Projet Ring : décryptage d’un système de communication décentralisé et sécurisé

Comment Ring est-il né? Quelles sont ses caractéristiques fondamentales? Peut-on réellement parler de totale confidentialité? Quels sera sa feuille de route? Les réponses de Guillaume Roguez, directeur du projet Ring.

Join The Ring!Imaginez un logiciel libre de communication multimédia tellement ergonomique et immédiat qu’il ne requiert ni configuration spéciale, ni compte en ligne, ni mot de passe. Imaginez qu’il soit construit à partir des dernières technologies pair à pair (P2P), sécurisé avec les meilleurs standards de chiffrement, et que vous puissiez l’utiliser gratuitement, sans frais de licence, pour échanger de la voix et de la vidéo avec un ou plusieurs correspondants. Ce logiciel vient de naître. Il s’appelle Ring et en est à sa toute première version alpha.

Voici quelques précisions techniques recueillies auprès de Guillaume Roguez, consultant senior en logiciel libre chez Savoir-faire Linux et directeur du projet.

Comment Ring est-il né et quelles sont ses caractéristiques fondamentales?

Guillaume RoguezRing est l’évolution d’un ancien projet, SFLPhone, qui a mûri au cours des dix dernières années et qui reposait sur l’ancien concept des données centralisées. Le changement des technologies et du monde en général a été le cadre directeur de ce logiciel : nous avons complètement réécrit les couches profondes et décidé de le doter de caractéristiques si nouvelles et révolutionnaires que nous devions en changer le nom.

Le concept essentiel est la décentralisation. Ring implémente le DHT : une technologie permettant d’identifier et d’obtenir l’adresse IP de clients connectés à un système réparti en réseau. Du coup, il n’est plus nécessaire de passer par un serveur centralisé sous protocole SIP ou AIX2 pour localiser et appeler un correspondant — même si nous avons conservé ces options de protocole dans le logiciel pour ceux que cela intéresse.

En mode DHT, chaque compte Ring est identifié sur le réseau par une empreinte numérique personnelle communément appelée « hash », un code unique de 40 lettres et chiffres, lié à un certificat d’identification et à une paire de clés asymétriques pour le chiffrement de ses communications. Il s’enregistre lui-même en distribuant son identité non pas à un mais à des « serveurs » équivalents, chaque machine agissant en effet comme serveur d’identité pour les autres. Ces machines peuvent apparaître, disparaître et être remplacées par d’autres à tout moment. La table des hashs contenant l’ensemble des identités des utilisateurs connectés et leurs adresses IP à un instant donné est répartie entre toutes leurs machines.

Pour recourir à une analogie simple, disons que cela se passe un peu comme dans une rue d’un quartier résidentiel. On connaît ses voisins, mais pas les voisins des voisins de ses voisins. Pourtant, il sera facile de les trouver en interrogeant un premier voisin qui en interrogera un autre, et ainsi de suite. Différence notable : les réseaux numériques sont beaucoup plus rapides et efficaces que le bouche à oreilles. (rires)

Peut-on réellement parler de totale confidentialité?

Oui, dans la mesure où cette question est ramenée là où elle résidait auparavant, soit au niveau humain. Quand vous communiquez avec quelqu’un, vous le faites avec confiance envers cette personne. Ring fait en sorte que cette confiance soit conservée et fiable.

Technologiquement, le chiffrement est basé sur le système bien connu des clés asymétriques, avec clé publique et clé privée. Ring utilise cette dernière pour chiffrer les communications sortantes. La clé privée n’est stockée que sur votre machine et n’en sort jamais : vous seul en posséder la copie. Même si une entité quelconque interceptait les paquets de données que vous échangez, vous pouvez être certain qu’elles ne pourra pas en tirer profit.

Un autre aspect très important de la sécurité, c’est le fait que Ring est un logiciel libre sous licence GPLv3. Son code source réside sur les serveurs publics de Savoir-faire Linux. Celui de ses dépendances logicielles est disponible sur les serveurs publics de leurs communautés respectives. Bref, tout est libre, tout est accessible, tout est transparent!

L’utilisateur avancé peut d’ailleurs nous aider à corriger les problèmes : nous acceptons volontiers les contributions. On s’attend à ce que les gens nous fassent part de ce qui ne va pas afin qu’on le corrige, mais ils peuvent aussi le corriger eux-mêmes et nous soumettre leurs correctifs. C’est ce que l’on faisait déjà avec SFLPhone et cela fonctionne très bien.

