Matt Mullenweg @ Wordcamp Montreal: la force de l’ouverture

Les 11 et 12 juillet, la Société des arts technologiques de Montréal (SAT) vivait à l’heure de WordPress, le logiciel propulsant mon site Web ainsi que des millions d’autres à travers la planète, et au rythme de sa communauté locale, réunie à la première conférence Wordcamp Montréal.

Matt Mullenweg est le fondateur de ce projet open source et son développeur principal. À 25 ans, il fait figure de visionnaire et de meneur d’équipes de la trempe d’un Steve Jobs ou d’un Bill Gates. À ceci prêt que l’approche qu’il préconise n’est pas fondée sur le capitalisme classique, mais sur la philosophie « communautariste » et libertaire associée aux logiciels libres, laquelle rejette la tyrannie des brevets logiciels. Ce qui n’empêche pas notre homme de profiter de la vie comme on le constatera dans la quatrième capsule. ;~}

Capsule 1 – The Wordcamp phenomenon

À l’invitation de Sylvain Carle, grand architecte de cette conférence, Matt a gentiment accepté de discuter avec moi de « techno-philosophie » à l’issue de la première journée. J’ai ensuite découpée l’entrevue en quatre capsules que vous pouvez visionner dans leur continuité ou bien une par une, grâce au lecteur ci-dessus. Pour plus de détails, voici les adresses de chacun des chapitres sur Youtube:

Bien entendu, ces entrevues sont des sources d’information ouvertes que je publie, comme à mon habitude, sous licence Creative Commons By-SA. Je vous invite donc chaleureusement à vous les approprier afin de leur donner une visibilité maximale et d’enrichir l’humanité de vos réflexions.

À condition de citer la source, vous pouvez même télécharger les montages HD originaux dans mon compte blip.tv et en réutiliser les passages qui vous intéressent dans vos propres vidéos. Un p’tit « plugin » avec ça ? 😉


Photo mise en avant: Interview with Matt Mullenweg 4 par Hicham Souilmi.

Netidentity failure powered by Tucows

I publish below a letter I had to send today to my main email provider, Netidentity.com, in order to retrieve my email locked on their servers for the last 24 hours and get rid of a fraction of my frustration.  Similar incidents happen sometimes but it has never lasted so long since 1997, when I first subscribes to my historical « vanity email », christian {at} aubry [dot] com.

Throughout the last decade, this service has been powered by Mailbank (from Vancouver), then Netidenty (from the USA), and now Tucows (from Toronto). However, it looks like I cannot rely on that one to take care of my strategic email and, from now on, I kindly ask all of you, my friends, clients, business partners and other contacts to email meat christian {at} aubry [dot] org — yes, « .org », not « .com » anymore. Without a very, very significative reaction from Tucows I will not renew my account expiring in 2009.

—- snip —-
Hi. It’s been over 24 hours now that I cannot access to my email either via POP, IMAP or Webmail. Last night, I changed my email parameters so that new email are now forwarded to my own domain name (aubry.org) which is hosted by Google. But I still have urgent email stuck in your server AND I MUST RETRIEVE IT NOW.

PLEASE FORWARD MANUALLY AND IMMEDIATLY ANY AWAITING EMAIL STUCK IN MY MAILBOX (christian@aubry.com) TO MY ALTERNATIVE ADDRESS (christian@aubry.org) as configured in my email settings. YOU CAN DO IT AND I WANT YOU TO DO IT WITH NO DELAY, NO MATTER THE COST.

Finally, this situation is absolutely unacceptable and the conclusion I draw is simple. After 11 years of customer satisfaction with Mailbank and Netidentity services, my email service powered by Tucows is no more reliable and I must find another solution.

My accound is paid until 2009 and I will keep it as an obsolete backup but I will now use my own domain as my main address. Unless I have very, very good reasons to recover trust in your services I will not renew my long lasting subscription to christian@aubry.com.

Recovering trust means for me :

  1. Get your systems back to normal with no delay as soon as possible today.
  2. Send me a detailed, technical explanation about what happened exactly.
  3. Tell me exactly what steps you are taking so that such incident never happen again.
  4. Offer me personalized apologies.
  5. Propose me any kind of real compensation that hurts you as much as it hurts me today — I mean not a candy nor a credit, but real money via Paypal or whatever else you may think of. If you don’t pay for what happened you won’t care if it happens again this way or another.
  6. Set up a support blog as iWeb Hosting Services do. That way, you can broadcast technical information to your users but you will also feel the heat of their comments when things go wrong. Being able to liberate your anger in public is the least customers may enjoy in such situations. And if you don’t do it, someone will do it either via Facebook or a Ning community. Please set up your interactive blog as soon as possible.
  7. Reply to this email within the next hour so that I can feel there is still a pilot aboard the plane.

