Quelle histoire horrible que celle de ce citoyen canadien littéralement enlevé à New York par la police des frontières américaines, sur la base d’informations erronées fournies par la police canadienne, puis déporté vers une sorte de Goulag moyen-oriental appelé la Syrie. Incarcération. Interroratoires. Passages à tabac. Électrochocs. Séjour de dix mois et dix jours dans l’obscurité totale d’un cul-de-basse-fosse insalubre et exigu. Et quoi encore?
Après le martyre de Zahra Kazemi, les canadiens sont-ils tenus d’encaisser ce traitement barbare infligé à un de leurs concitoyens sans broncher? Non. Cruauté physique, mentale et XXIème siècle, cela ne va pas ensemble. Le Canada doit obtenir des états responsables (lui-même, les États-Unis d’Amérique et la Syrie) des excuses formelles, si possible devant l’ONU, ainsi qu’une compensation financière dissuasive qu’il verserait à des groupes humanitaires et aux victimes canadiennes.