Prise 2 pour le vidéoblogue de José Navas/Compagnie Flak

Après une rapide tournée en Allemagne avec la Compagnie Flak, José Navas, danseur et chorégraphe québécois d’origine vénézuélienne, était de retour cette semaine à Montréal. En compagnie de Laurence Wegscheider, responsable du marketing et des communications, nous avons fait le point sur le travail restant à faire avant de mettre à l’eau le prochain véhicule du chorégraphe sur Flak.org.

Après une rapide tournée en Allemagne avec la Compagnie Flak, José Navas, danseur  et chorégraphe québécois d’origine vénézuélienne, était de retour cette semaine à Montréal.

En compagnie de Laurence Wegscheider, responsable du marketing et des communications, nous avons fait le point sur le travail restant à faire avant de mettre à l’eau le prochain véhicule du chorégraphe sur Flak.org.  Comme je le mentionnais récemment, fini le Flash ! Il s’agira d’un vidéoblogue relax à saveur intimiste, artistique, conviviale et didactique.

Voici donc la seconde capsule vidéo qui traite cette fois de méditation en mouvement. La danse offre en effet une expérience à la fois physique et sensible proche du Tai chi chuan , du Qi Gong, du shintaïdo et de plusieurs autres pratiques spirituelles orientales. C’est donc à un mariage du corps et de l’esprit que José nous convie dans ses trois dernières pièces, Portable Dances, Anatomies et « S », tout simplement.

Retour à chaud sur la conférence de presse virtuelle d’iCRIQ.com

Après avoir diffusé à deux reprises, via Ustream et sur le site iCRIQ.com, la conférence de presse du Centre de recherche industrielle du Québec citée précédemment, j’ai pris quelques notes vidéo sur mon propre canal. J’y livre à chaud mon retour d’expérience que je résume et complète ici ce matin.

Après avoir diffusé à deux reprises, via Ustream et sur le site iCRIQ.com, la conférence de presse du Centre de recherche industrielle du Québec citée précédemment, j’ai pris quelques notes vidéo sur mon propre canal. J’y livre à chaud mon retour d’expérience que je résume et complète ici ce matin.

1 – Mission accomplie !

Il n’y a pas eu 2 000 webspectateurs à cette conférence de presse virtuelle, mais une bonne soixantaine de journalistes, industriels et partenaires du CRIQ, tous très heureux de pouvoir assister aux présentations en direct sans s’être déplacés. Cela représentait tout de même trois fois plus de personnes en ligne que dans la salle !

Le clavardage a marché très fort et Patrice-Guy Martin, rédacteur en chef de Direction informatique, nous a honoré d’une présence très active, posant à lui tout seul une bonne douzaine de questions fort précises, comme s’il avait été dans la salle ou presque. De même, son collègue Éric Cloutier (Gestion Logistique) s’est déclaré à la fin très favorablement impressionné par cette conférence de presse virtuelle. J’ai bien hâte d’en lire plus !

Mise à jour: voici l’article publié par Direction Informatique le 30 mars 2009

2 – Peut encore mieux faire et le fera !

On apprend de ses erreurs. Celle que j’ai commise hier, c’est de ne pas me faire assister pour la gestion en temps réel des enregistrements à archiver en ligne. Ne maîtrisant pas le déroulement de la conférence, j’ai été incapable d’arrêter et de démarrer les enregistrements lors des changements d’orateur sans abandonner ma caméra. Du coup, j’ai dû passer une heure, après la conférence, à rejouer la cassette sur ma caméra afin d’en archiver les séquences correctement.

La prochaine fois, je proposerai à mon client de me « prêter » un collaborateur supplémentaire à cette fin, j’engagerai moi-même un collaborateur ou bien je prévoirai d’office le temps nécessaire à l’encodage des séquences après la conférence. Si un délai de deux heures est acceptable, la seconde solution m’apparait d’ailleurs comme la meilleure et la moins risquée.

3 – La conférence de presse en ligne : une voie d’avenir

De nos jours, le temps de chacun est compté et les professionnels des relations publiques ne me démentiront pas si j’affirme qu’il est de plus en plus difficile d’attirer un nombre substantiel de journalistes à ce genre d’événement. La webdiffusion associée au clavardage (voire au retour vidéo par webcam) est un puissant outil pour contourner ce problème.

  1. N’ayant pas nécessairement à se déplacer, les journalistes auront quand même accès à de l’information de première main et le loisir de poser autant de questions qu’ils le désirent.
  2. L’archivage leur permettra d’y retourner le lendemain ou la semaine suivante. Des blogueurs pourront utiliser ces sources vidéo afin de bâtir leurs propres analyses. La possibilité d’intégrer gratuitement ces séquences sources aux blogues et sites médias favorisera, de plus, une meilleure information des «  citoyinternautes »; au-delà des comptes-rendus et analyse des uns et des autres, ils auront la possibilité de se faire leur propre opinion en remontant à la source.

4 – À quand une plateforme québécoise encore meilleure que Ustream ?

Ustream n’est pas une vache sacrée. C’est un outil permettant de réaliser des objets de communication interactive modernes et efficaces à des coups dérisoires.

