La Terre est une dure à cuire

La Terre auscultée avec un stétoscopeD’après des scientifiques britanniques qui ont analysé les bulles d’air emprisonnées dans les glaces de l’Antarctique, la teneur en méthane et en dioxyde de carbone de l’atmosphère dépasse aujourd’hui tout ce que la Terre a connu depuis 800 000 ans. Le CO2, qui s’est toujours maintenu entre 180 et 300 particules par millions, atteint maintenant 380 ppm. Quant au méthane, sa pointe protohistorique de 750 particules par milliards n’est rien comparée aux 1 780 particules par milliards actuelles. Le pire, c’est qu’au cours des 17 dernières années, le taux d’accroissement de la teneur en CO2 équivaut à ce que la nature avait déjà réalisé… en mille ans !

C’est le quotidien The Independent de Londres qui tire une fois de plus la sonnette d’alarme avec cette nouvelle, ce matin. Le plus angoissant, c’est que les scientifiques n’ont aucun repère qui leur permette de prédire avec précision ce qui va arriver. Les lecteurs du Huffington Post, le site où j’ai glâné l’information, en tirent la seule conclusion qui s’impose : la Terre finira bien par s’en remettre, mais les humains ne seront probablement plus là pour s’en réjouir.

Notre chère planète est une dure à cuire. Pas nous.

Journaliste et blogueur en liberté

Le journaliste indépendant et « vidéoblogueur » californien Josh Wolf, qui a filmé une manifestation ayant mal tourné, a passé un mois en prison car il refusait de céder ses bandes à la police. Celle-ci souhaiterait les utiliser comme preuve contre les casseurs. Heureusement pour lui, un juge vient de le remettre en liberté jusqu’à ce qu’un autre jury statue sur sa demande d’appel, selon ce billet de boingboing. La Society of Professional Journalists a contribué à hauteur de 30 000 US$ à ses frais d’avocats dont elle a négocié le plafonnement au double de cette somme, selon ce communiqué. Le 2 août dernier, la National Lawyers Guild prenait fait et cause pour lui et la résistance médiatique s’organisait sur Internet, à grand renfort de blogues et de wikis.

Question moralisante : les journalistes indépendants n’ont-il pas intérêt à utiliser les ressources d’Internet et des technologies numériques, qui peuvent les libérer en partie de l’emprise économique des groupes de presse ? À mon avis, oui, car ils y trouveront un public, des alliés et la possibilité de mieux atteindre les objectifs fondamentaux qui (on l’espère) les a amenés à choisir ce métier. Cela ne les empêchera pas de respecter leur code déontologique à la lettre, rehaussant d’autant la qualité de l’information disponible en ligne.