Du bonheur et de la folie

« Deux faiblesses qui s’appuient l’une sur l’autre créent une force. Voilà pourquoi la moitié du monde en s’appuyant contre l’autre moitié, se raffermit. » (Léonard de Vinci)

J’ai beaucoup travaillé, ces dernières semaines, et délaissé quelque peu mes activités en ligne. Est-ce grave, docteur ? Non, car je ne nourris pas d’ambition en ces pages, et pour cause :

Aux ambitieux que ni le don de la vie ni la beauté du monde ne suffisent à satisfaire, il est imposé comme châtiment qu’ils gaspillent la vie et ne possèdent ni les avantages ni la beauté du monde.

Si j’avais pris le temps de publier au détriment de mon sommeil et de ma santé, j’aurais certainement crucifié ici le soi-disant « Plan vert » du gouvernement conservateur canadien. J’aurais cherché la cause de son ineptie dans le matérialisme et le rationnalisme avarié de notre société :

Le bonheur suprême sera la plus grande cause de misère, et la perfection de la sapience une occasion de folie.

Le poids des ans commençant à s’accumuler sur mes épaules, j’aurais cherché refuge dans les savoirs intemporels et dans l’étude des causes et des effets, deux passions qui, dans notre société, enrichissent moins le corps que l’âme :

Acquiers dans ta jeunesse ce qui compensera les misères de ta vieillesse. Et si tu entends que ta vieillesse ait la sapience pour aliment, étudie pendant que tu es jeune, pour que cette vieillesse ne manque point de nourriture.

Je me serais rabattu sur l’idée juste que les hommes et femmes formant ce piteux gouvernement seront peut-être encore en vie en 2050 et que leurs descendance subira avec eux le poids de leur manque de courage. La mémoire des hommes n’oublie ni l’héroïsme ni l’infâmie.

L’âge, qui s’envole, glisse en secret et leurre l’un et l’autre; et rien ne passe aussi rapidement que les années; mais qui sème la vertu récolte l’honneur.

Enfin, j’aurais observé avec circonspection les positions défendues par certains partis d’opposition, fort vertueuses, certes, mais historiquement douteuses…

Chaque partie d’un élément séparé de sa masse désire y faire retour par le chemin le plus court.

Finalement, j’aurai médité les belles paroles de Léonard de Vinci, autant pour participer à la résolution des tensions du monde que pour déceler, parmi les femmes qu’il m’est donné de croiser, celle qui deviendra nécessairement ma prochaine moitié 🙂

Deux faiblesses qui s’appuient l’une sur l’autre créent une force. Voilà pourquoi la moitié du monde en s’appuyant contre l’autre moitié, se raffermit.

Toutes ces citations sont extraites des Prophéties de Léonard de Vinci, un petit bouquin découvert chez Archambault et acquis à prix dérisoire. Le plus précieux est rarement ce qui coûte le plus cher.

3 réflexions sur « Du bonheur et de la folie »

  1. Ah, un régal, ce Vinci! Tes idées sont pas mal non plus! 😉

    Par rapport à celle-ci :
    « Acquiers dans ta jeunesse ce qui compensera les misères de ta vieillesse. Et si tu entends que ta vieillesse ait la sapience pour aliment, étudie pendant que tu es jeune, pour que cette vieillesse ne manque point de nourriture. »
    Faut quand même admettre que tout le monde n’a pas également accès au savoir dès son jeune âge. I know that you know, mais ça fait du bien de le dire.

    Sinon, je vais faire ma spiegel :
    « Deux faiblesses qui s’appuient l’une sur l’autre créent une force. Voilà pourquoi la moitié du monde en s’appuyant contre l’autre moitié, se raffermit. »

    Oui ben… y paraît qu’il y a un sexe fort et un sexe faible… C’est l’impasse totale, sauf pour les lesbiennes!! 🙂

  2. Bonjour Marie Danielle, c’est gentil de t’arrêter ainsi prendre un verre en passant 🙂

    Tu vois, je suis encore assez jeune pour découvrir béatement les Prophéties da Vinci. La jeunesse et la vieillesse restent longtemps des notions relatives et il n’est jamais trop tard, je crois, pour engranger la sagesse.

    Ta remarque sur la force du sexe faible illustre bien le fait que le sexe dit « fort » ne l’est qu’à l’aune de sa brutalité historique. Au fond de lui-même, l’« homme fort » reste un petit bébé amputé d’un chromosome X. Nos ancêtres les Huronnes ne s’y trompaient pas.

    Je ne suis d’ailleurs pas sûr que les Québécoises d’aujourd’hui aient changé ni que j’arriverai à trouver ici plus qu’un quart de moitié sans devoir l’emprunter à un tiers 😉

  3. Quelque fois, la bassesse permet de comprendre ce qu’est la grandeur. Merci à nos petits frères et maintenant agissons !!!! Faisons grandir ce qui est bas puisque nous connaissons la différence ! Mais avec amour et compassion, sinon nous redeviendrons aussi petit qu’eux.

    Longue vie à tous… si la terre nous le permet !

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