Cet outil a cependant des défauts, les principaux étant l’unilinguisme anglais et le fait qu’il s’agisse d’un service américain. Ses performances qualitatives sont également limitées et son modèle d’affaires basé sur l’incrustation de bandeaux publicitaires optionnels au bas de la vidéo peut s’avérer irritant. Cependant :

  1. Who cares? Le problème du monolinguisme anglais de cette plateforme n’est pas rédhibitoire en soi puisque vous pouvez l’intégrer de façon transparente dans votre propre environnement. C’est ce que le CRIQ a fait en communiquant l’adresse de son propre site plutôt que celle de son canal Ustream.
  2. Les performances ont beau être limitées, elles apparaitront très suffisantes à de nombreuses PME et autres sociétés d’État plus soucieuses de servir les citoyens que de dilapider leurs impôts.
  3. Idem pour la publicité : ce n’est pas trop gênant, surtout si cela vous évite de payer de gros frais de gestion applicative et de bande passante.
  4. Les entreprises québécoises ne se gênent pas pour exporter leurs produits offrant une meilleur rapport qualité/prix que ceux fabriqués à l’étranger. De la même manière, qui, sérieusement, au Québec, s’empêche d’utiliser un produit étranger parfaitement adapté à ses besoins ?

À mon sens, c’est actuellement le cas d’une plateforme de webdiffusion participative comme Ustream, qui n’a pas d’équivalent au Québec, ni même au Canada.

Pour répondre à une critique anonyme formulée dans la session de clavardage d’hier matin, je dirais qu’au lieu de critiquer ceux qui utilisent ce service afin d’atteindre légitimement leurs objectifs d’affaires, on ferait mieux de mobiliser nos énergies afin d’offrir une solution aussi bonne, voire meilleure, made in Québec.  Cela me ferait plaisir de l’utiliser au profit des entreprises me demandant de les aider à rendre leur communication en ligne plus efficace et innovante. J’espère qu’il en sera question lors de la conférence sur les nouveaux modèles d’affaires qui figure au programme de Montréal Web Vidéo 2009, le mois prochain :-}

5 – Les organisations sont ou seront bientôt prêtes

Enfin, je suis très heureux d’avoir travaillé avec la sympathique équipe d’iCRIQ.com, qui a démontrée hier une ouverture exceptionnelle aux nouvelles façons de communiquer en ligne avec ses communautés cibles. C’est remarquable et significatif de la part d’une organisation gouvernementale, celles-ci ayant généralement tendance à être conservatrices à ce chapitre jusqu’à ce que les processus soient parfaitement établis et contrôlés.

Il est vrai qu’iCRIQ.com est une cellule dynamique et que l’innovation figure au cœur de la mission. Souhaitons que cette expérience montre la voie à de nombreuses organisations publiques et privées. Je remercie notamment Sylvie Filion, directrice de l’équipe iCRIQ, Ann Miller, qui a magistralement tenu le fort du clavardage, et Christiane Dupont, conseillère en communication du CRIQ, qui a été ma première interlocutrice dans ce dossier et qui s’est montrée, elle aussi, très réceptive à ces concepts innovants.

L'équipe d'iCRIQ.com
L’équipe d’iCRIQ.com

Le chorégraphe José Navas se lance dans la communication Web Vidéo

Je suis extrêmement heureux de vous présenter, ce soir, la première capsule vidéo que j’ai réalisée pour la troupe de danse contemporaine montréalaise José Navas/Compagnie Flak. Elle a été tournée il y a quelques jours au Studio Flak, approuvée ce matin et mise en ligne ce soir, sur Facebook et Youtube, alors que José et les quatre excellents danseurs qui l’accompagnent sur scène s’envolaient pour l’Allemagne où ils vont présenter une nouvelle version de la pièce Anatomies.

Cette entrevue en anglais s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de communication Internet ambitieuse qui ne fait que commencer et qui risque de faire autant de musique que de bruit. Je brûle de vous en dire plus, mais en bon professionnel, je devrais rester discret pendant une dizaine de jours encore, jusqu’à ce que j’ai livré le nouveau site Web de la Compagnie.

Malheureusement, j’en suis incapable. Voici donc trois petits indices qui m’aideront à patienter :

  1. Comme il se doit quand l’on a autant de talent, de fans à choyer et d’images à offrir, il s’agira d’un vidéoblogue.
  2. Lequel sera propulsé par WordPress, le CMS léger le plus performant qui soit.
  3. De la technologie Flash qui rend le site actuel opaque aux moteurs de recherche, il ne restera qu’un lecteur vidéo.

Ma webdiffusion de Michelle Blanc sur l’avenir des médias au Third Tuesday Montréal

J’ai eu beaucoup de plaisir, mardi soir, à capter la conférence de Michelle Blanc sur l’avenir des médias (qui débute vers 6′ 30″) organisée par Michelle Sullivan et sa dizaine de complices du 3e Mardi | Third Tuesday Montréal ! D’abord, les choses se sont assez bien passées au plan technique et nous avons ainsi permis à une cinquantaine d’internautes québécois, canadiens, européens (et même brésilienne!) d’assister à l’événement en direct. Ensuite, l’intégralité de ces deux heures d’échanges retentissants est maintenant disponible pour tout le monde ― internautes, blogueurs, chercheurs et journalistes confondus ― et librement diffusable sous licence Creative Commons BY-SA.

<!– Téléchargez le podcast audio (MP3, 22 Mo).–>

J’ai eu beaucoup de plaisir, mardi soir, à capter la conférence de Michelle Blanc sur l’avenir des médias (qui débute vers 6′ 30″) organisée par Michelle Sullivan et sa dizaine de complices du 3e Mardi | Third Tuesday Montréal ! D’abord, les choses se sont assez bien passées au plan technique et nous avons ainsi permis à une cinquantaine d’internautes québécois, canadiens, européens (et même brésilienne!) d’assister à l’événement en direct. Ensuite, l’intégralité de ces deux heures d’échanges retentissants est maintenant disponible pour tout le monde ― internautes, blogueurs, chercheurs et journalistes confondus ― et librement diffusable sous licence Creative Commons BY-SA.

