Avant d’en croire mes yeux, j’ai dû relire quatre fois la quatrième phrase du quatrième paragraphe de cet article du Devoir traitant, ce matin, du projet de loi fédéral modifiant la Loi sur le droit d’auteur : « L’échange de fichiers sans permission, ce qu’on appelle le pear-to-pear, sera rendu illégal », y déclare la ministre de la culture.
Mais de quelle culture parle-t-on? Celle des grosses légumes ou des arbres fruitiers? Le journaliste Stéphane Baillargeon prend-il les internautes pour des poires un peu dures de la feuille qui s’échangent du vent entre les branches de réseaux poire-à-poire? Vérification faite, il n’est pas le seul puisque Google recense 12 800 pages en français contenant l’expression « pear-to-pear« . Si j’étais un adepte des ordinateurs Apple, j’appellerais cela un nain pair 🙂
La traduction officielle de l’anglais peer-to-peer (poste-à-poste) n’est guère plus satisfaisante, il faut bien le dire, puisqu’elle évacue une notion fondamentale de ce concept technologique, qui est la parité. Nous en reparlerons.