Recyclage et valorisation: confession d’un techno-geek woke

Au plan écolo-numérique, je pense que je fais des efforts appréciables mais j’ai encore quelques croûtes à recycler.

Au plan écolo-numérique, je fais des efforts appréciables mais je crois que j’ai encore quelques croûtes à recycler. Mes vieux écrans, claviers, souris et autres bébelles informatiques inutilisées, je les dépose depuis des années chez Alexandre, geek en chef à La porte logique. Cet artisan #revendeur #recycleur informatique de mon quartier reconditionne tout ce qu’il peut… mais il échappe probablement aux cueillettes de données statistiques. C’est d’ailleurs l’un des constats présentés dans l’article en référence du Devoir qui m’a donné le goût d’étaler mon impudeur numérique ici. ¯\_(ツ)_/¯

Des ordinateurs au long cours

J’ai acheté mon « laptop » Lenovo Ideapad 720s en août 2017. Propulsé par Linux, jamais tombé en panne, il est toujours aussi rapide, agile et satisfaisant. Je compte le garder jusqu’à la limite extrême de sa programmation « obsolescentielle ».

Il y a longtemps que j’ai compris ce truc de base: pour qu’un ordinateur portable dure, il faut y investir un certain prix au départ. Sinon, autant en louer un jusqu’à ce que l’argent rentre ou carrément acheter un Chromebook.

Ma station de « post-prod » vidéo, quant à elle, a été assemblée par mes soins en février 2012. J’ai mis à niveau le processeur i7 en 2018 (cadencé depuis lors à 4 GHz) par pure gourmandise et je n’ai pour l’instant aucune raison de le remplacer.

Le cellulaire: c’est compliqué

J’ai un peu plus de difficulté avec mes vieux téléphones cellulaires. Je garde plusieurs appareils ayant rendu l’âme depuis belle lurette dans des tiroirs, comme de vieilles reliques, et deux dans mon salon. Ceux-là — un Nexus 5 et One Plus One — ont perdu leur pouvoir secret de connexion au réseau mobile mais ils parlent encore Wi-Fi, alors je les ai rhabillés en Lineage Android. Je les garde sous le fallacieux prétexte qu’ils peuvent encore servir de télécommande, de lecteur audio, voire de caméra d’appoint — mais la réalité, c’est que je n’arrive pas à m’en séparer parce qu’ils font partie de mon histoire numérique et que je suis un techno-geek woke… fétichiste! 🤖

Mon cell actuel est un Samsung Galaxy S7 Edge acheté en 2016. J’ai changé une fois l’écran et la batterie, prolongeant ainsi sa durée à un prix raisonnable. Ça me va très bien, merci. Il m’arrive de saliver devant des modèles plus récents, mais je résiste assez facilement à aux sirènes de la surconsommation mobile.

Une mobilité encore loin d’être libérée

L’an dernier, pour être certain que jamais l’on ne pourrait m’imposer l’installation d’une application de traçage de la COVID-19, j’ai quand même craqué pour un téléphone expérimental Pine64 fait de composants matériels passant sous les radars de Google et Apple. De temps à autre, je le sors de sa boîte et j’y installe l’une des vingt et quelques distributions Linux en développement dans l’espoir d’arriver à l’utiliser au quotidien. Mais c’est peine perdue pour l’instant et ça le restera probablement pour quelques années encore.

« La route est longue, mais la voie est libre. »

Alexis KaufmannTED Talk
Capture d'article (Le Devoir)
Lecture très édifiante dans Le Devoir :
Cellulaires et ordinateurs portables sont très peu récupérés au Québec

Les demandes de permission inexpliquées des applications Android doivent-elles nous inquiéter?

Régulièrement, mon système d’exploitation mobile m’informe qu’une application n’a pas encore assez de permissions. Est-ce dangereux, Ingénieur?

Capture d'écran (Scrabble)J’ai plus de 120 applications installées sur mon téléphone intelligent. Oui, je sais, c’est beaucoup, d’autant que certaines disposent d’une foule de permissions. Régulièrement, mon système d’exploitation mobile m’informe que l’une d’entre elles n’en a pas encore assez. Il lui en faut plus, mais l’éditeur ne dit pas pourquoi. À première vue, cela me semble dangereux, mais qu’en est-il vraiment?

Pour le savoir, j’ai discuté cette semaine avec Émeric Vigier et Alexandre Lision, deux ingénieurs logiciels de Savoir-faire Linux impliqués dans plusieurs projets d’applications mobiles, dont SFLphone pour Android, actuellement en phase bêta.


