L’internet à très haut débit gratuit en échange de vos économies de carbone !

Partagez cette vidéo: Free Broadband For A Green Economy

Hier soir, j’espérais bien renouveler les succès de Webcom Live et PodcampMontreal Live lors du lancement de la série de conférences Interface[s] Montréal à la SAT, mais j’en ai été pour mes frais. Une mauvaise communication interne de dernière minute a fait en sorte que presque toute la bande passante disponible à la Société des arts technologiques (et ce n’est pas ça qui manque!) était en réserve pour la conférence de Roland Auger, directeur du Cégep de la Gaspésie et des Îles, qui devait intervenir en direct de Gaspé par téléprésence. Du coup, mon humble canal Flash Video de 350 kilobits par seconde sur USTREAM.TV tombait au bout de quelques secondes. Impossible de réaliser l’émission.

Heureusement, j’ai quand même profité du passage à Montréal du célèbre Bill St.Arnaud, Chief Research Officier de CANARIE, pour réaliser cette entrevue (également sur Youtube) qui me tenait à coeur depuis longtemps. En quatre minutes, Bill explique sa proposition d’offrir un lien de fibre optique à très haut débit gratuit aux particuliers et entreprises réalisant des économies de carbone et d’énergie. On ferait ainsi d’une pierre deux coups: réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en stimulant l’économie du savoir. Lumineux, mon cher Bill !

Vers la fin de l’entrevue, Bill affirme que Montréal et le Québec en général sont en excellente position pour rendre ce projet viable. Cela tient au fait que nos municipalités possèdent déjà leurs réseaux de tuyaux souterrains, ainsi qu’à la manne hydroélectrique dont dispose Hydro-Québec, qui est à toutes fins utiles (n’est-ce pas, M. Charest ? : ) sous le contrôle du gouvernement. Bref, ceux qui doutent de la nécessité d’un plan numérique pour le Québec trouveront ici un argument de poids pour s’en convaincre.

Merci à la SAT, à Bill St.Arnaud, bien sûr, et à Manuel Angelini, toujours prêt, devant ou derrière la caméra, à rendre service à ses amis Twitter : ) pour cette entrevue. Et à la prochaine conférence pour un lancement d’Interfaces Montreal Live plus réussi, cette fois : )

Manuel Angelini compare la webdiffusion UGC et les solutions corporatives

En septembre dernier, plus de 250 podcasteurs, blogueurs, professionnels du Web et sympathisants participaient au premier PodCamp Montréal, une « anticonférence » sur la baladodiffusion et les nouveaux médias. J’y produisais la webdiffusion en direct d’une partie des présentations grâce à l’application Web 2.0 gratuite et sophistiquée Ustream.TV.

Celle-ci donne littéralement aux organisations modestes des moyens de diffusion presque comparables à ceux d’une grande entreprise. À l’aide d’une petite caméra numérique à 350 $, d’un ordinateur portable, de quelques câbles et du réseau Internet de l’UQAM, nous avons en effet pu diffuser un flux vidéo en direct, interagir avec les internautes connectés et archiver la vidéo pour visionnement ultérieur.

Manuel Angelini, expert des technologies vidéo sur IP et cofondateur de Pecunia, a eu la gentillesse de me relayer à la caméra le deuxième jour. Spécialiste des solutions professionnelles de webdiffusion utilisées dans les environnements corporatifs, il ne tarit pas d’éloge sur cette plateforme avant tout destinée au fameux « contenu généré par les utilisateurs » (UGC) :

« Ustream permet de faire du direct d’à peu près n’importe où, dit-il, avec toutes sortes d’options issues du Web 2.0 et touchant principalement l’aspect social, que l’on retrouve moins dans les plus grosses solutions de l’univers corporatif. »

L’interface de Ustream comprend en effet une fenêtre de clavardage permettant aux internautes de réagir, commenter, voire discuter entre eux, ce qui leur offre beaucoup plus qu’un simple rôle de spectateur passif. Un onglet est également prévu pour envoyer de courts messages texte sur Twitter afin, par exemple, d’annoncer les événements à venir dans les minutes qui viennent.

Conçue avec la technologie Adobe Flash, l’interface de contrôle des sources médias accepte n’importe quelle caméra disposant d’une fonction webcam et intègre même une minirégie permettant d’utiliser plusieurs caméras. Il faut cependant manier celle-ci avec précaution, car il s’agit d’une application bêta qui conserve encore quelques bogues et est donc susceptible de planter à tout moment.

Selon Manuel Angelini, les solutions de webdiffusion UGC comme Ustream ou Mogulus ont encore certaines étapes à franchir avant d’intéresser les grandes entreprises, qui exigent une fiabilité à toute épreuve, et les médias, qui privilégient quant à eux la qualité du signal et le contrôle des droits d’auteur.