Ami Calmant,

C.A.

Internet façonne les blogues, qui influencent la communication vidéo

Marshall McLuhan l’a expliqué il y a 44 ans: « le médium est le message ». Transformant nos perceptions, le réseau Internet a imprimé sa marque sur la communication telle que nous la pratiquons. On lui devait déjà le mode de conversation atomisée et asynchrone pratiqué sur les blogues. Il conditionne aussi, désormais, notre approche de la Web vidéo.

Marshall McLuhan l’a expliqué il y a 44 ans: « le médium est le message ». Transformant nos perceptions, le réseau Internet a imprimé sa marque sur la communication telle que nous la pratiquons. On lui devait déjà le mode de conversation atomisée et asynchrone pratiqué sur les blogues. Il conditionne aussi, désormais, notre approche de la Web vidéo.

Earth Hour 2008Il y a un rapprochement évident à faire entre le caractère éclaté du réseau Internet et le style de montage vidéo qui s’avère le plus apte à capter l’attention des internautes, aujourd’hui, notamment les plus jeunes. J’en ai découvert une illustration assez frappante, il y a quelques semaines, en visionnant deux vidéos destinées à promouvoir l’Heure de la Terre, un événement participatif à caractère écologique organisé par le Word Wildlife Fund.

La première vidéo est justement signée par la WWF. Une série de plans cinématographiques illustre un texte récité avec emphase par l’acteur américain Jeremy Piven, sur fond de musique pompeuse. Le concept de l’événement y est exposé dans le plus pur style « vidéo corporative ». La qualité est impeccable, le tout est très professionnel et… à mourir d’ennui.

Rien à voir avec cette vidéo, nettement plus accrocheuse, entièrement réalisée par le jeune humoriste torontois Derek Forgie. Pas de mise en scène cinématographique. Pas de musique pompeuse. Pas de plan aérien — rien qu’un animateur crédible et allumé qui, en se filmant lui-même, nous livre son message en nous regardant droit dans les yeux.

Derek a eu l’excellente idée d’enregistrer sa narration à plusieurs reprises et toujours dans la rue. En arrière-plan, on découvre un transformateur électrique, le bureau local de la WWF, une plaque murale de Toronto Hydro, des immeubles commerciaux, l’Hôtel de ville de Toronto et la devanture d’un grand magasin : rien que du quotidien ! Il a varié les angles afin de dynamiser l’image, puis a monté le tout comme on tisse un patchwork, alternant les bribes de séquences au rythme de son propos.

Au final, ce discours « éclaté » dans l’espace et dans le temps retrouve sa continuité de départ, mais ce n’est plus un discours linéaire « classique » plaqué sur des images de circonstance. Il s’agit d’un collage de moments et de lieux distincts, restitués à l’état brut (style « reportage ») et habilement superposés au montage.

Le caractère asynchrone de ce petit film n’a rien à voir avec les ellipses du cinéma classique. À la limite, on aurait pu choisir de mettre en scène plusieurs personnages composant le même discours dans des temporalités et des lieux différents, comme cela se fait couramment dans les publicités télévisées. On aurait alors abouti à un effet de conversation unifiée, à l’image même de celles qui ont cours sur un blogue. Sous un angle strictement publicitaire, cela aurait favorisé l’identification instinctive du spectateur avec les messagers. Mais le locuteur unique (et talentueux!) offre, dans ce cas-ci, beaucoup plus de connivence et augmente ainsi la force de persuasion.

La vidéo n’est pas une conversation bi-directionnelle en soi, mais il est intéressant de constater qu’elle peut en répliquer l’essence. Si les blogues sont le produit communicationnel des technologies de réseau asynchrones et décentralisées (Internet), on peut légitimement se risquer à affirmer que la Web Vidéo est le produit multimédia de la conversation telle qu’elle se pratique dans les blogues.