Christian – Récemment, j’ai envoyé un courriel au développeur d’un jeu de Scrabble dont la mise à jour réclamait cette nouvelle permission : « Accès aux images, vidéos et fichiers audio stockés sur l’appareil, ainsi que sur un support de stockage externe. » Je voulais savoir pourquoi. Il m’a répondu que « le systeme Android ne permet pas un contrôle très fin des permissions. La seule action potentielle visée par cette permission consiste à enregistrer (par un appui long sur le bouton « Mélanger ») une capture d’écran qui peut m’être envoyée par mail à des fins de débogage. » Puis-je le croire sur parole? Et pourquoi ne pas l’expliquer clairement dès le départ?

Émeric VigierÉmeric Vigier – C’est une réponse sensée. Aujourd’hui, la plupart des applications mobiles demandent également l’accès aux photos et au système de fichiers afin de pouvoir changer un avatar, créer un fond d’écran, etc. S’il s’agit d’une application en laquelle tu avais confiance auparavant et qui a bien fonctionné jusqu’ici, la nouvelle autorisation correspond probablement à l’ajout d’une fonctionnalité.

Aurais-tu des exemples d’applications qui t’ont trahi ou qui ont vendu des photos de nus présentes sur ton téléphone? (rires) Les applications d’ordinateur n’ont pas besoin d’autorisation pour accéder à ces données et personne ne trouve cela inacceptable.

Alexandre LisionAlexandre LisionJe suis d’accord avec Émeric. Les nouvelles autorisations ne sont pas forcément injustifiées et correspondent souvent à l’ajout de fonctionnalités. Le NFC ou la nouvelle génération de composants Bluetooth Low Energy, par exemple, offrent de nouvelles possibilités qui se traduisent par de nouvelles fonctionnalités et, donc, de nouvelles permissions. Google a le mérite de lister clairement à l’utilisateur la liste des autorisations avant le téléchargement. Et puis les permissions ont été grandement affinées, regarde la liste.

Alors, certes, il est toujours possible qu’une permission soit détournée de son usage premier, mais si tu pars de ce principe, tu ne fais plus grand chose avec ton téléphone. Les permissions pourraient être encore plus affinées (par exemple ne donner accès qu’à un dossier de photo spécifique au lieu de tous) mais cela alourdirait considérablement la configuration d’une application. Et la liste de permissions ressemblerait aux conditions d’utilisations d’iTunes, que personne ne lit ou à peu près.

ChristianD’accord. Reste qu’une saine transparence de la part des développeurs pourrait s’inscrire parmi les bonnes pratiques de l’industrie, non? Si les développeurs prenaient la peine d’informer le public des objectifs précis visés par chaque permission, ils informeraient et éduquerait le public qui, actuellement, ne s’en soucie guère. Cette divulgation constituerait aussi un engagement explicite de leur part de ne pas dépasser un périmètre d’action donné. Cela permettrait à des geeks, des médias ou des associations de vérifier qu’ils sont effectivement de bonne foi. En cas d’activité non documentée, le public finirait par le savoir. Bref, cette communication ouverte permettrait de maintenir un lien bidirectionnel de confiance et d’imputabilité entre les deux parties.

Émeric – C’est un vœu pieu, mais à mon avis idéaliste. Rien n’empêcherait un hacker de programmer une application réalisant une fonction de retouche d’image et documentant le fait qu’il a besoin d’accéder à tes images pour le faire. Tu l’accepterais et, en arrière-plan, l’application ferait de la reconnaissance d’image sur tes photos pour potentiellement reconnaître (feu) Oussama Ben Laden et transmettre l’info au gouvernement américain. Aucune divulgation volontaire ne pourrait empêcher les applications frauduleuses.

AlexandreIl faut quand même noter que Facebook s’est lancé dans l’explication de chacune des permissions que son application Android demande. Je n’ai pas d’autre exemple en tête, mais je sais que certains développeurs Android donnent la raison des permissions requises par leur application sur le Play Store. Au final, l’utilisateur devient quand même responsable à partir du moment où il clique sur le bouton « Accepter ». C’est à lui d’évaluer les risques qu’il est prêt a prendre.

En cas d’abus, un utilisateur geek aura évidemment plus de chance de tirer la sonnette d’alarme et de propager l’info. De nombreux outils permettent de vérifier le fonctionnement d’une application – wireshark pour la capture du traffic réseau, android debug bridge pour afficher la console d’événement du téléphone dans un terminal, etc. Les moins geeks auront intérêt à n’installer que des applications bien notées dans le Play Store ou provenant d’une source sûre. Il est en revanche beaucoup plus dangereux d’installer une application téléchargée sur un site inconnu et recommandée par personne, car il est peu probable qu’elle soit passée par un quelconque processus de validation.

