Quelle différence entre une bagnole et un paquet de cigarettes ? Aucune. Ça pue, ça pollue, ça coûte une fortune en soins de santé et il n’y a pas que ceux qui roulent qui en font les frais. Pourtant, alors qu’on interdit la réclame pour les cigarettes à la télévision, on nous y bombarde de pubs de bagnoles à raison de deux ou trois par coupure. C’est tellement énervant qu’il me vient une idée. Pourquoi ne pas interdire la publicité automobile à la télé ?
À la différence de la cigarette, direz-vous, la bagnole est un équipement utile à la société. Certes, mais en considérant les coûts environnementaux indirects induits par les gazs d’échappement à long terme, l’industrie automobile est cent mille fois plus nocive et meurtrière que celle du tabac. Alors, comment se fait-il qu’elle fasse encore sa pub à la télé ? N’est-ce pas là deux poids, deux mesures ?
Peu à peu, la plupart des grandes villes en viennent à interdire la cigarette dans les lieux publics, y compris les restaurants. L’objectif de ces politiques coercitives est de restreindre le tabagisme, tout en évitant aux non-fumeurs de respirer la fumée secondaire, qui fait d’énormes ravages, comme on le sait maintenant. Mais n’est-ce pas bien pire en ce qui concerne la bagnole ?
Si oui, comment se fait-il que les grandes villes du Québec, du Canada et des États-Unis ne restreignent pas encore la circulation automobile au centre-ville ? Des milliers de piétons, de cyclistes et d’usagers des transports en commun y circulent pourtant chaque jour. Encore deux poids, deux mesures ? Voyons, soyons cohérents !