Blogue

Internet des objets : une affaire complexe

Le bouton comme degré zéro de l’affordance. Un monde de boutons. Et des individus réduits au rang de pousse-bouton. A la manière dont le bouton « like » de Facebook fut l’arme de distraction massive du web dit « social », le bouton « Dash » d’Amazon pourrait être la force de frappe nucléaire des — nouvelles — pratiques de consommation de l’internet des objets et du web physique. Une chose est sûre : la guerre des boutons ne fait que commencer. (Olivier Ertzscheid in affordance.info)

Désintermédiation = perte d’activité = pertes d’emploi ou délocalisation = accroissement des inégalités si des mesures de compensation socio-économiques ne sont pas parallèlement mises en place = souffrance, crise, révolte et répression.

Outre la perte d’agilité humaine que cet article soulève, l’innovation technologique n’est pas mauvaise en soi, mais elle doit être envisagée dans toutes ses dimensions complexes, en tenant compte des impacts et effets collatéraux.

C’est à cela que devrait servir un « ministère du numérique » et à cela, je crois, que devraient s’intéresser de près les « villes intelligentes » — bref, tous les pouvoirs publics chargés d’accompagner l’innovation technologique dans nos sociétés.

À propos de Pierre Lacerte, juge, censeur et parti

Quant à Christian Aubry qui tire parti de ces vidéos tournées en toute illégitimité, voici, selon le générique du repiquage qu’il a mis en ligne, les clients (ou commanditaires) de son œuvre! Chapeau, Aubry! À moins qu’il faille désormais dire Kippa!

Encore un subtil trait d’humour bon enfant du blogueur ultra-laïque d’Outremont, Pierre Lacerte, passé maître dans la pédagogie d’intégration sarcastique et revancharde, les sous-entendus fielleux, les photomontages désobligeants, le non-respect des licences de contenu et, last but not least, les discours antisémites subliminaux, résistant au lave-vaisselle et aux tribunaux, certes, mais bien réels pour qui y est sensible ou qui veut prendre la peine d’ouvrir les yeux tout en écarquillant ses œillères. C’est regrettable, mais attendu que:

  1. le Juge des petites mécréances d’Outremont  persiste et signe,
  2. qu’il ne publie plus les commentaires et droits de réponse que je lui soumets,

Sheep On Boulderje me vois dans l’obligation de parler ici d’autre chose que d’« amour infini ». Toutes mes excuses à l’innocente brebis égarée dans cette page… 😉


Voici donc (à quelques corrections, retouches, ajouts de liens et précisions prêt) le commentaire dont j’ai demandé publication, la semaine dernière, en réponse au dernier opus du très citoyen Pierre Lacerte : LES «DEALERS» DE L’OMBRE — magnifique titre que l’on dirait traduit d’un tabloïd trash londonien!


Allégorie du juge Pierre LacerteDroit de réponse, M. le Juge, SVP! Si j’ai signé le modeste montage de cette vidéo (publiée sur ma chaîne Youtube, en passant), c’est pour de multiples raisons. D’abord, par souci de transparence. Ensuite, parce que je n’ai aucune honte à appuyer mes voisins hassidiques dans leur combat, que j’estime légitime, contre l’intégrisme laïque que vous représentez fort bien.

Que cela vous plaise ou non, ces gens-là (comme « ils » disent) existent. Ils sont là, dans notre quartier. Ils ne font de mal à personne, sauf à ceux qui, comme vous, s’auto-flagellent en ne faisant aucun effort pour les tolérer, sauf si on ne les voit pas, on ne les entend pas, s’ils n’observent pas leurs coutumes— bref, s’ils n’existent pas en tant que Juifs hassidiques.

Cette attitude de rejet ne répond pas à mes standards en matière de tolérance, de démocratie et de liberté. À ce compte-là, il me faudrait également endosser le discours des Canadians purs et durs trouvant leurs minorités francophones geignardes et indésirables, d’autant qu’elles s’imaginent (non mais, quelle rigolade!) avoir des droits collectifs au sein d’un Canada uni et anglophone d’un océan à l’autre, à l’exception de son pittoresque village gaulois. Et pourquoi ne pas admettre avec eux, tant qu’à y être (comme votre blogue tend à le suggérer, M. le Juge), que les Québécois sont racistes, antisémites, voire même néofascistes?

Heureusement, nous savons tous deux que ce n’est pas le cas. Alors, désolé, M. le Juge, mais je ne mange pas de ce pain-là.