ChristianÀ cet égard, est-ce que les utilisateurs de iPhone sont mieux protégés que ceux d’Android?

Émeric – Les dernières versions d’Android sont beaucoup mieux protégés que les précédentes. Le problème, c’est que très peu d’utilisateurs ont la dernière version, car le travail de mise à jour est dévolu au manufacturier de l’appareil et que celui-ci ne fournit que rarement cet effort lorsqu’il s’agit de téléphones bon marché.

Avec iOS, c’est différent. Apple fournit le matériel ET le logiciel. Ils ont infiniment moins de modèles différents à maintenir. C’est ainsi que Tim Cook peut se vanter que 90 % des utilisateurs d’iPhone ont la dernière version. Et c’est en ce sens qu’ils sont mieux protégés que les possesseurs d’Android.

D’un autre côté, le modèle « Google et Apple contrôlent tout » n’est pas mieux. Il faut bien comprendre que dans tous les cas, même si tu n’installes aucune application, tes données personnelles seront quand même accessibles par le constructeur (Apple, Samsung, etc.), donc par un certain nombre d’employés, de partenaires ou d’organisations. [NDLR: voir à ce sujet les conjectures récentes de Jonathan Zdziarski sur iOs]

Le dernier paragraphe de cet article propose que les utilisateurs d’Android puissent activer ou désactiver chacune des permissions de leurs applications. Cela donnerait pour sûr du travail aux développeurs qui devraient s’assurer que la leur fonctionne dans de nombreuses configurations différentes. Mais cela pourrait répondre efficacement à tes craintes.

AlexandreIl faut aussi tenir compte des réactions humaines. Avec Apple, tu ne découvres pas les permissions requises lors de l’installation de l’application, mais pendant son utilisation. Tu peux alors en refuser certaines, mais le fait est que l’utilisateur est mis devant le fait accompli, ce qui peut avoir un effet plus pernicieux. Au lieu de s’interroger sur la logique de l’application ou sur la crédibilité du développeur, on va souvent se dire&nbsp: « Bah! À quoi bon m’inquiéter maintenant alors que je ne suis plus qu’à un clic de ce que je veux faire! ».

Mais, comme l’indique Émeric, Apple a démontré que l’on peut utiliser une application de façon partielle, tant et aussi longtemps que les permissions ne sont pas interdépendantes. Android adopte d’ailleurs également ce système sur certains points sensibles, comme la géolocalisation ou l’activation du Bluetooth, par exemple.

Émeric – Blackberry OS 10 (BB10) a un fonctionnement similaire : l’utilisateur peut activer et désactiver les autorisations de chaque application de manière précise. Evidemment, s’il désactive toutes les autorisations requises, il y a peu de chance que l’application fonctionne correctement. Quant à Firefox OS, je n’ai pas encore eu l’occasion de le manipuler mais j’ai l’impression, d’après ce que je vois ici, qu’il a un fonctionnement plus proche d’Android sur ce
point.

  • Dans la société hyperconnectée d’aujourd’hui, sans voir le mal partout ni renoncer au téléphone intelligent, il est préférable d’être conscient des risques qui l’accompagnent et de les maîtriser.
  • Ainsi, tout effort visant à mieux informer le public, à l’éduquer aux aspects techniques de la mobilité numérique et à lui donner plus de contrôle sur les options de confidentialité représente, à mon avis, un pas dans la bonne direction.
  • Même si cela complique les choses en fragmentant l’écosystème, le fait d’avoir le choix entre plusieurs plate-formes permet de choisir en connaissance de cause celle dont l’approche nous convient le mieux.

Sprint Québec : un nouveau site d’événement sportif réalisé par SFL|L3i

Le site web de Sprint Québec est construit en Plone, ses contenus sont gérés en temps réel grâce à des interfaces souples et intuitives, y compris sur mobile.

La vidéo est sous-titrée en français ➚  cc 

Le site web de Sprint Québec était achalandé, en fin de semaine, alors que le Coupe du monde de ski de fond battait son plein, en pleine ville, sur la Colline parlementaire de la Vieille Capitale!

Site de Sprint QuébecDans cette petite vidéo, Anick Tardif, chef de projet web et directrice du bureau de Québec de Savoir-faire Linux depuis avril dernier, nous parle de ce nouveau projet réalisé pour l’agence de gestion d’évènements Gestev, avec qui elle collabore depuis des années. Le site est construit en Plone et ses contenus sont gérés en temps réel par l’équipe web de Gestev, y compris la version mobile, grâce à des interfaces souples et intuitives.

