, un chauffeur de taxi démoralisé par la crise pétrolière m’a sorti ceci : « Tout a un prix en ce bas monde, mon cher Monsieur — absolument tout, sauf la vie humaine. » Une phrase comme celle-là, il faudrait la breveter !

Ci-git une aventure

J’ai caressé ce rêve insensé pendant plus de trois mois : 60 semaines en Antarctique à bord d’un voilier bourré d’instruments scientifiques et médiatiques. Faute de comprendre le mode de fonctionnement du «chef de mission», j’ai mis fin à ma part de rêve il y a huit semaines. D’autres ont pris le relais et tenteront de vous le faire partager.

On peut toujours rêver!J’ai caressé ce rêve insensé pendant plus de trois mois : 60 semaines en Antarctique à bord d’un voilier bourré d’instruments scientifiques et médiatiques, aux commandes d’un modem satellite et d’un site Web traitant de nature, de conscience planétaire et d’environnement. Malheureusement, j’ai dû mettre fin à ma part de ce rêve il y a deux mois. Plus fous que moi, d’autres ont pris le relais et tenteront de vous faire partager en temps réel, via Internet, leur fascinante aventure. Il me reste quelques regrets, bien sûr, mais aussi le goût d’une revanche à prendre sur le destin.

» Plus de détails dans l’ambivalent reportage de L’Actualité.

Dernier Lundi

Le concept de vidéoconférence entre Montréal et Québec a légèrement modifié la donne des réunions mensuelles de W3QC. Je propose donc d’instaurer un métalangage XML, bonifié par un groupe de travail haddock, afin de baliser correctement le déroulement des réunions.

Vidéo qu'on fait rance!Le concept de vidéoconférence entre Montréal et Québec a légèrement modifié la donne des réunions mensuelles de W3QC. Cela cause évidemment quelques petits problèmes techniques qu’il faudra bien apprendre à surmonter encore, tant bien que mal, dans quelques jours. Pour donner raison à Karl Dubost, qui affirme que tout peut être normalisé, je propose d’instaurer un métalangage XML permettant de baliser correctement le déroulement des réunions.

Je travaille déjà là-dessus depuis trois semaines. Après mûres décantations, j’en suis à la version 0.72. Deux balises centrales, <conférence> et <questions>, y sont en relation comme suit : la première doit obligatoirement précéder la seconde et ne peut en être le parent. Simple et efficace, non? Sans cette règle, c’est le foutoir et ceux qui sont à l’autre bout de la fibre n’entendent rien. Avec un peu de discipline, les choses sont plus claires et la transmission l’est aussi.

<?xml version="1.0" encoding="ISO-8859-1" ?>
<reunion_mensuelle>
  <videoconference>
    <ordre_du_jour>
        <discours />
        <discussion />
        <vote />
        <conference>
           <enregistrement>
              <presentation>
                 <diaposuivante />
              </presentation>
           </enregistrement>
        </conference>
        <questions />
        <discours />
        <discussion />
        <vote />
    </ordre_du_jour>
  </videoconference>
  <blablabla />
  <restaubar />
</reunion_mensuelle>

Évidemment, ceci est une proposition qui ne demande qu’à être bonifiée par un groupe de travail haddock. En parlant de poisson, avez-vous remarqué la balise de clôture ? Le W3QC gagnerait à reprendre à son compte, de temps en temps, cette joyeuse tradition des fins de soirées technomontréalaises. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne? Connaissant Marc Laporte, le conférencier du mois, on ne peut en douter 🙂

À pas comptés vers le futur

Sous la plume limpide de Daniel Paquet, dans Le Devoir de ce matin, le paradigme de l’hypertexte prend vie et renvoie la révolution de Gutemberg à sa place dans l’histoire de la transmission des idées.