Quels systèmes d’exploitation Ring supporte-t-il et quelle est sa feuille de route?

Fin avril, nous avons ouvert au public une version alpha, encore très embryonnaire, pour les systèmes 64 bits basée sur Linux (Ubuntu 14.04/14.10 et Fedora 20/21) et Mac OSX. Nous l’avons bien entendu déjà testée à l’interne et avec quelques geeks ici et là, mais nous devons vérifier si tout se passe bien sur un grand réseau distribué. On s’attend à recevoir beaucoup de commentaires et à devoir corriger quelques problèmes. C’est précisément le but de cette première version.

Par la suite, nous aborderons la phase bêta en y ajoutant des fonctionnalités plus avancées et avec deux objectifs principaux :

  • Premièrement, la fréquence. Nous voulons en effet être très proches des retours et des besoins de la communauté. Nous offrirons donc des mises à jour fréquentes.
  • Deuxièmement, l’interopérabilité. Nous allons travailler sur les plate-formes mobiles comme Android et, parallèlement, sur un portage Windows qui est déjà bien avancé.

Il est en effet dans la logique et les valeurs du logiciel libre de rendre nos outils accessibles au plus grand nombre de personnes possible. Nous avons donc développé Ring en gardant constamment à l’esprit le fait qu’il devait être portable sur un maximum d’architectures. On pense bien entendu aux ordinateurs de bureau et aux plate-formes mobiles, mais aussi (et peut-être même surtout) aux systèmes embarqués qui vont devenir, avec l’Internet des objets, des plate-formes très sensibles dans les années à venir.

» Propos recueillis par ring:6a8da1380eb39e06d76634944384022ca92da937

Vidéo: Un schéma vaut mille mots (Étienne Juliot, Obéo)

Étienne Juliot présente sa société, Obeo, dont il annonce l’implantation au Canada…

22 août 2014 – Étienne Juliot, fondateur et vice-président d’Obéo, présente cette société de logiciels open-source française, important contributeur de la Fondation Eclipse, qui propose des solutions de modélisation sur-mesure, ouvertes et adaptables. Il annonce également l’implantation d’Obeo au Canada, qui y est maintenant représentée par Marc Paganelli, en partenariat avec Savoir-faire Linux qui lui apporte son expertise et son soutien.

Les demandes de permission inexpliquées des applications Android doivent-elles nous inquiéter?

Régulièrement, mon système d’exploitation mobile m’informe qu’une application n’a pas encore assez de permissions. Est-ce dangereux, Ingénieur?

Capture d'écran (Scrabble)J’ai plus de 120 applications installées sur mon téléphone intelligent. Oui, je sais, c’est beaucoup, d’autant que certaines disposent d’une foule de permissions. Régulièrement, mon système d’exploitation mobile m’informe que l’une d’entre elles n’en a pas encore assez. Il lui en faut plus, mais l’éditeur ne dit pas pourquoi. À première vue, cela me semble dangereux, mais qu’en est-il vraiment?

Pour le savoir, j’ai discuté cette semaine avec Émeric Vigier et Alexandre Lision, deux ingénieurs logiciels de Savoir-faire Linux impliqués dans plusieurs projets d’applications mobiles, dont SFLphone pour Android, actuellement en phase bêta.


Christian – Récemment, j’ai envoyé un courriel au développeur d’un jeu de Scrabble dont la mise à jour réclamait cette nouvelle permission : « Accès aux images, vidéos et fichiers audio stockés sur l’appareil, ainsi que sur un support de stockage externe. » Je voulais savoir pourquoi. Il m’a répondu que « le systeme Android ne permet pas un contrôle très fin des permissions. La seule action potentielle visée par cette permission consiste à enregistrer (par un appui long sur le bouton « Mélanger ») une capture d’écran qui peut m’être envoyée par mail à des fins de débogage. » Puis-je le croire sur parole? Et pourquoi ne pas l’expliquer clairement dès le départ?

Émeric VigierÉmeric Vigier – C’est une réponse sensée. Aujourd’hui, la plupart des applications mobiles demandent également l’accès aux photos et au système de fichiers afin de pouvoir changer un avatar, créer un fond d’écran, etc. S’il s’agit d’une application en laquelle tu avais confiance auparavant et qui a bien fonctionné jusqu’ici, la nouvelle autorisation correspond probablement à l’ajout d’une fonctionnalité.

