Mercredi soir, je regardais l’excellent documentaire Cellulaires en accusation diffusé à l’émission Grands Reportages, sur RDI. Le film raconte la lutte de David, alias Dr. George Carlo, contre les Goliath de la téléphonie cellulaire. J’ai eu froid dans le dos en constatant, une fois de plus, que des hommes envoient leurs semblables (y compris eux-mêmes et leurs enfants) vers la maladie et la mort en connaissance de cause, juste pour faire rouler la machine infernale de la techno-économie et contenter notre besoin de jouissance immédiate. Je n’ai rien contre le progrès, au contraire, mais quand on a des raisons de croire qu’il blesse et qu’il tue, le principe de précaution devrait prévaloir, non ? Hé bien non, en effet.
Pendant le film, quelques pauses publicitaires m’ont permis de me vider le cerveau en salivant bêtement sur des annonces futiles. Ces pauses commencent généralement par une pub de grosse bagnole rugissante et énergivore. Il s’agit de L’un des ces millions de véhicules qui envoient, chaque année, des zillions de tonnes de CO2 et de polluants dans l’atmosphère — une fine couche de gaz que nous respirons et qui rend notre planète habitable pour quelques décennies encore. Ça aussi, maintenant qu’on en connait les conséquences, ce n’est pas très sérieux.
En tentant de retrouver de l’info sur l’émission, je me suis rendu compte que Radio-Canada incite allègrement son public à recourir aux téléphones portables pour contacter ses équipes ou consulter des capsules olympiques on the go. Peut-être n’avait-on pas encore pris connaissance des informations diffusées par le Dr. Carlo ?
Oh, bien sûr, j’ai moi-même un cellulaire. Je n’ai de leçon à donner à personne. Reste que je n’en reviens pas de constater à quel point notre espèce est devenue suicidaire, tout ça parce qu’elle ne sait pas résister aux sirènes de la technologie. Conceptuellement, nos téléphones cancérigènes ressemblent à des queues de poisson affublés de gros seins rond et dotés d’une voix angélique. Nos autos sont nos cercueils roulant.
Qu’est-ce que mon arrière-petite-fille pensera de tout cela ? Probablement rien car elle n’aura peut-être jamais la chance de naitre.
Pour conclure de façon un peu plus terre à terre, voici les conseils de L’info au féminin sur les précautions à prendre avec les téléphones portables :
- Ne pas laisser les enfants s’en servir,
- Ne pas porter le téléphone à la ceinture (risques éventuels pour les organes internes : foie, rate,…)
- Eviter de parler longtemps
- Ne pas utiliser le portable dans les sous-sols, garages, souterrains, ni lors de traitement ophtalmologique
- Mais aussi éviter de conserver ces appareils sur vous, même en « veille », le portable reçoit des ondes qui permettent de pénétrer votre organisme. Poser le plutôt sur la table, le bureau ou dans votre sac.
- Acheter un « Kit oreille » (oreillette + petit micro) reliés par un fil de l’appareil.
- Quand vous communiquez vous gardez ainsi l’appareil à distance.
- Ne jouez pas avec l’antenne du portable lorsque vous discutez, c’est à ce niveau que se concentrent les ondes.
Voir aussi :
- Un quizz de l’Ami Nelson sur les dangers du cellulaire
- « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
par Mario Tessier sur Science! on blogue
Rappelle-moi ton numéro de cellulaire 😉
Je mets mon casque d’écoute, j’éloigne le combiné de ma ceinture (30 cm au moins) et je t’appelle pour te le donner 🙂