Sorti depuis quelques jours, le dernier numéro du magazine @ccéléraTIon est en ligne sur le site Web du CRIM. Il s’ouvre sur un dossier de six pages traitant du choix « logiciel libre vs. logiciel propriétaire » et destiné, parait-il, à éclairer les décideurs des entreprises à l’heure du choix.
En tant que partisan <-; objectif et mesuré ;-> des logiciels libres, je trouve ce dossier un peu timide. Il semble donner globalement raison aux publicités aggressives de Microsoft faisant valoir les moindres coûts de ses solutions face à celles du Libre — une prétention très discutable. Ce qui m’indispose le plus, cependant, c’est que les vrais arguments qui militent en faveur du libre — souveraineté technologique, meilleure sécurité d’un code sans tiroir secret, recyclage des efforts et des investissements déjà consentis par d’autres, interopérabilité — bref, tous ses aspects écologiques, renouvelables, équitables et holistiques sont évoqués bien timidement.
Il me semble qu’il reste un gros travail de communication à faire pour développer et établir la validité de cet argumentaire dans l’opinion publique. Cela dit, on ne peut que souscrire à la plupart des propos tenus par les rédacteurs et leurs sources. Le fait que le CRIM fasse de ce dossier l’élément saillant de son magazine trimestriel est en soi une bonne nouvelle. L’article suivant, qui met en parallèle Java et dot.net, est également non partisan et de bon augure puisqu’il banalise résolument le recours au libre. Constatons avec plaisir que le débat quitte ses « chapelles » traditionnelles et se tient, enfin, sur la place publique, et ce le plus calmement du monde.