Bienvenue au Consulat de France! Après 15 ans de résidence au Québec, je ne savais pas que des fonctionnaires français pouvaient se montrer aussi courtois et sympathiques. Que dire, en revanche, des Américains?
Vingt quatre heures avant de partir pour Boston, je me rend compte, hier matin, que mon passeport français est périmé depuis quelques jours. Je me précipite au 26ème étage du 1, Place Ville-Marie où j’arrive à 11 heures avec mon vieux passeport en main et quatre photos d’identité. Croyez-le ou non, j’en suis ressorti 30 minutes plus tard avec un passeport neuf valide pour cinq ans. Le tout négocié rondement et avec le sourire. Messieurs-dames des Vieux-Pays, sachez que je vous dois reconnaissance, sympathie et considération. Dont acte, ce carnet en faisant foi.
Ce que vous ne m’avez pas dit, en revanche, mais que j’ai découvert hier soir dans ce document, c’est que ce passeport français, payé 95 $ cash, ne me dispensera pas du visa exigible à l’entrée des États-Unis à partir d’octobre prochain. Il n’est pas assez techno, parait-il. Seul les passeports dotés d’une « zone à lecture optique « , que votre bureau d’état-civil consulaire n’est pas équipé pour produire, seront exemptés de cette mesure.
J’aurais aimé savoir cela avant d’acheter mon passeport. À cause de votre efficacité, de votre sourire et parce que je n’avais pas le choix, de tout manière, je vous pardonne cet oubli. En revanche, cela ne me donne guère le goût d’aller claquer mon fric au royaume des Bush où les George sont rois.
Bons baisers et à lundi, de retour de Boston.
Ami Calmant,
—
C.A.