« En crachant au visage de M. Larin », dîtes-vous…

C’est curieux comme tous ceux dont les idées s’opposent aux vôtres vous semblent belliqueux, méprisants, intolérables… tandis que vous, ô le plus paisible des êtres, votre miroir vous renvoie l’image même de la perfection. Dans chacun de vos pamphlets, il y a pourtant des signes qui ne trompent pas. Par exemple:

« Amy Fish, une femme qui œuvrait au Jewish Eldercare »

Ben coudon! Simple fait journalistique, n’est-ce pas? Pur hasard s’il s’agit d’une femme juive. La généralisation insidieuse découlant de la juxtaposition de cette information avec ce qui suit n’aurait, bien entendu, aucune saveur antisémite. Inutile, donc, d’illustrer votre propos en utilisant un autre ouvrage, comme L’art de se plaindre et de se faire entendre, du psychothérapeute new-yorkais Guy Winch, un nom de famille bien anglo-saxon. Dommage, car cet ouvrage est très instructif et permettrait peut-être de comprendre les jérémiades sectaires des bien-pensants laïques d’Outremont qui n’ont de leçon à recevoir de personne quant à cet art subtil de manipuler l’émotion citoyenne. La convocation  de Mme Fish dans ce billet serait le fruit d’un hasard fortuit basé sur un fait dûment validé? Ben voyons…

« Certains diront que ces hommes en noir n’avaient pas besoin de se farcir cette plaquette puisqu’ils ont mille fois fait la preuve qu’elle coule dans leur sang depuis toujours.« 

La conscience du Juge Pierre LacerteAlors là, bravo! Je peux entendre Jiminy Cricket s’agitant dans votre bocal surchauffé, M. le Juge. « Voyons… Si je me livre à cette affirmation moi-même, je m’expose à l’inacceptable accusation d’antisémitisme — car "dans le sang depuis toujours", évidemment, c’est bien la stigmatisation de la race. OK, alors je vais commencer par "certains diront que"… Ça, c’est un fait, c’est du journalisme, coco, pas de l’antisémitisme de bas étage. Oh que non! 🙂 »

Bref, moi aussi, je persiste et signe, M. le Juge. Et je vous signale que ces captations n’ont, à ma connaissance, rien d’illégal (sinon, expliquez-moi sans tacher votre toge pourquoi elles ont été tolérées), pas plus que les photos que vous preniez vous-même, depuis votre arrière-ban, lors de ces deux consultations… publiques, faut-il le préciser. D’ailleurs, la première captation a eu un heureux effet puisque l’arrondissement a décidé de lever le voile sur la seconde en assurant lui-même, cette fois-ci, sa propre captation. Comme quoi, même ce qui vous défrise peut avoir du bon.

Capture d’écran du commentaire original:

Capture d'écran - Blogue politiquement insupportable de Pierre Lacerte

Projet Ring : décryptage d’un système de communication décentralisé et sécurisé

Comment Ring est-il né? Quelles sont ses caractéristiques fondamentales? Peut-on réellement parler de totale confidentialité? Quels sera sa feuille de route? Les réponses de Guillaume Roguez, directeur du projet Ring.

Join The Ring!Imaginez un logiciel libre de communication multimédia tellement ergonomique et immédiat qu’il ne requiert ni configuration spéciale, ni compte en ligne, ni mot de passe. Imaginez qu’il soit construit à partir des dernières technologies pair à pair (P2P), sécurisé avec les meilleurs standards de chiffrement, et que vous puissiez l’utiliser gratuitement, sans frais de licence, pour échanger de la voix et de la vidéo avec un ou plusieurs correspondants. Ce logiciel vient de naître. Il s’appelle Ring et en est à sa toute première version alpha.

Voici quelques précisions techniques recueillies auprès de Guillaume Roguez, consultant senior en logiciel libre chez Savoir-faire Linux et directeur du projet.

Comment Ring est-il né et quelles sont ses caractéristiques fondamentales?

Guillaume RoguezRing est l’évolution d’un ancien projet, SFLPhone, qui a mûri au cours des dix dernières années et qui reposait sur l’ancien concept des données centralisées. Le changement des technologies et du monde en général a été le cadre directeur de ce logiciel : nous avons complètement réécrit les couches profondes et décidé de le doter de caractéristiques si nouvelles et révolutionnaires que nous devions en changer le nom.

Le concept essentiel est la décentralisation. Ring implémente le DHT : une technologie permettant d’identifier et d’obtenir l’adresse IP de clients connectés à un système réparti en réseau. Du coup, il n’est plus nécessaire de passer par un serveur centralisé sous protocole SIP ou AIX2 pour localiser et appeler un correspondant — même si nous avons conservé ces options de protocole dans le logiciel pour ceux que cela intéresse.