Mise à jour : vous pouvez également voir la période de questions au bas du billet récapitulatif de Michelle.

3e Mardi | Third TuesdayMais le meilleur, de mon point de vue, c’est le fond du discours et la vision de Michelle que je partage EN-TIÈ-REMENT depuis plus de dix ans. Nous sommes maintenant au cœur d’une révolution médiatique dont on perçoit de plus en plus les effets et je m’étonne que si peu de chemin ait été parcouru, pendant cette décennie, par les patrons et artisans de la presse.

Songeons que la pertinence d’ajouter des hyperliens dans les articles, menant à des sources externes plus riches, plus précises ou plus spécialisées, commence à peine à s’imposer dans les médias en ligne… alors qu’elle est à l’origine même du succès et de la fabuleuse richesse du World Wide Web ! Songeons que, l’an dernier encore, le groupe de presse Gesca, pressurant de plus en plus ses journalistes, n’a pas été capable de les associer intelligemment à son nécessaire virage multimédia (1). Et que dire de l’empire Québécor !

Cette grande crise de la presse à laquelle nous allons assister au cours des mois et des années à venir était déjà inscrite, il y a dix ans, dans trois réalités incontournables :

  1. L’émergence de technologies de l’information (informatique) et des communications (réseautique) extrêmement disruptives, ouvrant de vastes horizons et bouleversant à terme les processus et les modèles d’affaires.
  2. Les qualités fondamentales d’Internet: capacités de stockage et de traitement infinies, asynchronisme et ubiquité.
  3. La nature intrinsèque de notre soif d’information, qui est elle-même immatérielle et cognitive. Comme l’illustre si bien Michelle, ce besoin n’a rien à voir avec tel ou tel médium, qu’il s’agisse du papier, des ondes de radiotélévision ou des circuits de données des réseaux Internet.

La nécessité d’entretenir des équipes de journalistes compétents ayant pour mission de fouiller, vérifier, ordonner et présenter au public une vision cohérente et fiable des activités du monde a été, est et sera toujours d’actualité. Il importe cependant que ceux-ci accélèrent le pas avant que leur économie s’effondre; qu’ils s’ouvrent à une utilisation plus hardie des nouvelles technologies et des nouvelles plateformes numériques; qu’ils apprennent à utiliser les flux d’information en ligne provenant des citoyens et des entreprises comme leurs équivalents analogiques, sans se départir de leur rigueur déontologique, mais sans non plus les disqualifier sous des prétextes fallacieux.

J’espère que la personnalité extraordinaire de Michelle Blanc, la charge iconoclaste de son discours et l’acuité de sa vision contribueront à réveiller nos dinosaures médiatiques en voie de disparition.

Très honnêtement, j’espère bien participer d’une façon ou d’une autre à l’avènement de ce nouvel écosystème de l’information pour lequel je me prépare et que je défriche, médium après multimédium :} depuis plus de 12 ans.

Autres informations en open source sur le sujet :

  1. En anglais :
  2. En français :
  3. En vidéo :
  4. Et enfin, la citrouille sur le sundae :-}

Sexe, mensonge, fausse pub et Web vidéo

Hier matin, sur le blogue de Yannick Manuri, j’ai découvert une fausse publicité virale pour la bière Guiness diffusée sur YouTube. La célèbre boisson y est associée à l’habile suggestion d’une relation sexuelle entre une femme et quelques hommes. La compagnie exploitant la marque a évidemment réagi en désapprouvant formellement cette parodie. Youtube n’a pas encore retiré le clip et cela ne m’étonne pas, puisque je le trouve moi-même intéressant à plus d’un titre.

Hier matin, sur le blogue de Yannick Manuri, j’ai découvert une fausse publicité virale pour la bière Guiness diffusée sur YouTube. La célèbre boisson y est associée à l’habile suggestion d’une relation sexuelle entre une femme et quelques hommes. La compagnie exploitant la marque a évidemment réagi en désapprouvant formellement cette parodie. Youtube n’a pas encore retiré le clip et cela ne m’étonne pas, puisque je le trouve moi-même intéressant à plus d’un titre.

L’aspect didactique

Cette fausse pub pousse un cran plus loin l’attitude d’exploitation psychosociale de la sensualité, de la jeunesse et du corps féminin auquel les publicitaires s’adonnent déjà depuis des lustres au profit de commerces de tout acabit — boissons, voitures, vêtements, meubles et j’en passe. Le terrain étant bien préparé, il n’est pas étonnant que plusieurs commentateurs — et commentatrices! — de Yannick avouent l’avoir appréciée. Il n’y a d’ailleurs rien d’explicitement obscène à l’écran. La connexion cognitive avec l’image d’une relation sexuelle orgiaque créée dans l’esprit du webspectateur lui appartient totalement (enfin, presque, comme le précise Martin en commentaire). D’où cette impression de plaisir polisson, mais non coupable.

C’est le même phénomène qui est à l’œuvre lorsqu’on présente une boisson houblonnée dans un contexte qui ne lui est absolument pas associé dans la réalité, mais que nos perceptions et mémoires cognitives associent à une émotion positive. La bière et le party, par exemple. La bière et le flirt lascif avec cette belle fille assise, là, au bar. La bière et le rock & roll à fond la caisse, baby. La bière et le pouvoir régénérant de la nature et de l’océan — ah ben tiens, ça c’est nouveau et cela en dit long sur l’évolution actuelle de notre société, j’y reviendrai dans un instant…

The last campaign for Guinness, created by Abbott Mead Vickers. BBDO, was a press campaign earlier this year to push the drink ahead of the start of the sporting summer. The strapline, “You can almost taste it”, drew connections between a pint of Guinness and natural scen­ery, including the ocean.

