Dure semaine! La chicane a encore « pogné », hier, chez Embruns. C’est le quartier-maître de première classe Philippe qui a mis le feu aux poudres avec ce billet polémique sur the débat subliminal faisant actuellement rage dans l’archipel des blogues canado-franchouillards : le « Web 2.0 » est-il ou n’est-il pas ?
La réponse pincée de l’ami vache eût le mérite d’être claire, didactique et loyale, car placée en contexte, dans le fil de la discussion. Celle de l’ami zen eût celui d’être aimable et légère, même si les personnes sensibles ont remarqué qu’il ne gratifiait Philippe d’aucun mot doux ni d’aucun lien. C’est soit maladroit, soit perfide, certes, mais personne (pas même le pas très humble®) n’est parfait. Dans le doute, on opte pour le premier choix.
Ce qui se pardonne moins, en revanche, c’est la réponse fidèle à Soi-Même de son ami, le Capitaine de gendarmerie : cinglante, acide, ulcérée, remplie de mots durs, plus destinée à démolir la sensibilité et la réputation de l’adversaire qu’à contrer ses arguments. Non pas que le vieux pirate en manquât, mais simplement parce que c’est son style, sa culture, sa marque de commerce. Vise la tête, puis appelle l’ambulance. Si la police t’emmerde, canarde-là aussi : c’est autorisé par le Second Amendement.
Bien entendu, Maître G. sur son blogue perché ne pouvait prendre le risque de déchoir ni de gaspiller son fromage en publiant son commentaire en contexte, sous le billet de Philippe. Il fallait qu’il le fasse chez lui, bien au chaud sur ses terres, là où une basse cour de gaulois gavés de poison magique résiste encore et toujours à l’envahisseur, l’autre, l’étrange, le différent. Il fallait bien qu’il monétise son blasphème quotidien en trafic sonnant et ricanant. De plus, il n’y a que chez lui qu’il peut se permettre de caviarder de mauvaise humeur ceux qui lui échauffent le ciboulot.
Je suis méchant ? Grrrr, oui, peut-être, mais je me plais à croire que je combats le mal par le mal. Alors voilà. En quelques heures, je suis passé du statut de bisounours casque bleu à celui de pyromane perfide. Confronté au miroir de ses actes, Laurent n’a plus d’humour ni de superbe. Il se dérobe, découvre son flanc droit, il tente une esquive, puis, enfin, conscient d’avoir réveillé une meute de loups de mer de la Baie d’Hudson, il se fend d’une parade à peu près acceptable qu’il ne peut, cependant, s’empêcher de gâcher par quelques traits de mépris. Conclusion : Môssieur n’aime pas qu’on lui fasse des procès d’intention, mais Môssieur ne se gêne pourtant pas pour distribuer les condamnations fermes.
Bah, me direz-vous. Encore une querelle sans importance. Encore un pamphlet sans autre valeur que celle de distraire la galerie aux dépends de l’envahisseur, l’autre, l’étrange, le différent. Tu ne penses pas comme moi, donc tu es au pire un con, au mieux un couillon que j’aime bien. Ma croyance nourrie d’un doctorat de ceci et de 15 ans de cela indique que tu te fourres le pied dans l’oeil jusqu’aux couilles. Cela me donne donc le droit de gloser à gogo sur ton insignifiance jusqu’à la nuit des temps. Ici, je suis chez moi, c’est mon blogue, ma république, mon état de droit(e). Dégage, cloporte, retourne chez les raëliens d’où tu viens ou bien j’extirpe le caviard du ventre de ta mère, quantité négligeable que je n’ai jamais lue !
Bon, d’accord. J’exagère. Je dérape. Je dépasse les bornes. Je me fais des ennemis. Tout ceci est vrai mais reconnaissez que je suis honnête car je ne prétends pas le contraire.
- Merci à Tassili, qui m’a presque fourni une bonne occasion de me taire 🙂
- Merci à Michel qui n’est jamais à cours de savoir, de franchise et d’une sainte énergie à renverser les montagnes de mépris.
- Merci à Marie, à qui j’ai noté que je dois une bière.
- Merci à Martine, qui m’a fait encore une fois fait pisser de rire.
- Merci au pas-très-humble® qui, je l’espère, finira par en rigoler.
- Merci à ma mère, sans qui bla,bla,bla.
- Merci à tous les Français ayant le génie assez bien placé pour être ni vache ni veau.
- Merci aux Québécois qui consentent toujours à leur accorder le droit d’asile, même dans les cas « limites insultants« .
- Merci à Philippe, sans qui je n’aurais jamais connu Embruns ni reçu autant d’encouragements à me remettre en question.
- Merci à Laurent, si charmant en privé, nom d’une pipe! loin des caméras et du public.
Enfin, merci de votre visite (cling !) et de vos commentaires (bong !). Nous revenons maintenant à notre programmation régulière. The blog show must go on!