En mode DHT, chaque compte Ring est identifié sur le réseau par une empreinte numérique personnelle communément appelée « hash », un code unique de 40 lettres et chiffres, lié à un certificat d’identification et à une paire de clés asymétriques pour le chiffrement de ses communications. Il s’enregistre lui-même en distribuant son identité non pas à un mais à des « serveurs » équivalents, chaque machine agissant en effet comme serveur d’identité pour les autres. Ces machines peuvent apparaître, disparaître et être remplacées par d’autres à tout moment. La table des hashs contenant l’ensemble des identités des utilisateurs connectés et leurs adresses IP à un instant donné est répartie entre toutes leurs machines.

Pour recourir à une analogie simple, disons que cela se passe un peu comme dans une rue d’un quartier résidentiel. On connaît ses voisins, mais pas les voisins des voisins de ses voisins. Pourtant, il sera facile de les trouver en interrogeant un premier voisin qui en interrogera un autre, et ainsi de suite. Différence notable : les réseaux numériques sont beaucoup plus rapides et efficaces que le bouche à oreilles. (rires)

Peut-on réellement parler de totale confidentialité?

Oui, dans la mesure où cette question est ramenée là où elle résidait auparavant, soit au niveau humain. Quand vous communiquez avec quelqu’un, vous le faites avec confiance envers cette personne. Ring fait en sorte que cette confiance soit conservée et fiable.

Technologiquement, le chiffrement est basé sur le système bien connu des clés asymétriques, avec clé publique et clé privée. Ring utilise cette dernière pour chiffrer les communications sortantes. La clé privée n’est stockée que sur votre machine et n’en sort jamais : vous seul en posséder la copie. Même si une entité quelconque interceptait les paquets de données que vous échangez, vous pouvez être certain qu’elles ne pourra pas en tirer profit.

Un autre aspect très important de la sécurité, c’est le fait que Ring est un logiciel libre sous licence GPLv3. Son code source réside sur les serveurs publics de Savoir-faire Linux. Celui de ses dépendances logicielles est disponible sur les serveurs publics de leurs communautés respectives. Bref, tout est libre, tout est accessible, tout est transparent!

L’utilisateur avancé peut d’ailleurs nous aider à corriger les problèmes : nous acceptons volontiers les contributions. On s’attend à ce que les gens nous fassent part de ce qui ne va pas afin qu’on le corrige, mais ils peuvent aussi le corriger eux-mêmes et nous soumettre leurs correctifs. C’est ce que l’on faisait déjà avec SFLPhone et cela fonctionne très bien.

Quels systèmes d’exploitation Ring supporte-t-il et quelle est sa feuille de route?

Fin avril, nous avons ouvert au public une version alpha, encore très embryonnaire, pour les systèmes 64 bits basée sur Linux (Ubuntu 14.04/14.10 et Fedora 20/21) et Mac OSX. Nous l’avons bien entendu déjà testée à l’interne et avec quelques geeks ici et là, mais nous devons vérifier si tout se passe bien sur un grand réseau distribué. On s’attend à recevoir beaucoup de commentaires et à devoir corriger quelques problèmes. C’est précisément le but de cette première version.

Par la suite, nous aborderons la phase bêta en y ajoutant des fonctionnalités plus avancées et avec deux objectifs principaux :

  • Premièrement, la fréquence. Nous voulons en effet être très proches des retours et des besoins de la communauté. Nous offrirons donc des mises à jour fréquentes.
  • Deuxièmement, l’interopérabilité. Nous allons travailler sur les plate-formes mobiles comme Android et, parallèlement, sur un portage Windows qui est déjà bien avancé.

Il est en effet dans la logique et les valeurs du logiciel libre de rendre nos outils accessibles au plus grand nombre de personnes possible. Nous avons donc développé Ring en gardant constamment à l’esprit le fait qu’il devait être portable sur un maximum d’architectures. On pense bien entendu aux ordinateurs de bureau et aux plate-formes mobiles, mais aussi (et peut-être même surtout) aux systèmes embarqués qui vont devenir, avec l’Internet des objets, des plate-formes très sensibles dans les années à venir.

» Propos recueillis par ring:6a8da1380eb39e06d76634944384022ca92da937

Vidéo: Un schéma vaut mille mots (Étienne Juliot, Obéo)

Étienne Juliot présente sa société, Obeo, dont il annonce l’implantation au Canada…

22 août 2014 – Étienne Juliot, fondateur et vice-président d’Obéo, présente cette société de logiciels open-source française, important contributeur de la Fondation Eclipse, qui propose des solutions de modélisation sur-mesure, ouvertes et adaptables. Il annonce également l’implantation d’Obeo au Canada, qui y est maintenant représentée par Marc Paganelli, en partenariat avec Savoir-faire Linux qui lui apporte son expertise et son soutien.

