À l’ère des disques durs gigantesques et de l’ultra haute vitesse, les assistants numériques connectés nous ramènent parfois quinze ans en arrière. L’écran couleur du dernier Blackberry est agréable, par exemple, mais si petit qu’il tronque les noms d’expéditeurs et les sujets des messages électroniques à huit caractères, comme aux temps glorieux du système d’exploitation MS-DOS. Cela entraine parfois des méprises cocasses, comme celle (absolument véridique!) que je rapporte ici.
L’un de mes collègues recevait, hier midi, un message plutôt louche, sur son Berrichon Noir. La ligne de sommaire se lisait comme suit :
« 12:02 Martel, G… bande pas… ».
Évidemment, le collègue ne perdit pas de temps à ouvrir ce qui s’apparentait manifestement à un pourriel pour un quelconque tonifiant sexuel. Arrivé au bureau, il alluma son poste de travail et ouvrit sa boîte de réception. Dans le client de courriel full size de l’ordinateur, le même message apparaissait maintenant comme ceci :
« Germain Martel … bande passante ».
Il s’agissait en fait d’un banal courriel professionnel concernant l’augmentation de bande passante Internet demandée par un client. Nul besoin de Viagra pour ça ;->
Je suis certaine que c’est M.Martel qui a fini par être content d’apprendre que, finalement, ses problèmes personnels sont moins pire qu’on pensait…