À Québec, en mars dernier, Thibault Cohen, leader de pratique Supervision chez Savoir-faire Linux, présentait Shinken, la solution de supervision de systèmes parc informatique la plus intéressante, actuellement. Le fait que son code soit ouvert représente un avantage économique et technique majeur.
Reprenant la plupart des fonctionnalités de Nagios, qui se présente donc à juste titre comme le « standard » de l’industrie », Shinken affiche d’entrée de jeu d’impressionnantes caractéristiques dues à son architecture modulaire. Complètement réécrit en Python, un langage de programmation agile, robuste et puissant, il s’interface harmonieusement avec de nombreux logiciels tiers (interfaces graphiques, modules de gestion d’inventaire, de cartographie, de métrologie, générateurs de rapports, gestionnaires de tickets, etc.), ce qui le rend hautement personnalisable.
Comme nous l’expliquions dans le résumé du séminaire que nous donnions, ce jour-là, à la Vitrine technologique du Centre de services partagés du Québec, la supervision de systèmes est une fonction TI particulièrement critique qui s’inscrit aujourd’hui dans un environnement hétérogène et en mutation constante. Les administrateurs d’infrastructures informatiques composent désormais avec une grande diversité de plate-formes matérielles, classiques, mobiles ou embarquées, plusieurs systèmes d’exploitation et de nombreux logiciels libres et propriétaires, le tout dans un contexte de mises à jour, d’ajouts et de remplacements constants.
Le choix d’un logiciel de supervision à code ouvert et sous licence libre offre, dans ce contexte, d’immenses avantages. Cela permet bien entendu de maîtriser les coûts des montées en puissance ou des ajouts de nouveaux types de systèmes. Cela facilite surtout l’intégration de matériels non encore supportés. Outre le fait que Shinken est pleinement compatible avec Nagios et sa multitude de greffons, la communauté Shinken ne cesse de développer ses propres modules et de les partager.