Présentation des modules de la paie Québéc/Canada pour Odoo

Pierre Lamarche et David Dufresne présenteront les nouveaux modules de paie d’Odoo localisés pour le Québec et le Canada.

Odoo Québec MeetupLe 29 avril, lors du Meetup Odoo Québec, Pierre Lamarche et David Dufresne présenteront pour la première fois en public les nouveaux modules de paie d’Odoo localisés pour le Québec et le Canada. Disponibles pour la version 7.0 de la plate-forme ERP open-source, cette ensemble de modules spécialisés permettent désormais à toute petite ou moyenne entreprise du Québec de gérer la paie de ses employés de A à Z, du calcul à l’émission des fiches de paie en passant par les écritures comptables associées.

Inscrivez-vous!

Un projet de stage bien encadré

Pierre Lamarche« Odoo comprenait déjà des modules standards pour faire la gestion de la paie, explique Pierre Lamarche, consultant fonctionnel chez Savoir-faire Linux, mais ils n’étaient pas du tout adaptés à la réalité québécoise. On se les faisait souvent demander et c’était un réel problème. Alors, on a profité de l’embauche de David, un stagiaire au profil très particulier, pour les développer. »
David Dufresne

Employé à notre bureau de Québec depuis septembre dernier, David Dufresne détient en effet un baccalauréat en administration des affaires, avec une spécialisation en comptabilité, et il prépare un second baccalauréat en informatique. Il avait donc le profil idéal pour s’attaquer à ces modules sous la supervision de nos experts techniques Odoo et de nos consultants fonctionnels.

« Ça a été un projet de stage vraiment passionnant, dit-il. Les seules spécifications du Québec et du Canada prennent quelque 30 000 lignes, incluant les gabarits et la traduction. Au total, j’ai travaillé sur ce projet un bon millier d’heures, car outre l’écriture du code et de la documentation, nous avons réalisé une centaine de tests unitaires afin d’assurer la stabilité du code. »

David a également appris le fonctionnement d’une communauté internationale de logiciel libre, puisque les nouveaux modules ont été contribués par l’entremise de la Odoo Community Association, dont notre directeur Qualité, Environnement et Sécurité et chef de pratique Odoo, Maxime Chambreuil, est l’actuel vice-président.

Un système de gestion de la paie autorisé par Revenu Québec

Grâce à cette contribution, Odoo est le seul logiciel libre de gestion ayant reçu une autorisation officielle de Revenu Québec pour l’émission des fiches de paie. « Les fonctionnaires du ministère ont mis du temps à nous donner accès aux spécifications de la paie, se rappelle Pierre, car ils ne comprenaient pas que l’on fasse tout ce travail sans vendre le logiciel. C’était nouveau pour eux. Nous leur avons expliqué le modèle d’affaires de l’open-source, qui nous permet de gagner notre vie en offrant simplement des services à valeur ajoutée d’installation, de configuration, d’intégration et de support, bien que le logiciel lui-même et l’accès à son code soient gratuits. »

Lors de la présentation du 29 avril (de 17h30 à 19h), Pierre et David présenteront les modules, de leur installation à leur fonctionnement détaillé, tant au niveau de la configuration des employés, des contrats, des taux horaires, etc., qu’au niveau de l’utilisation finale. Lors de la discussion, ils présenteront la feuille de route pour la suite des choses, qui comprend notamment une future mise à jour pour la version 8 d’Odoo/OpenERP.

Programme de la démo

  • Installation des nouveaux modules de la paie (en cours de révision).
  • Définition des règles précises pour chaque employé ou catégorie d’employés: création du contrat contenant un ou plusieurs « emplois », des taux horaires, des cotisations sociales ou professionnelles, un salaire annuel, etc.
  • Ajout de feuille(s) de temps selon les tâches prévues au contrat
  • Calcul et création automatique d’une fiche de paie: on définit la période, on appuie sur un bouton et le logiciel se charge du reste en fonction des paramètres enregistrés, incluant les bons prélèvements.
  • Présentation du traitement par lot (batch) des fiches de paie.

Il ne reste plus qu’à les vérifier en y intégrant au besoin des corrections manuelles, puis à les valider et à les imprimer. En arrière, toutes les écritures comptables sont créées et sauvegardées automatiquement.

OCTAS 2015 : votez pour le Centre collégial des services regroupés, Véga, Python… et Savoir-faire Linux!

Votez pour Véga, une application Web de dernière génération permettant de centraliser et gérer facilement les données concernant les produits dangereux.

