Hier, en magasinant sur le rue Sainte-Catherine, je suis tombé en arrêt devant les vitrines du grand magasin d’électronique Future Shop. Pour les besoins d’une promotion estivale, on y avait organisé un grand racolage de trottoir. Le principal élément d’attraction était constitué de personnages vivants embrassant de pseudo téléviseurs dont l’écran vantait un concours quelconque. Ces jeunes gens devaient rester immobiles, pendant des heures, dans d’inconfortables positions. La jeune fille que vous voyez sur cette photo donnait des signes évidents de fatigue lombaire, tentant d’assouplir, tant bien que mal, son dos endolori par cette position. Les deux garçons de la vitrine d’à côté n’avaient pas l’air trop incommodés, mais franchement, je ne vois comment on peut rester accroupi et immobile pendant un temps très long sans endommager son ossature et ses ligaments.
Dans la soirée, je suis allé voir l’excellent film The Road To Guantanamo au complexe Ex-Centris. Mi-fiction mi-documentaire, ce film retrace le dangereux périple d’un groupe de britanniques originaires du Pakistan, partis marier l’un d’entre eux à Karachi et, piqués par la curiosité des événements de l’automne 2001, arrêtés par les rebelles Afghans, puis déportés par les Américains à Guantanamo. L’une des tortures éprouvées que l’on pratique, dans cette prison contre l’humanité, consiste à obliger quelqu’un à rester pendant des heures dans une situation inconfortable. C’est très douloureux et cela fonctionne donc très bien.
Mais revenons à Future Shop. J’ai discuté avec l’un des gérants, qui observait la scène depuis le trottoir, très satisfait de son idée brillante. Lorsque je lui ai fait remarquer l’inconfort des positions exigés des jeunes mannequins vivants, il m’a répondu que ceux-ci le savaient au moment de signer leur contrat d’embauche temporaire : « Ils ont été avertis et ils ont accepté; il n’y a donc pas de problème. » Bien entendu, ai-je argumenté, le fait qu’une prostituée accepte de vendre son corps n’entraîne nullement l’élargissement de son proxénète. J’ai aussi fait remarquer que les jeunes ont besoin de travailler l’été, ne serait-ce que pour se payer les bébelles plus ou moins utiles que Future Shop sait si bien rendre indispensables. Ils sont souvent prêts à faire n’importe quoi et manquent d’expérience pour juger adéquatement de ce type de piège et de ses conséquences.
Heureusement, le brave homme s’est montré sincèrement décontenancé par mon intervention. Il venait de découvrir son idée géniale sous un jour qui l’est moins. Avec ou sans consentement du sujet, la torture physique n’est pas acceptable et l’est d’autant moins qu’elle n’est pas nécessaire. En l’occurence, des mannequins de plastique auraient tout aussi bien fait l’affaire, sans suggérer aux passants blasés que l’être humain est un objet que l’on peut exposer impunément dans une vitrine, immobile, comme une marchandise. Cela aussi, ça l’a drôlement étonné.
Ceci dit, l’opinion d’un seul individu a peu de poids en ce monde de statistiques impersonnelles. Ce qui, semble-t-il, a le plus fait réfléchir le gérant, c’est l’annonce que j’allais publier mes photos sur Flickr assorties d’un billet expliquant tout le mal que je pense de cette opération. Car nous sommes en 2006 et chacun d’entre nous a le pouvoir de dire « NON », haut et fort, en prenant à témoin ses concitoyens. Les marchands commencent à bien comprendre le danger commercial que représentent ces prises de position.À la lumière de ce qui précède, je vous invite donc à mettre fortement en doute cette pieuse affirmation : « Chez Future Shop, les gens jouent un rôle important dans notre croissance. Nos associés évoluent dans un climat de dignité favorisant le travail d’équipe, l’initiative et l’ouverture d’esprit (…) »
OK pour le rôle important, car c’est tout à fait vrai et c’est très bien de le reconnaître. En ce qui concerne la dignité, cependant, j’irai en rediscuter, dans quelques semaines, avec le brave gérant.