Aurais-tu des exemples d’applications qui t’ont trahi ou qui ont vendu des photos de nus présentes sur ton téléphone? (rires) Les applications d’ordinateur n’ont pas besoin d’autorisation pour accéder à ces données et personne ne trouve cela inacceptable.

Alexandre LisionAlexandre LisionJe suis d’accord avec Émeric. Les nouvelles autorisations ne sont pas forcément injustifiées et correspondent souvent à l’ajout de fonctionnalités. Le NFC ou la nouvelle génération de composants Bluetooth Low Energy, par exemple, offrent de nouvelles possibilités qui se traduisent par de nouvelles fonctionnalités et, donc, de nouvelles permissions. Google a le mérite de lister clairement à l’utilisateur la liste des autorisations avant le téléchargement. Et puis les permissions ont été grandement affinées, regarde la liste.

Alors, certes, il est toujours possible qu’une permission soit détournée de son usage premier, mais si tu pars de ce principe, tu ne fais plus grand chose avec ton téléphone. Les permissions pourraient être encore plus affinées (par exemple ne donner accès qu’à un dossier de photo spécifique au lieu de tous) mais cela alourdirait considérablement la configuration d’une application. Et la liste de permissions ressemblerait aux conditions d’utilisations d’iTunes, que personne ne lit ou à peu près.

ChristianD’accord. Reste qu’une saine transparence de la part des développeurs pourrait s’inscrire parmi les bonnes pratiques de l’industrie, non? Si les développeurs prenaient la peine d’informer le public des objectifs précis visés par chaque permission, ils informeraient et éduquerait le public qui, actuellement, ne s’en soucie guère. Cette divulgation constituerait aussi un engagement explicite de leur part de ne pas dépasser un périmètre d’action donné. Cela permettrait à des geeks, des médias ou des associations de vérifier qu’ils sont effectivement de bonne foi. En cas d’activité non documentée, le public finirait par le savoir. Bref, cette communication ouverte permettrait de maintenir un lien bidirectionnel de confiance et d’imputabilité entre les deux parties.

Émeric – C’est un vœu pieu, mais à mon avis idéaliste. Rien n’empêcherait un hacker de programmer une application réalisant une fonction de retouche d’image et documentant le fait qu’il a besoin d’accéder à tes images pour le faire. Tu l’accepterais et, en arrière-plan, l’application ferait de la reconnaissance d’image sur tes photos pour potentiellement reconnaître (feu) Oussama Ben Laden et transmettre l’info au gouvernement américain. Aucune divulgation volontaire ne pourrait empêcher les applications frauduleuses.

AlexandreIl faut quand même noter que Facebook s’est lancé dans l’explication de chacune des permissions que son application Android demande. Je n’ai pas d’autre exemple en tête, mais je sais que certains développeurs Android donnent la raison des permissions requises par leur application sur le Play Store. Au final, l’utilisateur devient quand même responsable à partir du moment où il clique sur le bouton « Accepter ». C’est à lui d’évaluer les risques qu’il est prêt a prendre.

En cas d’abus, un utilisateur geek aura évidemment plus de chance de tirer la sonnette d’alarme et de propager l’info. De nombreux outils permettent de vérifier le fonctionnement d’une application – wireshark pour la capture du traffic réseau, android debug bridge pour afficher la console d’événement du téléphone dans un terminal, etc. Les moins geeks auront intérêt à n’installer que des applications bien notées dans le Play Store ou provenant d’une source sûre. Il est en revanche beaucoup plus dangereux d’installer une application téléchargée sur un site inconnu et recommandée par personne, car il est peu probable qu’elle soit passée par un quelconque processus de validation.

ChristianÀ cet égard, est-ce que les utilisateurs de iPhone sont mieux protégés que ceux d’Android?

Émeric – Les dernières versions d’Android sont beaucoup mieux protégés que les précédentes. Le problème, c’est que très peu d’utilisateurs ont la dernière version, car le travail de mise à jour est dévolu au manufacturier de l’appareil et que celui-ci ne fournit que rarement cet effort lorsqu’il s’agit de téléphones bon marché.