Prix COUP DE CŒUR TIIl y a quelques jours, le Réseau ACTION TI annonçait que, pour la première fois en 2015, un prix du public serait remis lors du Gala des OCTAS 2015, le 28 mai prochain : le prix COUP DE CŒUR TI. Parmi les 77 organisations nominées figure le Centre collégial des services regroupés (CCSR), qui lançait récemment Véga. Cette application Web de dernière génération permet à ses abonnés de gérer efficacement les données sur les produits dangereux entreposés par leur organisation, conformément aux normes et lois en vigueur.

En tant que fournisseur ayant développé ce projet, Savoir-faire Linux vous suggère fortement — sans aucun parti-pris 😉 — de voter pour le Centre collégial des services regroupés avant le 27 mai. Comme vous allez le constater en lisant ce qui suit, ce ne sont pas les bonnes raisons qui manquent, que ce soit pour l’amour du logiciel libre, du langage Python, des applications Web utiles et bien faites, des normes de sécurité publique, de l’éducation supérieure ou de la mutualisation!

Votez maintenant!

Un peu d’histoire*

Centre collégial de services regroupésEn 2001, le CCSR met sur pied une banque de fiches signalétiques de produits contrôlés, Reprofics, pour en centraliser la mise à jour. Reprofics est d’abord accessible aux abonnés par l’entremise d’un logiciel propriétaire. Au tournant de 2008, ce logiciel n’est plus développé, ni supporté. De nombreux établissements continuent néanmoins de l’utiliser.

Des démarches sont entreprises pour l’adoption d’un nouveau logiciel, mais aucun des produits analysés ne convient aux utilisateurs. Le Cégep régional de Lanaudière amorce alors le développement d’un logiciel d’inventaire des produits contrôlés sous la supervision d’un chimiste, en collaboration avec des stagiaires. Au terme de ce développement, le Cégep propose au CCSR d’intégrer la banque de fiches au logiciel d’inventaire : la première version de Véga voit le jour.

Cette première application Web réalisée en .NET par des étudiants permet de répertorier les produits se trouvant dans un local donné et de les relier aux fiches signalétiques de Reprofics. Une autre interface permet de consulter la banque de fiches. Des fonctionnalités s’ajoutent au fil des ans (impression d’étiquettes en quatre formats, intégration de plans en PDF, aide à la préparation de laboratoires).

En 2012, Véga n’est cependant utilisée que par quelques établissements en phase pilote et n’est toujours pas commercialisable. En raison de son développement par des stagiaires sur une courte période, de la multiplication des modules et du manque de cohérence du code, faire évoluer Véga devient difficile, tant en ce qui a trait à l’apparence et à l’adaptabilité (téléphone, tablette) qu’à l’optimisation des fonctionnalités.

Le CCSR, propriétaire de Reprofics, rachète alors les droits de Véga au Cégep régional de Lanaudière et entreprend la refonte de l’application dans le but de la faire évoluer. Il met sur pied un comité d’utilisateurs responsable de proposer et de prioriser les adaptations et les développements.

Véga, la refonte

La refonte de Véga a été réalisée de janvier 2013 à janvier 2015 en collaboration avec Savoir-faire Linux. La nouvelle solution Web, développée en python avec le cadre d’applications Django, maintient et améliore les fonctionnalités existantes, en plus d’en proposer de nouvelles :

  • Banque de fiches – Accès aux fiches sommaires normalisées réalisées à partir des fiches d’origine (PDF), facilitant la tâche des utilisateurs des produits contrôlés en regroupant sur une même feuille toute l’information relative à l’identification du produit, à sa classification SIMDUT, à l’équipement de protection individuelle requis lors de l’utilisation, à sa manutention, à son entreposage et aux premiers soins à donner en cas d’urgence; ◤vidéos◥
  • Étiquettes – Production d’étiquettes conformes à la loi pour chaque produit dans tout format d’étiquette possible; (voir figure 1 plus bas)
  • Inventaire – Gestion, dans un emplacement accessible à tout intervenant autorisé, de l’inventaire des produits dangereux reliés aux fiches signalétiques des produits; ◤vidéos◥
  • Mesures d’urgence – Centralisation des plans de contingence concernant les produits dangereux et des plans détaillés des bâtiments, possibilité de les imprimer à même l’interface Web et de les envoyer sous forme de fichiers PDF aux services d’urgence, possibilité de créer un compte d’accès spécial permettant aux intervenants externes de récupérer en tout temps l’information et les plans les plus récents.
  • Mobilité et consultation multi-plateformes – Prise d’inventaire et gestion des fiches signalétiques et accès facilités par l’usage de tablettes et de téléphones intelligents.
  • Accès en mode consultation – Accès direct à partir de n’importe quel poste informatique d’une organisation membre (filtre par adresses IP), une fonctionnalité appréciée des professeurs et étudiants.

