Choisir WordPress pour gérer un site d’information

Une fois de plus, Kim Gjerstad est de passage à Montréal, l’agréable cité laurentienne où il a grandi. Cette fois-ci, j’ai eu le plaisir de capter la conférence qu’il donnait à WordCamp Montréal…

Une fois de plus, Kim Gjerstad est de passage à Montréal, l’agréable cité laurentienne où il a grandi. La dernière fois que je l’ai capté avec ma caméra, c’était pour le neuvième « portrait de blogueur » de Philippe Martin. Kim rentrait à peine du Congo où il avait développé et administré, pour le compte de l’ONU, le premier site Web de Radio Okapi, la radio d’information des « Bleus » à Kinshasa. Cette fois-ci, j’ai eu le plaisir de capter la conférence qu’il donnait à WordCamp Montréal.

Pour la petite histoire, j’ai installé WordPress pour la première fois le 30 juillet 2003, soit quelques semaines à peine avant sa naissance en tant que successeur officiel de b2. C’est dire si je suis un « vieux de le v[i]eille » en matière de technologie de publication légère 😉

J’ai dit légère? Pardonnez-moi, je me suis trompé. Il n’y a rien de « léger » dans WordPress, aujourd’hui, puisqu’il constitue le socle logiciel de très gros projets Web, y compris des sites de grands médias canadiens comme celui de L’Actualité, par exemple. Reste qu’on l’a longtemps taxé de « Personal Publishing Software« , car son framework a été conçu au départ comme un outil de publication ultra-simple de gestion et d’emploi. Il l’est toujours, mais son incroyable communauté d’utilisateurs, son extensibilité et  la rigueur de son code PHP lui permettent, aujourd’hui, de servir de base à des déploiements beaucoup plus complexes.

J’ai adoré enregistrer en direct cette conférence, comme toutes celles que j’enregistre en direct. Car j’ai bien entendu utilisé le logiciel de webdiffusion Wirecast pour effectuer le montage en direct de deux sources vidéo, soit celle de ma caméra principale et le flux d’images en provenance de l’ordinateur de Kim, ce qui fait que le film de 32 mn que vous pouvez regarder ici en plein écran était prêt à diffuser immédiatement à la fin de l’événement et que la synchronisation entre les diapositives et la vidéo est absolument parfaite. Le tout sans effort et en un temps record.

En d’autres circonstances, j’utilise deux caméras, ce qui permet de varier les plans, mais aussi d’effectuer un excellent rendu d’un événement plus interactif, comme une table ronde, par exemple. Et, croyez-moi, j’ai encore beaucoup plus qu’un tour dans mon sac, même si je me garde tout de même une petite gêne concurentielle 😉

Nouveau reportage 2.0: le Wordcamp Montreal Report

Mes activités de reporter Web vidéo indépendant m’ont amené à développer, au cours des quatre dernières années, une expertise assez rare dans le montage et l’opération de reportages événementiels « 2.0 » de ce genre, et ce au bénéfice des communautés concernées.

Le WordCamp Montreal Report est une série d’entrevues Web vidéo que je vais réaliser à Wordcamp Montreal 2010 (#WCMTL) avec une petite équipe de co-producteurs m’aidant à financer la production et à créer le contenu. Cette « anticonférence » dédiée à la plateforme de publication WordPress aura lieu pendant la fin de semaine des 28 et 29 août, à Montréal.

Comme mes reportages Confoo Report et webcom live, le WordCamp Montreal Report sera composé d’entrevues de ± 8 minutes avec des conférenciers, participants, commanditaires et organisateurs de l’événement. Nous réaliserons un minimum de 20 à 30 entrevues diffusées sous licence Creative Commons BY sur Youtube et, probablement, WordPress TV, afin de maximiser leur circulation et leur réutilisation.

Côté technique, je serai assisté de Mathieu Chartier (Kindoweb) avec qui j’ai travaillé à Confoo et à webcom 2010, sans parler des conférences du W3Québec. C’est lui qui m’a suggéré de monter ce reportage à Wordcamp et je dois dire que c’était une excellente idée.

Un partenariat média et communautaire

Depuis lors, j’ai contacté Brendan Sera-Shriar, co-organisateur de Wordcamp, que nous avions rencontré en février à Confoo. Brendan a examiné le projet avec le Comité organisateur de #WCMTL et nous a accordé un statut de « Partenaire Média » comprenant :

  • Des entrées pour l’équipe de co-production (voir plus bas);
  • Un espace de ±20 m2 pour le studio vidéo mobile dans le foyer principal;
  • L’accès au courant pour nos équipements;
  • l’autorisation de réaliser des entrevues avec qui nous voulons, pour autant que les intéressés acceptent 🙂

Car, bien entendu, ce reportage serait impossible sans la collaboration des conférenciers et participants. Pour être très précis, ce show est le leur. C’est leur travail et leur expertise que nous nous attacherons à explorer, promouvoir et célébrer. Nous ajouterons ainsi à l’événement une riche couche de conversations et d’idées lui procurant une portée plus large et une plus longue traine sur le Web.