Elles sont cependant une source d’innovation et d’inspiration pour les promoteurs de solutions plus robustes qui commencent à intégrer l’aspect communauté qu’elles proposent, comme les espaces de clavardage et la possibilité de récupérer le code d’une diffusion pour l’afficher en quelques clics de souris sur son blogue ou son site Web.

En attendant, grâce à ce genre d’applications, les petites entreprises, les nouveaux médias, les établissements d’enseignement et les organismes sans but lucratif disposent désormais d’un nouveau canal multimédia pour diffuser leurs messages sur Internet. Reste à voir jusqu’à quel point ils seront prêts à l’utiliser.

Mon voisin joue de la batterie. Je reste zen.

Il vient de s’installer dans sa nouvelle chambre juste au-dessus de ma tête. Il joue de la batterie. Grâce à Man Ray et à ses femmes noire et blanche, je reste parfaitement zen.

C’est décidé, je vais monter lui dire bonjour, lui faire un beau sourire et lui parler gentiment.
Calmement.
Zen.

Christian Aubry et Laurent Maisonnave ferment VidéoPresse

Un an auparavant, c’est à deux que Christian Aubry et Laurent Maisonnave entreprirent l’aventure VidéoPresse. Aujourd’hui, c’est toujours en équipe qu’ils referment les portes de ce beau chapitre. Comme la communication en vidéo sur le Web est leur cheval de bataille, ils ne pouvaient qu’utiliser leur outil favori pour partager la nouvelle avec vous. Voici les derniers mots de VidéoPresse en 3 minutes 54 secondes de vidéo.

Un an auparavant, c’est à deux que Christian Aubry et Laurent Maisonnave entreprirent l’aventure VidéoPresse. Aujourd’hui, c’est toujours en équipe qu’ils referment les portes de ce beau chapitre. Comme la communication en vidéo sur le Web est leur cheval de bataille, ils ne pouvaient qu’utiliser leur outil favori pour partager la nouvelle avec vous. Voici les derniers mots de VidéoPresse en 3 minutes 54 secondes de vidéo.

Le Roi est mort, vive le Roi !

C’est donc la fin de VidéoPresse et le renouveau de Christian Aubry et Laurent Maisonnave, que vous pouvez retrouver respectivement sur christian.aubry.org et www.zelaurent.com.

Netidentity failure powered by Tucows

I publish below a letter I had to send today to my main email provider, Netidentity.com, in order to retrieve my email locked on their servers for the last 24 hours and get rid of a fraction of my frustration.  Similar incidents happen sometimes but it has never lasted so long since 1997, when I first subscribes to my historical « vanity email », christian {at} aubry [dot] com.

Throughout the last decade, this service has been powered by Mailbank (from Vancouver), then Netidenty (from the USA), and now Tucows (from Toronto). However, it looks like I cannot rely on that one to take care of my strategic email and, from now on, I kindly ask all of you, my friends, clients, business partners and other contacts to email meat christian {at} aubry [dot] org — yes, « .org », not « .com » anymore. Without a very, very significative reaction from Tucows I will not renew my account expiring in 2009.

—- snip —-
Hi. It’s been over 24 hours now that I cannot access to my email either via POP, IMAP or Webmail. Last night, I changed my email parameters so that new email are now forwarded to my own domain name (aubry.org) which is hosted by Google. But I still have urgent email stuck in your server AND I MUST RETRIEVE IT NOW.

PLEASE FORWARD MANUALLY AND IMMEDIATLY ANY AWAITING EMAIL STUCK IN MY MAILBOX (christian@aubry.com) TO MY ALTERNATIVE ADDRESS (christian@aubry.org) as configured in my email settings. YOU CAN DO IT AND I WANT YOU TO DO IT WITH NO DELAY, NO MATTER THE COST.

Finally, this situation is absolutely unacceptable and the conclusion I draw is simple. After 11 years of customer satisfaction with Mailbank and Netidentity services, my email service powered by Tucows is no more reliable and I must find another solution.

My accound is paid until 2009 and I will keep it as an obsolete backup but I will now use my own domain as my main address. Unless I have very, very good reasons to recover trust in your services I will not renew my long lasting subscription to christian@aubry.com.

Recovering trust means for me :

  1. Get your systems back to normal with no delay as soon as possible today.
  2. Send me a detailed, technical explanation about what happened exactly.
  3. Tell me exactly what steps you are taking so that such incident never happen again.
  4. Offer me personalized apologies.
  5. Propose me any kind of real compensation that hurts you as much as it hurts me today — I mean not a candy nor a credit, but real money via Paypal or whatever else you may think of. If you don’t pay for what happened you won’t care if it happens again this way or another.
  6. Set up a support blog as iWeb Hosting Services do. That way, you can broadcast technical information to your users but you will also feel the heat of their comments when things go wrong. Being able to liberate your anger in public is the least customers may enjoy in such situations. And if you don’t do it, someone will do it either via Facebook or a Ning community. Please set up your interactive blog as soon as possible.
  7. Reply to this email within the next hour so that I can feel there is still a pilot aboard the plane.