Avec iOS, c’est différent. Apple fournit le matériel ET le logiciel. Ils ont infiniment moins de modèles différents à maintenir. C’est ainsi que Tim Cook peut se vanter que 90 % des utilisateurs d’iPhone ont la dernière version. Et c’est en ce sens qu’ils sont mieux protégés que les possesseurs d’Android.

D’un autre côté, le modèle « Google et Apple contrôlent tout » n’est pas mieux. Il faut bien comprendre que dans tous les cas, même si tu n’installes aucune application, tes données personnelles seront quand même accessibles par le constructeur (Apple, Samsung, etc.), donc par un certain nombre d’employés, de partenaires ou d’organisations. [NDLR: voir à ce sujet les conjectures récentes de Jonathan Zdziarski sur iOs]

Le dernier paragraphe de cet article propose que les utilisateurs d’Android puissent activer ou désactiver chacune des permissions de leurs applications. Cela donnerait pour sûr du travail aux développeurs qui devraient s’assurer que la leur fonctionne dans de nombreuses configurations différentes. Mais cela pourrait répondre efficacement à tes craintes.

AlexandreIl faut aussi tenir compte des réactions humaines. Avec Apple, tu ne découvres pas les permissions requises lors de l’installation de l’application, mais pendant son utilisation. Tu peux alors en refuser certaines, mais le fait est que l’utilisateur est mis devant le fait accompli, ce qui peut avoir un effet plus pernicieux. Au lieu de s’interroger sur la logique de l’application ou sur la crédibilité du développeur, on va souvent se dire&nbsp: « Bah! À quoi bon m’inquiéter maintenant alors que je ne suis plus qu’à un clic de ce que je veux faire! ».

Mais, comme l’indique Émeric, Apple a démontré que l’on peut utiliser une application de façon partielle, tant et aussi longtemps que les permissions ne sont pas interdépendantes. Android adopte d’ailleurs également ce système sur certains points sensibles, comme la géolocalisation ou l’activation du Bluetooth, par exemple.

Émeric – Blackberry OS 10 (BB10) a un fonctionnement similaire : l’utilisateur peut activer et désactiver les autorisations de chaque application de manière précise. Evidemment, s’il désactive toutes les autorisations requises, il y a peu de chance que l’application fonctionne correctement. Quant à Firefox OS, je n’ai pas encore eu l’occasion de le manipuler mais j’ai l’impression, d’après ce que je vois ici, qu’il a un fonctionnement plus proche d’Android sur ce
point.

  • Dans la société hyperconnectée d’aujourd’hui, sans voir le mal partout ni renoncer au téléphone intelligent, il est préférable d’être conscient des risques qui l’accompagnent et de les maîtriser.
  • Ainsi, tout effort visant à mieux informer le public, à l’éduquer aux aspects techniques de la mobilité numérique et à lui donner plus de contrôle sur les options de confidentialité représente, à mon avis, un pas dans la bonne direction.
  • Même si cela complique les choses en fragmentant l’écosystème, le fait d’avoir le choix entre plusieurs plate-formes permet de choisir en connaissance de cause celle dont l’approche nous convient le mieux.

La véritable histoire de PyCon 2014-2015 à Montréal

La venue de « PyCon US » à Montréal, c’est une idée folle qui se concrétise cette semaine après quatre ans de rêve éveillé, de réflexion, de travail acharné et de collaboration. Entrevue…

La venue de « PyCon US » à Montréal, c’est une idée folle qui se concrétise cette semaine, après quatre ans de rêve éveillé, de réflexion lucide, de travail acharné et, surtout, de collaboration.

Il y a quelques semaines, j’ai voulu connaître la genèse et les principaux enjeux de cette histoire. À l’issue d’une réunion de travail chez Savoir-faire Linux, j’ai demandé à Mathieu Leduc-Hamel et Davin Baragiotta de me la raconter, ouvrant grand mes yeux et mes oreilles numériques afin de vous la partager. Voici donc toute l’histoire, en 4 vidéos d’une durée totale de 15 mn.

