Le 16 juillet 2004, Lookout Software était encore «une petite entreprise développant des outils pour améliorer Outlook», le gestionnaire d’information personnelle et client de messagerie de Microsoft. En fait, son seul et unique produit était un plugiciel de Microsoft Outlook permettant de retrouver instantanément toute information nichée au fond d’un courriel ou d’un document quelconque. Encore en phase bêta, il fonctionnait très bien et commençait à disposer d’une base d’utilisateurs solide.
Le 17 juillet 2004, on apprenait que Microsoft rachetait Lookout afin de «bâtir le prochain produit à partir des meilleures technologies des deux camps». En fait, le projet consistait à intégrer le moteur de recherche local de Lookout à MSN Search, un nouvel outil de recherche totalement intégré à Windows et aux applications Microsoft, mais élargi à l’ensemble du Web et à une gamme de services de nouvelle génération. Il s’agissait de reprendre le terrain perdu face à Google en s’appuyant une fois de plus sur le système d’exploitation et les applications phares de la firme, Microsoft Office et Internet Explorer.
Et voilà que c’est fait. Depuis quelques mois, Lookout est devenu MSN Toolbar Suite Beta, une extension de MSN qui sera totalement fondue dans Internet Explorer 7, selon Le journal du Net. La fameuse bataille des navigateurs des années 90 s’est transformée en campagne des barres d’outils, Microsoft utilisant toujours les mêmes armes pour l’emporter, à savoir sa domination du marché des systèmes d’exploitation et des applications bureautiques.
À l’heure où d’innombrables barres d’outils se battent pour occuper nos écrans, j’ai testé MSN Search puis l’ai vite désinstallé car la plupart de ses fonctionnalités existent déjà dans la Google Toolbar que j’utilise depuis des années et qui offre des fonctions supérieures, comme la traduction mot à mot à la volée et la vérification orthographique des formulaires. Pour trouver la perle rare enfouie dans la masse de mes courriels et de mes documents, j’opte pour Copernic Desktop Search. Ces deux outils se complètent parfaitement et répondent aux principes d’infodiversité que le FMI, la Banque Mondiale, la Commission européenne, le Nouveau Parti Démocratique du Canada et le dépanneur du coin de ma rue ne défendent pas assez à mon goût.