Ami Calmant,

C.A.

Sexe, mensonge, fausse pub et Web vidéo

Hier matin, sur le blogue de Yannick Manuri, j’ai découvert une fausse publicité virale pour la bière Guiness diffusée sur YouTube. La célèbre boisson y est associée à l’habile suggestion d’une relation sexuelle entre une femme et quelques hommes. La compagnie exploitant la marque a évidemment réagi en désapprouvant formellement cette parodie. Youtube n’a pas encore retiré le clip et cela ne m’étonne pas, puisque je le trouve moi-même intéressant à plus d’un titre.

Hier matin, sur le blogue de Yannick Manuri, j’ai découvert une fausse publicité virale pour la bière Guiness diffusée sur YouTube. La célèbre boisson y est associée à l’habile suggestion d’une relation sexuelle entre une femme et quelques hommes. La compagnie exploitant la marque a évidemment réagi en désapprouvant formellement cette parodie. Youtube n’a pas encore retiré le clip et cela ne m’étonne pas, puisque je le trouve moi-même intéressant à plus d’un titre.

L’aspect didactique

Cette fausse pub pousse un cran plus loin l’attitude d’exploitation psychosociale de la sensualité, de la jeunesse et du corps féminin auquel les publicitaires s’adonnent déjà depuis des lustres au profit de commerces de tout acabit — boissons, voitures, vêtements, meubles et j’en passe. Le terrain étant bien préparé, il n’est pas étonnant que plusieurs commentateurs — et commentatrices! — de Yannick avouent l’avoir appréciée. Il n’y a d’ailleurs rien d’explicitement obscène à l’écran. La connexion cognitive avec l’image d’une relation sexuelle orgiaque créée dans l’esprit du webspectateur lui appartient totalement (enfin, presque, comme le précise Martin en commentaire). D’où cette impression de plaisir polisson, mais non coupable.

C’est le même phénomène qui est à l’œuvre lorsqu’on présente une boisson houblonnée dans un contexte qui ne lui est absolument pas associé dans la réalité, mais que nos perceptions et mémoires cognitives associent à une émotion positive. La bière et le party, par exemple. La bière et le flirt lascif avec cette belle fille assise, là, au bar. La bière et le rock & roll à fond la caisse, baby. La bière et le pouvoir régénérant de la nature et de l’océan — ah ben tiens, ça c’est nouveau et cela en dit long sur l’évolution actuelle de notre société, j’y reviendrai dans un instant…

The last campaign for Guinness, created by Abbott Mead Vickers. BBDO, was a press campaign earlier this year to push the drink ahead of the start of the sporting summer. The strapline, “You can almost taste it”, drew connections between a pint of Guinness and natural scen­ery, including the ocean.

Bref, en passant de la sensualité lascive à l’allusion sexuelle explicite, ce pastiche fort bien réalisé donne à voir les ressorts subliminaux profonds du discours publicitaire traditionnel. De ce fait, il m’apparaît plus didactique que scandaleux. D’une certaine manière, on peut le regarder comme on regarde une œuvre d’art.

L’aspect politique

Par exemple, J’ai l’impression que ce genre de détournement rééquilibre quelque peu la relation de pouvoir qui existe, à travers la publicité, entre les sociétés commerciales et les simples citoyens que l’on a pris soin de déshumaniser en les baptisant « consommateurs ». Après des décennies au cours desquelles la pub a manipulé, sans se poser trop de questions éthiques, la psyché collective, voici que la manipulation n’est plus à sens unique et que les images de marque sont elles-mêmes détournées sans vergogne.

Dans le premier cas, la manipulation mentale est désignée par le noble terme de « création publicitaire ». Dans le second, on parlera plus simplement de piratage et d’atteinte à l’image de marque, celle-ci étant protégée par le système juridique des marques de commerce. Pourtant, au fond, il s’agit essentiellement du même phénomène : un mensonge ou, si vous préférez, une fausse promesse destinée à créer une émotion positive à travers une association cognitive artificielle. Pensez à toutes ces pubs automobiles qui, au premier degré, nous vendent une belle fille sexy ou un excès de vitesse criminel.

Reste à évaluer le mobile de ces deux types de manipulations. Dans le cas de la publicité commerciale, il s’agit de provoquer un acte d’achat aux finalités strictement économiques et financières. Dans le second, comme par exemple ce pastiche Guiness, il s’agit de provoquer une distanciation cognitive et, au final, une prise de conscience sociale. C’est, en tout cas, ce que je me plais à croire jusqu’à de plus amples informations sur les motivations réelles des auteurs de ce clip.

