Des idées pour une Fête de la réconciliation canadienne

Quelques suggestions pour souligner le 1er juillet avec empathie et compassion pour les communautés autochtones du Canada…

« Alors que plusieurs villes ont décidé d’annuler les événements prévus pour la fête du Canada à la suite des récentes découvertes sur les terrains d’anciens pensionnats pour Autochtones, certains se demandent comment souligner le 1er juillet avec empathie et compassion pour les communautés autochtones du pays », affirmait hier un article de Radio-Canada.

Voici quelques suggestions proposées par le groupe de recherche COVID-19 Indigenous, enrichies de quelques liens de mon cru:

  1. Portez de l’orange pour montrer votre soutien aux personnes touchées par les pensionnats indiens et pour rappeler aux autres la véritable histoire des autochtones et du Canada.
  2. Organisez des conversations avec vos amis et votre famille sur l’histoire du Canada et sur la place de vos ancêtres dans cette histoire. Mettez-vous au défi d’apporter un fait ou un élément d’histoire à partager.
  3. Regardez un film gratuit en ligne pour en savoir plus sur les peuples autochtones. Le service de vidéo sur demande du Réseau de télévision des peuples autochtones ou le moteur de recherche de l’Office national du film sont d’excellents endroits pour trouver des films et des émissions pertinents.
  4. Suivez les créateurs et les artistes autochtones sur les médias sociaux.
  5. Si vous êtes à l’aise en anglais, inscrivez-vous à Indigenous Canada, un cours en ligne gratuit offert par l’Université de l’Alberta, qui vous fera découvrir l’histoire des peuples autochtones au Canada.
  6. Faites un don à une organisation autochtone.
  7. Informez-vous sur l’histoire et l’héritage des pensionnats indiens:
    – En visionnant la chaîne que leur consacre l’ONF.
    – En lisant la brochure publiée en 2016 (en anglais) par la nation des Anichinabés.
    – ou encore la page Web en français publiée par l’Assemblée des Premières nations (APN).
    – ou, enfin, en la trousse à outils éducative (en anglais) de l’APN destinée aux secteur éducatif.
  8. Suivez le hashtag #CancelCanadaDay pour en savoir plus:
    – Sur Twitter (tiens! une marche à Montréal le 1er juillet!)
    – sur Facebook (tiens! une manif à vélo!)
    – sur Instagram, etc.

Hydro-Québec: transition énergétique et communication responsable

Contrairement à ce que certains peuvent penser, la « Baie James du XXIème siècle » ne consiste pas à développer de nouveaux mégaprojets hydroélectriques mais plutôt à ce qu’Hydro-Québec s’engage totalement dans la transition énergétique. Celle-ci passe pas un important changement de culture qui a peut-être déjà commencé. Son PDG prônait en effet récemment une communication plus responsable.

Continuer la lecture de « Hydro-Québec: transition énergétique et communication responsable »

Pour en finir avec les demandes de connexion Facebook (et Linkedin*) infondées

Du bon usage des outils de contact personnel sur les médias sociaux.

Comme vous-même, je suppose, je reçois régulièrement des demandes de connexion Facebook [PS: ou Linkedin] émanant de personnes inconnues qui ne me donnent aucune façon d’évaluer la pertinence de leur répondre « oui » ou « non ». Très souvent, la consultation de leur profil, laconique et/ou insignifiant, n’apporte aucun élément de réponse.

business_cardPour ne pas être impoli, j’ignore donc leur demande tout en leur envoyant un petit mot personnalisé, du genre:

« Bonjour Gisèle. Où nous sommes-nous rencontrés? Si ce n’est pas le cas, que me vaut l’immense plaisir de m’interroger avec une grande perplexité sur la raison de votre demande de connexion? »

Quelle perte de temps!

Pourtant, chaque formulaire de demande est accompagnée d’une option « Ajouter un message personnel… » permettant, justement, d’ajouter une once de savoir-vivre, quelques explications, une touche personnelle, enfin, à sa demande. Comment se fait-il que ces gens ne l’utilisent pas puisqu’ils s’adressent à un pur inconnu?

Une carte d’affaires? La belle affaire!

Certes, ma copine Michelle Blanc affirme sur toutes les ondes accepter les demandes de n’importe qui car (je résume) « on ne refuse pas une carte d’affaires, n’est-ce pas? ». Michelle étant désormais un personnage public, c’est son privilège et son droit. Ce qui est vraie pour elle ne l’est cependant pas forcément pour tout le monde et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

En ce qui me concerne, mon profil Facebook n’est pas un lieu de travail, mais de détente personnelle et professionnelle, un « partenariat public/privé », en quelque sorte. J’y tiens librement des propos tantôt professionnels, tantôt personnels. J’y suis connecté avec ma fille adolescente, des membres de ma famille, des collègues de travail, des relations proches ou lointaines, voire même des gens que je ne connais ni d’Adam ni d’Ève, mais avec qui j’ai eu des échanges agréables ici ou là.

Je publie sur Facebook des éléments publics ainsi que des éléments classés « privés mais non confidentiels ». Je tiens donc à connaitre un peu les gens à qui je donne accès à mes données privées. Idéalement, je m’impose de créer avec eux un début de relation personnelle, même si celle-ci est encore mince et embryonnaire.

Dans la vraie vie, je ne refuse jamais une carte d’affaires que l’on me tend en me disant bonjour, puis en m’adressant quelques mots d’explication et un sourire. Sinon, que ferais-je de la carte d’un inconnu dont je ne sais rien? Elle finirait dans une poubelle ou un tiroir. À quoi bon? Et pourquoi donnerais-je la mienne à une personne qui ne m’adresse même pas la parole? Pour me bercer de quelle illusion?