Bref, en passant de la sensualité lascive à l’allusion sexuelle explicite, ce pastiche fort bien réalisé donne à voir les ressorts subliminaux profonds du discours publicitaire traditionnel. De ce fait, il m’apparaît plus didactique que scandaleux. D’une certaine manière, on peut le regarder comme on regarde une œuvre d’art.

L’aspect politique

Par exemple, J’ai l’impression que ce genre de détournement rééquilibre quelque peu la relation de pouvoir qui existe, à travers la publicité, entre les sociétés commerciales et les simples citoyens que l’on a pris soin de déshumaniser en les baptisant « consommateurs ». Après des décennies au cours desquelles la pub a manipulé, sans se poser trop de questions éthiques, la psyché collective, voici que la manipulation n’est plus à sens unique et que les images de marque sont elles-mêmes détournées sans vergogne.

Dans le premier cas, la manipulation mentale est désignée par le noble terme de « création publicitaire ». Dans le second, on parlera plus simplement de piratage et d’atteinte à l’image de marque, celle-ci étant protégée par le système juridique des marques de commerce. Pourtant, au fond, il s’agit essentiellement du même phénomène : un mensonge ou, si vous préférez, une fausse promesse destinée à créer une émotion positive à travers une association cognitive artificielle. Pensez à toutes ces pubs automobiles qui, au premier degré, nous vendent une belle fille sexy ou un excès de vitesse criminel.

Reste à évaluer le mobile de ces deux types de manipulations. Dans le cas de la publicité commerciale, il s’agit de provoquer un acte d’achat aux finalités strictement économiques et financières. Dans le second, comme par exemple ce pastiche Guiness, il s’agit de provoquer une distanciation cognitive et, au final, une prise de conscience sociale. C’est, en tout cas, ce que je me plais à croire jusqu’à de plus amples informations sur les motivations réelles des auteurs de ce clip.

L’aspect techno-sociologique

Après avoir malmené le système institutionnalisé de protection des droits d’auteur appliqué aux industries médiatiques, musicales et cinématographiques, il est clair que les technologies numériques associées au réseau Internet commencent à malmener également le système de protection des images de marque. Les œuvres artistiques numérisées et les images de marque ont en effet ceci en commun, qu’elles sont immatérielles et peuvent donc être produites, copiées, modifiées et rediffusées à l’infini.

Par ailleurs, l’amélioration permanente des outils numériques et leur production de masse en font sans cesse baisser la courbe d’apprentissage et les coûts. La réalisation d’un tel pastiche ou la diffusion massive d’une information sont maintenant à la portée de n’importe qui d’assez intelligent et déterminé pour s’en donner la peine. Il est donc à prévoir que les détournements d’images de ce genre vont, à l’avenir, se multiplier.

Et la « comm », dans tout ça ?

Je trouve assez intéressant que Guiness ait récemment choisi d’associer sa marque avec la nature, comme on l’a vu plus haut, plutôt qu’avec l’énergie festive de la jeunesse et la sexualité. Même s’il s’agit toujours d’une exagération publicitaire aux finalités mercantiles, cela dénote un glissement de la psyché collective vers des valeurs plus naturelles, permanentes, essentielles, liées à l’être plutôt qu’à l’avoir et au paraître.

Tout comme le monde de la pub, celui de la communication a cruellement besoin de faire son examen de conscience afin de mieux répondre aux exigences de notre époque. Je crois profondément qu’il est fini, ce temps où des spins doctors en relations publiques manipulaient sans état d’âme les journalistes — souvent consentants, il faut bien le dire — et rédigeaient des communiqués de presse ronflants et triomphants afin de faire mousser une information objectivement intéressante, mais sans plus.

Dans ce contexte, je crois que nous devons revenir à l’essentiel : des communications factuelles propres et bien faites, visant à servir l’intérêt public à long terme plutôt qu’à obtenir un gain corporatif artificiel à court terme. Bien sûr, c’est loin d’être aujourd’hui ce que tous nos clients nous demandent. Mais certains d’entre le font déjà, ayant compris qu’il est dans leur intérêt de positionner leur entreprise à long terme pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle prétend être. Il est également dans notre intérêt de faire comprendre cela aux autres.

Un aspirateur innovant et bien conçu n’a pas besoin de se cacher derrière une paire de seins pour être bien communiqué. Il en va de même pour une entreprise saine qui a tout à gagner à communiquer en profondeur, avec sincérité, en privilégiant les valeurs humanistes qui devraient idéalement sous-tendre chacune de ses actions économiques.

La communication Web vidéo est un outil particulièrement adapté à ce type de communication. Il n’est pas le seul, certes, mais il permet de mettre l’image, le verbe et l’humain au service des organisations mieux que n’importe quel autre. Nous en reparlerons…

Laurent Maisonnave et Michel Dumais reviennent sur le "webcom live" sur CIBL 101.5 FM

Plus humble qu’il ne le pense, Michel Dumais n’a pas résisté, la semaine dernière, à l’appel du Webcom Live dont il fut l’un des 1942 visiteurs. Ce midi, il avait invité l’équipe de VidéoPresse à son émission de radio Citoyen numérique, diffusée en direct sur CIBL 101.5 FM. La Web Vidéo Communication naissante recevait, en quelque sorte, les honneurs d’un pionnier de la Cyber Radio. 🙂

Laurent live!Le carnet de commande étant ce qu’il est, Laurent y est allé seul, d’autant qu’il a vécu cette expérience avec un peu plus de recul que moi, étant plus souvent derrière le clavier ou la caméra que derrière le micro. Son expertise de veilleur en marketing Web et en Web vidéo n’est plus à démontrer. Voici un extrait de huit minutes de l’émission.