L’aspect techno-sociologique

Après avoir malmené le système institutionnalisé de protection des droits d’auteur appliqué aux industries médiatiques, musicales et cinématographiques, il est clair que les technologies numériques associées au réseau Internet commencent à malmener également le système de protection des images de marque. Les œuvres artistiques numérisées et les images de marque ont en effet ceci en commun, qu’elles sont immatérielles et peuvent donc être produites, copiées, modifiées et rediffusées à l’infini.

Par ailleurs, l’amélioration permanente des outils numériques et leur production de masse en font sans cesse baisser la courbe d’apprentissage et les coûts. La réalisation d’un tel pastiche ou la diffusion massive d’une information sont maintenant à la portée de n’importe qui d’assez intelligent et déterminé pour s’en donner la peine. Il est donc à prévoir que les détournements d’images de ce genre vont, à l’avenir, se multiplier.

Et la « comm », dans tout ça ?

Je trouve assez intéressant que Guiness ait récemment choisi d’associer sa marque avec la nature, comme on l’a vu plus haut, plutôt qu’avec l’énergie festive de la jeunesse et la sexualité. Même s’il s’agit toujours d’une exagération publicitaire aux finalités mercantiles, cela dénote un glissement de la psyché collective vers des valeurs plus naturelles, permanentes, essentielles, liées à l’être plutôt qu’à l’avoir et au paraître.

Tout comme le monde de la pub, celui de la communication a cruellement besoin de faire son examen de conscience afin de mieux répondre aux exigences de notre époque. Je crois profondément qu’il est fini, ce temps où des spins doctors en relations publiques manipulaient sans état d’âme les journalistes — souvent consentants, il faut bien le dire — et rédigeaient des communiqués de presse ronflants et triomphants afin de faire mousser une information objectivement intéressante, mais sans plus.

Dans ce contexte, je crois que nous devons revenir à l’essentiel : des communications factuelles propres et bien faites, visant à servir l’intérêt public à long terme plutôt qu’à obtenir un gain corporatif artificiel à court terme. Bien sûr, c’est loin d’être aujourd’hui ce que tous nos clients nous demandent. Mais certains d’entre le font déjà, ayant compris qu’il est dans leur intérêt de positionner leur entreprise à long terme pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle prétend être. Il est également dans notre intérêt de faire comprendre cela aux autres.

Un aspirateur innovant et bien conçu n’a pas besoin de se cacher derrière une paire de seins pour être bien communiqué. Il en va de même pour une entreprise saine qui a tout à gagner à communiquer en profondeur, avec sincérité, en privilégiant les valeurs humanistes qui devraient idéalement sous-tendre chacune de ses actions économiques.

La communication Web vidéo est un outil particulièrement adapté à ce type de communication. Il n’est pas le seul, certes, mais il permet de mettre l’image, le verbe et l’humain au service des organisations mieux que n’importe quel autre. Nous en reparlerons…

Les pirates informatiques utilisent la vidéo en ligne pour appâter les internautes

Le succès phénoménal de la vidéo en ligne n’attire pas que les communicateurs d’entreprises, des médias et du divertissement. Depuis quelques temps, les actes de piraterie informatique dissimulés derrière le téléchargement d’un inoffensif clip vidéo se multiplient. Ceci dit, il n’y a là rien de nouveau et cela ne fait que confirmer deux évidences : la vidéo en ligne, c’est attirant et la sécurité informatique, c’est important.

Le succès phénoménal de la vidéo en ligne n’attire pas que les communicateurs d’entreprises, des médias et du divertissement. Depuis quelques temps, les actes de piraterie informatique dissimulés derrière le téléchargement d’un inoffensif clip vidéo se multiplient. Ceci dit, il n’y a là rien de nouveau et cela ne fait que confirmer deux évidences : la vidéo en ligne, c’est attirant et la sécurité informatique, c’est important.

De nos jours, en effet, les pirates informatiques n’ont plus grand chose à voir avec une bande de joyeux drilles s’amusant à contourner les dispositifs de sécurité des systèmes d’exploitation populaires par défi technico-sportif. La plupart du temps, il s’agit de gangs mafieux arraisonnant des millions d’ordinateurs à l’aide de vers et de chevaux de Troie afin de les utiliser à leurs fins criminelles : vol d’identité, pollupostage, attaques par force brute sur des sites sensibles, etc.

Pour arriver à leurs fins, les pirates exploitent toutes les failles disponibles : celles du populaire système d’exploitation Windows, bien sûr (et, à l’occasion, de son concurrent Mac OS), celles des principaux logiciels du marché, des plateformes mobiles, etc., mais surtout et avant tout, l’insouciance d’internautes avides d’information instantanée et de plaisirs faciles.