En temps réel ou en différé ?

À l’instar du webcom live nous pourrions décider de webdiffuser l’émission sur Ustream en direct, puis d’en « pousser » les meilleurs moments sur Youtube. Cela implique cependant que nous disposions d’un accès Internet filaire dédié offrant une bande passante garantie, sans mur pare-feu ni filtrage mettrant en danger nos communications avec les serveurs de Ustream.

Wordcamp Montreal se déroulant pendant une fin de semaine d’été, je ne pense cependant pas qu’une webdiffusion en direct aurait beaucoup de succès. Il serait plus simple et plus efficace d’enregistrer les entrevues puis de les diffuser en qualité HD 720p quelques jours plus tard. Nous pourrions même les publier d’abord sur WordPress TV — bien qu’il soit impératif, pour en maximiser l’audience, de les diffuser également sur Youtube.

Un partenariat de co-production

Mes activités de reporter Web vidéo indépendant m’ont amené à développer, au cours des quatre dernières années, une expertise assez rare dans le montage et l’opération de reportages événementiels « 2.0 » de ce genre, et ce au bénéfice des communautés concernées. Ceci dit, il s’agit pour moi d’une activité primaire et je dois donc en tirer un revenu raisonnable, sans quoi je n’ai plus qu’à fermer boutique ou à me trouver un deuxième boulot de gardien de nuit. 😉

Mon modèle d’affaires innovant est le suivant :

  • J’estime le coût commercial de production d’un reportage de ce genre à ± 3000$, incluant les ressources humaines et l’équipement. C’est la valeur nominale de ce partenariat média.
  • Puisque Mathieu et moi-même sommes membres de la communauté WordPress, nous contribuerons au budget en nature à titre de co-producteurs. Les sommes restantes seront déboursées par d’autres partenaires intéressés à co-financer le show afin d’en tirer leurs propres bénéfices.
  • En échange de quelques centaines de dollars chaque co-producteur recevra en effet :
    • L’apparition de son logo corporatif à titre de co-producteur dans chaque vidéo (début et fin);
    • Le droit d’organiser et d’animer un certain nombre d’entrevues en personne, démontrant ainsi son intérêt, ses compétences et son expertise d’une façon subtile et non-intrusive — tout comme Marc-André Lanciault d’INBOX International le fit avec Brendan à Confoo:

Je suis déjà en contact avec plusieurs entreprises œuvrant dans des secteurs distincts mais toutes reliées à WordPress, et toutes intéressées à cette production. Je reste cependant disposé à en discuter avec d’autres partenaires potentiels — que ce soit pour cette production ou pour d’autres qui suivront bientôt. N’hésitez donc pas à me contacterand please TWEET and RETWEET if you LIKE IT! 😉

Matt Mullenweg @ Wordcamp Montreal: la force de l’ouverture

Les 11 et 12 juillet, la Société des arts technologiques de Montréal (SAT) vivait à l’heure de WordPress, le logiciel propulsant mon site Web ainsi que des millions d’autres à travers la planète, et au rythme de sa communauté locale, réunie à la première conférence Wordcamp Montréal.

Matt Mullenweg est le fondateur de ce projet open source et son développeur principal. À 25 ans, il fait figure de visionnaire et de meneur d’équipes de la trempe d’un Steve Jobs ou d’un Bill Gates. À ceci prêt que l’approche qu’il préconise n’est pas fondée sur le capitalisme classique, mais sur la philosophie « communautariste » et libertaire associée aux logiciels libres, laquelle rejette la tyrannie des brevets logiciels. Ce qui n’empêche pas notre homme de profiter de la vie comme on le constatera dans la quatrième capsule. ;~}

Capsule 1 – The Wordcamp phenomenon

À l’invitation de Sylvain Carle, grand architecte de cette conférence, Matt a gentiment accepté de discuter avec moi de « techno-philosophie » à l’issue de la première journée. J’ai ensuite découpée l’entrevue en quatre capsules que vous pouvez visionner dans leur continuité ou bien une par une, grâce au lecteur ci-dessus. Pour plus de détails, voici les adresses de chacun des chapitres sur Youtube:

Bien entendu, ces entrevues sont des sources d’information ouvertes que je publie, comme à mon habitude, sous licence Creative Commons By-SA. Je vous invite donc chaleureusement à vous les approprier afin de leur donner une visibilité maximale et d’enrichir l’humanité de vos réflexions.

À condition de citer la source, vous pouvez même télécharger les montages HD originaux dans mon compte blip.tv et en réutiliser les passages qui vous intéressent dans vos propres vidéos. Un p’tit « plugin » avec ça ? 😉


Photo mise en avant: Interview with Matt Mullenweg 4 par Hicham Souilmi.