À part l’échange savoureux entre Sandrine Prom Tep et Carl Charest (à qui l’on doit l’inénarrable notion de « conférencier template »), Michel a donc trouvé cette émission live un peu trop « langue de bois », mal extirpée du message corporate que les gens d’affaires croient devoir livrer à « la presse ». Et c’est vrai que la caméra et le micro entrainent un stress qui entraine un certain polissage du discours.

En live comme en différé, on ne communique pourtant pas sur le Web comme on si on s’adressait à des centaines de milliers de téléspectateurs impersonnels. On est en relation directe avec une niche pointue constituée de quelques dizaines, quelques centaines, voire quelques milliers tout au plus de « vidéonautes » — chic ! un nouveau paradigme ! 🙂

Qui plus est, avec une application comme Yahoo! Live, on est en situation d’interactivité avec son auditoire, par le truchement du clavardage et des retours de webcam. Cet environnement communicationnel riche devrait se traduire par une décontraction, une intimité, un esprit d’échange et de partage propre à la communication interpersonnelle.

Laurent a bien fait d’éclairer le passage de Pierre-Karl Péladeau à notre micro sous l’angle de cette relation particulière. Entrainé par son équipe de RP vers une caméra risiblement minuscule et des animateurs totalement inconnus, il nous a d’abord servi des réparties assez plates sur les tarifs astronomiques de l’accès Internet au Canada. Puis il s’est aperçu qu’il y avait des gens et un fil de commentaires incontrôlables à l’écran. Il s’est alors concentré là-dessus et son attitude a changé.

À notre grande surprise, le e-Citizen Kane québecois s’est mis en mode ouverture, improvisation et interaction avec les vidéonautes. Il avait compris que son véritable interlocuteur était là. Il n’est pas devenu quelqu’un d’autre, mais sa réactivité immédiate à la communication participative en disait plus long sur la sensibilité médiatique réelle du bonhomme que le discours remarqué qu’il avait livré en mode 1.0 le matin.

Autre bon point amené par Laurent à Michel, qui comparait son émission de Web radio « historique » réalisée avec Bruno Guglielminetti lors la conférence Inet’ 96 avec notre émission vidéo live : la différence fondamentale entre les deux, c’est l’interactivité. La Web radio ne l’offre toujours pas totalement, en 2008*. Elle ne l’offrira sans doute jamais, car on n’imagine mal une interface intégrée Web radio + clavardage + sources sonores à la carte pour les utilisateurs qui ne comprenne pas également, aujourd’hui, des sources vidéos !

Au final, j’ai trouvé que Michel soulevait des points intéressants et je rend hommage à son immense talent d’animateur live. Ceci dit, j’ai ressenti plein de vibrations et d’attitudes positives de la part des participants du Webcom rencontrés au micro ce jour-là. Nous apprenons de chaque expérience et nous serons certainement mieux préparés la prochaine fois. C’est à nous tous — citoyens, professionnels, artistes, entrepreneurs, journalistes et communicateurs confondus — de tirer le meilleur de ces nouveaux environnements de communication que nous créons, qui transforment nos messages et finissent par nous transformer.

Internet façonne les blogues, qui influencent la communication vidéo

Marshall McLuhan l’a expliqué il y a 44 ans: « le médium est le message ». Transformant nos perceptions, le réseau Internet a imprimé sa marque sur la communication telle que nous la pratiquons. On lui devait déjà le mode de conversation atomisée et asynchrone pratiqué sur les blogues. Il conditionne aussi, désormais, notre approche de la Web vidéo.

Marshall McLuhan l’a expliqué il y a 44 ans: « le médium est le message ». Transformant nos perceptions, le réseau Internet a imprimé sa marque sur la communication telle que nous la pratiquons. On lui devait déjà le mode de conversation atomisée et asynchrone pratiqué sur les blogues. Il conditionne aussi, désormais, notre approche de la Web vidéo.

Earth Hour 2008Il y a un rapprochement évident à faire entre le caractère éclaté du réseau Internet et le style de montage vidéo qui s’avère le plus apte à capter l’attention des internautes, aujourd’hui, notamment les plus jeunes. J’en ai découvert une illustration assez frappante, il y a quelques semaines, en visionnant deux vidéos destinées à promouvoir l’Heure de la Terre, un événement participatif à caractère écologique organisé par le Word Wildlife Fund.

La première vidéo est justement signée par la WWF. Une série de plans cinématographiques illustre un texte récité avec emphase par l’acteur américain Jeremy Piven, sur fond de musique pompeuse. Le concept de l’événement y est exposé dans le plus pur style « vidéo corporative ». La qualité est impeccable, le tout est très professionnel et… à mourir d’ennui.

Rien à voir avec cette vidéo, nettement plus accrocheuse, entièrement réalisée par le jeune humoriste torontois Derek Forgie. Pas de mise en scène cinématographique. Pas de musique pompeuse. Pas de plan aérien — rien qu’un animateur crédible et allumé qui, en se filmant lui-même, nous livre son message en nous regardant droit dans les yeux.

Derek a eu l’excellente idée d’enregistrer sa narration à plusieurs reprises et toujours dans la rue. En arrière-plan, on découvre un transformateur électrique, le bureau local de la WWF, une plaque murale de Toronto Hydro, des immeubles commerciaux, l’Hôtel de ville de Toronto et la devanture d’un grand magasin : rien que du quotidien ! Il a varié les angles afin de dynamiser l’image, puis a monté le tout comme on tisse un patchwork, alternant les bribes de séquences au rythme de son propos.