Ainsi, les courriels proposant de télécharger gratuitement une vidéo classée XXX sont tellement en vogue qu’on pourra bientôt les qualifier de maladies « cyber-vénériennes ». L’actualité constitue également un déguisement de choix. Ces jours-ci, par exemple, le programme malicieux Storm Worm se propage au moyen d’un courriel vous invitant à visionner une vidéo d’un tremblement de terre ayant frappé la Chine en endommageant les infrastructures olympiques !

En réalité, les vidéos elles-mêmes sont et restent totalement inoffensives. Ce qui l’est moins, par contre, c’est le code exécutable intégré dans les pages Web où sont présentées ces vidéos, ou encore l’enveloppe exécutable (reconnaissables aux extensions .exe ou .zip des noms de fichiers) censée favoriser un téléchargement plus rapide. Certains pirates poussent la roublardise jusqu’à demander à l’internaute la permission d’installer un nouveau codec vidéo sur son ordinateur, sans quoi il lui sera impossible d’accéder aux images convoitées.

Même si tout ceci ne date pas d’hier (on en parlait déjà en l’an 2000 !), il n’est pas inutile de rappeler à vos proches ces quelques points fondamentaux :

  • Pour peu que vous disposiez déjà des lecteurs Adobe Flash, Apple Quicktime et Windows Media (ou de logiciels libres équivalents), vous ne devriez jamais avoir à installer délibérément quoi que ce soit sur votre ordinateur pour lire une vidéo en ligne.
  • Il est totalement déconseillé d’ouvrir sans précaution un fichier exécutable de provenance inconnue ou douteuse, même si c’est un ami qui vous l’envoie.
  • Un bon logiciel antivirus et par un pare-feu efficace sont des pré-requis pour tous les internautes, y compris et surtout ceux qui ne s’intéressent pas au fonctionnement de leur ordinateur.

Internet n’est pas un réseau familial. C’est un écosystème informatique ouvert aussi merveilleux mais, parfois, aussi dangereux que peut l’être « la vraie vie ». Dans le monde réel comme dans le monde virtuel, prudence, réflexion et gros bon sens sont de mise.

Laurent Maisonnave et Michel Dumais reviennent sur le "webcom live" sur CIBL 101.5 FM

Plus humble qu’il ne le pense, Michel Dumais n’a pas résisté, la semaine dernière, à l’appel du Webcom Live dont il fut l’un des 1942 visiteurs. Ce midi, il avait invité l’équipe de VidéoPresse à son émission de radio Citoyen numérique, diffusée en direct sur CIBL 101.5 FM. La Web Vidéo Communication naissante recevait, en quelque sorte, les honneurs d’un pionnier de la Cyber Radio. 🙂

Laurent live!Le carnet de commande étant ce qu’il est, Laurent y est allé seul, d’autant qu’il a vécu cette expérience avec un peu plus de recul que moi, étant plus souvent derrière le clavier ou la caméra que derrière le micro. Son expertise de veilleur en marketing Web et en Web vidéo n’est plus à démontrer. Voici un extrait de huit minutes de l’émission.

À part l’échange savoureux entre Sandrine Prom Tep et Carl Charest (à qui l’on doit l’inénarrable notion de « conférencier template »), Michel a donc trouvé cette émission live un peu trop « langue de bois », mal extirpée du message corporate que les gens d’affaires croient devoir livrer à « la presse ». Et c’est vrai que la caméra et le micro entrainent un stress qui entraine un certain polissage du discours.

En live comme en différé, on ne communique pourtant pas sur le Web comme on si on s’adressait à des centaines de milliers de téléspectateurs impersonnels. On est en relation directe avec une niche pointue constituée de quelques dizaines, quelques centaines, voire quelques milliers tout au plus de « vidéonautes » — chic ! un nouveau paradigme ! 🙂

Qui plus est, avec une application comme Yahoo! Live, on est en situation d’interactivité avec son auditoire, par le truchement du clavardage et des retours de webcam. Cet environnement communicationnel riche devrait se traduire par une décontraction, une intimité, un esprit d’échange et de partage propre à la communication interpersonnelle.

Laurent a bien fait d’éclairer le passage de Pierre-Karl Péladeau à notre micro sous l’angle de cette relation particulière. Entrainé par son équipe de RP vers une caméra risiblement minuscule et des animateurs totalement inconnus, il nous a d’abord servi des réparties assez plates sur les tarifs astronomiques de l’accès Internet au Canada. Puis il s’est aperçu qu’il y avait des gens et un fil de commentaires incontrôlables à l’écran. Il s’est alors concentré là-dessus et son attitude a changé.