En conclusion, Véga est un projet numérique novateur qui tire parti des technologies de l’information afin d’améliorer l’efficacité et la transparence de la gestion des produits dangereux au sein des organisations. Le recours aux technologies ouvertes python et Django donne au CCSR le contrôle du code et de la propriété intellectuelle et assure le développement futur de l’application en fonction de l’évolution des besoins des utilisateurs, sans frais de licence et sans dépendre d’un fournisseur.

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Le Web à Québec, du développement à la communication Web… et plus loin encore!

«S’il est essentiel que les développeurs comprennent les enjeux de leurs clients, il est également important que ceux-ci se familiarisent avec les enjeux techniques du Web.» Mélissa Langlais et Anick Tardif.

Emilien Edmond

La semaine dernière, j’ai eu la chance de passer une journée au Web à Québec, alias #WAQ15, en compagnie de 800 « passionnés du numérique ». Le matin, j’ai filmé la conférence présentée par Émilien Edmond sur l’état des logiciels libres pour le design. Puis, le midi, j’ai croisé plusieurs collègues et amis, développeurs et communicateurs Web, de Québec et de Montréal, pour une fois tous réunis au même moment et au même endroit.

L’après-midi, j’ai pris quelques photos dans la salle Savoir-faire Linux où avait lieu la piste dite « technique » du WAQ. Je ne sais pas si c’est la qualité du programme concocté par les organisateurs, la déco soigneusement orchestrée par Mlle Marianne, les « ubergeek goodies » tirés au sort en fin de journée ou tout cela à la fois qui a enflammé la #salleSFLX, mais ce qui est sûr, c’est que celle-ci était bondée et ses présentations très appréciées.

WAQ15

Spécialiste des médias sociaux, Mélissa s’implique comme bénévole

Avant de partir, j’ai enregistré cette conversation entre Mélissa Langlais, spécialiste web et médias sociaux chez notre client et partenaire GESTEV, et Anick Tardif, directrice du Bureau de Québec et des Solutions Web chez Savoir-faire Linux.

La discussion porte sur la nature de l’expérience que Mélissa est en train de vivre. Elle aurait pu assister au WAQ en simple participante, mais elle a choisi de s’y investir comme bénévole. De plus, elle a assisté à une conférence technique dont les principaux concepts, au-delà de certains aspects qui la dépassaient, lui ont permis de mieux appréhender la problématique technologique.

S’il est essentiel que les développeurs comprennent les enjeux de leurs clients, il est également important que ceux-ci se familiarisent avec les enjeux techniques du Web.

Cette empathie réciproque explique peut-être en partie la longévité de notre relation de travail avec GESTEV qui non seulement perdure mais s’enrichit depuis des années.

Il me semble aussi que la communauté numérique de Québec forme une grande famille, du développement à la communication et au marketing Web. La pluridisciplinarité constituant un atout important pour le succès des projets numériques, Québec dispose là d’un avantage sur Montréal où la communauté, aussi talentueuse mais beaucoup plus importante, a tendance à se fragmenter en silos autour d’un métier, d’une technologie ou d’un champ d’intérêt particulier.

Ajoutez à cela l’environnement naturel, l’absence de clivage linguistique et l’osmose entre les secteurs public et privés, et vous avez des conditions gagnantes pour faire de la région de Québec un pôle important de l’économie numérique canadienne.

DevOps au quotidien : d’OpenStack à l’intégration continue !

Avec DevOps, on n՚a pas encore atteint la grande fusion collective, mais on dispose d՚une sorte de catalogue d՚infrastructures qui permet, mine de rien, de gagner beaucoup de temps.

Voici donc la vidéo de la présentation du 8 décembre dans laquelle Jonathan Le Lous présentait le concept de DevOps en relation avec les technologies d’Infrastructure-Service (IaaS) comme OpenStack, et de Plateforme-Service (PaaS) comme OpenShift. Il décrivait ainsi l’évolution des processus de collaboration entre les administrateurs systèmes et les développeurs telles que nous la vivons, au quotidien, chez Savoir-faire Linux.

En transcrivant la vidéo, il m’est apparu que ce texte était fort intéressant, mais qu’il se lirait mieux sous forme d’entrevue. L’innovation, chez nous, ne connaissant pas de limites, je l’ai adapté selon les termes de la licence Creative Commons. Voici donc cette passionnante « non-entrevue ». 😉

Lisez la suite

4 vidéos pour comprendre DevOps, OpenStack et OpenShift

Voici les vidéos des quatre présentations de notre séminaire de découverte d՚OpenStack et OpenShift du mois dernier. Une mine d՚information pour les pros des infrastructures TI et du développement!

