Après avoir exploré le concept de « hub urbain », nous vous présentons aujourd’hui la seconde partie de notre entrevue de février dernier avec René Barsalo. Le directeur, recherche et stratégie de la SAT nous entretient, cette fois, du corollaire du hub urbain, qui a pour nom de code [propulse]ART.
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Ce groupe de recherche multi-institutionnel, financé par le Ministère du Patrimoine canadien, est en train de créer une trousse à outil à code source libre et ouvert (open source) qui permettra aux salles de spectacle ou de conférence de se relier les unes aux autres en réseau et de diffuser ainsi des événements et des spectacles ayant lieu, au même instant, dans une autre ville, voire même à l’autre bout du monde. Évidemment, ces outils permettront l’interactivité, si bien qu’il sera possible de dialoguer d’une ville ou d’un pays à l’autre en temps réel.
La chose se pratique depuis quelques années en laboratoire, mais l’agenda serré de [propulse]ART devrait la rendre très largement accessible, avec les conséquences économiques et sociales qu’on peut imaginer. Internet transformera bientôt les arts de la scène comme il a transformé l’industrie musicale, la télévision et le cinéma. Attachez vos ceintures et bon spectacle!
Marshall McLuhan l’a expliqué il y a 44 ans: « le médium est le message ». Transformant nos perceptions, le réseau Internet a imprimé sa marque sur la communication telle que nous la pratiquons. On lui devait déjà le mode de conversation atomisée et asynchrone pratiqué sur les blogues. Il conditionne aussi, désormais, notre approche de la Web vidéo.
Marshall McLuhan l’a expliqué il y a 44 ans: « le médium est le message ». Transformant nos perceptions, le réseau Internet a imprimé sa marque sur la communication telle que nous la pratiquons. On lui devait déjà le mode de conversation atomisée et asynchrone pratiqué sur les blogues. Il conditionne aussi, désormais, notre approche de la Web vidéo.
Il y a un rapprochement évident à faire entre le caractère éclaté du réseau Internet et le style de montage vidéo qui s’avère le plus apte à capter l’attention des internautes, aujourd’hui, notamment les plus jeunes. J’en ai découvert une illustration assez frappante, il y a quelques semaines, en visionnant deux vidéos destinées à promouvoir l’Heure de la Terre, un événement participatif à caractère écologique organisé par le Word Wildlife Fund.
La première vidéo est justement signée par la WWF. Une série de plans cinématographiques illustre un texte récité avec emphase par l’acteur américain Jeremy Piven, sur fond de musique pompeuse. Le concept de l’événement y est exposé dans le plus pur style « vidéo corporative ». La qualité est impeccable, le tout est très professionnel et… à mourir d’ennui.
Rien à voir avec cette vidéo, nettement plus accrocheuse, entièrement réalisée par le jeune humoriste torontois Derek Forgie. Pas de mise en scène cinématographique. Pas de musique pompeuse. Pas de plan aérien — rien qu’un animateur crédible et allumé qui, en se filmant lui-même, nous livre son message en nous regardant droit dans les yeux.
Derek a eu l’excellente idée d’enregistrer sa narration à plusieurs reprises et toujours dans la rue. En arrière-plan, on découvre un transformateur électrique, le bureau local de la WWF, une plaque murale de Toronto Hydro, des immeubles commerciaux, l’Hôtel de ville de Toronto et la devanture d’un grand magasin : rien que du quotidien ! Il a varié les angles afin de dynamiser l’image, puis a monté le tout comme on tisse un patchwork, alternant les bribes de séquences au rythme de son propos.
Au final, ce discours « éclaté » dans l’espace et dans le temps retrouve sa continuité de départ, mais ce n’est plus un discours linéaire « classique » plaqué sur des images de circonstance. Il s’agit d’un collage de moments et de lieux distincts, restitués à l’état brut (style « reportage ») et habilement superposés au montage.