À notre grande surprise, le e-Citizen Kane québecois s’est mis en mode ouverture, improvisation et interaction avec les vidéonautes. Il avait compris que son véritable interlocuteur était là. Il n’est pas devenu quelqu’un d’autre, mais sa réactivité immédiate à la communication participative en disait plus long sur la sensibilité médiatique réelle du bonhomme que le discours remarqué qu’il avait livré en mode 1.0 le matin.

Autre bon point amené par Laurent à Michel, qui comparait son émission de Web radio « historique » réalisée avec Bruno Guglielminetti lors la conférence Inet’ 96 avec notre émission vidéo live : la différence fondamentale entre les deux, c’est l’interactivité. La Web radio ne l’offre toujours pas totalement, en 2008*. Elle ne l’offrira sans doute jamais, car on n’imagine mal une interface intégrée Web radio + clavardage + sources sonores à la carte pour les utilisateurs qui ne comprenne pas également, aujourd’hui, des sources vidéos !

Au final, j’ai trouvé que Michel soulevait des points intéressants et je rend hommage à son immense talent d’animateur live. Ceci dit, j’ai ressenti plein de vibrations et d’attitudes positives de la part des participants du Webcom rencontrés au micro ce jour-là. Nous apprenons de chaque expérience et nous serons certainement mieux préparés la prochaine fois. C’est à nous tous — citoyens, professionnels, artistes, entrepreneurs, journalistes et communicateurs confondus — de tirer le meilleur de ces nouveaux environnements de communication que nous créons, qui transforment nos messages et finissent par nous transformer.

Venez participer au "off Webcom" sur Yahoo! Live avec nous :)

Plus qu’une quinzaine d’heures avant le coup d’envoi de la conférence Webcom Montréal 2008 qui mettra, demain, les technologies et les usages du Web 2.0 sur toutes les bouches au siège de l’OACI. Comme vous le savez, VideoPresse y animera, pendant toute la journée, une émission de Web TV calquée sur le même moule 2.0 : simplicité, innovation, participation, rétroaction !

Plus qu’une quinzaine d’heures avant le coup d’envoi de la conférence Webcom Montréal 2008 qui mettra, demain, les technologies et les usages du Web 2.0 sur toutes les bouches au siège de l’OACI. Comme vous le savez, VideoPresse y animera, pendant toute la journée, une émission de Web TV à la même sauce 2.0 : créativité, simplicité, participation, rétroaction !

Laurent et moi avons procédé, hier après-midi, à quelques tests sur notre chaîne Yahoo!Live afin de nous assurer d’être parés au plan technique. Avec ce type d’applications en ligne, il n’est pas nécessaire de disposer de matériel sophistiqué pour réaliser une émission. Au contraire, seules les webcams et les caméras vidéos bas de gamme disposant d’une fonction webcam sont reconnues par l’extension Flash des navigateurs Web pilotant la transmission. Voilà un trait bien caractéristique du Web 2.0 : la démocratisation de l’accès aux outils de communication.

Trousse matérielle de l’émission

Trousse logicielle de l’émission

Programme et participation sur place

Nous avons déjà une liste de conférenciers, organisateurs et partenaires de la conférence qu’il serait bon d’avoir devant notre caméra, mais pas encore d’horaire établi. En fait, la programmation sera réalisée sur place, en temps réel, dans la plus pure tradition beta, et annoncée au fur et à mesure sur notre chaîne Twitter. Il vous suffit de vous abonner à celle-ci ou de la consulter en ligne pour ne rien rater de ce qui vous intéresse.

Par ailleurs, le Web 2.0 est aussi une affaire de contenu généré par l’utilisateur (UGC). Nous sommes donc très heureux d’inviter les organisateurs, conférenciers, partenaires — sans oublier les participants — à s’exprimer, témoigner, débattre et commenter la conférence devant nos caméras. À l’inverse, ceux parmi vous qui suivrons l’émission en ligne sont invités à se connecter à Yahoo! (ou à ouvrir un nouveau compte) afin de pouvoir clavarder avec nous, voire même participer aux échanges par l’entremise de leur webcam de bureau.

Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que tout se passe bien dans le meilleur des mondes beta. Merci d’avance à toutes celles et ceux qui participeront à cette expérience digne de Webcom et de cette nouvelle frontière que nous essayons tous de repousser un peu plus chaque jour. Bonne conférence ! Bonne Webmission ! : )

Jordin Sparks en pleine action

PS : nous ne sommes pas les premiers à joindre Twitter à Yahoo! Live dans une même diffusion. En fait, l’équipe de Yahoo! Live a ouvert sa chaîne Twitter en janvier dernier. C’est ainsi que j’ai pu suivre, ce matin, une vidéoconférence en direct de Jordin Sparks, alias J-Speezy, qui s’entretenait de façon très naturelle avec plus d’une centaine de teenagers devant sa webcam. Imaginez, esprits créatifs et allumés, tout ce qui devient possible !