Au final, ce discours « éclaté » dans l’espace et dans le temps retrouve sa continuité de départ, mais ce n’est plus un discours linéaire « classique » plaqué sur des images de circonstance. Il s’agit d’un collage de moments et de lieux distincts, restitués à l’état brut (style « reportage ») et habilement superposés au montage.

Le caractère asynchrone de ce petit film n’a rien à voir avec les ellipses du cinéma classique. À la limite, on aurait pu choisir de mettre en scène plusieurs personnages composant le même discours dans des temporalités et des lieux différents, comme cela se fait couramment dans les publicités télévisées. On aurait alors abouti à un effet de conversation unifiée, à l’image même de celles qui ont cours sur un blogue. Sous un angle strictement publicitaire, cela aurait favorisé l’identification instinctive du spectateur avec les messagers. Mais le locuteur unique (et talentueux!) offre, dans ce cas-ci, beaucoup plus de connivence et augmente ainsi la force de persuasion.

La vidéo n’est pas une conversation bi-directionnelle en soi, mais il est intéressant de constater qu’elle peut en répliquer l’essence. Si les blogues sont le produit communicationnel des technologies de réseau asynchrones et décentralisées (Internet), on peut légitimement se risquer à affirmer que la Web Vidéo est le produit multimédia de la conversation telle qu’elle se pratique dans les blogues.

Il y a des enseignements simples à tirer de cette hypothèse :

  • Pour être crédible dans une Web vidéo, il est moins important d’impressionner que d’être « vrai ».
  • Trois inconnus livrant un discours convergent en mode asynchrone seront plus efficaces, en multipliant ainsi les angles cognitifs, qu’une grosse vedette livrant le même discours de façon linéaire.
  • Ce n’est pas l’importance des moyens mis en oeuvre qui fait la différence, c’est leur adéquation à la communication Web et, surtout, la façon dont on les utilise.
  • Chaque billet de blogue est, on le sait, le point de départ d’une conversation à plusieurs éclatée dans l’espace et dans le temps. De la même manière, chaque Web vidéo est le point de départ d’une conversation entre un émetteur et des récepteurs qui réémettent vers d’autres récepteurs, et ce idéalement à l’infini, selon le shéma de la longue traîne.

C’est cette conversation virale qui constitue le produit communicationnel recherché — et non la vidéo elle-même, qui n’en est, finalement, que la mèche « allumée ». 🙂

Serge Ravet : ePortfolio et apprentissage tout au long de la vie

Du 5 au 7 mai prochain, une conférence apparemment très spécialisée va avoir lieu à l’Université Concordia de Montréal. Il s’agit de la deuxième Conférence Pan-Américaine et Francophone sur l’ePortfolio (on dit parfois « cyberfolio« ) et, par voie de conséquence, sur l’identité numérique.

Votre navigateur ne supporte pas la balise vidéo!

Pour explorer ces notions à la mode mais un peu floues, nous avons profité du passage à la Boule de Cristal du CRIM de Serge Ravet, président d’EIfEL (European Institute for E-Learning) qui était là pour parler de l’« entreprise apprenante » dite 2.0.

Au final, c’est à un véritable cours accéléré sur l’identité numérique et le eLearning que nous avons eu droit. La principale leçon à retenir, c’est que l’identité numérique n’a qu’un rapport très secondaire avec les questions techniques d’authentification et de protection des données personnelles qui en découlent. Le eLearning est lui-même bien plus que l’apprentissage à distance. En fait, sans le savoir, la plupart d’entre nous s’y adonnent (ne serait-ce qu’en effectuant des recherches dans Google) et construisent leur identité numérique à coup de textes, photos et vidéos.

Dans ce contexte, vous aurez vite compris que votre blogue est, le cas échéant, la pièce maîtresse de votre ePortfolio, comme l’affirme Mario Asselin en frontispice. Vous ne serez pas non plus étonné d’entendre Serge Ravet présenter la francisation des immigrants comme un processus pédagogique valorisant la culture d’origine afin de mieux intégrer celle du pays d’accueil. En fait, c’est tout le paradigme d’« apprendre à apprendre » qu’il nous faut mettre à jour au profit d’« apprendre à enseigner ». Vaste programme à l’aube d’un siècle ou l’humanité a le devoir de mûrir et de trouver son équilibre à Vitesse Grand V !

Réalisée en duo avec Laurent Maisonnave, cette entrevue a été publiée le 22 mars 2008 sur Intruders TV Canada, un blogue collaboratif qui a été fermé abruptement par Thierry Béziers en mars 2009.

Les aventuriers du mot de passe perdu

Ah, les mots de passe!… Il en faut tellement, aujourd’hui, que leur gestion n’est vraiment pas facile. Idéalement, on ne devrait jamais utiliser le même mot de passe sur deux sites (ou services) différents car, si c’est le cas, une indiscrétion chez l’un permet à un employé malveillant d’accéder à votre compte chez l’autre. En plus, on devrait toujours mélanger chiffres et lettres majuscules et minuscules, afin de déjouer les dictionnaires des « hackers », et ne pas recourir à des mots connus ou des dates trop évidentes. Alors, comment se souvenir de tout ce charabia sans le noter quelque part? Quelqu’un aurait-il un truc?


Ce billet a été rédigé pour et publié à l’origine dans le blogue de l’Institut de sécurité de l’information du Québec (ISIQ), un organisme issu du CRIM qui fut dissous en juin 2010.


