Confession d'un "crackberry"

Blackberry écrasé

J’ai un faible pour la plume incisive de Patrick Lagacé depuis ses premières chroniques dans Multimédium, en 1999. J’aime son style à l’emporte-pièce, la musicalité de ses phrases propulsées à la vitesse d’une balle de golf, sa liberté de penser tout bas ce qu’il peut se permettre de dire tout haut, puisqu’on a la bonté de le payer pour ça.

Son dernier billet aurait pu s’intituler « Confession d’un Crackberry », mais la rédaction de Cyberpresse a préféré un « Patrick Lagacé : pourquoi je largue mon BlackBerry », plus descriptif et plus direct. Il n’en s’agit pas moins d’un témoignage édifiant sur la dépendance à laquelle en arrivent les accrocs du Blackberry, ce petit téléphone/PDA toujours connecté.

Après deux ans de fréquentation fusionnelle, c’est fini, terminé, kaput. Je largue mon BlackBerry. Une machine qui permet à un être humain d’être joignable 24 heures sur 24, qui fait entrer des correspondants invisibles dans son quotidien, dans son salon, dans son intimité, c’est forcément une machine toxique.


Cela me fait penser à une aventure récente que j’ai vécue sur le site social Facebook. Je n’avais aucune raison impérative d’y adhérer mais j’ai fini par le faire quand même, histoire de ne pas être le dernier des derniers. Première erreur.

La seconde, je l’ai commise en ajoutant mon numéro de téléphone cellulaire à mon profil. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à recevoir des SMS à n’importe quelle heure du jour et de la nuit pour m’indiquer qu’untel, que je connais, ou untel, que je ne connais pas, souhaitaient devenir mes « amis ». Si je répondais, je me voyais facturer un SMS de 10 cents par mon fournisseur. Si je ne répondais pas, j’étais le dernier des caves, des réactionnaires, des mal connectés.

Heureusement, l’architecture de Facebook m’a permis de me soustraire à cette horreur rapidement. Il ne faut jamais oublier que les technologies sont supposées être au service de l’humain, et non le contraire. Merci à Patrick de nous l’avoir rappelé. Et bonne fin de semaine en famille )

PS : En parlant de machine, c’est quand même incroyable que l’ancien blogue de Patrick, sur Canoë, sorte encore en première ligne lorsqu’on tape Patrick Lagacé dans Big G, sept mois après qu’il ait déménagé sur Cyberpresse. Cette situation est évidemment due au lien rébarbatif de la page d’accueil sur Canoë et, également et surtout, à la balise <title>, qui affiche « Blogue de Patrick Lagacé » chez l’un et « Cyberpresse – Site de nouvelles – Montréal – Québec – Canada ! Patrick Lagacé » chez l’autre. Là encore, la lucidité et la simplicité paient.

Une réflexion sur « Confession d'un "crackberry" »

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