Le caractère asynchrone de ce petit film n’a rien à voir avec les ellipses du cinéma classique. À la limite, on aurait pu choisir de mettre en scène plusieurs personnages composant le même discours dans des temporalités et des lieux différents, comme cela se fait couramment dans les publicités télévisées. On aurait alors abouti à un effet de conversation unifiée, à l’image même de celles qui ont cours sur un blogue. Sous un angle strictement publicitaire, cela aurait favorisé l’identification instinctive du spectateur avec les messagers. Mais le locuteur unique (et talentueux!) offre, dans ce cas-ci, beaucoup plus de connivence et augmente ainsi la force de persuasion.
La vidéo n’est pas une conversation bi-directionnelle en soi, mais il est intéressant de constater qu’elle peut en répliquer l’essence. Si les blogues sont le produit communicationnel des technologies de réseau asynchrones et décentralisées (Internet), on peut légitimement se risquer à affirmer que la Web Vidéo est le produit multimédia de la conversation telle qu’elle se pratique dans les blogues.
Il y a des enseignements simples à tirer de cette hypothèse :
Pour être crédible dans une Web vidéo, il est moins important d’impressionner que d’être « vrai ».
Trois inconnus livrant un discours convergent en mode asynchrone seront plus efficaces, en multipliant ainsi les angles cognitifs, qu’une grosse vedette livrant le même discours de façon linéaire.
Ce n’est pas l’importance des moyens mis en oeuvre qui fait la différence, c’est leur adéquation à la communication Web et, surtout, la façon dont on les utilise.
Chaque billet de blogue est, on le sait, le point de départ d’une conversation à plusieurs éclatée dans l’espace et dans le temps. De la même manière, chaque Web vidéo est le point de départ d’une conversation entre un émetteur et des récepteurs qui réémettent vers d’autres récepteurs, et ce idéalement à l’infini, selon le shéma de la longue traîne.
C’est cette conversation virale qui constitue le produit communicationnel recherché — et non la vidéo elle-même, qui n’en est, finalement, que la mèche « allumée ». 🙂
Une nouvelle vague de plateformes vidéo mobiles a vu le jour en 2007 et commence tranquillement à bâtir sa niche sur le Web. Prenez les derniers protocoles de compression vidéo, ajoutez-y une gamme de téléphones mobiles de pointe, une pincée d’interactivité puisée dans la blogosphère, la puissance de diffusion d’un Youtube, nappez le tout de créativité et… servez à chaud, sans laisser reposer.
Le 24 mars dernier, une conférence sur l’évolution et la monétisation de la vidéo mobile se tenait à New York, dans le cadre du MobileMonday local. Comme de raison, les tables rondes étaient diffusées en temps réel sur Internet à partir de simples téléphones portables. La qualité est minimale ― surtout le son ! ― mais il faut bien comprendre qu’on en est encore aux premiers balbutiements de cette technologie.
Cette semaine, la blogueuse et « webvidéaste » française Natacha Quester-Séméon ouvrait un canal sur Qik, une plateforme dédiée à la vidéophonie mobile en temps réel et lancée en novembre dernier. Robert Scoble, la star de la blogosphère yankee, avait mis cette nouvelle pratique à l’honneur lors du forum économique mondial de Davos de janvier dernier.
Le long travelling de Natacha sur les quais de la Seine, diffusé live en 3G, est relativement impressionnant, si l’on prend en considération l’extrême légèreté des moyens de captation et de diffusion mis en oeuvre, les conditions de tournage nocturne et la vitesse du véhicule en mouvement. Évidemment, il s’agit ici de simples tests, de R&D éditoriale, en quelque sorte. Je vous conseille donc de baisser le son avant de lancer cette vidéo :
Il est évident que les plateformes de vidéo mobile comme Qik et Flixwagon ont de l’avenir. À terme, elles permettront de créer une nouvelle couche de Web communication interactive extrêmement dynamique. Le killer feature de Qik, en effet, c’est la possibilité offerte aux webspectateurs de dialoguer avec les diffuseurs en temps réel.