C’est la question que j’ai posée, la semaine dernière, à quelques participants d’une célèbre réunion de blogueurs montréalais. Tout d’abord, grosse surprise: même dans ce milieu très au fait des bonnes pratiques Internet, plusieurs personnages influents (dont je tairai le nom histoire de ne pas les mettre dans l’eau chaude) utilisent le même mot de passe un peu partout, sans se soucier des conséquences que cela pourrait avoir en termes de vol d’identité. Seconde surprise: à l’instar d’Éric Baillargeon, les blogueurs les plus prudents ne font même pas confiance à leur ordinateur pour stocker leurs mots de passe. Ils préfèrent les noter sur un petit carnet qu’ils rangent en lieu sûr une fois leur session de navigation terminée. Et pourquoi pas, au fond? Mieux vaut être rétro et bien portant que moderne et ruiné. 😉

Josh Nursinghdass, un ingénieur informatique mauricien récemment arrivé à Montréal, m’a également surpris avec sa façon de faire. Bien conscient de la nécessité d’utiliser un mot de passe unique pour chaque usage, il s’en remet au logiciel libre (open source) pour mémoriser les siens. Grâce à OpenOffice, une suite logicielle équivalente à Microsoft Office, il note tous ses mots de passe dans une fichier qu’il verrouille à l’aide de l’outil de cryptage du logiciel. Il est confiant parce qu’un logiciel libre, pense-t-il, est plus sécuritaire qu’un logiciel propriétaire. Or, il m’a fallu à peine cinq minutes pour trouver, sur Internet, un logiciel capable de « craquer » la protection des fichiers OpenOffice (tout comme celle des fichiers Microsoft, d’ailleurs). J’espère que Josh nous indiquera, en commentaire, ce qu’il pense de tout ça.

Au final, je me dis que ma méthode personnelle n’est pas plus mauvaise qu’une autre. Ce sera d’ailleurs le sujet d’un prochain billet. Et vous, qu’en pensez-vous?

Les relations publiques à l'ère du développement durable

Photo du colloqueÀ l’heure où l’ONU s’inquiétait pour la santé des océans, quatre associations de communicateurs et professionnels québécois en relations publiques signaient, hier, une déclaration solennelle en faveur du développement durable. La cérémonie de signature a eu lieu à la clôture du colloque Développement durable et communications organisé par la Chaire de relations publiques de l’UQÀM. En voici le texte, la bande son et le clip vidéo.

Cette déclaration s’inscrit évidemment dans le sillage de la Loi sur le développement durable adoptée par l’Assemblée nationale du Québec en avril dernier. Elle a été signée par Mme Francine La Haye, présidente de l’Alliance des cabinets de relations publiques du Québec (ACRPQ), M. Bernard Poulin, président de l’Association des communicateurs municipaux du Québec (ACMQ), Mme France Poulain, présidente de l’Association internationale des professionnels en communication (Chapitre de Montréal) et Mme Nicole Beaulieu, présidente de la Société québécoise des professionnels en relations publiques (SQPRP).

La lecture de la Déclaration par Mme Solange Tremblay est également disponible sous forme audio, dans ce fichier MP3 de 2,5 Mo. En voici la transcription :

Déclaration des communicateurs et des professionnels en relations publiques du Québec à l’égard du développement durable


Dans la foulée des travaux des Nations-Unies en 2002, à Johannesburg, dans le cadre du Sommet Mondial sur le Développement Durable, les communicateurs et les professionnels en relations publiques du Québec prennent l’engagement de contribuer à la promotion et au respect du développement durable dans les sphères relevant de leurs responsabilités et de leurs activités au sein de la société québécoise.

Ce faisant, ils font leur la définition du développement durable proposée par le Rapport Brundtland en 1987 : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. »

Les communicateurs et professionnels en relations publiques du Québec s’engagent :

  • à prôner une vision fondée sur le respect des personnes, des systèmes vivants et de l’environnement qui favorise une économie respectueuse des impacts de ses activités , une société juste et un environnement sain pour les générations actuelles et à venir, dans une perspective d’amélioration de la vie des personnes et de préservation des ressources.
  • à apporter leur contribution professionnelle à la sensibilisation des différentes collectivités, organisations et entreprises de la société québécoise envers des pratiques respectueuses des principes du développement durable.
  • à stimuler l’acquisition et le partage des savoirs et des savoir-faire sur l’aspect communicationnel du développement durable.
  • à mettre en évidence les enjeux reliés au développement durable et à encourager le dialogue avec les groupes citoyens et les différentes parties prenantes des organisations et des entreprises.
  • à ne négliger aucun effort de communication pour favoriser la concertation, la collaboration et l’imputabilité des décideurs face à ces questions.
  • à favoriser l’essor du développement durable dans les différents réseaux où ils interviennent.

En prenant cet engagement, les communicateurs et professionnels en relations publiques du Québec entendent rendre hommage aux nombreuses personnes et aux nombreux groupes qui ont tracé la voie du développement durable au Québec et, avec eux, ils souhaitent participer activement au renforcement des trois fondements interdépendants du développement durable : le développement économique, le développement social et la protection de l’environnement, dans la poursuite de l’oeuvre du pionnier du développement durable du Québec, M. Pierre Dansereau.

Signé à Montréal, le 4 octobre 2006, par l’Alliance des cabinets de relations publiques du Québec, l’Association des communicateurs municipaux du Québec, l’Association internationale des professionnels en communication – Chapitre Montréal et la Société québécoise des professionnels en relations publiques.

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» Voir aussi le reportage photo du colloque.


