Retour à chaud sur la conférence de presse virtuelle d’iCRIQ.com

Après avoir diffusé à deux reprises, via Ustream et sur le site iCRIQ.com, la conférence de presse du Centre de recherche industrielle du Québec citée précédemment, j’ai pris quelques notes vidéo sur mon propre canal. J’y livre à chaud mon retour d’expérience que je résume et complète ici ce matin.

Après avoir diffusé à deux reprises, via Ustream et sur le site iCRIQ.com, la conférence de presse du Centre de recherche industrielle du Québec citée précédemment, j’ai pris quelques notes vidéo sur mon propre canal. J’y livre à chaud mon retour d’expérience que je résume et complète ici ce matin.

1 – Mission accomplie !

Il n’y a pas eu 2 000 webspectateurs à cette conférence de presse virtuelle, mais une bonne soixantaine de journalistes, industriels et partenaires du CRIQ, tous très heureux de pouvoir assister aux présentations en direct sans s’être déplacés. Cela représentait tout de même trois fois plus de personnes en ligne que dans la salle !

Le clavardage a marché très fort et Patrice-Guy Martin, rédacteur en chef de Direction informatique, nous a honoré d’une présence très active, posant à lui tout seul une bonne douzaine de questions fort précises, comme s’il avait été dans la salle ou presque. De même, son collègue Éric Cloutier (Gestion Logistique) s’est déclaré à la fin très favorablement impressionné par cette conférence de presse virtuelle. J’ai bien hâte d’en lire plus !

Mise à jour: voici l’article publié par Direction Informatique le 30 mars 2009

2 – Peut encore mieux faire et le fera !

On apprend de ses erreurs. Celle que j’ai commise hier, c’est de ne pas me faire assister pour la gestion en temps réel des enregistrements à archiver en ligne. Ne maîtrisant pas le déroulement de la conférence, j’ai été incapable d’arrêter et de démarrer les enregistrements lors des changements d’orateur sans abandonner ma caméra. Du coup, j’ai dû passer une heure, après la conférence, à rejouer la cassette sur ma caméra afin d’en archiver les séquences correctement.

La prochaine fois, je proposerai à mon client de me « prêter » un collaborateur supplémentaire à cette fin, j’engagerai moi-même un collaborateur ou bien je prévoirai d’office le temps nécessaire à l’encodage des séquences après la conférence. Si un délai de deux heures est acceptable, la seconde solution m’apparait d’ailleurs comme la meilleure et la moins risquée.

3 – La conférence de presse en ligne : une voie d’avenir

De nos jours, le temps de chacun est compté et les professionnels des relations publiques ne me démentiront pas si j’affirme qu’il est de plus en plus difficile d’attirer un nombre substantiel de journalistes à ce genre d’événement. La webdiffusion associée au clavardage (voire au retour vidéo par webcam) est un puissant outil pour contourner ce problème.

  1. N’ayant pas nécessairement à se déplacer, les journalistes auront quand même accès à de l’information de première main et le loisir de poser autant de questions qu’ils le désirent.
  2. L’archivage leur permettra d’y retourner le lendemain ou la semaine suivante. Des blogueurs pourront utiliser ces sources vidéo afin de bâtir leurs propres analyses. La possibilité d’intégrer gratuitement ces séquences sources aux blogues et sites médias favorisera, de plus, une meilleure information des «  citoyinternautes »; au-delà des comptes-rendus et analyse des uns et des autres, ils auront la possibilité de se faire leur propre opinion en remontant à la source.

4 – À quand une plateforme québécoise encore meilleure que Ustream ?

Ustream n’est pas une vache sacrée. C’est un outil permettant de réaliser des objets de communication interactive modernes et efficaces à des coups dérisoires.

Cet outil a cependant des défauts, les principaux étant l’unilinguisme anglais et le fait qu’il s’agisse d’un service américain. Ses performances qualitatives sont également limitées et son modèle d’affaires basé sur l’incrustation de bandeaux publicitaires optionnels au bas de la vidéo peut s’avérer irritant. Cependant :

  1. Who cares? Le problème du monolinguisme anglais de cette plateforme n’est pas rédhibitoire en soi puisque vous pouvez l’intégrer de façon transparente dans votre propre environnement. C’est ce que le CRIQ a fait en communiquant l’adresse de son propre site plutôt que celle de son canal Ustream.
  2. Les performances ont beau être limitées, elles apparaitront très suffisantes à de nombreuses PME et autres sociétés d’État plus soucieuses de servir les citoyens que de dilapider leurs impôts.
  3. Idem pour la publicité : ce n’est pas trop gênant, surtout si cela vous évite de payer de gros frais de gestion applicative et de bande passante.
  4. Les entreprises québécoises ne se gênent pas pour exporter leurs produits offrant une meilleur rapport qualité/prix que ceux fabriqués à l’étranger. De la même manière, qui, sérieusement, au Québec, s’empêche d’utiliser un produit étranger parfaitement adapté à ses besoins ?