J’appuie votre démarche, car je considère que l’utilisation abusives d’êtres humains, en l’occurence des jeunes qui n’ont ni l’expérience, ni l’assurance pour évaluer les conséquences physiques de ce « contrat » comme l’a dit ce gérant est de l’abus de pouvoir. Le simple de fait de faire signer une personne au bas d’un contrat ne décharge pas l’employeur de toute responsabilité??? Où est l’humanité dans cette réponse???
Hé, Future Shop, ne m’en parlez pas! En 2004, j’ai acheté une imprimante à la même place « Ste-Catherine O » et le vendeur me suggérait fortement de prendre la garantie prolongée, ce que je refusais car cette imprimante était un « lost leader » (objet bas de game à un prix très bas servant à mousser la vente d’un même objet de meilleure qualité et à un prix beaucoup plus cher). Mais revenons à mon imprimante. J’ai dû passer par 4 vendeurs et le gérant de plancher pour réussir à l’acheter. 1h30 plus tard, je sortais avec mon paquet en me promettant de ne plus jamais remettre les pied dans ce « brain wash » commercial. Promesse que je tiens encore…
Future Shop me laisse un goût amer quand à son rapport client après-vente — que dis-je. même pendant la vente. On te propose par publicité les télés ACL et Plasma à bons prix, mais le vendeur laisse carrément entendre que c’est de la merde et suggère FORTEMENT un autre modèle de plus haute gamme, montant de prix à chaque étape et mentionnant toujours qu’il y a mieux pour un si petit montant de plus. Bref, cela devient très désagréable, jusqu’à ce qu’un vendeur me dise de commander mon article en ligne pour un meilleur service, ce que je fis.
La télé « Digimate » (la marque de Future Shop, à ce que j’ai compris) est arrivée très vite par courrier. Elle va bien mais la télécommande fait défaut par intermittence, éteignant la télé, refusant de changer de poste, etc. Bref, elle est inutilisable. Le hic, c’est qu’après l’achat en ligne, plus moyen de se faire servir ni au magasin ni en ligne ni à la compagnie Future Shop. Après de nombreux appels et d’interminables attentes, on m’a reféré à la compagnie Digimate : même niaisage pas de retour d’appel, parce qu’à chacun des endroits on exige la raison de l’appel. C’est alors que l’on fait toujours face à un répondeur…
sans reponse.
J’ai beaucoup acheté chez Future Shop mais c’est maintenant fini, car il n’y a aucun service de courriel sur leur site d’achat en ligne. On m’avait pourtant dit de me méfier de « FUTURE SH*T ». Ouf! Merci, ça fait du bien !
J’ai été chez Future Shop ce soir. Celui situé au boulevard Tashereau à Greenfield Park. Je m’en vais pour m’acheter un clavier d’ordinateur que j’avais vu sur leur site web. Je dois vous dire que j’ai beaucoup de difficultés à marcher par les temps qui courent car j’ai eu un accident il y a quelques semaines. Je m’en vais à un comptoir et la dame me dit que les caisses sont de l’autre côté alors je me dirige direction de la caisse.
Arrivé là, j’étais la prochaine personne à passer. Il y avait deux caissières et je crois que les deux avaient des problèmes à entrer les articles des clients dans leur caisses alors elle appelaient tout le temps la gérante pour venir les aider. Je vous mens pas j’ai attendu là une bonne demi heure et les deux caissières niaiseuses étaient encore avec les même deux clients.
J’ai très mal aux jambes car je ne peux pas rester en position debout sans bouger plus que 10 minutes habituellement. Je commence à perdre sérieusement patience et demande si il n’y auraient pas d’autres caissières car j’ai beaucoup de misère à rester sur place plus longtemps.
Là la naiseuse me répond qu’elle ne peux pas rien faire d’attendre. Pendant ce temps, un jeune homme ayant acheté un système de jeux video assez dispendieux passe devant moi avec son vendeur et paye tout de suite et s’en va.