Les coulisses de Webcom en direct sur Twitter et Yahoo! Live

À titre de Partenaire média, l’équipe de VideoPresse sera présente à Webcom Montréal, la conférence internationale sur les communications interactives et le Web 2.0, qui se tiendra au siège de l’OACI le 14 mai prochain. Laurent et moi y produirons une émission Web Vidéo en direct pendant toute la journée. Nous y ferons intervenir conférenciers, participants, observateurs et partenaires de l’événement. Le programme détaillé sera annoncé au fil des heures sur Twitter et le flux vidéo sera disponible en temps réel sur Yahoo! Live ainsi que sur VideoPresse.com.

À titre de Partenaire média, l’équipe de VideoPresse sera présente à Webcom Montréal, la conférence internationale sur les communications interactives et le Web 2.0, qui se tiendra au siège de l’OACI le 14 mai prochain. En partenariat avec Yahoo! Québec, Laurent et moi y produirons une longue émission Web Vidéo en direct à laquelle participerons conférenciers, participants, observateurs et partenaires de l’événement. Le programme détaillé sera annoncé au fil des heures sur Twitter et le flux vidéo disponible en temps réel sur Yahoo! Live et sur VideoPresse.com.

Une seconde de vidéo valant 1000 mots, voici le communiqué vidéo tourné la semaine dernière en compagnie de Michel Chioini, le producteur de l’événement :

En réalisant cette webdiffusion en temps réel, nous entendons prouver que des applications Web 2.0 peuvent aujourd’hui être mises en oeuvre pour communiquer de façon à la fois simple, peu coûteuse et tout à fait professionnelle. N’ayant pas à gérer de droits d’auteur ni le souci de limiter le visionnement de l’émission, une plateforme ouverte et un réseau solide comme ceux de Yahoo! Live font parfaitement l’affaire.
En surveillant nos mises à jour Twitter sur le Web ou par messagerie cellulaire, vous serez informés des entrevues et discussions à venir au cours des prochaines minutes. Grâce à la fonction de clavardage (chat) de Yahoo! Live, enfin, vous aurez la possibilité d’échanger des commentaires ou de poser des questions.

Une "Écurie" au coeur de notre société en réseau

Il ne reste que quatre soirs (23 au 26 avril) pour assister au dernier spectacle de Manon Oligny, L’Écurie, à la Société des arts technologiques (SAT). « L’Écurie est un essai sur l’identité féminine, un essai chorégraphique et littéraire grâce à cette première collaboration avec Nelly Arcan », explique la chorégraphe, et vous en saurez plus sur le propos artistique des deux jeunes femmes en lisant le « pré-papier » de Fabienne Cabado publié dans Voir.

L'Écurie par Manon OlignyAprès avoir vu moi-même le spectacle la semaine dernière, il me semble que l’analyse formelle proposée par François Dufort (Dfdanse) comporte des clés d’interprétation absolument essentielles. Face à l’art contemporain, en effet, on se trouve devant un miroir de nous-même qu’il n’est pas toujours évident de saisir et d’accepter. Les Impressionnistes et Vincent Van Gogh en savent quelque chose, eux qui furent vilipendés pour avoir osé transposer au plan formel la sensualité bourgeoise prisée par leurs contemporains. Ce n’est que bien plus tard que tout un chacun a fini par en apprécier l’intense beauté.

Idem pour cette Écurie, une « installation chorégraphique » taillée sur mesure pour la SAT, et je vais tenter d’expliquer ici comment ce mariage s’est traduit du point de vue du spectateur que je suis.

Au-delà de la tension induite par l’opposition femme libérée/femme érotique et par la performance physique (les deux ne sont-elles pas liées dans notre imaginaire collectif?), j’ai été estomaqué par la précision de la mise en scène qui reflète parfaitement la réalité de notre civilisation numérique. Cette absence de point de vue « classique », frontal, à l’italienne, est en réalité une multiplicité de points de vue individuels laissée au bon vouloir du spectateur qui est libre de se placer où il veut et de regarder ce qu’il veut, quand il veut.

manon-2L’éclatement de la scène en trois sous-scènes distinctes entourées de planches lui interdit, cependant, de voir tout ce qui se passe en même temps et le force à tout moment à faire un choix. Il ne s’agit plus, alors, d’un simple spectacle, mais d’une expérience personnelle qu’on serait bien en peine de revivre à l’identique deux soirs de suite et dans laquelle nous n’avons pas d’autre choix que de nous impliquer personnellement. Certains spectateurs se concentrent sur une danseuse, d’autres essaient de garder au moins deux stalles dans leur champ de vision; il y en a qui déambulent au gré de leur instinct, d’autres qui prennent du recul, grimpant sur les gradins afin d’essayer (en vain!) de retrouver une esthétique classique qui leur éviterait littéralement de prendre position.