Il était une fois… PyCon Montréal CC BY-SA

Mathieu Leduc-Hamel, président de Montréal Python, et Davin Baragiotta (membre de l’équipe d’organisation de Montréal Python et développeur chez Savoir-faire Linux) passent en revue le programme de la conférence nord-américaine PyCon 2014 et des différentes activités qui se succèdent, du 9 au 17 avril, au Palais des Congrès de Montréal et ailleurs…

Yannick-Gingras-par-Simon-Law-cc-by-saDavin et Mathieu ouvrent leur boîte à souvenirs et nous replongent en 2010. La paternité de l’idée revient à Yannick Gingras, qui était alors président de Montréal Python et un participant assidu de PyCon, dont il fut co-président de 2011 à 2012. Le projet évolue ensuite grâce à un premier contact institutionnel du côté de Montréal International et prend véritablement forme lorsque Tourisme Montréal embarque dedans à pieds joints.

En 2011, à Atlanta, la Free Software Foundation est impressionnée par l’implication de la communauté et l’état d’avancement du projet. C’est gagné! L’année suivante, Diana Clark et David Wolever organisent le premier PyCon Canada, ce qui renforce l’expertise canadienne quant à ce genre d’événement. C’est ainsi que Diana Clarke a accepté d’assumer la présidence de PyCon, cette année, aux côtés de Mathieu…

Cyril Robert (photo: Simon Law, CC BY-SA)Rien ne serait donc arrivé si le groupe Montréal Python n’avait pas tout d’abord incarné, dynamisé et développé le dynamisme et la créativité de la communauté montréalaise. La Python Software Foundation, qui est « une machine bien rôdée », y a eu recours en tant qu’organisme facilitateur, carnet de contacts et réserve de chargés de projets bénévoles.

À l’instar de Savoir-faire Linux, plusieurs entreprises locales, appuient Montréal Python dans ses activités régulières. Logiquement, plusieurs d’entre elles l’ont également suivi en investissant dans un partenariat de commandite avec PyCon 2014…

Sur les 2 500 participants attendus à PyCon 2014, au moins 1 500 arrivent de partout aux États-Unis. Ces déplacements vont générer des retombées économiques immédiates, mais également à plus long terme : rehaussement de l’image touristique, de la renommée technologique et des liens économiques de la ville.

À PyCon, les entreprises montréalaises se positionnent aux côtés des chefs de file de l’industrie numérique nord-américaine. Elles ont l’opportunité de rencontrer un grand nombre de développeurs hautement qualifiés et d’en attirer certains vers les rives du Saint-Laurent. Au final, cette visibilité dynamisera nos entreprises et, selon Mathieu Leduc-Hamel, pourrait les amener à offrir de meilleurs salaires aux membres de la communauté.

La boucle est bouclée! 🙂

Velirium.com remporte un Prix Coup d’Éclat 2013!

Hourra! La semaine dernière, le site VELIRIUM de GESTEV remportait le Prix Coup d’Éclat 2013 dans la catégorie Site Web et stratégie. Comme le soulignait Sylvain Bouchard le mois dernier, nous avons quelque raison d’être fiers de ce succès puisque notre équipe Web de Québec a signé le design et la plate-forme du site.

Remise des Prix Éclat 2013

Hourra! La semaine dernière, le site VELIRIUM de GESTEV remportait le Prix Coup d’Éclat 2013 dans la catégorie Site Web et stratégie. Comme le soulignait Sylvain Bouchard le mois dernier, nous avons quelque raison d’être fiers de ce succès puisque notre équipe Web de Québec a signé le design et la plate-forme du site.

Or, en reprise dans info-culture.biz, voici ce qu’en disait la vidéo projetée pendant la remise du prix, que vous pouvez visionner plus bas:

« La décision de créer un nouveau site Web « responsive design » a été un choix judicieux pour cet événement. Avec cette technologie, le public a pu suivre la programmation, les résultats et les dernières nouvelles en temps réel. Grâce à son esthétisme et son ergonomie remarquable, le site Web de Vélirium offre une expérience de qualité aux internautes. »

http://www.youtube.com/watch?v=Q2ehSLVH6cg

Entrevue-minute avec Mélissa Langlais (GESTEV)

Mélissa Langlais est spécialiste web et médias sociaux chez GESTEV et responsable du projet VÉLIRIUM. C’est principalement avec elle que notre équipe a collaboré lors de la conception et du développement du site. Nous avons recueilli, cette semaine, ses commentaires que voici.

SAVOIR-FAIRE LINUX – Mélissa, as-tu des choses à ajouter sur le choix du jury, à propos de ce qui a retenu son attention et qui vous a permis de vous démarquer des autres finalistes dans cette catégorie ?