Avec un peu de chance, en vous rendant sur la page d’accueil du site, vous vous trouverez face à une vidéo live en train d’être filmée. Au bas du cadre vidéo, cliquez sur le lien « chat » et tapez un court message à l’intention du cameraman. Une poignée de secondes plus tard, celui-ci pourra lire votre note sur l’écran LCD de son téléphone, y répondre lui-même ou la transmettre verbalement, le cas échéant, à la personne filmée.
Il s’agit là d’un paradigme tout nouveau et très séduisant, surtout qu’il est désormais trivial de diffuser les archives de ces flux live sur Youtube. Conséquence prévisible : il sera de plus en plus difficile, pour toute organisation économique, sociale ou politique, de contrôler la libre expression de populations de plus en plus agiles avec ces technologies révolutionnaires. À tout moment, un téléphone pourra surgir et, discrètement, diffuser un événement, un phrase incriminante, un commentaire déplacé ou une bavure en temps réel, sans qu’il soit matériellement ni temporellement possible de l’en empêcher.
Il me semble que la démocratie mondiale à tout à gagner de cette évolution. Au pied du mur, la transparence et l’imputabilité dont elle a besoin pour progresser seront peut-être les seules options restantes pour ceux dont le succès repose sur la crédibilité. À la moindre entourloupe, on devra assumer le risque de se retrouver instantanément sur Youtube les culottes baissées. Cette vision est encore très utopique, j’en conviens, et les réactions musclées seront à surveiller, mais c’est dans cette direction que le vent nous pousse à vitesse 3G.
Du 5 au 7 mai prochain, une conférence apparemment très spécialisée va avoir lieu à l’Université Concordia de Montréal. Il s’agit de la deuxième Conférence Pan-Américaine et Francophone sur l’ePortfolio (on dit parfois « cyberfolio« ) et, par voie de conséquence, sur l’identité numérique.
Au final, c’est à un véritable cours accéléré sur l’identité numérique et le eLearning que nous avons eu droit. La principale leçon à retenir, c’est que l’identité numérique n’a qu’un rapport très secondaire avec les questions techniques d’authentification et de protection des données personnelles qui en découlent. Le eLearning est lui-même bien plus que l’apprentissage à distance. En fait, sans le savoir, la plupart d’entre nous s’y adonnent (ne serait-ce qu’en effectuant des recherches dans Google) et construisent leur identité numérique à coup de textes, photos et vidéos.
Dans ce contexte, vous aurez vite compris que votre blogue est, le cas échéant, la pièce maîtresse de votre ePortfolio, comme l’affirme Mario Asselin en frontispice. Vous ne serez pas non plus étonné d’entendre Serge Ravet présenter la francisation des immigrants comme un processus pédagogique valorisant la culture d’origine afin de mieux intégrer celle du pays d’accueil. En fait, c’est tout le paradigme d’« apprendre à apprendre » qu’il nous faut mettre à jour au profit d’« apprendre à enseigner ». Vaste programme à l’aube d’un siècle ou l’humanité a le devoir de mûrir et de trouver son équilibre à Vitesse Grand V !
Réalisée en duo avec Laurent Maisonnave, cette entrevue a été publiée le 22 mars 2008 sur Intruders TV Canada, un blogue collaboratif qui a été fermé abruptement par Thierry Béziers en mars 2009.
Grosse fin de semaine, à VideoPresse ! Samedi, Laurent Maisonnave, mon associé et animateur principal de ce blogue, a pris dame Isabelle Houle pour épouse légitime dans une auberge de St-Alexis-des-Monts, en bordure d’un lac à l’eau claire. Près de 80 invités se pressaient dans la salle de cérémonie, dont plusieurs français ayant traversé l’Atlantique pour l’occasion ainsi que quelques amis britanno-colombiens d’Isabelle, qui a vécu plusieurs années à Vancouver. Malheureusement, d’autres membres de leurs familles éloignées ne pouvaient être présents et il a donc fallu trouver un moyen de leur faire partager l’heureux événement.
