L’AIPE (Aide Internationale Pour l’Enfance) et le Réseau Enfants d’Amnistie Internationale s’associent pour déposer, à la Chambre des communes du Canada, une pétition demandant au gouvernement de promouvoir la convention 182 de l’Organisation internationale du travail (OIT). Adoptée en 1999, cette convention établit des recommandations internationales pour lutter contre les pires formes de travail imposées à des enfants dans le monde. Le Premier ministre Stephen Harper n’ayant cessé de proclamer son amour des enfants lors de la dernière campagne électorale, on peut espérer qu’il aura plus de compassion pour ce texte que pour le protocole de Kyoto.
La première résolution de l’OIT concernant l’élimination du travail des enfants a été adoptée par la Conférence internationale du Travail en 1996. Trois ans plus tard, en 1999, elle débouchait sur la convention 182, qui soulignait « que l’élimination effective des pires formes de travail des enfants exige une action d’ensemble immédiate. » Nous sommes en 2006 et, manifestement, il reste encore du chemin à faire. C’est pourquoi la pertinence de cette pétition n’est plus à démontrer.
Qui plus est, Aide Internationale Pour l’Enfance et Amnistie Internationale proposent une pétition électronique assez bien faite : pas de circulation inutile de courriels bourrés de signatures inutilisables, formulaire simple ne demandant que l’information essentielle à toute pétition de ce type et note de bas de page explicite au sujet de la confidentialité. Mon seul regret est que le code fait fi des règles élémentaires d’accessibilité, mais cela ne retire rien à la pertinence de l’opération elle-même.
La pétition est également proposée en version imprimable au format PDF. Elle sera remise aux parlementaires canadiens le 12 juin prochain, Journée mondiale contre le travail des enfants.
il est dur d’accepter cela
2006 et encore ces enfants à la tâche
dans l’ombre de notre egoïsme
et de cet appétit pour l’argent….