Je crois que ce qui a fait toute la différence, c’est que notre site web était responsive, adaptatif. On est rendu là. Ceux qui ne sont pas encore sur ce type de plate-forme et qui travaillent encore avec un site mobile dédoublent le travail. Nous, on a compris avant d’autres l’importance que prennent les appareils mobiles et les tablettes — surtout dans le cadre d’un événement extérieur, puisque la majorité de nos visiteurs naviguent sur le site en temps réel, à partir de leur mobile.

Quels sont les autres aspects qui vous ont permis d’atteindre vos objectifs d’affaires auprès du public, des, médias, des commanditaires et autres partenaires de l’événement?

Logo du Vélirium 2013On ne peut pas ignorer l’ergonomie du site Web. À ce chapitre, on a pris soin de mettre de l’avant l’action de l’événement au maximum — autant les compétitions que les « partys » et les nouveautés — et à y laisser aussi de la place pour nos partenaires. C’est tout un défi! Enfin, le Vélirium est un événement qui revient à chaque année depuis longtemps. Il nous apparaît donc nécessaire de travailler avec des gens comme vous afin de réinventer la présentation de ce contenu récurrent.

Un beau défi pour nous aussi! Justement, pour conclure, as-tu quelque chose à ajouter sur ce qui rend la collaboration entre GESTEV et Savoir-faire Linux | L3i efficace, fructueuse et, j’ose le croire, agréable?

Le premier point que je voudrais souligner, c’est que sans SFL/L3i, on aurait probablement connu l’existence du responsive trop tard… ou pas assez en avance! Certes, on commence à en entendre parler de plus en plus, mais nous, cela fait déjà un an qu’on évalue la technologie et que l’on travaille dans ce sens.

De plus, je crois que nous avons une belle chimie. Nous sommes tous des passionnés, ce qui nous mène à toujours pousser plus loin le produit afin d’offrir une expérience agréable en tous points à nos visiteurs.

Entrevue à code ouvert avec Karen Sandler lors du Montreal Gnome Summit 2013

Le 12 octobre 2013, nous avions le privilège de recevoir le Gnome Summit annuel à Montréal et, en soirée, d’organiser une rencontre avec la communauté dans nos bureaux. C’est ainsi que les principaux développeurs de Gnome et les hackers locaux fraternisèrent autour d’un buffet et de quelques verres. Ils y prirent manifestement pas mal de plaisir puisque l’événement, qui devait se terminer vers 21h, s’est finalement étiré bien au-delà des 23h. 🙂

Au cours de la soirée, Karen Sandler, directrice générale de la Gnome Foundation, a aimablement accepté de répondre à quelques questions sur ce sommet Gnome, mais aussi sur la situation de l’open-source dans le monde. Elle nous explique notamment pourquoi le « Boston » Summit a désormais lieu à Montréal une année sur deux et présente les principaux sujets techniques à l’agenda de ce « hackfest » Gnome, notamment la question de l’accessibilité du poste de travail. Également, elle nous donne son opinion sur l’acceptation de l’Open Source dans le monde et sur le travail qui reste à faire afin que nous puissions réellement vivre dans un monde numérique meilleur.

Le Montréal Gnome Summit 2013 était commandité par la FQCIL (Fédération québécoise des communautés et industries du Libre) et Savoir-faire Linux. Plus de détails dans le billet précédent.

Guillaume Brunet entre chez Cossette Optimum en passant par Yulbiz ;)

Le copain blogueur, yulbizeur, marketeur, twitter et «foursquareur» Guillaume Brunet a terminé sa période Transcontinental. Dès le 8 mars 2010, il sera à l’emploi d’Optimum relations publiques (une division de Cossette) à titre de directeur principal des médias sociaux.

Please RT !!! Le copain blogueur, yulbizeur, marketeur, twitter et «foursquareur» Guillaume Brunet a terminé sa période Transcontinental. Dès le 8 mars 2010, il sera à l’emploi d’Optimum relations publiques (une division de Cossette) à titre de directeur principal des médias sociaux.

