La harpe à nuage, c’est cet instrument de musique étrange installé à un carrefour du centre-ville de Pittsburgh qui génère des sons mélodiques à partir de la lecture du ciel, de ses perturbations et de ses masses nuageuses. On peut l’écouter en temps réel sur Internet. Un bulletin météomélodique, en quelque sorte.
Le principe est simple. Comme un lecteur de CD Audio, la harpe à nuage est dotée d’un faisceau laser. Braqué sur le ciel, celui-ci se heurte aux éléments liquides et gazeux en suspension dans l’air qui renvoient à l’ordinateur central un « message » numérique. Ce message est traduit en sonorités acoustiques par un logiciel spécial. La trame sonore pénétrante qui en résulte est disponible sur le net au format Windows Media ou Real Media. Détail intéressant : ce projet a été conçu par le laboratoire NXI GESTATIO, un centre de recherche en design montréalais, et sa « structure architectonique » a été assemblée chez nous.
Notons pour conclure que le concert céleste a été interrompu, les 1er et 2 mai dernier, à cause de l’intrusion du virus Sasser dans l’ordinateur central. Comme les virus sont à peu près aussi peu contrôlables que la pluie et le beau temps, ce silence forcé fait un peu partie de la musique, lui aussi!
La première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est le Silophone toujours en fonction dans notre cher vieux port de Montréal.