Il y a quelques jours, je reçois un message d’un ami m’envoyant un lien vers DailyWom, un nouveau site consacré à la vidéo publicitaire, semble-t-il. Son commentaire : « un sérieux concurrent » (à YULBUZZ, s’entend). C’est inévitable, souhaitable, même. Je ne m’en inquiète donc pas trop, d’autant que le site est encore fermé.
Aujourd’hui, le blogue de Michel Leblanc m’apprend qu’il est ouvert. Je vais voir. Je pointe donc mon Firefox en direction de dailywom.tv. Et alors là… le choc !!! En bon « coopétiteur », j’en profite pour ouvrir ma série des Prix Citron.
Après un coup pareil, il va falloir que je nettoie sérieusement le code de mes sites, sinon je vais me prendre de méchants retours de bâton dans les jambes. En matière de normes, la perfection est rare, mais l’amélioration toujours possible. Y a-t-il un cybercodeur talentueux et pas trop cher dans la salle ? Est-il possible de négocier un tarif de groupe si j’amène des clients ? 🙂
Un séisme politique s’est produit, ce soir, au Québec. Le Parti libéral (PLQ) du Premier ministre Jean Charest dégringole de 14 points et se retrouve à la tête d’un gouvernement minoritaire, quasiment nez à nez avec l’Action démocratique du Québec (ADQ) qui devient l’opposition officielle à l’Assemblée nationale. Au-delà de la gifle énorme encaissée par les Libéraux, les grands perdants de l’affaire sont évidemment les souverainistes du Parti Québécois (PQ). Même si on ajoute à leurs voix celles de Québec Solidaire, parti de gauche également souverainiste, on arrive à peine à 32 %. Or, Mario Dumont, le chef de l’ADQ, n’a pas cessé de marteler son credo autonomiste pendant toute la campagne.
Dans un environnement bipolaire partagé entre fédéralisme et souverainisme purs et durs, le choix était déchirant pour de nombreux électeurs et il était toujours possible que la sécession l’emporte un jour. Avec un parti « autonomiste » au milieu, les Québécois indécis auront trouvé une troisième voie leur assurant ce qu’au fond tout le monde souhaite : le beurre et l’argent du beurre.
Avec la mondialisation qui avance, l’Europe des 27 et l’interdépendance énergétique, démographique et climatique du XXIe siècle, je crois bien (mais je sais que je peux terriblement me tromper) que la souveraineté du Québec a vécu. Ce qui importe, au fond, c’est que la démocratie et l’intérêt du peuple québécois l’emporte. Et, pour cela, il m’apparait plus urgent de réformer le mode de scrutin terriblement injuste du Québec que de briser le Canada.
Avec mon bras cassé et la cheville foulée de Brem, j’ai raté le septième anniversaire de Yulblog. Je vais donc essayer de me reprendre au premier anniversaire de Yulbiz, mardi prochain, au chic Café Méliès. À titre de première contribution, je mets aujourd’hui en ligne un court article rédigé pour le magazine Les Affaires et publié, dans le cahier Classe Affaires, le 30 septembre dernier. Vous y trouverez un rapide historique de ce rendez-vous mensuel de blogueurs d’affaires et quelques réflexions de « yulbizeurs » sur le sujet… À mardi !
Il faut absolument faire circuler le petit film réalisé par Ozan Halici et Jürgen Mayer, deux universitaires allemands, à propos du danger liberticide que le pouvoir toujours accru de Google représente. On peut le visionner en ligne et télécharger des versions haute résolution à cette adresse. Ironiquement, on en trouve aussi une seconde pression à froid sur Google Video. La voici :
Cela fait quelques temps, déjà, que les défenseurs des libertés civiles s’interrogent sur le danger que représente la montée en puissance de Google. Certes, ses intentions philosophiques semblent tout à fait pures. Reste qu’en prenant les moyens de donner à n’importe qui accès à n’importe quelle information , on jette les bases d’une toujours possible dérive totalitaire.
Aujourd’hui, Google contrôle en effet 44 % des recherches sur Internet et offre plus de 80 services gratuits lui permettant de collecter une gigantesque masse d’informations privées auprès des internautes. L’an dernier, le géant californien a admis qu’il lui était notamment possible de fournir une liste des termes de recherche soumis par n’importe quelle adresse IP ou, à l’inverse, une liste d’adresses IP ayant soumis n’importe quel terme de recherche. On imagine l’intérêt que le pouvoir d’investigation résultant de cette masse de données et des corrélations permises par l’incroyable capacité de calcul des superordinateurs d’aujourd’hui, représente.