C’est à Yulbiz qu’il a officiellement dévoilé la nouvelle hier soir en me demandant d’en immortaliser l’annonce en vidéo. Étant donné la carrure — dans tous les sens du terme — du bonhomme, j’aurais vraiment eu tort de refuser 😉

PS: Merci aux gentils figurants involontaires — on n’a plus de vie privée 😉

3e Mardi | Congrats Michelle | Hello Tara Hunt

Si l’on en croit la liste des invités ayant répondu présent sur Facebook, le petit café du centre-ville où se tient les “cooférences” (un néologisme de mon cru) du 3e Mardi va être plein à craquer. La réputation de Tara Hunt y est évidemment pour quelque chose et nombreux seront ceux, au Canada, aux États-Unis et au-delà, qui auront le goût de suivre sa présentation en direct sur le canal Ustream du 3e Mardi.

Sur un air connu (Il est rev’nu le temps des conféreeeen-ceuuuu…), et après la rentrée de W3Québec, j’aurai le plaisir, mardi prochain, de webdiffuser celle du 3e Mardi | Third Tuesday Montreal en direct du chic Daylight Factory. Et quoi de plus agréable, pour vous donner envie de nous rejoindre sur place ou à distance, qu’une petite entrevue vidéo avec Michelle Sullivan, co-animatrice de l’événement ?

Sur DailyMotion: En attendant la conférence de Tara Hunt au 3e Mardi

Si l’on en croit la liste des invités ayant répondu présent sur Facebook, le petit café du centre-ville où se tient les « cooférences » (un néologisme de mon cru) du 3e Mardi va être plein à craquer. La réputation de Tara Hunt y est évidemment pour quelque chose et nombreux seront ceux, au Canada, aux États-Unis et au-delà, qui auront le goût de suivre sa présentation en direct sur le canal Ustream du 3e Mardi.

Cette webdiffusion sera présentée par HKDP (Hill & Knowlton à Montréal), l’un des principaux cabinets-conseils en communications et en relations publiques au Québec qu’a récemment intégré Michelle à titre de Directrice des communications numériques.

Bonne fin de semaine et à mardi !

1 tournage = 3 capsules pour Vision PDG et l'AQT

À l’occasion du cocktail de rentrée 2009 de l’AQT, organisme rassemblant les sociétés technologiques du Québec et leurs dirigeants dans une variété d’évènements de formation et de maillage, j’ai reçu la mission de réaliser une série d’entrevues de ses membres à des fins de promotion. Dont acte.

Le tournage unique a eu lieu en septembre. Bien que les deux premières vidéos soient sorties dans le courant de l’automne, je n’en rends compte ici qu’aujourd’hui, faute de temps et d’énergie à consacrer à ma propre promotion. Les clients et la bûche de Noël d’abord ;~) Ces trois capsules sont néanmoins publiées depuis belle lurette sur la page Youtube de l’AQT :

Bilan de l’opération: deux heures de tournage, trois jours de montage, un peu de communication et de suivi pour lier le tout, et voilà ! Pour un budget très raisonnable, l’AQT valorise à la fois son action, un échantillon représentatif de ses membres, sa présence Web et elle sème en prime de jolis petits cailloux dans les moteurs de recherche :

rezopointzero: une expérience néo-journalistique, économique et marketing

Cette entrevue de Diane Nadeau à propos des Pages Jaunes est la seconde vidéo que je publie sur rezopointzero, le blogue collaboratif animé par une coopérative de professionnels en communication numérique et en marketing Web lancée à la conférence webcom Montréal le mois dernier. Il s’agit d’une expérience d’autant plus intéressante qu’elle éclaire à sa manière l’une des nombreuses formes que pourrait prendre le « néo-journalisme » au XXIème siècle.

À partir du 25 janvier prochain, le blogue de rezopointzero se transformera en communauté semi-privée, l’accès à une partie de ses contenus et fonctionnalités d’échange étant alors réservée aux abonnés payants, qui feront partie intégrante du réseau. Il s’agit en effet d’aider les entreprises francophones à mieux comprendre les innovations Web par le biais d’articles de veille et d’analyse, mais aussi en les mettant en relation directe avec une communauté de spécialistes qui deviendront, par le fait même, les animateurs d’une communauté d’affaires d’un tout nouveau genre. Et. à ce titre, nous en sommes encore aux balbutiements du projet.

Des contenus payants sur le Web? Oui, nous croyons que c’est possible, à condition d’offrir une valeur ajoutée propre à Internet, ce que peu de médias ont réellement tenté jusqu’à présent. On se contente souvent de reproduire sur le Web les modèle d’affaires et de production qui ont fait notre richesse au temps des industries physiques et des médias de masse. Un peu comme les Pages Jaunes, justement, qui ont bien saisi la nécessité de déployer leurs annuaires sur le Web, mais qui l’ont fait, jusqu’ici, sans revoir de fond en comble leur produit. Leur offre commerciale est fatalement moins attrayante pour les entreprises ayant pignon sur Web.

