Le Web à Québec, du développement à la communication Web… et plus loin encore!

«S’il est essentiel que les développeurs comprennent les enjeux de leurs clients, il est également important que ceux-ci se familiarisent avec les enjeux techniques du Web.» Mélissa Langlais et Anick Tardif.

Emilien Edmond

La semaine dernière, j’ai eu la chance de passer une journée au Web à Québec, alias #WAQ15, en compagnie de 800 « passionnés du numérique ». Le matin, j’ai filmé la conférence présentée par Émilien Edmond sur l’état des logiciels libres pour le design. Puis, le midi, j’ai croisé plusieurs collègues et amis, développeurs et communicateurs Web, de Québec et de Montréal, pour une fois tous réunis au même moment et au même endroit.

L’après-midi, j’ai pris quelques photos dans la salle Savoir-faire Linux où avait lieu la piste dite « technique » du WAQ. Je ne sais pas si c’est la qualité du programme concocté par les organisateurs, la déco soigneusement orchestrée par Mlle Marianne, les « ubergeek goodies » tirés au sort en fin de journée ou tout cela à la fois qui a enflammé la #salleSFLX, mais ce qui est sûr, c’est que celle-ci était bondée et ses présentations très appréciées.

WAQ15

Spécialiste des médias sociaux, Mélissa s’implique comme bénévole

Avant de partir, j’ai enregistré cette conversation entre Mélissa Langlais, spécialiste web et médias sociaux chez notre client et partenaire GESTEV, et Anick Tardif, directrice du Bureau de Québec et des Solutions Web chez Savoir-faire Linux.

La discussion porte sur la nature de l’expérience que Mélissa est en train de vivre. Elle aurait pu assister au WAQ en simple participante, mais elle a choisi de s’y investir comme bénévole. De plus, elle a assisté à une conférence technique dont les principaux concepts, au-delà de certains aspects qui la dépassaient, lui ont permis de mieux appréhender la problématique technologique.

S’il est essentiel que les développeurs comprennent les enjeux de leurs clients, il est également important que ceux-ci se familiarisent avec les enjeux techniques du Web.

Cette empathie réciproque explique peut-être en partie la longévité de notre relation de travail avec GESTEV qui non seulement perdure mais s’enrichit depuis des années.

Il me semble aussi que la communauté numérique de Québec forme une grande famille, du développement à la communication et au marketing Web. La pluridisciplinarité constituant un atout important pour le succès des projets numériques, Québec dispose là d’un avantage sur Montréal où la communauté, aussi talentueuse mais beaucoup plus importante, a tendance à se fragmenter en silos autour d’un métier, d’une technologie ou d’un champ d’intérêt particulier.

Ajoutez à cela l’environnement naturel, l’absence de clivage linguistique et l’osmose entre les secteurs public et privés, et vous avez des conditions gagnantes pour faire de la région de Québec un pôle important de l’économie numérique canadienne.

L’effet #WAQ et ce qu’il a changé pour l’industrie du Web à Québec

Jonathan Parent, directeur général du Web à Québec et stratège Web indépendant, explique ce que le « WAQ » a changé à Québec en compagnie d’Anick Tardif, directrice du bureau de Québec de Savoir-faire Linux…

Au terme de la troisième édition du Web à Québec, cette conférence communautaire annuelle qui rassemble l’ensemble de l’industrie Web de la région de Québec depuis 2011, Jonathan Parent, directeur général de l’évènement et stratège Web indépendant, explique ce que le « WAQ » a changé à Québec en compagnie d’Anick Tardif, directrice du bureau de Québec de Savoir-faire Linux et chargé de projets de notre studio Web, Savoir-faire Linux | L3i.

La vidéo est sous-titrée en français (Canada) ➚  cc 

« Ce qui a changé avec les années, explique Jonathan, c’est qu’un véritable esprit de « coopétition » s’est installé. Les gens ont compris qu’il y a, à Québec, un gros marché pour faire du Web et que tout le monde y a sa part. Si on se met ensemble pour faire grandir la tarte plutôt que de se chamailler pour les pointes, tout le monde y gagne. »

Côté entreprises, Anick Tardif témoigne de l’intérêt que cet événement représente : « En tant que « supporteur », donc partenaire qui vient chercher un peu de visibilité, on veut être présent, on veut partager, on tient à démontrer qu’on est en accord avec ces valeurs-là. » Au-delà de la promotion, c’est la faisabilité-même de l’évènement qu’il convient de soutenir, explique-t-elle, car « tout le monde a soif de savoir ce qui se passe ailleurs, de se mettre à jour, d’aller approfondir des compétences et en acquérir de nouvelles. »

Pistes

Sylvain Bouchard et l’équipe des Verts remportent le Iron Web 2013!

Vidéo: les leaders des « Rouges » et des « Verts », les 2 équipes de hackers du Iron Web 2013, expliquent leur vision de cette expérience à laquelle ils participaient tous les deux pour la seconde fois.

Chez Savoir-faire Linux, nous pensons que ce n’est pas un hasard si nous sommes associés, pour la deuxième année consécutive, à l’équipe gagnante du Iron Web. L’objectif de cette compétition de 3 jours qui se tient chaque année en parallèle avec la conférence Le Web à Québec (1), c’est bien sûr le développement en 72 heures chrono d’une application Web à partir des données ouvertes de la Ville de Québec. Cependant, tous les participants finissent par décrocher la vraie récompense : une expérience hautement stimulante qui met sous pression des imaginations et des talents diversifiés, en même temps qu’un défi personnel. Un plaisir que nos équipes connaissent bien, même si les horaires de travail sont habituellement beaucoup plus raisonnables! 🙂

Dans la vidéo présentée ci-dessus, les leaders des « Rouges » et des « Verts » expliquent leur vision de cette expérience à laquelle ils participaient tous les deux pour la seconde fois. L’an dernier, ils étaient tous deux dans l’équipe des « Rouges » qui n’avaient pas gagné. En 2013, ils se retrouvaient face à face et savaient donc que la victoire de l’un allait, cette fois, entraîner la défaite de l’autre. Mais au fond, peu importe.

Pour Gregory Sanderson, le défi personnel que représente ce marathon créatif est rehaussé par la satisfaction d’utiliser le plein potentiel des logiciels libres afin de réaliser un projet qui bénéficie à l’ensemble de la communauté sociale. Même s’il n’a pas remporté la victoire, il est vrai que le travail de son équipe n’est pas perdu puisque son code est accessible et peut être librement réutilisé, tout comme celui du site auquel la victoire a été accordé et dont tous les citoyens de la Ville de Québec pourront immédiatement bénéficier.

Sylvain Bouchard, leader de l'équipe des Verts qui a remporté le Iron Web 2013Quant à Sylvain Bouchard, développeur et chargé de projets chez Savoir-faire Linux, il pense avoir contribué à donner à son métier ses lettres de noblesse en participant à ce concours. « Quand je me regarde dans le miroir, dit-il, je ne vois pas un programmeur. Je vois quelqu’un qui aime rendre service aux gens, se rendre utile et faire en sorte que les gens soient heureux autour de lui. La programmation, ce n’est qu’un des moyens qui me permet d’arriver à cette fin-là. C’est juste qu’il s’avère que c’est celui pour lequel je suis payé. »

Ce métier, en effet, ce n’est pas qu’un gagne-pain. C’est avant tout une pratique intellectuelle qui se fonde sur des valeurs et qui vise des objectifs supérieurs aux intérêts d’un seul individu. Merci aux dix programmeurs qui ont participé à cette troisième édition du IronWeb afin de nous le rappeler.

Pistes complémentaires