HypergolfDaniel Paquet, un informaticien montréalais doté d’un véritable esprit humaniste et, notamment, du pouvoir d’écrire un texte en langue vernaculaire sans commettre 36 fautes de français, nous offre une belle page de réflexion, ce matin, dans Le Devoir. Sous sa plume limpide, le paradigme de l’hypertexte prend vie et renvoie la révolution de Gutemberg à sa place dans l’histoire de la transmission des idées.

« Plonger dans un livre, c’est entrer dans un cul-de-sac », explique l’auteur. La nouvelle organisation de l’information issue des capacités de traitement de l’ordinateur et de la subtile logique de l’hypertexte permet de rompre l’isolement temporaire du lecteur et de créer des liens entre mille choses éparses, instantanément. Les enfants d’aujourd’hui n’ont aucun mal à appréhender ce nouveau mode de pensée éclaté. On ne peut malheureusement pas encore en dire autant de tous leurs enseignants.

Excellente lecture, en cette matinée de rentrée des classes ratée pour cause de désaccords entre adultes. Je n’ai que trois regrets.

  1. Que l’on n’ait pas pris la peine d’informer le lecteur que ce texte a été publié (et abondamment commenté) pour la première fois, il y a déjà 18 mois, sur le site ConstellationW3. Il me semble que l’honnêteté éditoriale aurait été à ce prix.
  2. Qu’on en ait retiré ce paragraphe : « Avant d’envoyer sous presse le livre ou le journal, l’auteur et l’éditeur lisent et relisent cherchant l’impossible perfection. Il restera toujours des coquilles ou pire des erreurs, mais il est trop tard. Il est inutile d’y travailler encore. » Est-ce l’auteur, pour améliorer la fluidité du texte, ou l’éditeur, pour balayer devant sa cour, qui ont escamoté ces lignes?
  3. En posant cette question, je témoigne du fait que Le Devoir est loin d’avoir intégré toute la richesse de l’hypertexte. Son site est lui-même un cul de sac. Hors liens publicitaires, on cherche en vain des liens pertinents vers des compléments d’information externes, tels les articles de Wikipedia, par exemple, une autre publication en ligne ou, encore mieux, le rapport annuel d’une entreprise défrayant la chronique. Cette indigence s’explique-t-elle par la paresse, la peur de perdre des lecteurs ou bien la présomption (erronnée) que la consultation optionnelle de ces ressources n’intéressera aucun lecteur?

Malgré ces lacunes, je suis heureux d’avoir pu relire ce texte dans mon « mange-forêt » favori. Bravo à Daniel pour cet exposé simple qui aide à bien comprendre l’apport de la logique informatique à l’humanité. Notre capacité de faire des liens à temps [entre « pétrole » et « Katrina« , par exemple] et de gérer la complexité des systèmes à grande échelle marquera, en effet, notre destin et celui de nos petits-enfants.

L'âge d'or du patineur

Plus on vieillit, plus on s’aperçoit que le corps et l’âme n’évoluent pas au même rythme. Je connais ainsi des jeunes de 25 ans qui sont déjà plus vieux que certains vieillards de 78, dont le corps perd de sa vigueur, certes, mais dont l’esprit reste alerte, ne s’arrêtant pas de vouloir et de produire du sens. Que préférez-vous? Être vieux dans un corps jeune ou jeune dans un corps vieux?

La jeunesse ne dépend pas du nombre des annéesÀ la ligne 675 du Cid de Pierre Corneille, Don Rodrigue affirme que la valeur n’attend point le nombre des années. En ce temps-là, la vieillesse était plutôt mal perçue, comme l’exprime le vieux Don Diègue à la ligne 378 de l’acte précédent : « Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! » Or, qu’en est-il, aujourd’hui?

Plus on vieillit, plus on s’aperçoit que le corps et l’âme n’évoluent pas au même rythme. Je connais des jeunes de 25 ans plus vieux que certains vieillards de 78 dont le corps perd de sa vigueur, certes, mais dont l’esprit alerte ne s’arrête pas de vouloir et de produire du sens. Que choisir ? Être vieux dans un corps jeune ou jeune dans un corps vieux ? Personnellement, j’opte pour le second choix, ce qui m’évitera, j’espère, de devenir amer face aux flétrissures de la vie.