Heureusement, il n’est jamais trop tard pour bien faire. ;~)

Entrevue-éclair avec l'humoriste Bruno Coppens

Muriel Ide m’a invité à découvrir l’humour verbo-moteur de Bruno Coppens à la Maison de la Culture Maisonneuve, ce mardi 20 octobre. En écoutant quelques extraits de ses sketches, j’ai immédiatement pensé à Sol, le personnage clownesque incarné par Marc Favreau qui, comme lui télescopait les images et les mots dans un délire verbal saturé de « jouit-sens » poétique. Une affinité que l’humoriste belge ne conteste pas, bien au contraire.

Car le hasard voulait qu’il déjeunât tout près de chez moi, au Laïka, en ce dimanche midi. J’en profitais pour réaliser cette entrevue-éclair, l’interrogeant notamment sur sa relation avec notre clown national…

Martin Ouellette : « Payons la WebTV pour qu’elle reste gratuite! »

J’aime beaucoup Martin Ouellette, le président de Provokat. C’est un personnage épicé, inspiré et attachant. Un visionnaire d’une espèce et d’une honnêteté rare, même, puisqu’il est capable de donner une conférence qui remet en cause son propre modèle d’affaires.

Je croise souvent Martin à Yulbiz et, le mois dernier, il m’a parlé d’une idée de modèle d’affaires 2.0 qu’il venait d’imaginer lors du RDV Media 2009. Un modèle d’affaires pour la WebTV, basé sur le don et sur son corollaire, la gratuité. Très intéressé par son raisonnement, je me suis porté volontaire pour la diffuser dans cette capsule vidéo.

Pourquoi? Eh bien parce que je crois énormément qu’il s’agit d’un modèle d’avenir pour les productions WebTV de divertissement et de fiction. Le temps de la propriété intellectuelle est dépassé. La culture doit désormais circuler plus librement et le plus souvent gratuitement, mais il faut aussi que les créateurs et les artistes trouvent le moyen de gagner correctement leur vie.

Il faut donc que quelqu’un paie, quelque part. L’État? À part les vedettes reconnues, ce sera difficile. Le public dans son ensemble? Cela va à l’encontre de la tendance du gratuit que l’on observe depuis quelques années et qui devrait continuer à s’imposer. Alors qui???

  • Des « micro-mécènes », d’abord, c’est à dire des gens comme vous et moi pouvant s’offrir le luxe d’envoyer quelques dollars à des créateurs de contenus numériques ayant de la valeur à leurs yeux, recevant en échange la gratification d’être publiquement associés à leur diffusion. Le ruissellement de contributions modestes a le pouvoir d’alimenter de grandes lacs de création.
  • Des entreprises et des marques, ensuite, qui trouveront encore plus avantage à investir dans des contenus de valeur plutôt que dans des publicités primaires (et la plupart du temps mensongères) fonctionnant de moins en moins. En s’associant à ces communautés de soutien artistique et culturel, elles gagneront leur sympathie et des oreilles attentives.

Dans le domaine de la WebTV professionnelle et ciblée, c’est déjà un peu comme cela que je fonctionne moi-même pour certains projets. Mes webdiffusions des soirées-conférences de W3Québec et du 3e Mardi, par exemple, sont produites en coproduction avec des partenaires issus de la communauté qui me soutiennent financièrement. Idem pour le talk show interactif du webcom live, que je produirai à nouveau le mois prochain en co-production avec AgentSolo et Le Lien MULTIMÉDIA. Une fois que mes objectifs stratégiques et financiers sont atteints, le contenu généré peut bien circuler et servir à d’autres fins. Il en va de même pour tous les artisans.

Et il en va également de même pour la capsule de Martin. Je l’ai produite à mes frais, mais rien ne vous empêche, si vous la trouvez utile, de me verser ne serait-ce que la moitié de 5 dollars en cliquant sur le bouton ci-dessus. Si cela fonctionne, j’inventerai le « DonatorRoll » en me disant qu’il y a peut-être de l’avenir pour les journalistes reporters d’image indépendants passablement culottés ;D