Hebe de Bonafini, présidente de la Ligne majoritaire du mouvement argentin de la Place de Mai (les mères des enfants assassinées par la dictature), a reçu le Prix Education et paix, de l’UNESCO, en 1999. Début juin, cette femme courageuse et qui ne mâche pas ses mots participait à une conférence contre le terrorisme (américain, entre autres) à La Havane. Le chercheur français Salim Lamrani, spécialiste des relations américano-cubaines, l’y a rencontrée.
Au fil de cette entrevue, Mme de Bonafini dénonce crûment la propagande anti-cubaine et les atteintes aux droits humains perpétrées, un peu partout dans le monde, par les élites américaines et leurs alliés européens. Son regard sur le monde est assez différent que celui que colportent habituellement les médias occidentaux. Il n’en est pas moins fort troublant.