Android Montréal s’invite au Momomo

Le groupe Android Montréal a été créé sur Facebook cette semaine et ses co-fondateurs se rencontreront le lundi 7 décembre, au Café Républic, juste avant le Mobile Monday Montreal. Celui-ci commençant à 18h30, nous vous invitons à nous retrouver sur place vers 18h.

Android Montréal s'invite au Mobile MondayÔ miracle! Figurez-vous que le groupe Android Montréal a été créé sur Facebook cette semaine et que ses co-fondateurs (John Brohan et moi-même) se rencontreront pour la première fois le lundi 7 décembre, au Café Républic, juste avant le Mobile Monday Montreal, alias Momomo. Celui-ci commençant à 18h30, nous invitons les utilisateurs de téléphones Android, alias « GPhones », ainsi que les développeurs et gestionnaires intéressés par cette plateforme mobile à nous retrouver sur place vers 18h.

Nous espérons que le milieu québécois des technologies mobiles est bien conscient de l’arrivée d’un futur joueur de poids sur le marché, puisque l’Open Handset Alliance est déjà soutenue par 48 entreprises, dont plusieurs géants de l’informatique et des technologies mobiles. Il faut bien comprendre que le succès actuel du iPhone, basé sur la technologie propriétaire de Apple, sera très bientôt relativisé par l’arrivée sur le marché d’offres de plus en plus alléchantes tablant sur la puissance de Google et l’ouverture du système d’opération Android.

Aux États-Unis, déjà, trois des huit meilleures offres mobiles sélectionnées par le Silicon Alley Insider sont propulsées par ce système d’opération. Je gage que, l’an prochain, on en sera au moins à la moitié, et peu importe que le style inimitable et l’excellence du iPhone séduise toujours une certaine élite techno/sociale !

Or, que remarque-t-on, dans la prestigieuse liste des membres de l’Open Handset Alliance ? Sauf erreur de ma part, il n’y figure aucune entreprise canadienne. À croire que, dans nos contrées nordiques, le sigle OHA ne puisse pas signifier autre chose que Ontario Hockey Association ou, à l’extrême limite, Ontario Horticultural Association.

À Montréal, cité aux aspirations technologiques s’il en est, il serait vraiment dommage que nous passions à côté d’un tel phénomène et de telles opportunités d’affaires, notamment en Asie où la pénétration du iPhone reste encore très marginale et risque de le rester longtemps.

Outre cela — et, je l’avoue, très égoïstement 😉 — j’aimerais bien qu’un pool de développeurs s’engage à porter sur Android l’application mobile d’Ile sans fil que Kolt Production a développé pour le iPhone et dont le code source sera ouvert dès la fin du mois. Ce serait un beau cadeau de Noël à faire aux centaines de bénévoles de cette association visionnaire qui facilite la mobilité sans fil dans notre belle et fière cité !

Premier test de webdiffusion vidéo mobile sur Qik avec le Nokia N95 et le réseau 3G de Rogers

Ketchum Public Relations, qui gère les relations de presse de Nokia Canada, m’a envoyé ce matin un téléphone mobile Nokia N95 8Go, un appareil optimisé pour la consommation et la production de média photo et vidéo.

Voici donc mon tout premier test de webdiffusion mobile sur la plateforme Qik, réalisé quelques dizaines de minutes à peine après avoir déballé le colis et activé le compte Rogers associé à l’appareil. J’aurai l’appareil à ma disposition pendant environ deux semaines et pourrai ainsi le mettre à l’épreuve dans différents environnements. Objectif: réalisation d’un reportage multimédia sur le sujet pour Direction informatique.

Mobile 3G, Qik et Flixwagon : la nouvelle vague du vidéo live

Une nouvelle vague de plateformes vidéo mobiles a vu le jour en 2007 et commence tranquillement à bâtir sa niche sur le Web. Prenez les derniers protocoles de compression vidéo, ajoutez-y une gamme de téléphones mobiles de pointe, une pincée d’interactivité puisée dans la blogosphère, la puissance de diffusion d’un Youtube, nappez le tout de créativité et… servez à chaud, sans laisser reposer.

Le 24 mars dernier, une conférence sur l’évolution et la monétisation de la vidéo mobile se tenait à New York, dans le cadre du MobileMonday local. Comme de raison, les tables rondes étaient diffusées en temps réel sur Internet à partir de simples téléphones portables. La qualité est minimale ― surtout le son ! ― mais il faut bien comprendre qu’on en est encore aux premiers balbutiements de cette technologie.