Grosse fin de semaine, à VideoPresse ! Samedi, Laurent Maisonnave, mon associé et animateur principal de ce blogue, a pris dame Isabelle Houle pour épouse légitime dans une auberge de St-Alexis-des-Monts, en bordure d’un lac à l’eau claire. Près de 80 invités se pressaient dans la salle de cérémonie, dont plusieurs français ayant traversé l’Atlantique pour l’occasion ainsi que quelques amis britanno-colombiens d’Isabelle, qui a vécu plusieurs années à Vancouver. Malheureusement, d’autres membres de leurs familles éloignées ne pouvaient être présents et il a donc fallu trouver un moyen de leur faire partager l’heureux événement.
Une webdiffusion en temps réel s’imposait aux artisans de VideoPresse, d’autant plus que l’idée d’un mariage diffusé en ligne n’est pas nouvelle. La grande première historique a eu lieu en 1999, pendant la Fête de l’Internet. Les artistes Fred Forest et Sophie Lavaud diffusaient leur mariage en vidéo sur Internet. Parmi les témoins, on retrouvait rien moins que Vinton Cerf, le « père du World Wide Web », et Jean-Michel Billaut, personnalité de premier plan de la netéconomie française.
Côté captation professionnelle, ce ne sont pas les offres de service qui manquent. Il suffit de taper « +mariage +vidéo québec montréal » dans « Big G. » pour s’en convaincre. Ceci dit, une captation de qualité ne constitue qu’une partie du cahier des charges, l’autre partie étant les moyens d’encodage en temps réel et de webdiffusion. Chez nous comme ailleurs, plusieurs entreprises spécialisées offrent ce service, mais il en coûte au bas mot quelques milliers de dollars, ce qui n’est pas à la portée de toutes les dots.
Heureusement, nous sommes à l’heure du Web 2.0, du contenu généré par les utilisateurs et des modèles d’affaires freemium. Plusieurs services de webdiffusion gratuits ont fait leur apparition sur la Toile, dont ustream et BlogTV (via Laurent).
Malgré le faux départ de Yahoo! Live, c’est vers cette plateforme fiable et extraordinairement simple à utiliser que nous nous sommes tournés. La raison? Je désirais utiliser deux caméras afin de me permettre de changer d’angle tout en gardant une image stable à l’écran. Or, si ustream permet bien de choisir la caméra à utiliser, mes sessions de test ont systématiquement « gelé » lorsque je changeais de caméra à la volée. Avec Yahoo! Live, aucun problème. On peut changer de caméra ou de source sonore en tout temps, sans mettre en péril la diffusion.
Last but not least, les webspectateurs peuvent également diffuser leur image vidéo en temps réel en bas de la fenêtre de clavardage. Cela signifie que la vidéoconférence interactive gratuite est arrivée en ville et cela démontre, une fois de plus, que les modèles d’affaires sont éphémères dans la bulle technologique d’Internet en constante évolution.
Au final, la webdiffusion du mariage d’Isabelle et Laurent s’est fort bien passé et a reçu très exactement 77 visiteurs. Des proches de Clermont-Ferrand, Montréal et Vancouver ont pu lâcher une petite larme d’émotion et adresser leurs voeux aux jeunes mariés en direct, sans se déplacer. Évidemment, rien ne vaut la présence physique, mais dans certains cas, la « téléprésence » vaut mieux que l’absence totale.
En ce qui concerne VideoPresse, il est évident que nous allons continuer à explorer les outils disponibles pour nous permettre d’offrir à nos clients des solutions de webdiffusion simples à mettre en œuvre, économiques, conviviales et de qualité. Je songe aussi à réaliser une série de screencasts pour Intruders Canada afin de partager mes impressions. Il se pourrait bien aussi, à l’instar de Thierry Bézier, que nous produisions un de ces jours une émission en direct, que ce soit pour VideoPresse ou pour Intruders Canada. Stay tuned!
