Sacré Michael Jackson! La chirurgie esthétique et les araignées dans le cerveau l’ont tellement magané que nul mieux que lui ne mérite le titre de monstre sacré. Grand frère par excellence, il a donc été, ce matin, acquitté de 10 chefs d’accusation d’agression sexuelle, complot et autres administrations d’agent intoxiquant à des enfants. Tout va pour le mieux à Neverland et les fans sont contents.
* Acquittée faute de preuves suffisantes, l’idôle est légalement innocente.
* Légalement innocente, elle n’en est pas pour autant à l’abri des sarcasmes.
À preuve, ce titre de Radio-Canada toasté des deux bords : Michael Jackson blanchi. Pas mal mimi, non? D’ailleurs, dans cette histoire, tout est interchangeable, y compris l’innocence et la culpabilité. Pour certains, il s’agissait d’un coup monté afin de sous-tirer de l’argent à la star au nez fin. Pour d’autres, l’étoile ombragée est coupable de pédophilie, mais sa fortune est telle qu’elle peut s’offrir les meilleurs avocats. Manque plus qu’un Jacques Parizeau déclarant, entre deux petits blancs, que son acquittement est le résultat de l’argent et d’un jury ethnique!
L’affaire aurait été plus simple si Michael Jackson, individu peut-être génial mais pas très sain, préférait dormir avec un homme et/ou une femme plutôt qu’avec un enfant. Pendant ce temps, dans la plaine du Mississipi, un autre monstre — trois fois maudit, celui-là — passe en jugement pour un triple crime raciste commis il y a 40 ans au nom du Klu-Klux-Klan. Ce petit blanc-là, mes amis, il est tellement noir et sec à l’intérieur que ni l’argent ni le vote blanc, anglo-saxon et protestant n’arriveront à le dégriser. Je me demande ce qu’en pense son avocat.