Il y a des enseignements simples à tirer de cette hypothèse :

  • Pour être crédible dans une Web vidéo, il est moins important d’impressionner que d’être « vrai ».
  • Trois inconnus livrant un discours convergent en mode asynchrone seront plus efficaces, en multipliant ainsi les angles cognitifs, qu’une grosse vedette livrant le même discours de façon linéaire.
  • Ce n’est pas l’importance des moyens mis en oeuvre qui fait la différence, c’est leur adéquation à la communication Web et, surtout, la façon dont on les utilise.
  • Chaque billet de blogue est, on le sait, le point de départ d’une conversation à plusieurs éclatée dans l’espace et dans le temps. De la même manière, chaque Web vidéo est le point de départ d’une conversation entre un émetteur et des récepteurs qui réémettent vers d’autres récepteurs, et ce idéalement à l’infini, selon le shéma de la longue traîne.

C’est cette conversation virale qui constitue le produit communicationnel recherché — et non la vidéo elle-même, qui n’en est, finalement, que la mèche « allumée ». 🙂

WebÉducation : Frédéric Brown présente la technologie AJAX

Voici la dernière vidéo du séminaire WebÉducation sur le Web 2.0. Frederic Brown, webmestre au Centre de services partagés du Québec, y présentait la très populaire technologie AJAX dont les effets d’interface fluide et intuitive enrichissent nombre d’applications Web 2.0.

Questions abordées :

  • Qu’est-ce qu’Ajax ?
  • Comment et avec quelle technologies Ajax fonctionne-t-il ?
  • Ajax, seul ou enchâssé dans un produit de plus haut niveau, constitue-il une opportunité pour les communicateurs gouvernementaux ?
  • Si oui, comment peut-on en tirer le meilleur parti ?

VIDÉO PORTÉE DISPARUE

Pour votre commodité, vous pouvez parcourir les diapositives de la présentation ci-dessus ou bien télécharger la version PDF (790 Ko).

Retrouvez toutes les vidéos du WebÉducation du 13 décembre 2007 :

WebÉducation : Patrice Caron démêle les fils RSS

Trois mois après la conférence WebÉducation sur le Web 2.0 de décembre dernier, nous publions cette semaine les deux dernières présentations de la série. Pour commencer, voici celle qui nous aura donné le plus de fil à retordre, si je puis dire. Patrice Caron y démêle les mille et une possibilités offertes par les fils RSS.

Trois mois après la conférence WebÉducation sur le Web 2.0 de décembre dernier, nous publions cette semaine les deux dernières présentations de la série. Pour commencer, voici celle qui nous aura donné le plus de fil à retordre, si je puis dire. Patrice Caron y démêle les mille et une possibilités offertes par les fils RSS.

Ce jeu de mots facile n’est pas anodin : la présentation de Patrice comportait en effet plusieurs démonstrations en temps réel fort intéressantes, mais difficiles à restituer confortablement en vidéo. Finalement, nous avons pris le parti de les retirer de la séquence. Les 30 minutes restantes permettent cependant de faire le tour des tenants et aboutissants du format RSS et de son utilisation pour diffuser l’information gouvernementale, comme le démontre Patrice dans son agrégateur des fils RSS du domaine gouv.qc.ca.

VIDÉO PORTÉE DISPARUE

Pour votre commodité, vous pouvez parcourir les diapositives de la présentation ci-dessous ou bien télécharger la version PDF (220 Ko). Notons que les deux dernières diapositives contiennent une sélection de liens complémentaires pour celles et ceux qui voudront aller plus loin.

Retrouvez toutes les vidéos du WebÉducation du 13 décembre 2007:

WebÉducation: Bloguer ou ne pas bloguer ?

Blogueur émérite depuis mars 2002, Thierry Goulet est designer Web au Ministère de la Sécurité publique du Québec. Il était donc tout naturellement désigné pour évangéliser les communicateurs gouvernementaux à propos des blogues lors de la journée-rencontre WebÉducation du 13 décembre 2007, consacrée à la démystification des innovations du Web 2.0.

Au programme: qu’est-ce qu’un blogue ? Comment cela fonctionne-t-il? Les blogues constituent-ils une opportunité pour les communicateurs gouvernementaux et, si oui, quelles en sont les écueils et les conditions de succès? Pour votre commodité, vous pouvez parcourir les diapositives de la présentation ci-dessous ou bien télécharger la version PDF.