D’ici là, tous mes vœux de bonheur aux jeunes mariés qui ont raccroché leurs claviers et souris pour quelques jours — et on les comprend bien : )
Depuis que nous avons lancé Intruders Canada l’an dernier, nous avons souvent allumé nos caméras à la SAT, la Société des arts technologiques — que ce soit au StartupCamp, à Yultour ou lors du dernier BarCamp Montréal. Ce laboratoire de la culture numérique s’impose de plus en plus comme l’un des haut lieu de réseautage, d’innovation et d’incubation technologique de la métropole québécoise.
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René Barsalo, directeur, recherche et stratégie de la SAT, est l’un des co-auteurs du rapport de veille de 2005 introduisant le concept de hub urbain, qui s’articule autour de deux observations fondamentales. 1) L’Internet à très large bande offre des possibilités de transport de l’image et du son permettant de donner un spectacle dans plusieurs lieux géographiquement éloignés à la fois. 2) Les lieux de rassemblement à vocation culturelle (opéra, théâtre, bibliothèque, cinéma…) témoignent de la fonction sociale de la culture, une richesse qui gagne à être partagée. Le fait qu’elle soit analogique ou numérique n’y change rien.
Lors de la conférence Espaces et services branchés d’Interfaces Montréal, la SAT évoquait récemment la conclusion imminente d’une entente de financement pour le projet Propulse[art]. Ce groupe de recherche dotera le hub urbain d’une boîte à outils logiciels sur mesure. À suivre dans la seconde partie de l’entrevue.
Voici la dernière vidéo du séminaire WebÉducation sur le Web 2.0. Frederic Brown, webmestre au Centre de services partagés du Québec, y présentait la très populaire technologie AJAX dont les effets d’interface fluide et intuitive enrichissent nombre d’applications Web 2.0.
Questions abordées :
Qu’est-ce qu’Ajax ?
Comment et avec quelle technologies Ajax fonctionne-t-il ?
Ajax, seul ou enchâssé dans un produit de plus haut niveau, constitue-il une opportunité pour les communicateurs gouvernementaux ?
Si oui, comment peut-on en tirer le meilleur parti ?
Trois mois après la conférence WebÉducation sur le Web 2.0 de décembre dernier, nous publions cette semaine les deux dernières présentations de la série. Pour commencer, voici celle qui nous aura donné le plus de fil à retordre, si je puis dire. Patrice Caron y démêle les mille et une possibilités offertes par les fils RSS.
Trois mois après la conférence WebÉducation sur le Web 2.0 de décembre dernier, nous publions cette semaine les deux dernières présentations de la série. Pour commencer, voici celle qui nous aura donné le plus de fil à retordre, si je puis dire. Patrice Caron y démêle les mille et une possibilités offertes par les fils RSS.
Ce jeu de mots facile n’est pas anodin : la présentation de Patrice comportait en effet plusieurs démonstrations en temps réel fort intéressantes, mais difficiles à restituer confortablement en vidéo. Finalement, nous avons pris le parti de les retirer de la séquence. Les 30 minutes restantes permettent cependant de faire le tour des tenants et aboutissants du format RSS et de son utilisation pour diffuser l’information gouvernementale, comme le démontre Patrice dans son agrégateur des fils RSS du domaine gouv.qc.ca.
VIDÉO PORTÉE DISPARUE
Pour votre commodité, vous pouvez parcourir les diapositives de la présentation ci-dessous ou bien télécharger la version PDF (220 Ko). Notons que les deux dernières diapositives contiennent une sélection de liens complémentaires pour celles et ceux qui voudront aller plus loin.
Doucement, mais surement, voici un nouvel épisode de la conférence WebÉducation qui s’est tenue en décembre dernier à Québec devant les webmestres gouvernementaux. À travers plusieurs exemples concrets, Christian et moi même avons étudié comment surfer sur la vague du Web 2.0. Nous avons nous-mêmes surfé sur l’actualité en faisant une analogie avec le débat très actuel sur les accommodements raisonnables.
