La bataille électorale faisait rage, en France, en ce dimanche 1er avril. Au téléphone, ma mère s’est dite outrée par la dernière proposition de Nicolas Sarkozix. Cherchant à « couper l’herbe sous le pied des moutons socialistes », qui, il y a quelques semaines, proposaient de taxer tous les Français vivant à l’étranger, le candidat d’extrême [centre|droite] suggère maintenant que son gouvernement pourrait retirer le droit de vote aux citoyens ne payant pas d’impôts. Seuls les contribuables, qu’il appelle, dans une envolée très gaullienne, « les forces vives de la nation », seraient considérés comme dignes d’exercer ce droit.
Si la mesure était adoptée, les Français de l’étranger (et, notamment, la colonie française de Montréal qui s’apprête à voter massivement pour S. « pure laine » Mont-Royal) se verraient privés de leur droit de vote aux élections françaises : « C’est la moindre des choses, soutient l’invincible Sarkozix. Comment peut-on exercer ce droit si l’on n’en supporte pas chaque jour, pendant cinq ans, dans sa sueur et dans son sang, les inconséquences ? ».
Selon ses calculs, immédiatement révisés à la hausse par SOS-Laxisme, les 69 % d’immigrés ou fils d’immigrés vivant en territoire français, qui ont en moyenne trois douzaines d’enfants et vivent impunément d’allocations familiales, de rapines et de mendicité, perdraient également le privilège de voter. « Ces gens-là disent que je ne suis pas leur candidat. Eh bien oui, je le confirme : je ne suis pas leur candidat. Ceci dit, je les emmerde, car grâce à cette mesure hautement républicaine, ils ne pourront plus contre moi élever la voix ! »
Afin de mieux faire passer ce projet de loi s’il est élu, M. Sarkozix a précisé que le droit de vote serait accordé non seulement aux contribuables fichés comme tel par les Renseignements Généraux, mais également à leurs animaux de compagnie. « N’écoutez pas les calomnies de mes adversaires ! Voyez à quel point je suis humain ! a-t-il clamé tout en versant un pichet de larmes de crocodile fraîchement dépecés sur sa cravate. Je suis le seul candidat de cette élection à se soucier des espèces en voie d’extinction de voix ! »
PS : encore peu d’écho sur cette nouvelle au Québec, à part Mario Dumont qui l’aurait commenté en affirmant que cela lui semblait constituer un accommodement très raisonnable.