VIDÉO PORTÉE DISPARUE

Retrouvez toutes les vidéos du WebÉducation du 13 décembre 2007 :

WebÉducation: Bienvenue à l’ère du Web 2.0

Chose promise, chose due. Voici la vidéo de la première présentation de WebÉducation, la journée de formation des webmestres du Gouvernement du Québec sur le Web 2.0 qui a eu lieu le 13 décembre dernier. Cette courte introduction avait pour objectif de planter le décor et les enjeux principaux du Web 2.0. Elle fut suivie de cinq conférences plus étoffées dont nous mettrons les vidéos en ligne au cours des prochaines semaines.

Pour votre commodité, vous pouvez parcourir les diapositives de la présentation ci-dessous ou bien télécharger la version PDF. La vidéo commence à la troisième diapositive, les précédentes n’ayant pas vraiment d’intérêt dans le contexte de cette webdiffusion.

Retrouvez toutes les vidéos du WebÉducation du 13 décembre 2007:

Pré-lancement du livre ‘Pourquoi bloguer’ à Webcom 2007

Cette entrevue produite et réalisée par Christian Aubry (caméra: Laurent Maisonnave) a été publiée le 26 novembre 2007 sur Intruders TV Canada, un « vlog » qui a été fermé sans préavis en mars 2009.

« Pas encore un livre de blogueurs ! », s’exclameront certains, en référence au fameux Yulblog de mars dernier au cours duquel furent lancés les livres de trois blogueurs montréalais. Cette fois-ci, le lancement a lieu au dernier Yulbiz de l’année et il n’y aura qu’un seul livre à saluer.

Autre différence : Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires est moins un livre d’auteur qu’un « livre en réseau » puisqu’il a été rédigé, cet été, par dix blogueurs influents collaborant sur un wiki à la rédaction de leurs chapitres respectifs. Destiné à inciter les gens d’affaires à bloguer, ce projet a été initié l’an dernier par Claude Malaison, président d’émergenceweb et directeur de la programmation de Webcom Montréal.

Présents au dernier Webcom où nous avons réalisé plusieurs entrevues que nous présenterons ici au cours des prochaines semaines, nous en avons profité pour demander à Claude de nous parler du livre, mais aussi de la conférence Webcom dont le succès augmente à chaque édition. En prime, nous avons eu droit à l’annonce du retour à Webcom du « pape du blogue », Loïc Le Meur, le 14 mai prochain…

Les aventuriers du mot de passe perdu

Ah, les mots de passe!… Il en faut tellement, aujourd’hui, que leur gestion n’est vraiment pas facile. Idéalement, on ne devrait jamais utiliser le même mot de passe sur deux sites (ou services) différents car, si c’est le cas, une indiscrétion chez l’un permet à un employé malveillant d’accéder à votre compte chez l’autre. En plus, on devrait toujours mélanger chiffres et lettres majuscules et minuscules, afin de déjouer les dictionnaires des « hackers », et ne pas recourir à des mots connus ou des dates trop évidentes. Alors, comment se souvenir de tout ce charabia sans le noter quelque part? Quelqu’un aurait-il un truc?


Ce billet a été rédigé pour et publié à l’origine dans le blogue de l’Institut de sécurité de l’information du Québec (ISIQ), un organisme issu du CRIM qui fut dissous en juin 2010.


C’est la question que j’ai posée, la semaine dernière, à quelques participants d’une célèbre réunion de blogueurs montréalais. Tout d’abord, grosse surprise: même dans ce milieu très au fait des bonnes pratiques Internet, plusieurs personnages influents (dont je tairai le nom histoire de ne pas les mettre dans l’eau chaude) utilisent le même mot de passe un peu partout, sans se soucier des conséquences que cela pourrait avoir en termes de vol d’identité. Seconde surprise: à l’instar d’Éric Baillargeon, les blogueurs les plus prudents ne font même pas confiance à leur ordinateur pour stocker leurs mots de passe. Ils préfèrent les noter sur un petit carnet qu’ils rangent en lieu sûr une fois leur session de navigation terminée. Et pourquoi pas, au fond? Mieux vaut être rétro et bien portant que moderne et ruiné. 😉

Josh Nursinghdass, un ingénieur informatique mauricien récemment arrivé à Montréal, m’a également surpris avec sa façon de faire. Bien conscient de la nécessité d’utiliser un mot de passe unique pour chaque usage, il s’en remet au logiciel libre (open source) pour mémoriser les siens. Grâce à OpenOffice, une suite logicielle équivalente à Microsoft Office, il note tous ses mots de passe dans une fichier qu’il verrouille à l’aide de l’outil de cryptage du logiciel. Il est confiant parce qu’un logiciel libre, pense-t-il, est plus sécuritaire qu’un logiciel propriétaire. Or, il m’a fallu à peine cinq minutes pour trouver, sur Internet, un logiciel capable de « craquer » la protection des fichiers OpenOffice (tout comme celle des fichiers Microsoft, d’ailleurs). J’espère que Josh nous indiquera, en commentaire, ce qu’il pense de tout ça.