Connexion, mode d’emploi

En conclusion, j’invite tous celles et ceux qui souhaitent me compter parmi leurs amis Facebook à ne pas le faire à la légère. Je leur demande aimablement de se poser simplement cette question: « Pourquoi et qu’est-ce que j’ai à échanger avec ce type? ». Ensuite, il leur suffit d’accompagner leur demande d’un petit mot *personnalisé* et d’y partager avec moi la réponse à cette question. Voilà, c’est tout!

Si c’est encore trop leur demander, il peuvent toujours se connecter à mon profil LinkedIn. Il s’agit là d’un strict profil d’affaires. Je n’y verrai donc aucun inconvénient.

Mise à jour (13 février 2012)

* Dérives actuelles et bon usage de Linkedin:

Malheureusement, Linkedin est devenu entretemps le nouvel Eldorado des chercheurs d’or virtuel, collectionneurs de contacts et solliciteurs commerciaux en tous genres. À mon grand regret, je n’y accueillerai plus que les demandes de connexions pertinentes, c’est à dire conformes à la vocation de ce réseau de contacts professionnels avérés.

Je me suis rendu compte, en effet, qu’il n’est pas du tout pertinent de créer des connexions Linkedin factices avec des inconnus, aussi sympathiques et bienveillants soient-ils. En plus de « délayer la sauce » et d’affaiblir le rapport signal/bruit, cela dénature la valeur même de ce réseau dans lequel tout contact découle théoriquement d’une relation préexistante à même d’engendrer, le cas échéant, une recommandation crédible. La nécessité de cette relation est écrite noir sur blanc dans les conditions d’utilisation (article 10):

B – Don’t undertake the following::
5 – Invite people you do not know to join your network;
(…)
8 – f) (…) (a) using LinkedIn invitations to send messages to people who don’t know you or who are unlikely to recognize you as a known contact; (b) using LinkedIn to connect to people who don’t know you and (…)

Si la magie de « l’effet réseau » permet d’y entrer en contact avec un grand nombre d’inconnus constituant autant de nouveaux contacts potentiels, c’est avant tout grâce au filtrage bidirectionnel de personnes dignes de foi, pas à l’aveuglette. Plus cette chaîne de confiance professionnelle basée sur l’expérience vécue est trahie par ses propres utilisateurs, plus Linkedin perd de sa pertinence et, avec elle, de son utilité socio-professionnelle. Pour ne pas dire de sa future valeur boursière, mais souhaitons-lui de ne pas en arriver là.

Si vous cherchez à faire de nouveaux contacts sur Linkedin, voici mes conseils:

  • N’envoyez jamais de demande de connexion à une personne qui ne vous connait pas sans lui envoyer en même temps un message personnalisé contenant des explications claires et solides de ce geste;
  • N’affirmez jamais de contre-vérité en cochant n’importe quoi sur le formulaire de validation de la demande (« Comment avez-vous rencontré Untel? »);
  • Ne présumez pas que le fait d’être abonnés à un même groupe Linkedin est une raison suffisante pour accepter votre invitation;
  • Participez plutôt avec dynamisme aux groupes de discussion afin de démontrer qu’ils correspondent à vos intérêts professionnels majeurs. Vous y susciterez alors certainement la sympathie et l’intérêt de gens qui, comme vous, sont ouverts à de nouvelles connexions. Une fois qu’ils auront échangé leurs opinions avec vous dans une ou plusieurs conversations, ils seront prêts à répondre favorablement à votre message personnalisé d’invitation.
  • Enfin, posez-vous toujours deux questions avant d’inviter une personne dans votre réseau:
    • Quel intérêt ai-je à établir cette connexion, alors que je peux suivre cette personne sur un groupe de discussion Linkedin, peut-être aussi sur Twitter ou Google Plus, sans nécessairement l’ajouter à mes contacts?
    • Quel intérêt ma demande a-t-elle pour elle et comment la lui la mieux présenter ?

Ça a l’air bête comme ça, mais, à en juger par les demandes que je reçois, bien des gens ne se posent jamais ces questions élémentaires !

Mon voisin joue de la batterie. Je reste zen.

Il vient de s’installer dans sa nouvelle chambre juste au-dessus de ma tête. Il joue de la batterie. Grâce à Man Ray et à ses femmes noire et blanche, je reste parfaitement zen.

C’est décidé, je vais monter lui dire bonjour, lui faire un beau sourire et lui parler gentiment.
Calmement.
Zen.

No citizen left behind

L’Internet pour tous. Aucun citoyen oublié. Voici le plan aussi limpide qu’ambitieux dont l’Europe vient de se doter en matière d’accessibilité numérique. Datée du 12 juin 2006, la déclaration ministérielle de Riga déclare la guerre à la « fracture numérique » inhérente à l’explosion de la société de l’information.

Cosmonaute en fauteuil volantEnviron un citoyen européen sur trois, en effet, n’a, actuellement, pas ou que partiellement accès à l’information numérique, que ce soit du fait de son âge, de son appartenance sociale, de sa condition physique ou mentale, voire de sa situation géographique. La tâche est donc énorme mais nécessaire au maintien d’une société inclusive à visage humain.

Sur Google, la recherche des mots « e-inclusion canada » mène droit au site du Réseau de recherche e-Inclusion qui vise à procurer à tous les Canadiens une expérience multimédia plus enrichissante. Dans quelques semaines, je vous reparlerai de ce consortium administré par le CRIM et à propos duquel je viens de réaliser un article à paraître dans le numéro 9 de la revue @ccéléraTIon.


Ce billet a été publiée le 16 juin 2006 sur economielogique.com et transféré ici le 15 mars 2009, en prévision de la fermeture prochaine de mon ancien site corporatif.