« Les immeubles sales, la foule des gens inconnus, le vacarme incessant, les wagons à l’heure de pointe où l’on est serrés comme des sardines, le ciel gris cendre, les panneaux publicitaires qui emplissent le moindre espace libre, les désirs, la résignation, l’irritation, l’excitation. La ville offre un éventail de choix innombrables, de possibilités innombrables, et, en même temps, elle ne donne rien. Nous saisissons tout cela dans nos mains, pour découvrir après qu’elles sont vides. Zéro. C’est ça la ville. »
Haruki Murakami, in L’éléphant s’évapore, recueil de nouvelles traduit du japonais par Corinne Atlan, Editions du Seuil, 1998, Paris