Au final, je me dis que ma méthode personnelle n’est pas plus mauvaise qu’une autre. Ce sera d’ailleurs le sujet d’un prochain billet. Et vous, qu’en pensez-vous?

Portrait de blogueur: Kim Gjerstad

Ancien webmestre de Radio Okapi, la radio des Nations-Unies en République démocratique du Congo, puis d’une ONG environnementale oeuvrant dans ce pays ravagé par trente années de guerre, Kim Gjerstad est l’auteur d’un blogue atypique. Plus de détails sur nayezpaspeur.ca, le blogue de Philippe Martin.

Pour rompre avec les deux portraits féminins précédents, finis les chants d’oiseau et les vignettes bucoliques d’introduction. Rien de mieux qu’un bon coup de poing dans les oreilles pour évoquer le Congo — et puis cela fera plaisir à Guillaume Marin ;).

Comme d’habitude, Le clip est tourné en une seule prise, sans autre effet de montage que l’incrustation des sous-titres et de quelques saisies d’écran. Le rythme et la densité du propos sont évidemment très différents de ceux du huitième portrait de blogueur, celui de Philippe Martin lui-même, entièrement réalisé par Vero.b.

En passant, j’aime beaucoup le travail qu’a fait Véro avec ce portrait en plan ultra-serré. Ceci dit, le ratio 3:1 (45 minutes de tournage condensées en 12:45 minutes) a, selon moi, deux défauts :

  • Au plan technique, il allonge énormément le temps nécessaire au montage, ce qui rend la production des clips plus longue et donc plus coûteuse en temps ou en argent. Bien entendu, l’endos de la médaille est que le propos est plus dense, donc plus excitant.
  • Du coup, cependant, on s’éloigne de la réalité que l’on maquille, tronque, corrige, en la faisant paraître légèrement différente de ce qu’elle est réellement. On acquiert ainsi une partie des défauts des médias électronique traditionnels qui mettent trop souvent en scène l’information de façon à la rendre plus excitante, plus accrocheuse.

Le second point me semble le plus important. En ce qui me concerne, je ne me sens pas l’étoffe d’un artiste, mais j’aime à croire que je fais un travail de collecteur d’information honnête. Depuis toujours, l’un de mes objectifs consiste à offrir à mes lecteurs, dans la mesure du possible, l’intégralité des sources auxquelles je puise.

C’est pourquoi le cahier des charges proposé par Philippe (une seule prise; le moins de post-production possible) me convient tout à fait. Le résultat est plus réel, plus conforme à l’esprit du « journalisme citoyen ». À l’écran, les gens disent ainsi ce qu’ils ont à dire comme ils l’ont dit et ils ont l’air de ce qu’ils sont. Nul n’est besoin de fumer un joint de traitement numérique pour apprécier leur intelligence et leur humanité. ;-}

Enfin, vous remarquerez peut-être une capture d’écran dynamique du blogue de Kim, au début de la séquence. Pour la réaliser, j’ai utilisé l’excellent gratuiciel de capture vidéo Wink, de DebugMode, qui produit une séquence Flash. J’ai ensuite converti celle-ci en AVI à l’aide d’un autre gratuiciel, swf>>avi Converter.

Le résultat est un peu merdique, mais ces deux logiciels sont à la portée de toutes les bourses, bien que disponibles seulement sous Windows. La prochaine fois, j’essaierai de filmer le défilement de l’écran avec ma caméra, mais je ne suis pas certain de faire mieux. Et puis, de toute manière, une fois que le film est compressé en 3GP et affiché sur mon téléphone portable, qui verra la différence? 😉

Ce « portrait de blogueur » est le neuvième de la série et le le septième que je réalise avec mon collègue et ami Philippe Martin, fabricant de blogues chez Paradigma (publication originale).


Ce billet a été publiée le 21 juillet 2006 sur economielogique.com et transféré ici le 15 mars 2009, en prévision de la fermeture prochaine de mon ancien site corporatif.