Par ailleurs, il est de notoriété publique que Gmail, le service de courriel gratuit de Google, présente deux particularités fascinantes :
Une capacité de stockage gigantesque (3 Go) lui permettant de conserver en archives une masse imposante de messages privés, et ce avec le consentement enthousiaste de ses utilisateurs;
la fonctionnalité AdSense, qui permet d’afficher, à côté de chaque message, des publicités ayant un lien direct avec les sujets traités dans celui-ci. Le hic, c’est que cela confirme, si besoin était, que chaque message est lu et soigneusement indexé par le cerveau artificiel de Google.
Ajoutez à cela les corrélations spatiales possibles grâce aux requêtes cartographiques de Google Maps; les corrélations sociales et temporelles potentiellement fournies par les carnets d’adresses de Gmail et les évènements de Google Agenda; le contrôle des informations privées consignées dans Google Document et Tableur; et toutes les autres mines d’informations personnelles offertes gratuitement par Google. Vous obtenez ainsi un fabuleux trésor permettant, au besoin, de créer des dossiers très précis sur chaque internaute ayant recours à ces services. Et plus vous en utilisez, plus vous nourrissez la bête !
Faut-il réellement s’inquiéter ?
Oui, je le crois, surtout lorsqu’un ancien agent des services de renseignement américains affirme en ondes que Google « couche » secrètement avec la CIA et que Google ne le dément pas. Oui, car même si les intentions des dirigeants de Google sont pures aujourd’hui, elles ne le seront peut-être pas toujours et, aussi, parce que leur fantastique pouvoir pourrait être détourné n’mporte quand par des personnes ou des groupes aux intérêts moins bienveillants.
N’oublions jamais, par ailleurs, qu’aucune technologie a priori bénéfique n’est exempte d’effets secondaires négatifs. Songeons, par exemple, aux bienfaits et aux dégâts causés, depuis deux siècles, par les technologies énergétiques basées sur le carbone ou le nucléaire. Le pouvoir d’intelligence et de régulation de l’être humain ne doit donc jamais s’effacer face aux technologies et aux systèmes complexes qui en dérivent.
Mais alors, que faire ?
Dîtes-moi plus bas ce que vous-même en pensez. En ce qui me concerne, je crois qu’il faut :
Regarder ce film et bien y réfléchir plutôt que se fermer les yeux.
Être bien conscient de chaque petite abdication de notre vie privée qui sous-tend nos intéractions avec Google.
N’utiliser les services Gmail, Google Document et Tableur et Google Agenda que pour des projets publics et des transactions de données sans conséquence pour la protection de notre vie privée.
Ne pas nous laisser aller à la facilité informatique et essayer, autant que possible, de contrôler nous-même cet aspect, aujourd’hui fondamental, que constitue la portion en réseau de nos vies.
Y arriverons-vous ?
J’avoue que, pour la plupart d’entre nous, il est permis d’en douter. Sans la rigueur législative et la protection civile que nos gouvernements sont de moins en moins en mesure, ces temps-ci, de nous prodiguer, les individus consuméristes et hédonistes que nous sommes ne font plus le poids face aux intérêts des grandes corporations et de leurs ramifications policières. Ce qui ne vous empêche pas, pour détourner un slogan électoral récent, de rester « lucides et solidaires » ― et ce quelles que soient vos allégeances politiques 🙂
Voilà. J’ai respecté non pas une minute, mais très exactement deux mois et demi de silence à la mémoire du XXe siècle, de ses aspirations insensées et de ses innombrables victimes passées, présentes et à venir. J’ai médité sur la force de conviction, la fragilité de l’existence (la mienne, par exemple, parmi tant d’autres), l’unité de l’être et la paix intérieure. J’ai vécu des heures profondément troublantes avec Suzycute qui a réussi à faire fondre, plus sûrement qu’une cure d’Omega-3, l’iceberg emprisonnant mon cerveau émotionnel.
Enfin, l’ami Philippe m’a indiqué cet implacable article de Louis-Gilles Francoeur qu’il faut avoir le courage de lire jusqu’au bout : Le capitalisme serait à l’origine des crises sociales et écologiques. En consultant mon blogroll, je me suis accroché à cette infime parcelle d’espoir : Fixer du carbone… naturellement. Et je me suis dit que le temps était peut-être venu de reprendre mon blogue, quitte à ce que lui aussi subisse quelques transformations…
C’est une idée, ça : retourner à l’âge du bois. Et pourquoi pas, vu les aléas climatiques à venir, à l’âge du teck. Peut-être que les Robins-des-Bois du XXIe siècle connaitrons un sort analogue à celui de Criss Angel…