N.B: Depuis notre présentation à WebÉducation le 13 décembre 2007, le blogue/site du député Henri-François Gautrin a été débranché. Soit, son webmestre était dans la salle et il a bien compris le message. Soit, il s’est rendu compte tout seul que son site n’allait pas dans le bon sens. Dernière hypothèse, le site est tout simplement dans les patates Heureusement, vous pouvez retrouver la trace de ce site grâce au cache de Google et voir l’évolution avec Internet Archive.
Après notre entrevue avec Philippe Le Roux consacrée aux médias, nous avons profité du passage à Montréal de Jeff Mignon, éditeur du triple blogue Media Café, pour obtenir son éclairage sur la question.
Jeff est en effet fondateur et CEO de 5W Mignon Media, une firme internationale de conseil média basée à New York et dont la liste de clients est assez impressionnante: Le New York Times, L’Associated Press, Agoravox, Le Monde, le groupe suisse Edipress et, au Canada, Transcontinental, Québécor, Sun Media, etc. Il est aussi l’un des inventeurs des premiers quotidiens pour enfants dans le monde publiés par le groupe Play Bac (2.5 millions de lecteurs en France).
Jeff confirme que les revenus traditionnels des médias sont sur une pente très glissante: les « pure plays » comme Google et MSN dominent désormais le marché de la pub locale aux États-Unis. Pour enrayer le fléau, les groupes de presse devront continuer à s’adapter aux environnements numériques et les journalistes devenir, eux aussi, un peu plus multimédia. Mais le problème majeur, d’après lui, c’est le manque d’entrepreneurs au sein de groupes de presse dirigés par des journalistes et des gestionnaires ayant le réflexe de défendre leur marque au lieu d’inventer des produits et des modèles d’affaires innovants.
Il est moins question des médias, cette fois, que de la nouvelle composante de base du média Internet qu’est devenue la Web vidéo. Environ 57 % des internautes nord-américains se sentent confortables à en visionner régulièrement, un chiffre très proportionnel à la pénétration de la large bande. Du coup, la vidéo devient un type de contenu parmi les autres. Il ne s’agit pas d’une fonctionnalité en tant que telle, comme le partage de fichiers ou la téléphonie IP.
Ceci étant dit, reste la fameuse question que la plupart des producteurs de contenu Internet se posent actuellement : « Comment intégrer ce format de contenu dans ma communication et dans l’expérience que j’offre à l’utilisateur ? » Voilà une question passionnante à laquelle j’essaie de répondre chaque jour. :-}
L’agence montréalaise VDL2 actualise chaque années ses « Tendances Internet », une analyse stratégique des évolutions en cours et de leurs enjeux majeurs. La nouvelle mouture publiée le 10 janvier dernier affirmait que « les médias ont atteint le point de non-retour face aux bouleversements provoqués par l’essor d’Internet ». Pour mieux comprendre ce qu’il y avait de neuf, nous sommes allés rencontrer Philippe Le Roux, président de VDL2 et principal auteur de ce rapport.
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Baisse des revenus publicitaires des quotidiens de 8,7 %, l’an dernier, aux États-Unis; diminution de 2 % de la tarte publicitaire des stations de radios et de télévision; hausse concomitante de la pub sur Internet de 15 à 30 % selon les pays; uniformisation des dépêches d’agences diffusées par la presse en général; soif d’originalité et de points de vue différents de la part des internautes… La table serait donc mise pour la grande et irréversible mutation des modèles d’affaires des médias traditionnels. À bon entendeur… Action !
Cette entrevue réalisée en duo avec Laurent Maisonnave a été publiée le 4 février 2008 sur Intruders TV Canada, un blogue collaboratif qui a été fermé abruptement par Thierry Béziers en mars 2009.