À mon sens, c’est actuellement le cas d’une plateforme de webdiffusion participative comme Ustream, qui n’a pas d’équivalent au Québec, ni même au Canada.

Pour répondre à une critique anonyme formulée dans la session de clavardage d’hier matin, je dirais qu’au lieu de critiquer ceux qui utilisent ce service afin d’atteindre légitimement leurs objectifs d’affaires, on ferait mieux de mobiliser nos énergies afin d’offrir une solution aussi bonne, voire meilleure, made in Québec.  Cela me ferait plaisir de l’utiliser au profit des entreprises me demandant de les aider à rendre leur communication en ligne plus efficace et innovante. J’espère qu’il en sera question lors de la conférence sur les nouveaux modèles d’affaires qui figure au programme de Montréal Web Vidéo 2009, le mois prochain :-}

5 – Les organisations sont ou seront bientôt prêtes

Enfin, je suis très heureux d’avoir travaillé avec la sympathique équipe d’iCRIQ.com, qui a démontrée hier une ouverture exceptionnelle aux nouvelles façons de communiquer en ligne avec ses communautés cibles. C’est remarquable et significatif de la part d’une organisation gouvernementale, celles-ci ayant généralement tendance à être conservatrices à ce chapitre jusqu’à ce que les processus soient parfaitement établis et contrôlés.

Il est vrai qu’iCRIQ.com est une cellule dynamique et que l’innovation figure au cœur de la mission. Souhaitons que cette expérience montre la voie à de nombreuses organisations publiques et privées. Je remercie notamment Sylvie Filion, directrice de l’équipe iCRIQ, Ann Miller, qui a magistralement tenu le fort du clavardage, et Christiane Dupont, conseillère en communication du CRIQ, qui a été ma première interlocutrice dans ce dossier et qui s’est montrée, elle aussi, très réceptive à ces concepts innovants.

L'équipe d'iCRIQ.com
L’équipe d’iCRIQ.com

Les relations presse 2.0 vues par Geoffroi Garon

Geoffroi Garon a rejoint les rangs de K3 Media il y a quelques mois pour s’y occuper du développement d’affaires. Figure bien connue de la blogosphèrere montréalaise, c’est lui qui nous avait mis en contact avec Thierry Bézier, l’été dernier, et qui est donc indirectement responsable du lancement d’Intruders Canada. Nous l’avons de nouveau croisé au Webcom | 2007 où il tenait le kiosque de K3 Media, partenaire de l’événement, et en avons profité pour l’entretenir d’un projet qui lui est cher: la salle de presse virtuelle à l’ère du Web 2.0.

Comme il l’explique fort bien, le métier de relationniste de presse est en train de changer, comme la plupart des métiers liés aux médias et à la communication. Les conférences de presse classiques font de moins en moins recette et les attachés de presse doivent recourir à d’autres stratégies pour assurer leur mission, qui consiste ultimement à acheminer le message de leurs clients jusqu’à leurs publics cibles.

Comment y arriver ?

  • Tout d’abord en facilitant la vie des journalistes à qui l’on doit maintenant proposer, outre les textes habituels, des enregistrements vidéos des conférences de presse, des entrevues audio et vidéo ainsi que des photos pertinentes. Le tout en haute définition, si possible, afin de pouvoir être « clippé » dans les médias traditionnels, tout comme les communiqués d’autrefois.
  • Ensuite, en ne négligeant pas l’apport des blogueurs spécialisés qui, de plus en plus, constituent un canal de communication corporative privilégié dans l’univers complexe des nouveaux médias.
  • Enfin, en en profitant pour s’adresser directement aux publics ciblés par l’entremise des sites Web d’entreprise, bien sûr, mais aussi et surtout via les aggrégateurs de médias en ligne (YouTube, DailyMotion, Espace Canoë…) et les réseaux sociaux (Facebook, Digg…).

Production vidéo

Dans la « salle de presse virtuelle » proposée par K3 Media, les journalistes ont notamment accès à des vidéos haute définition, lesquelles peuvent également être diffusées sur le site Web de leurs clients, mais aussi et surtout sur les médias sociaux (partage de vidéos, « digglikes », etc.). Les blogueurs sont en mesure de les republier en y ajoutant leurs analyses, accentuant ainsi le caractère viral de l’info.

