La fragilité, andidote de la performance

Une flaque d'eau, du sable et un galet dessinent un oeil minéral

J’ai découvert ce matin, sur le blogue de Maridan’, un bouquin publié en 2004 que je vais impérativement me procurer d’ici ce soir : La fragilité de Miguel Benasayag. Il faut lire ces extraits que ma lectrice préférée nous en livre et qui nourrissent magistralement les feux de mon cerveau. En résumé, voici un extrait de la jaquette d’Amazon.ca : « Au fil d’un parcours philosophique aussi exigeant que passionnant, (…) M. Benasayag explore les voies d’un renouveau de l’action politique. Il propose ici une théorie de l’émancipation qui dépasse l’opposition forts-faibles à la base du fonctionnement de nos sociétés, une théorie de la situation fondée sur la notion de « fragilité » comme dimension fondamentale de ce qui fait l’essence même de la vie. Sa grille de lecture nous permet de mieux saisir cette « mutation du citoyen » et cette quête de résistance à la virtualisation de la vie. »

Parmi les passages cités par Maridan’, j’aime particulièrement celui sur la technique dont les secrets de fabrication nous échappent et que nous utilisons à l’aveuglette, comme l’on récitait autrefois une prière. Le mystère de la technique remplace celui de l’Immaculée Conception et le clergé post-moderne troque la soutane contre un diplôme d’ingénieur et un M.B.A. Sommes-nous plus avancés ?

Inspirant, aussi, l’extrait résumant le thème général du livre, qui arrime le lien social à la fragilité intrinsèque de l’être humain. Ce constat traverse tous les bouquins éclairants que j’ai lu, ces derniers temps, de La force de conviction à Écologie et liberté. Il explique peut-être aussi pourquoi, dans notre univers de dispersion et de technicité, le réseau Internet connait le succès foudroyant que l’on connait. Sauf qu’il ne faut pas être dupe : être lié, ce n’est pas tout à fait la même chose qu’être hyperlié.

Une réflexion sur « La fragilité, andidote de la performance »

  1. Ah ben, l’affaire est bonne! Moi qui venais de répondre à ton commentaire chez moi, je te fais le clin d’œil qui avise d’une réponse en cliquant sur ton nom, pour découvrir une note où il est question de la mienne! Je t’invite d’ailleurs à faire une note à propos des différences dont tu m’as entretenue à propos des Mac, des PC et de Linux. Perso, j’ai trouvé ça bien intéressant, ça évoque pour moi cette nécessité de l’apprentissage DANS-LE-TEMPS, ou autrement dit « sur un temps plus étendu » qu’on ne mettait pas autant en cause auparavant, alors qu’aujourd’hui on veut tout savoir, tout avoir et tout maîtriser très vite.

    Bon, moi c’est Charbonneau auquel il me faudra me consacrer plus longuement que je ne l’ai fait jusqu’ici. Mais les questions de ce Guillebaud auquel tu réfères ne m’apparaissent pas piquées des vers non plus.

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