Le mois dernier, nous vous proposions de découvrir OpenStack et OpenShift lors d’une conférence privée d’une demi-journée co-organisée avec nos amis et partenaires de chez iWeb, eNovance et Red Hat. Nous avons filmé les quatre présentations de Montréal. Les vidéos sont maintenant en ligne sur notre chaîne Youtube. Elles contiennent beaucoup d’informations fort utiles pour les professionnels des infrastructures et du développement, tant au niveau des concepts généraux que du partage de connaissances techniques.

(1) DevOps(2) OpenStack(3) OpenStack(4) OpenShift

DevOps: de l’IaaS à l’intégration continue

Jonathan Le Lous, directeur du département Infrastructures et meneur de pratique Infonuagique chez Savoir-faire Linux, expose la réalité actuelle du DevOps, cette boucle vertueuse reliant aujourd’hui les développeurs et les administrateurs de systèmes grâce à la mise en place d’outils d’intégration adéquats, à la flexibilité des plateformes infonuagiques et, surtout, à la communication et la collaboration, deux valeurs fondamentales de l’open-source pas toujours évidentes à mettre en oeuvre. 😉


Cloud public Openstack en production

Boris Deschenes, architecte Cloud chez iWeb, présente un retour d’expérience concret et détaillé du déploiement d’infrastructure de nuages OpenStack dans un centre de données régional.


OpenStack en action: défis et solutions

Émilien Macchi, ingénieur logiciel chez eNovance (acquise par Red Hat cette année), présente l’état d’OpenStack, de son architecture à ses principaux cas d’utilisation, des défis posés par son déploiement à des solutions concrètes permettant de les surmonter.


Introduction à OpenShift #PaaS

Martin Sauvé, architecte de solutions Middleware chez Red Hat, présente OpenShift, la technologie de plateforme-service (PaaS) open-source de Red Hat qui permet d’automatiser le déploiement d’applications sur une infrastructure-service (IaaS) OpenStack.

Pour toute information complémentaire concernant DevOps et ce que Savoir-faire Linux peut faire pour vous autour d’OpenStack et OpenShift, n’hésitez pas à contacter Jonathan. Vous trouverez d’autres liens utiles vers les sites Web et les comptes de médias sociaux de nos partenaires. Bons visionnements!

ETL et ESB : votre système d’information survivra-t-il au shopping de Noël ?

Non contents de garnir les alléchantes boutiques en ligne, les lutins numériques du Père Noël sont à l՚œuvre dans les arcanes de mille et un systèmes d՚information. Quel est leur botte secrète?

Petites bottes fourrées accrochées à un sapin de Noël

Les fêtes de fin d’année approchent et les plate-formes de commerce électronique tournent à plein régime. Non contents de garnir les alléchantes boutiques en ligne, les petits lutins numériques du Père Noël sont à l’œuvre dans les arcanes de mille et un systèmes d’information. Jour et nuit, ils échangeant des données d’une application à l’autre, d’une entreprise à l’autre, d’un pays à l’autre, se livrant à un frénétique ballet silencieux qui assure la prospérité de l’industrie et de tout le secteur des services commerciaux.

ALDO, un leader mondial de l’industrie de la chaussure de mode, connaît très bien ce phénomène. Avec plus de 1750 magasins à travers le monde et près de 200 millions de clients par an, la maîtrise d’un système d’information puissant, flexible et aussi robuste pendant les fêtes que tous les autres jours de l’année est, aujourd’hui, l’une des conditions indispensables à son succès.

En collaboration avec notre partenaire Talend, nous vous invitons à participer, le 16 décembre, à un webinaire interactif au cours duquel vous verrez comment ALDO a mis en place une architecture flexible et orientée données afin de tirer le maximum de valeur de chaque commande en ligne. Le premier intervenant de ce webinaire sera notre client, Eduardo Alvarez Alcazar, chef de l’équipe d’intégration chez ALDO et voici un rapide aperçu du sujet qu’il présentera :

Les sous-titres sont disponibles ⇗  cc Help us translate the subtitles!

Lors de ce webinaire en français accessible depuis le monde entier (durée: 1h30), vous découvrirez comment :

  • réduire les coûts et augmenter la performance de vos processus tel que le traitement de commande grâce à une approche orientée données;
  • mieux prédire et comprendre la demande de vos clients en temps réel en convertissant vos processus du mode batch vers du temps réel;
  • mettre à profit les technologies open source pour générer des bénéfices commerciaux concrets et mesurables.

Inscrivez-vous maintenant!