Natacha Quester-SéméonCette semaine, la blogueuse et « webvidéaste » française Natacha Quester-Séméon ouvrait un canal sur Qik, une plateforme dédiée à la vidéophonie mobile en temps réel et lancée en novembre dernier. Robert Scoble, la star de la blogosphère yankee, avait mis cette nouvelle pratique à l’honneur lors du forum économique mondial de Davos de janvier dernier.

Le long travelling de Natacha sur les quais de la Seine, diffusé live en 3G, est relativement impressionnant, si l’on prend en considération l’extrême légèreté des moyens de captation et de diffusion mis en oeuvre, les conditions de tournage nocturne et la vitesse du véhicule en mouvement. Évidemment, il s’agit ici de simples tests, de R&D éditoriale, en quelque sorte. Je vous conseille donc de baisser le son avant de lancer cette vidéo :

Il est évident que les plateformes de vidéo mobile comme Qik et Flixwagon ont de l’avenir. À terme, elles permettront de créer une nouvelle couche de Web communication interactive extrêmement dynamique. Le killer feature de Qik, en effet, c’est la possibilité offerte aux webspectateurs de dialoguer avec les diffuseurs en temps réel.

Avec un peu de chance, en vous rendant sur la page d’accueil du site, vous vous trouverez face à une vidéo live en train d’être filmée. Au bas du cadre vidéo, cliquez sur le lien « chat » et tapez un court message à l’intention du cameraman. Une poignée de secondes plus tard, celui-ci pourra lire votre note sur l’écran LCD de son téléphone, y répondre lui-même ou la transmettre verbalement, le cas échéant, à la personne filmée.

Il s’agit là d’un paradigme tout nouveau et très séduisant, surtout qu’il est désormais trivial de diffuser les archives de ces flux live sur Youtube. Conséquence prévisible : il sera de plus en plus difficile, pour toute organisation économique, sociale ou politique, de contrôler la libre expression de populations de plus en plus agiles avec ces technologies révolutionnaires. À tout moment, un téléphone pourra surgir et, discrètement, diffuser un événement, un phrase incriminante, un commentaire déplacé ou une bavure en temps réel, sans qu’il soit matériellement ni temporellement possible de l’en empêcher.

Il me semble que la démocratie mondiale à tout à gagner de cette évolution. Au pied du mur, la transparence et l’imputabilité dont elle a besoin pour progresser seront peut-être les seules options restantes pour ceux dont le succès repose sur la crédibilité. À la moindre entourloupe, on devra assumer le risque de se retrouver instantanément sur Youtube les culottes baissées. Cette vision est encore très utopique, j’en conviens, et les réactions musclées seront à surveiller, mais c’est dans cette direction que le vent nous pousse à vitesse 3G.

MobileMonday MontrealReste à savoir si les opérateurs de téléphonie mobile canadiens faciliteront l’accès rapide de nos concitoyens à ces technologies, ce qui est très loin d’être le cas dans le contexte actuel. Raison de plus pour ne pas rater le premier « MoMoMo » (MobileMonday Montréal), le 14 avril prochain. Si cet événement vous intéresse, jetez un coup d’oeil à la petite présentation que nous en a faite Sébastien Foiret, l’un de ses co-fondateurs, sur Intruders TV.

Interview: Aydin Mirzaee, CEO of bOKnow.com

Happy Holydays! While you were doing your Boxing Day shopping yesterday you may had to call grandma or this old friend living abroad but did not want to spend loads of dollars on expensive overseas mobile minutes. If so, you should consider using one of these cheap mobile calling services such as Mobivox, Jajah or bOK.

As a matter of fact, dozens of such services are trying to get your business today. Last months, at the Canada Technology and Science Museum, we met Aydin Mirzaee, the young CEO of bOK Inc.. This Ottawa-based startup has invested the field of cheap mobile calling rates with a slightly different approach than its competitors. It relies on short text messages (SMS) to initiate calls. When a cheap SMS containing an international phone number is received, the system dials you back as well as that phone number, then connects both lines over the Internet for a fraction of the cost that your mobile provider would charge. Short and sweet, isn’t it?

Beside showcasing the bOK system, this interview shows the enthusiasm of a new generation of Web 2.0 entrepreneurs that are able to create leading-edge business models just a few weeks after graduating from the university. Aydin and his post-graduate fellows dare to shake the old PSTN business model. They are also aware that our economy move so fast now that the bOK system may have a short livehood. This is not a problem since they are already working on other ideas that will eventually turn into new business plans. That’s the way it is in World 2.0, folks!

This interview was published on Dec. 27, 2007 on Intruders TV Canada, a vlog that has been abruptly shut off by Thierry Béziers in March, 2009.