Le Globe & Mail a sorti hier un article (évoqué ici) dévoilant les principales révélations du témoignage de Michel Béliveau avant que celui-ci ne les fasse de vive voix devant la Commission Gomery. On appelle cela une fuite.
Pour être plus précis, Radio-Canada explique que « ces propos étaient résumés dans un document destiné à faciliter le travail des différentes parties impliquées et qui est en principe confidentiel. Le juge Gomery a dit regretter la publication de ces notes, en soulignant qu’elle obligerait la commission à revoir ses règles de fonctionnement de façon à éviter d’autres incidents du genre. »
De façon à éviter d’autres incidents du genre… Ouais. Ce que je retiens, c’est que les auditions publiques, spontanées, pleines de surprises de la Commission Gomery sont arrangées avec le greffier, si ce n’est avec le gars des vues. Peut-être que c’est la façon de faire parmi les professionnels de la justice; peut-être pas. Si c’est le cas, je comprends pourquoi la justice, qui est parait-il aveugle, arrive à marcher droit : elle emprunte des sentiers balisés 🙂