C’est étrange. Le Canada et les États-Unis n’ont pas un comportement symétrique en matière de sécurité.
1 – Crise de la vache folle
Dès que le premier cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été déclaré en Alberta en mai 2003, les États-Unis fermèrent leurs frontières aux exportations de bovins canadiens. Les choses ne s’arrangèrent pas lorsqu’une vache folle d’origine albertaine fut découverte l’hiver dernier (devinez où?) dans l’État de Washington. Vigoureusement contesté par les éleveurs canadiens, l’embargo américain sur le boeuf canadien est toujours en vigueur. Cette situation est très regrettable puisque :
- Il s’agissait d’incidents isolés et hors de contrôle;
- De vigoureuses mesures de sécurité furent prises;
- Il n’y eut pas de récidives connues depuis lors.
2 – Crise du 11 septembre 2001
Dès qu’un avion percuta l’une des tours jumelles du World Trade Center, ce matin-là, le Canada se mit en état d’alerte. Les choses ne s’arrangèrent pas lorsqu’un second avion atteint sa cible, puis un troisième à Washington. Quelques dizaines d’heures plus tard, le trafic aérien reprenait normalement entre les deux pays. Cette décision était très acceptable puisque :
- Il s’agissait d’incidents isolés et hors de contrôle;
- De vigoureuses mesures de sécurité furent prises;
- Il n’y eut pas de récidives connues depuis lors.
Si le Canada avait suivi dans cette affaire la même logique que les États-Unis dans celle de l’ESB, il aurait logiquement dû décréter un embargo sur tous les vols en provenance des États-Unis et le maintenir pendant des lustres sous prétexte que le danger n’est toujours pas totalement écarté. Après tout, nous avons un voisin à haut risque dont la politique étrangère n’est pas un modèle de tranquilité et qui en fait voir de toutes les couleurs à ses propres citoyens.
» Plus de détails sur la maladie de la vache folle au Canada.
» Plus de détails sur le terrorisme aérien aux États-Unis.
» Plus de détails sur les différents sophismes.
» Y compris ceux de nos amers amis républicains.