Là j’étais vraiment très fâchée et je ne suis pas une personne gênée de nature alors je commence à parler tout haut et dire que t…..nak ça n’a pas de bon sens de faire attendre du monde comme ça pour simplement payer un article. Là y’a un p’tit con qui ne s’est pas mêlé de ses affaires et qui m’a dit que je manquais de savoir vivre. Pour qui certaines personnes se prennent pour juger des autres comme ça ??? et là j’étais vraiment fâchée alors j’ai dit simplement que si ils ne voulaient pas que je paye que je m’en allais avec le clavier ce que je fis.
C’est drôle en même pas deux secondes aprês un petit looser de commis m’a courru après dehors pour littérallement m’arracher le clavier de dedans mes bras en se foutant carrément que je sois blessée.
C’est drôle pas capable d’avoir une caissière pour faire passer le monde mais capable d’aller dehors pour courrir après les clients….
Donc j’ai été chez Best Buy qui est situé en face pour me procurer le même clavier au même prix que chez No Future Shop et le pire c’est que lorsque j’ai passé à la caisse, il y avaient 4 personnes avant moi et seulement deux caissières et j’ai passé en 5 minutes !!!!
Alors consommateurs je vous dis de ne pas aller chez Future Shop car c’est un magasin de looser avec des employés loosers et des clients tout aussi loosers. Allez chez Best Buy à la place !!!
Mélanie Gagnon
Heu… best buy et future shop sont la meme compagnie -_-
Bonjour Mélanie. J’aime bien votre trait d’humour du début : « j’ai beaucoup de difficultés à marcher par les temps qui courent » 🙂 J’aime bien aussi l’idée que vous ayez pensé qu’ils allaient vous laisser sortir avec le clavier sans payer. Cette scène que vous nous racontez là, c’est du Elvis Gratton tout craché !
Vous avez été mal traitée par un commerçant et vous avez décidé de ne plus y retourner. C’est votre droit le plus strict et j’aurais eu la même réaction à votre place. Remarquez que je ne suis jamais allé chez Best Buy, donc je ne suis pas certain que cela vaille mieux. Mais si cette enseigne est plus accueillante pour vous, tant mieux!
Finalement, je trouve intéressant que ce vieux billet attire toujours, près de cinq mois après sa publication, des clients mécontents de Future Shop. C’est une illustration parfaite du phénomène de la longue traîne et une incitation à réfléchir à un concept de site Web qui recueillerait les plaintes commerciales circonstanciées des citoyens, un peu comme le fait l’émission La Facture de Radio-Canada.
Salut
En passant chère Mélanie Gagon, le magasin future shop appartient à la compagnie best buy… c’est la meme entrepise. Et il se peut qu’il y ait des buggs dans le systemes donc il se peut que ce soit pas la fautes des caissières.
Je comprend tout à fait les réticences et les objections portées à l’encontre de Future Shop. J’y ai moi même travaillé quelques temps pour payer mes études et je n’étais pas toujours d’accord avec certaines de leurs manières.
Il ne faut cependant pas oublier la lourde tâche qui incombe à chacun des employés du magasin, à savoir: faire gagner de l’argent à la compagnie Best Buy (ne soyons pas hypocrites, c’est l’objectif premier), mais également tenter de satisfaire un grand nombre de clients pas toujours très sympathiques et souvent très (trop) exigeants !
Concernant votre mauvaise expérience chez Future Shop (Mélanie) je crois qu’il serait tout à fait dommage de croire que les deux malheureuses caissières n’arrivaient pas à rentrer un article quand on sait que cela se fait automatiquement ! De plus le fait qu’elles aient eu besoin d’un gérant montre bien que la difficulté ne venait certainement pas d’elles, mais du système informatique totalement obsolète ou, plus simplement, du fait qu’elles avaient peut-être besoin d’un mot de passe d’approbation que seul un gérant peut fournir !
