D’accord. Ce titre est un peu exagéré et j’en conviens. N’empêche que ce qu’il recouvre est vrai. Sous l’effet de l’industrialisation à outrance et de la propension des citoyens « riches » de ce monde à se payer la traite au gaz à effet de serre, le climat se dérègle bel et bien et ce sont les pauvres qui trinquent en premier.
Résultat : huit tornades psychopathes ont ravagé les Antilles en moins de deux mois et l’île la plus pauvre de la planète vient encore une fois d’en prendre pour son sans-grade.
Certes, le Sud des États-Unis a également bu la tasse. Celle-ci fut cependant beaucoup moins dure à avaler, et là encore ce sont les masures des plus pauvres qui se sont écroulées. Pendant ce temps, les « riches » pavoisaient à l’ONU, filaient pied au plancher vers le nord à bord de leurs VTT/SUV à quatre roues motrices et douze carburateurs, histoire de mieux gaspiller le pétrole acquis au prix du sang en Irak.
Bien sûr, il y a des causes locales qui expliquent l’ampleur du désastre, comme l’abattage des forêts qui ont rendu les sols d’Haïti plus vulnérables que ceux de l’Alabama. Cela n’exonère cependant pas mon char de sa responsabilité.
Ici, aujourd’hui, on faisait du vélo et du hockey sur rue. Ça doit leur faire une belle jambe, là-bas.