Ce billet a été publiée le 15 octobre 2006 sur economielogique.com et transféré ici le 15 mars 2009, en prévision de la fermeture prochaine de mon ancien site corporatif.

Colloque Développement durable et communications

Colloque Développement durable et communicationsÉconomie Logique est fière de participer au colloque sur le développement durable et les communications qui aura lieu le 4 octobre prochain à la Faculté des sciences de l’Université du Québec à Montréal. Organisée par la Chaire en relations publiques de l’UQÀM, cette conférence tentera de définir le rôle qui incombe aux communicateurs afin de favoriser la participation des organisations et de la population à ce que l’on qualifie parfois de « révolution post-industrielle ». J’y filmerai les conférences, qui seront ensuite diffusées le plus largement possible, selon les modalités choisies par le comité organisateur du colloque.

En mettant ainsi mon expertise de la publication « clés en main » de présentations multimédias au service de ce passionnant remue-méninges, j’espère apporter une contribution modeste, certes, mais non négligeable à la prise de conscience essentielle que ses organisateurs cherchent à provoquer. Je crois en effet que chaque citoyen peut et devrait faire sa part, aujourd’hui, pour que notre société prenne la pleine mesure de ses responsabilités à l’égard de son économie, de ses modes de productions et de leurs impacts sur l’environnement. Les communicateurs sont d’autant plus concernés qu’ils ont le pouvoir d’influencer non seulement leurs publics cibles, mais également leurs collègues et dirigeants.

Ayant conçu et organisé la numérisation des conférences du Réseau d’informations scientifiques du Québec (RISQ) en 2004 et en 2005, puis ayant entièrement produit les actes vidéos de la Conférence sur les logiciels libres dans les administrations publiques (CLLAP 2006), je possède le savoir-faire idéal pour réaliser cette opération. Par ailleurs, m’étant résolument engagé, il y a six mois, en faveur d’une « économie logique » fondée sur le développement durable ainsi que l’usage de la science et des technologies au service de l’homme (et non le contraire), j’ai donc offert mes services en échange d’une visibilité qui sera, je l’espère, bien méritée.

Je profite de ce billet pour remercier Judith Goudreau et ses collègues de la Chaire de leur confiance et je me réjouis par avance des contacts et des apprentissages passionnants dont je vais ainsi bénéficier.


Ce billet a été publiée le 11 septembre 2006 sur economielogique.com et transféré ici le 15 mars 2009, en prévision de la fermeture prochaine de mon ancien site corporatif.

À la recherche du consommateur perdu

ConsommationLe petit monde de la publicité et de la communication est en effervescence. Où sont passés les jeunes ? Comment rejoindre les consommateurs dans un monde où les médias se concentrent pour mieux se diluer dans la Toile aux mille et une aventures inédites et incontrôlables ? Chez le libraire comme sur le Web, quelques pistes commencent à poindre…

Dans une chronique publiée ce matin dans Le Devoir (mais maladroitement réservée aux abonnés sur le site Web de ce journal d’un autre siècle), Bruno Guglielminetti rend compte de sa lecture d’un livre signé Pierre Delagrave, président de Cossette Média, On efface tout et on recommence!, qui parait demain aux Éditions MultiMondes. Selon le chroniqueur, Pierre Delagrave* constate « qu’un des plus grands changements dans ce monde numérique a été de sous-estimer le transfert du pouvoir dans les mains du citoyen, du consommateur ». Il affirme également avoir remplacé la lecture matinale de son journal par celle de Google News pendant deux semaines et mieux comprendre, maintenant, pourquoi les jeunes s’abreuvent massivement aux sources d’information en ligne. La naissance récente du média citoyen québécois Cent papiers démontre d’ailleurs que cette tendance n’est pas simplement consumériste, mais plutôt l’expression d’un nouveau mode d’information interactif en train de naître.

Couverture du livre de Pierre DelagraveConséquences de cette évolution techno-informationnelle : « Le consommateur consacre plus de temps aux médias, mais est de moins en moins exposé à la publicité traditionnelle. Les agences de communication et les annonceurs doivent accepter ce changement fondamental et modifier leurs approches. » Pour ne pas perdre le contact avec le citoyen-consommateur, il faut désormais « le rejoindre au bon endroit, au bon moment. Il faut attendre qu’il nous invite, ou tout simplement attendre qu’il nous rende visite ». Oui, mais comment ?

Dans le domaine des relations publiques, le cabinet américain Burson-Marsteller s’attache désormais à courtiser les blogueurs influents, leur consacrant même tout un site Web. Les publicitaires, de leur côté, envisagent de mettre des publicités dans les jeux vidéos (au secours!) et se creusent la cervelle en lançant des campagnes de marketing viral sur le Web, alliant sites Web, blogues corporatifs, baladodiffusion, communautés virtuelles et organisation d’événements à forte teneur communicationnelle.

Podcast vidéo de Loïc Le Meur et Thierry ClouzetNul ne peut réellement prédire où tout ceci va nous mener. Une chose, cependant, est certaine : nous vivons désormais dans une économie de réseau informelle et mondialisée. Au jeu des devinettes, le blogueur français Loïc Le Meur** s’entretenait récemment de cette question avec Thierry Crouzet, auteur d’un livre au titre révélateur : « Le peuple des connecteurs : ils ne votent pas, ils n’étudient pas, ils ne travaillent pas, mais ils changent le monde ». On y découvre une vision quelque peu utopique de l’avenir social, certes, mais probablement pas très éloignée de ce qui nous attend.


Ce billet a été publiée le 5 juin 2006 sur economielogique.com et transféré ici le 15 mars 2009, en prévision de la fermeture prochaine de mon ancien site corporatif.