Je comprend que vous ne soyez pas au fait de ces petits soucis d’ordre technique et ce n’est pas ce que l’on vous demande. Respectez cependant le travail d’autrui et dites vous que les caissières ne sont pas forcément niaiseuses (et les commis pas tous des loosers).
Pour ma part, depuis mon expérience en tant que caissière chez Future Shop, j’ai beaucoup de respect pour le travail que celles-ci font —et beaucoup moins pour certaines catégories de clients !
En résumé cette compagnie est loin d’être exemplaire et certains employés non compétents. Cependant, un grand nombre d’entre eux demeurent très professionnels et toujours courtois face à des clients qui eux ne le sont pas toujours.
Donc un peu d’indulgence et de respect pour ceux qui y font correctement leur travail.
Quand tu veux faire un achat a Bestbuy ça prend 10 minutes (ce qui est quand même long). Quand tu veux faire un retour, ça prend 40 minutes 🙁
Ils me font rire, ceux qui se rabattent sur Best Buy parce qu’ils ne sont pas satisfaits de Future Shop. C’est la même compagnie!!
Future Shop appartient à Best Buy. Vérifiez!!
Future Shop appartient à Best Buy. Vous comparez un oeuf avec un oeuf . contienent la meme chose !!!!
Pourriez-vous répéter la même phrase (Future Shop appartient à Best Buy) encore trois ou quatre fois, SVP? Il y a certainement un ou deux chinois qui n’ont pas bien compris :)))
tayeil christian jsuis un chinois pi je comprends tres bien FUTURE SHOP =BEST BUY salle connard
Vive Future Shop les prix sont bons les vendeurs connaissent leurs produits. Il ne faudrait pas oublier que c’est un commerce et que le but premier est de faire de l’argent. J’aime bien magasiner chez future Shop … C’est un bon endroit pour trouver les dernières technologies. En plus contrairement a d’autres magasins, ils offrent un plan de service sur les produits au lieu d’une garantie prolongée comme les autres magasins.
Chacun son opinion, Sebastien. J’avoue en passant que cet été, j’ai acheté mon dernier ordi chez Future Shop et bien m’en prit, car mon dealer habituel, Compusmart, a fermé à peine deux mois plus tard ! En tout cas, merci de ne pas répéter « FUTURE SHOP = BEST BUY », car on avait bien compris ça depuis le 20 décembre 2006.
FutureShop=$$$$
Leurs factures (option plan de service 3 ans, s’effacent au bout de 2 ans, et la je parle ‘physiquement’ l’encre dissappait comme par magie). De plus, lors d’un retour, ils vous remettent un ‘soit disant’ objet qui surpasse votre achat original, mais c’est déjà un objet qui a subi un retour…Mais ca, c’est ‘SECRET’…Je ne suis pas parano…Je veux simplement que tout le monde le sache… Future Shop=$$$$ sans se soucier de nous. J’aimerais bien les poursuivre…mais moi pas de $$$.
Un extrait de Justine, roman du marquis de Sade, qui montre (une fois de plus) la parenté du sadisme avec le capitalisme:
«Les meubles que vous voyez ici, nous dit notre hôte, sont vivants: tous vont marcher au moindre signe. Minski fait ce signe, et la table s’avance, elle était dans un coin de la salle, elle vient de se placer au milieu; cinq fauteuils se rangent également autour; deux lustres descendent du plafond et planent au milieu de la table. Cette mécanique est simple, dit le géant, en nous faisant observer de près la composition de ces meubles. Vous voyez que cette table, ces lustres, ces fauteuils, ne sont composés que de groupes de filles artistiquement arrangés; mes plats vont se placer tout chauds sur les reins de ces créatures…
Minski, observai-je à notre Moscovite, le rôle de ces filles est fatigant, surtout si vous êtes longtemps à table. Le pis-aller, dit Minski, est qu’il en crève quelques-unes, et ces pertes sont trop faciles à réparer pour que je puisse m’en occuper un instant…»