Quant à Christian Aubry qui tire parti de ces vidéos tournées en toute illégitimité, voici, selon le générique du repiquage qu’il a mis en ligne, les clients (ou commanditaires) de son œuvre! Chapeau, Aubry! À moins qu’il faille désormais dire Kippa!
Encore un subtil trait d’humour bon enfant du blogueur ultra-laïque d’Outremont, Pierre Lacerte, passé maître dans la pédagogie d’intégration sarcastique et revancharde, les sous-entendus fielleux, les photomontages désobligeants, le non-respect des licences de contenu et, last but not least, les discours antisémites subliminaux, résistant au lave-vaisselle et aux tribunaux, certes, mais bien réels pour qui y est sensible ou qui veut prendre la peine d’ouvrir les yeux tout en écarquillant ses œillères. C’est regrettable, mais attendu que:
- le Juge des petites mécréances d’Outremont persiste et signe,
- qu’il ne publie plus les commentaires et droits de réponse que je lui soumets,
je me vois dans l’obligation de parler ici d’autre chose que d’« amour infini ». Toutes mes excuses à l’innocente brebis égarée dans cette page… 😉
Voici donc (à quelques corrections, retouches, ajouts de liens et précisions prêt) le commentaire dont j’ai demandé publication, la semaine dernière, en réponse au dernier opus du très citoyen Pierre Lacerte : LES «DEALERS» DE L’OMBRE — magnifique titre que l’on dirait traduit d’un tabloïd trash londonien!
Droit de réponse, M. le Juge, SVP! Si j’ai signé le modeste montage de cette vidéo (publiée sur ma chaîne Youtube, en passant), c’est pour de multiples raisons. D’abord, par souci de transparence. Ensuite, parce que je n’ai aucune honte à appuyer mes voisins hassidiques dans leur combat, que j’estime légitime, contre l’intégrisme laïque que vous représentez fort bien.
Que cela vous plaise ou non, ces gens-là (comme « ils » disent) existent. Ils sont là, dans notre quartier. Ils ne font de mal à personne, sauf à ceux qui, comme vous, s’auto-flagellent en ne faisant aucun effort pour les tolérer, sauf si on ne les voit pas, on ne les entend pas, s’ils n’observent pas leurs coutumes— bref, s’ils n’existent pas en tant que Juifs hassidiques.
Cette attitude de rejet ne répond pas à mes standards en matière de tolérance, de démocratie et de liberté. À ce compte-là, il me faudrait également endosser le discours des Canadians purs et durs trouvant leurs minorités francophones geignardes et indésirables, d’autant qu’elles s’imaginent (non mais, quelle rigolade!) avoir des droits collectifs au sein d’un Canada uni et anglophone d’un océan à l’autre, à l’exception de son pittoresque village gaulois. Et pourquoi ne pas admettre avec eux, tant qu’à y être (comme votre blogue tend à le suggérer, M. le Juge), que les Québécois sont racistes, antisémites, voire même néofascistes?
Heureusement, nous savons tous deux que ce n’est pas le cas. Alors, désolé, M. le Juge, mais je ne mange pas de ce pain-là.
« En crachant au visage de M. Larin », dîtes-vous…
C’est curieux comme tous ceux dont les idées s’opposent aux vôtres vous semblent belliqueux, méprisants, intolérables… tandis que vous, ô le plus paisible des êtres, votre miroir vous renvoie l’image même de la perfection. Dans chacun de vos pamphlets, il y a pourtant des signes qui ne trompent pas. Par exemple:
« Amy Fish, une femme qui œuvrait au Jewish Eldercare »
Ben coudon! Simple fait journalistique, n’est-ce pas? Pur hasard s’il s’agit d’une femme juive. La généralisation insidieuse découlant de la juxtaposition de cette information avec ce qui suit n’aurait, bien entendu, aucune saveur antisémite. Inutile, donc, d’illustrer votre propos en utilisant un autre ouvrage, comme L’art de se plaindre et de se faire entendre, du psychothérapeute new-yorkais Guy Winch, un nom de famille bien anglo-saxon. Dommage, car cet ouvrage est très instructif et permettrait peut-être de comprendre les jérémiades sectaires des bien-pensants laïques d’Outremont qui n’ont de leçon à recevoir de personne quant à cet art subtil de manipuler l’émotion citoyenne. La convocation de Mme Fish dans ce billet serait le fruit d’un hasard fortuit basé sur un fait dûment validé? Ben voyons…
« Certains diront que ces hommes en noir n’avaient pas besoin de se farcir cette plaquette puisqu’ils ont mille fois fait la preuve qu’elle coule dans leur sang depuis toujours.«
Alors là, bravo! Je peux entendre Jiminy Cricket s’agitant dans votre bocal surchauffé, M. le Juge. « Voyons… Si je me livre à cette affirmation moi-même, je m’expose à l’inacceptable accusation d’antisémitisme — car "dans le sang depuis toujours", évidemment, c’est bien la stigmatisation de la race. OK, alors je vais commencer par "certains diront que"… Ça, c’est un fait, c’est du journalisme, coco, pas de l’antisémitisme de bas étage. Oh que non! 🙂 »
Bref, moi aussi, je persiste et signe, M. le Juge. Et je vous signale que ces captations n’ont, à ma connaissance, rien d’illégal (sinon, expliquez-moi sans tacher votre toge pourquoi elles ont été tolérées), pas plus que les photos que vous preniez vous-même, depuis votre arrière-ban, lors de ces deux consultations… publiques, faut-il le préciser. D’ailleurs, la première captation a eu un heureux effet puisque l’arrondissement a décidé de lever le voile sur la seconde en assurant lui-même, cette fois-ci, sa propre captation. Comme quoi, même ce qui vous défrise peut avoir du bon.