Cela faisait un bail que l’idée était dans l’air. Je l’avais moi-même consignée par écrit dans le premier projet d’affaires de VidéoPresse, rédigé en février 2006, lorsque Nelson Dumais et moi-même réalisions nos premiers podcasts vidéo. « Si la tendance se maintient », comme dit Bernard Derome, c’est en 2008 que l’on verra naitre une abondante communication multimédia générée par les entreprises, aux faibles coûts que permettent les technologies numériques d’aujourd’hui.

Pour réaliser ces vidéo et en optimiser la diffusion, ces organisation auront le choix entre la réalisation à l’interne, ce qui sera possible si le matériel et le savoir-faire nécessaire y sont acquis, ou bien la sous-traitance auprès de concepteurs-réalisateurs spécialisés. Dois-je vous faire un dessin ? 😛

Cette entrevue réalisée en duo avec Laurent Maisonnave a été publiée le 17 décembre 2007 sur Intruders TV Canada, un blogue collaboratif qui a été fermé abruptement par Thierry Béziers en mars 2009.

Les relations publiques à l'ère du développement durable

Photo du colloqueÀ l’heure où l’ONU s’inquiétait pour la santé des océans, quatre associations de communicateurs et professionnels québécois en relations publiques signaient, hier, une déclaration solennelle en faveur du développement durable. La cérémonie de signature a eu lieu à la clôture du colloque Développement durable et communications organisé par la Chaire de relations publiques de l’UQÀM. En voici le texte, la bande son et le clip vidéo.

Cette déclaration s’inscrit évidemment dans le sillage de la Loi sur le développement durable adoptée par l’Assemblée nationale du Québec en avril dernier. Elle a été signée par Mme Francine La Haye, présidente de l’Alliance des cabinets de relations publiques du Québec (ACRPQ), M. Bernard Poulin, président de l’Association des communicateurs municipaux du Québec (ACMQ), Mme France Poulain, présidente de l’Association internationale des professionnels en communication (Chapitre de Montréal) et Mme Nicole Beaulieu, présidente de la Société québécoise des professionnels en relations publiques (SQPRP).

La lecture de la Déclaration par Mme Solange Tremblay est également disponible sous forme audio, dans ce fichier MP3 de 2,5 Mo. En voici la transcription :

Déclaration des communicateurs et des professionnels en relations publiques du Québec à l’égard du développement durable


Dans la foulée des travaux des Nations-Unies en 2002, à Johannesburg, dans le cadre du Sommet Mondial sur le Développement Durable, les communicateurs et les professionnels en relations publiques du Québec prennent l’engagement de contribuer à la promotion et au respect du développement durable dans les sphères relevant de leurs responsabilités et de leurs activités au sein de la société québécoise.

Ce faisant, ils font leur la définition du développement durable proposée par le Rapport Brundtland en 1987 : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »

Les communicateurs et professionnels en relations publiques du Québec s’engagent :

  • à prôner une vision fondée sur le respect des personnes, des systèmes vivants et de l’environnement qui favorise une économie respectueuse des impacts de ses activités , une société juste et un environnement sain pour les générations actuelles et à venir, dans une perspective d’amélioration de la vie des personnes et de préservation des ressources.
  • à apporter leur contribution professionnelle à la sensibilisation des différentes collectivités, organisations et entreprises de la société québécoise envers des pratiques respectueuses des principes du développement durable.
  • à stimuler l’acquisition et le partage des savoirs et des savoir-faire sur l’aspect communicationnel du développement durable.
  • à mettre en évidence les enjeux reliés au développement durable et à encourager le dialogue avec les groupes citoyens et les différentes parties prenantes des organisations et des entreprises.
  • à ne négliger aucun effort de communication pour favoriser la concertation, la collaboration et l’imputabilité des décideurs face à ces questions.
  • à favoriser l’essor du développement durable dans les différents réseaux où ils interviennent.

En prenant cet engagement, les communicateurs et professionnels en relations publiques du Québec entendent rendre hommage aux nombreuses personnes et aux nombreux groupes qui ont tracé la voie du développement durable au Québec et, avec eux, ils souhaitent participer activement au renforcement des trois fondements interdépendants du développement durable : le développement économique, le développement social et la protection de l’environnement, dans la poursuite de l’oeuvre du pionnier du développement durable du Québec, M. Pierre Dansereau.

Signé à Montréal, le 4 octobre 2006, par l’Alliance des cabinets de relations publiques du Québec, l’Association des communicateurs municipaux du Québec, l’Association internationale des professionnels en communication – Chapitre Montréal et la Société québécoise des professionnels en relations publiques.

*

» Voir aussi le reportage photo du colloque.


Ce billet a été publiée le 15 octobre 2006 sur economielogique.com et transféré ici le 15 mars 2009, en prévision de la fermeture prochaine de mon ancien site corporatif.