Samuel Ullman, un poète juif qui vivait en Alabama au début du 20ème siècle, est devenu célèbre au Japon grâce à un poème que l’on pourrait résumer comme ceci : la jeunesse n’est pas une période de la vie, c’est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.

C’est à ce poème que j’ai tout de suite pensé en contemplant l’âge d’or du patineur, hier après-midi. S’il était de notre temps, Corneille aurait probablement interverti les rôles et la tirade du Cid, attribuée à Don Diègue, aurait commencé comme ceci : « Aux âmes bien nées, la jeunesse ne flétrit pas à l’ombre des années »…

Le Libre en mode @cceleraTIon

Sorti depuis quelques jours, le dernier numéro du magazine @ccéléraTIon est en ligne sur le site Web du CRIM. Il s’ouvre sur un dossier de six pages traitant du choix « logiciel libre vs. logiciel propriétaire » et destiné, parait-il, à éclairer les décideurs des entreprises à l’heure du choix.

@cceleraTIonSorti depuis quelques jours, le dernier numéro du magazine @ccéléraTIon est en ligne sur le site Web du CRIM. Il s’ouvre sur un dossier de six pages traitant du choix « logiciel libre vs. logiciel propriétaire » et destiné, parait-il, à éclairer les décideurs des entreprises à l’heure du choix.

En tant que partisan <-; objectif et mesuré ;-> des logiciels libres, je trouve ce dossier un peu timide. Il semble donner globalement raison aux publicités aggressives de Microsoft faisant valoir les moindres coûts de ses solutions face à celles du Libre — une prétention très discutable. Ce qui m’indispose le plus, cependant, c’est que les vrais arguments qui militent en faveur du libre — souveraineté technologique, meilleure sécurité d’un code sans tiroir secret, recyclage des efforts et des investissements déjà consentis par d’autres, interopérabilité — bref, tous ses aspects écologiques, renouvelables, équitables et holistiques sont évoqués bien timidement.

Il me semble qu’il reste un gros travail de communication à faire pour développer et établir la validité de cet argumentaire dans l’opinion publique. Cela dit, on ne peut que souscrire à la plupart des propos tenus par les rédacteurs et leurs sources. Le fait que le CRIM fasse de ce dossier l’élément saillant de son magazine trimestriel est en soi une bonne nouvelle. L’article suivant, qui met en parallèle Java et dot.net, est également non partisan et de bon augure puisqu’il banalise résolument le recours au libre. Constatons avec plaisir que le débat quitte ses « chapelles » traditionnelles et se tient, enfin, sur la place publique, et ce le plus calmement du monde.

Retour à la case départ

Au Monopoly, quand on passe par la case départ, on touche quelques dollars, puis on repart pour un tour. C’est ce qui arrive aussi après les vacances estivales. On encaisse son chèque de congés payés, les doigts de pieds en éventail, puis on est rentre en dedans pour onze mois.

Souvenirs, souvenirs...Au Monopoly, quand on passe par la case départ, on touche quelques dollars, puis on repart pour un tour. C’est ce qui arrive aussi après les vacances estivales. On encaisse son chèque de congés payés, les doigts de pieds en éventail, puis on rentre en dedans pour onze mois. Heureusement, il y a cette pub à la télé qui nous promet de beaux souvenirs…

À propos de souvenirs, je m’en voudrais de ne pas céder à l’appel de la mode. Après m’être offert le même appareil photo que l’ami cherchant, Éric Baillargeon — merci encore de tes bons conseils, Éric! — qui me l’avait fortement conseillé au Premier Mercredi du 3 août, je dois être l’avant-dernier terrien à lancer son photoblog. J’ai de chouettes photos de la Côte-Nord et de la Gaspésie à partager. Rincez-vous l’oeil et passez-moi vos commentaires. Ils seront appréciés 🙂