Le droit d’auteur à l’ère du remix et du copier/coller

Ctrl-C + Ctrl-V
Image: CC-BY-SA Rasmus Olsen

Copier/coller, «remixer» des informations et des opinions provenant de sources diverses, citées ou anonymes, c’est le travail (complexe s’il est bien fait) auquel se livrent journalistes, professeurs, juristes et autres communicateurs depuis des siècles. La copie et la réutilisation de contenus sont inhérents au fait même de communiquer. Ce sont, à mon avis, des droits d’auteur fondamentaux. Encore faut-il les exercer adéquatement. Inspiration :

Face aux saintes-nitouches du plagiat, défendons le copier-coller – Rue89

La directrice exécutive de l’école de journalisme de Sciences-Po a été suspendue après voir été accusée de copier-coller des extraits d’articles sans citer ses sources. On peut estimer qu’il s’agit de plagiat. Pas si simple. – par Xavier de La Porte | Rue89


Le « copyright » est effectivement, à mes yeux, une déviance, un asservissement de la pensée engendré par le système capitaliste et l’industrialisation de la culture. Il existe aujourd’hui des licences de « copyleft » permettant heureusement de libérer la plupart des contenus tout en en documentant les sources — emprunts d’images, de mots et d’idées — et d’encadrer ainsi leur libre circulation de façon fluide et respectueuse. Les licences Creative Commons en font partie.

Tous les contenus que je produis depuis des lustres (textes, photos, vidéos), pour moi-même et mes clients, à de rares exceptions près (vie privée, demandes spéciales), sont placés sous ces licences. Cela ne m’empêche ni d’en être (humblement) fier, ni d’en tirer mes (modestes mais dignes) moyens de subsistance.

Est-ce que ce concept s’applique aussi aux œuvres littéraires et artistiques plus achevées? Non, dans une logique capitaliste et industrielle héritée du XXième siècle. Oui, dans une logique contemporaine renouant avec les siècles et les millénaires antérieurs. Ma conviction, c’est que le copyright est à la pensée humaine ce que le pétrole est à l’atmosphère: un puissant moteur économique et industriel, certes, mais à terme une aberration léthale et (espérons-le!) passagère.

Un nouveau Meetup sur la supervision à Montréal

L՚équipe Supervision de Savoir-faire Linux sort son premier bulletin de nouvelles et crée un nouveau Meetup montréalais consacré à la supervision.

Thibault Cohen et Sébastien CoavouxTrois mois après le lancement du projet 24/7, l’équipe Supervision de Savoir-faire Linux fait encore parler d’elle et s’ouvre un peu plus à la communauté. Elle vient de sortir son premier bulletin de nouvelles et de prendre l’initiative de créer un nouveau Meetup montréalais consacré à la supervision. La première rencontre aura lieu à nos bureaux, le 3 décembre prochain.

Sébastien Coavoux est consultant chez Savoir-faire Linux et membre de l’équipe de développement de Shinken, la célèbre plate-forme de supervision libre écrite en Python. « Avec le bulletin, dit-il, nous souhaitons rester en contact et partager avec nos clients mais aussi, plus largement, avec tous ceux que les services de supervision de Savoir-faire Linux intéressent ». Thibault Cohen, notre meneur de pratique Supervision, lui-même membre de l’équipe de maintenance des paquets de Debian depuis l’an dernier, précise : « nous y annoncerons régulièrement nos contributions, nos réalisations et toute autre information connexe, comme par exemple l’inclusion de Shinken 2.0 dans la prochaine distribution stable de Debian, alias Jessy. »

Pour l’instant, ce premier bulletin a été mis en ligne sur Github et simplement diffusé par les médias sociaux. Début 2015, il sera possible de s’y abonner de différentes façons.

Lisez le bulletin

Plus important, l’équipe invite les professionnels de la supervision du Grand Montréal à participer au premier Meetup consacré à ce domaine. Dans une économie de plus en plus numérique, automatisée, en réseau, et soucieuse d’optimiser les coûts de production, en effet, la supervision des systèmes en évolution constante est elle-même un domaine d’ingénierie informatique très riche en innovations qu’il est important de connaître et partager.

« Dans un premier temps, nous allons évaluer quelles technologies les professionnels utilisent à Montréal — en open-source (Shinken, Nagios, Zabbix…) mais pas seulement, explique Thibault. Par la suite, nous souhaitons échanger des ateliers sur des cas pratiques comme, par exemple, la supervision d’une génératrice de courant. »

« Ces échanges nous permettront de démystifier les problèmes que nous savons résoudre et de trouver de l’aide pour ceux pour lesquels nous cherchons encore de meilleures solutions, résume Sébastien. Nous allons donc partager nos propres connaissances avec la communauté et apprendre d’elle, notamment à propos des outils connexes de présentation de rapports (reporting) sur lesquels notre expertise est un peu plus limitée. »

Rejoignez le Meetup