C’est dans mon flux d’actualités LinkedIn que je viens de découvrir l’existence du Digital 5 (D5), un réseau de cinq pays engagés dans le développement de leurs infrastructures de gouvernement numérique. Depuis ce matin, ce groupe vient de passer à la version « D7 » avec l’addition de deux nouveaux membres: le Canada et l’Uruguay.
Qu’ont donc en commun l’Estonie, Israël, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, le Canada et l’Uruguay?
- Leurs gouvernements s’engagent à renforcer leurs économies numériques en adoptant le principe d’ouverture (du code et des données), les standards ouverts et les logiciels libres.
- Ils affirment aussi vouloir développer leur infrastructure en attribuant des contrats plus petits et plus courts à des PME plutôt que de gros et coûteux éléphants blancs à de grosses firmes.
Ces deux engagements signalent l’avènement d’une nouvelle ère pour les projets numériques fédéraux marquée par plus d’agilité, de modularité, de réutilisation, de mutualisation — bref, de développement durable. C’est aussi le signal d’un renouvellement du secteurs des services informatiques, puisque des entreprises moyennes comme mon ancien employeur et d’autres devraient avoir un bien meilleur accès aux appels d’offres du gouvernement, lui transmettant ainsi expertises uniques, efficience et réactivité.
On entend tellement de mauvaises nouvelles, ces temps-ci, concernant l’avenir de la démocratie que je me réjouis aussi de déceler dans celle-ci une tendance profonde vers la connexarchie — cette wirearchy, en anglais, conceptualisée par Jon Husband. Puisque le médium est le message, parait-il, j’espère que ce dernier pénétrera dans l’appareil gouvernemental, y infusant des politiques de gestion des ressources humaines plus agiles et plus épanouissantes. On peut toujours rêver, n’est-ce pas?
▶ Cet article de iPolitics (en anglais) contient quelques citations rafraîchissantes d’Alex Benay, CIO du Canada, telles que:
« Yes, we have had some major debacles and failures and it is impossible not to talk about those, but, to be frank, so has every other country. (…) We may seem to think our failures are greater than other places but they really are not and some of our achievements are pretty cool. »