Par ailleurs, Nelly Arcand, tapant frénétiquement sur le clavier de son Mac, et les techniciens de scène sont également en plein milieu de la salle, si bien qu’ils font eux-mêmes partie du spectacle. En fait, chaque spectateur est lui-même l’objet du regard de l’autre. Quoi que l’on fasse, que l’on reste immobile ou que l’on déambule, que l’on échange un regard troublant avec l’une des artistes, que l’on se positionne en « voyeur » en glissant les yeux à travers les planches des stalles, que l’on s’attarde à la régie technique, que l’on échange avec Nelly Arcand un rapide sourire, on participe soi-même au spectacle en émettant un feedback qui en modifie instantanément la charge et la nature. On est soi-même corps évoluant sur la scène, acteur et danseur improvisé. Notre attitude fascinée, blasée ou amusée est un commentaire, le spectacle un billet et le tout, une conversation.

En ce qui me concerne, il m’aura fallu environ 15 minutes pour me libérer du malaise entraîné par cette situation apparemment incongrue. Une fois que j’ai compris ce que j’étais en train de vivre, j’ai pris un plaisir fou à jouir de ma liberté d’acteur/spectateur au cœur d’un torrent d’émotions artistiques, à m’approcher des danseuses afin de ressentir à fond leur charge émotionnelle, à observer le public, varier les angles de vision, échanger des regards ouverts, parfois même quelques mots, lire les textes défilant sous mes yeux et swinguer sur l’incroyable bande sonore du show. J’étais au cœur d’une expérience marquée par la participation et l’échange, une sorte de « spectacle 2.0 ».

Cette installation chorégraphique incarne ainsi à merveille les grandes lignes de force de notre société en réseau, dans laquelle il n’y a plus de centre ni de périphérie, mais d’innombrables centres et d’innombrables acteurs-spectateurs engagés dans une immense conversation à la fois mondiale et atomisée.

Ma morale chevaleresque, au final, c’est que la beauté de notre modernité réside dans l’acceptation des tensions inhérentes à toute liberté. Il y en a certainement d’autres (par exemple : la femme libérée ne peut vivre pleinement sans assumer la dialectique sensualité/soumission) et cela me réjouirait de connaitre la vôtre. Car c’est décidé, je vais retourner à la SAT, probablement vendredi ou samedi soir, afin de piaffer sur les roulements de batterie gigantesques de L’Écurie en compagnie de ma fille et d’une trollée d’inconnus.

manon-3Photo © Renaud Kasma. Origine: Facebook

Premier anniversaire de TechnoMontréal… et de VidéoPresse !

Voici une vidéo accompagnant un communiqué de presse qui me tient particulièrement à coeur : Pierre Root, directeur général de TechnoMontréal, et Laurent Maisonnave, associé et co-fondateur de VidéoPresse, y annoncent un partenariat visant à promouvoir les entreprises de technologies de l’information et de la communication du Grand Montréal à l’aide de la Web Vidéo. Cette annonce se prolongera ce soir, au 5@7 de TechnoMontréal, où nous vous espérons nombreux.

Ce soir, au Restaurant Le Quartier, nous ferons donc une courte présentation sur les petits secrets d’une bonne « Web communication vidéo ». Nous y fêterons aussi, de façon très informelle, un double anniversaire. C’est le 13 avril 2007, en effet, que la Grappe des technologies de l’information et de la communication du Grand Montréal était officiellement lancée par sa P.-d.g. fondatrice, Lyne Bouchard. Par ailleurs, Laurent Maisonnave et moi-même réalisions le même jour notre première collaboration vidéo, laquelle allait nous amener, de fil de micro en lampe halogène, à nous associer afin de bâtir VidéoPresse.

Un an plus tard, la vision de Mme Bouchard quant à la nécessité de promouvoir l’industrie montréalaise des TIC ne se dément pas. Grâce aux retombées de cette entrevue en termes d’image et de contacts internationaux, Lyne avait découvert la force de la Web communication vidéo. C’est avec elle que nous avions jeté les bases du partenariat annoncé aujourd’hui et c’est avec son successeur, Pierre Root, qui en a également saisi tout le potentiel, que nous l’avons finalement conclu.

Ceci dit, ce partenariat est un peu comme un blogue : un bel engin prêt à vrombir, mais dans lequel l’essentiel reste à créer, à savoir le contenu. Il appartient donc maintenant aux 2750 entreprises de la Grappe de saisir cette opportunité et de prendre, efficacement et simplement, le « virage » de la Web communication vidéo. Si la tendance se maintient, comme dit un présentateur célèbre, c’est toute l’économie montréalaise qui en sortira gagnante au plan international, affirmant ainsi son dynamisme, sa convivialité et son positionnement à la fine pointe de l’évolution des TIC.